Séparations selon Petit-Prince

[FrenchPeg]

AH! Et bien je comprends mieux pourquoi mon cordon à moi est pas encore totalement sectionné malgré mes 8 ans à l'étranger : j'ai acheté des arbres artificiels et non pas un chat ni un char! Alors ils sont pas impressionnés!!...

Bon... dès que je m'achète un lopin de terre, ça devrait quand même faire l'affaire, non?!

Quoi que... j'ai des doutes... ça marche pas quand on est connue comme nomade... ils savent bien que je bouge trop et que je risque de passer par chez eux régulièrement ... ça les rassure finalement... Rien compris moi... ....

Et un chum, ça marche?... faut quand même pas que je fasse un bébé non plus!!

Pis, d'abord.. moi mes parents ils aiment voyager... alors si j'y vais pas... ils viennent... c'est un cordon élastique qu'on a Faut juste s'habituer

[Abouzyad]

Merci PP.

Rien à ajouter.Nous sommes ma famille et moi encore en attente de la suite qui sera donnée à notre demande,donc loin de cette étape.Cependant ta chronique est excéllente pour la préparation psychologique du futur immigrant qui demande du temps, surtout dans des cas trés particuliers comme celui de ma femme qui est fille unique, et qui à la fin de la lecture(de ta chronique) a poussé un soupire qui en dit long .

Abouzyad,le Daddy

[Invité]

Salut jean-philippe,

J'arrive un peu en retard pour te dire mes impressions sur ta dernière chronique, mais je tenais vraiment à le faire..

Je retrouve un Petit prince serein et sensible dont les paroles émanent du coeur et du vécu, et ça les rend si grandes ces paroles, si sages aussi!!

Merçi de nous faire voire cette partie de toi, et de nous préparer en qlq sorte à ce passage douleureux mais obligé

Nina

[Invité]

Merci Petit Prince pour ta nouvelle chronique.

Je pense qu'elle peut aider à être plus réaliste dans son choix d'immigrer. Pour notre part, les fêtes ne nous rendent pas particulièrement nostalgiques. Il faut dire que nous ne sommes ici que depuis 4 mois et demi. Mais même en France il nous arrivait souvent de passer les fêtes seuls. Enfin pas tout à fait seuls puisque d'abord on était deux, puis est arrivé Félix, puis Rose...

Je pense que c'est peut-être plus difficile pour des gens qui viennent seuls (?). Mais surtout je pense que beaucoup prennent la décision d'immigrer sans tenir vraiment compte de tout ce que tu évoques ou dans l'illusion de rentrer facilement au pays au moindre coup de blues.

Et finalement, je me demande si ce n'est pas plus facile d'être franchement loin.

Lorsque je suis partie étudier en Allemagne sans mon K-riboo-D, ça a été l'enfer. Je savais que je pouvais sauter dans ma voiture et me retrouver dans ses bras au bout de 5 heures de route. Facile et pas cher, tentant, mais pas bon pour mes études. Je rentrais assez souvent et la séparation était plus déchirante à chaque fois.

Par contre, lorsque je suis allée en Chine, je savais que si je prenais l'avion, ce serait la fin de mon séjour. Alors c'était plus facile de résister à rentrer.

Bien sûr, ici on ne parle pas de séjours mais d'immigration, ce qui rend la décision d'autant plus sérieuse. Mais pour la plupart d'entre nous, cette immigration au Québec n'était pas vitale. On part pour améliorer sa vie, la rendre plus excitante, pour du confort, de l'aventure, pour se rapprocher de ses valeurs... Nous venons souvent de pays certes loin d'être parfaits, mais où ce n'est pas franchement l'enfer. Nous n'avons pas de problèmes de guerre, de pauvreté vraiment importante ou de réelle insécurité. On parle souvent d'insécurité en France mais notre situation quand nous avons quitté la France n'était absolument pas comparable à ce qu'ont pu vivre nos voisins argentins au même moment à Buenos Aires (enlèvement de bus scolaires entiers pour demander des rançons à chacun des parents, sans compter la situation économique de l'Argentine dont nous avons tous entendu parler).

Alors ce genre de chronique à mon avis aide à prendre des décisions adultes. Quel est le pour ? et le contre ? et où est-ce que je me situe, moi dans tout ça ? Quelles sont mes priorités ? Il paraît que le Québec, c'est super. Oui, mais à moi ? Est-ce que ça va me plaire le Québec ? Et comment vais-je vivre la séparation ? Qu'est-ce qui est vraiment important pour moi ? Quel est mon projet de vie et est-ce que je peux m'en rapprocher dans ce nouveau contexte ?