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Entrevue exclusive avec Jacques Parizeau


yani

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Jacques Parizeau ne cache pas une profonde préoccupation envers les nouvelles cibles d'immigration que le gouvernement de Jean Charest a fixées pour les trois prochaines années. «Il y a des risques à ne pas prendre.»

«À 40000 immigrants par année, ça va encore, mais est-ce qu'on peut passer à 55 000 ? C'est beaucoup beaucoup de monde à intégrer. Il y a des risques à ne pas prendre, ça existe la notion de trop», dit l'ancien premier ministre.

On sait qu'en novembre, le gouvernement libéral a haussé les seuils d'immigration pour les trois prochaines années pour atteindre 55000 nouveaux arrivants en 2010. Le premier ministre Jean Charest a répété à maintes reprises qu'une immigration plus massive est une des solutions au déclin démographique du Québec et à la crise de main-d'uvre qui pointe à l'horizon.

Mais pour Jacques Parizeau, une telle cible requiert «un niveau de préparation que je ne vois pas actuellement». Déjà à 40000 nouveaux arrivants chaque année, «ça forçait sur les ressources disponibles» pour les intégrer. Alors à 55 000, ajoute-t-il, «ça pourrait devenir un vrai problème».

Encore une fois, il juge que les commissaires Charles Taylor et Gérard Bouchard n'ont pas fait les devoirs auxquels on était en droit de s'attendre d'eux.

Pays européens

«Il y a des pays européens, notamment en Scandinavie, qui ont augmenté leur cible d'immigration pour les mêmes raisons que nous. Où en sont-il rendus? À quels problèmes font-ils face ? Quelles ressources ont-ils mis en place pour les intégrer ? J'aurais bien aimé le savoir.»

Parizeau dit que l'immigration n'est pas un dossier «à prendre à la légère». Une mauvaise intégration des immigrants peut mener, dit-il, «à des situations déplorables qui sont survenues ailleurs».

Il y a aussi le dossier de la reconnaissance des diplômes étrangers, ajoute-t-il, où «autant les universités que les ordres professionnels font preuve de mauvaise volonté» et retardent l'intégration économique des immigrants dans leur nouveau pays d'adoption.

«C'est compliqué, c'est sûr, mais depuis le temps qu'on dit que c'est compliqué, est-ce qu'il y a quelqu'un qui va s'occuper de cela sérieusement? Je croyais que ça faisait partie du mandat de la commission.»

Le Journal de Montréal

12/06/2008 04h58

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