beachboy3479 Posté(e) 3 octobre 2008 Posté(e) 3 octobre 2008 <H1>Harper est déconnecté de la réalité économique, arguent ses adversairesOTTAWA Il répète depuis des semaines qu'il est le meilleur porte-parole des "gens ordinaires", mais le chef conservateur Stephen Harper s'est carrément fait dire par ses adversaires qu'il est déconnecté de la réalité lorsque vient le temps de protéger les avoirs des Canadiens.Le deuxième débat télévisé des chefs, jeudi, s'est avéré dès le départ une répétition du scénario de la veille: rapidement, M. Harper s'est retrouvé isolé face aux quatre autres chefs. Mais l'ombre du recul important des indices boursiers au Canada, jeudi, planait toutefois au-dessus de la tête des cinq chefs qui, sans vouloir alarmer les électeurs, ont admis que la situation était inquiétante.Alimentée par les craintes de récession et le climat économique morose qui s'étend jusqu'à l'Europe, la Bourse de Toronto a plongé dramatiquement jeudi, entrainée par la chute des ressources premières.Malgré tout, M. Harper a répété que les bases économiques canadiennes demeuraient solides et que la situation immobilière canadienne était différente de celle des Etats-Unis et que, par conséquent, les Canadiens n'avaient pas de craintes de voir leur"Ce qui préoccupe les Canadiens, ce n'est pas la situation de l'emploi, ce n'est pas le risque de perdre leur maison comme aux Etats-Unis. Ce qui les préoccupe, c'est le problème des marchés boursiers", a fait valoir M. Harper.La déclaration a piqué ses adversaires au vif."M. Harper vous avez tellement perdu le contact avec la population, quand vous dites qu'ils n'ont pas peur de perdre leur maison", a rétorqué la chef du Parti vert, Elizabeth May."L'économie ne va pas bien, et si vous parlez aux Canadiens aujourd'hui, c'est ce qu'ils vont vous dire. Soit vous vous en fichez, soit vous êtes incompétent. C'est laquelle des deux options?", a renchéri le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton.Devant les attaques provenant de toutes parts, M. Harper a tenté de se rattraper, se dépeignant comme un politicien qui comprend la réalité qui affecte les gens qui ont perdu leur emploi."C'est terrible lorsqu'une famille perd un emploi, cela crée une incertitude terrible. Je me suis déjà retrouvé entre deux emplois, je comprends ça", a déclaré le chef conservateur.Ce débat représentait un test important pour le chef libéral Stéphane Dion, pour qui l'anglais demeure encore un défi. Dans des échanges vifs étant donné que l'anglais est la langue maternelle de trois des cinq chefs, les interventions de M. Dion venaient souvent ralentir le rythme mais du coup, mettaient fin à la cacophonie qui régnait autour de la grande table ovale où se retrouvaient les chefs.Comme il l'avait fait la veille en français, le chef libéral s'est appuyé sur les résultats des gouvernements libéraux précédents, en matière d'économie, pour tenter de rassurer les électeurs."Je n'ai pas de leçon à recevoir de vous pour savoir comment équilibrer un budget", a répliqué M. Dion à M. Harper, qui l'accusait de présenter un plan visant à augmenter les taxes et creuser le déficit.Le chef conservateur avait d'ailleurs visiblement choisi son adversaire principal, jeudi, en attaquant surtout M. Dion. D'entrée de jeu, il a déclaré que lors du débat en français le chef libéral avait sorti un lapin de son chapeau en proposant des actions en matière d'économie dans les 30 jours suivant l'élection d'un gouvernement libéral. Les mesures proposées, bien que modestes, avaient tout de même pris de court M. Harper qui avait trouvé jeudi son angle d'attaque."Ce qu'un leader a besoin de faire est d'avoir un plan et de ne pas paniquer. Hier soir (mercredi), Stéphane, vous avez paniqué. Vous avez annoncé un plan économique complètement nouveau au beau milieu d'un débat national", a déclaré le chef conservateur, qui semblait prêt à rendre coup pour coup.Après de vifs échanges sur la santé, les chefs ont énuméré leurs promesses en matière de culture. Pour tenter d'insuffler un peu de piquant dans le débat, l'animateur de la soirée, Steven Paikin du réseau TVO, a demandé aux quatre chefs des partis d'opposition si les conservateurs étaient des "barbares" dans leur approche en culture.Tous les chefs ont préféré utiliser d'autres mots, moins forts mais pas moins critiques. Depuis sa décision de mettre un terme à des programmes d'appui aux artistes, le gouvernement conservateur est au centre des critiques, particulièrement au Québec où les coupes ont été très mal reçues.Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a mis au défi le chef conservateur, jeudi. "Si les études démontraient que ces programmes n'étaient pas efficaces, pourquoi ne pas les avoir rendues publiques?", a-t-il demandé.M. Duceppe n'a pas laissé sa place lors des échanges sur la mission canadienne en Afghanistan. Pressant M. Harper de questions, il a forcé ce dernier à reconnaître que l'invasion en Irak a été une erreur. Malgré les pressions du chef du Bloc, M. Harper n'a jamais voulu admettre cependant que son discours prononcé en 2003 en faveur de l'invasion en Irak avait été une erreur.Ce discours était largement calqué sur celui de l'ex-premier ministre australien, John Howard, comme les libéraux l'ont révélé plus tôt cette semaine. A l'époque, M. Harper était chef de l'Alliance canadienne et chef de l'Opposition officielle. En point de presse, le chef conservateur a refusé de s'expliquer davantage. source : http://canadianpress.google.com/article/AL...1C0JOEvCPp-jBnwA vos commentaires ! </H1> Citer
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