Un nouveau journal à Québec

[Demetan]

Une belle initiative, qui pourra permettre à plus de gens de comprendre la réalité des immigrants de la région! Cet article est tiré du Soleil de ce jour.

Bonne lecture!

Un pont entre les Néo-Québécois et les Québécois

Lemieux, Louise

Une première à Québec et au Québec : un journal pour les immigrants, écrit par des immigrants et des Québécois. En français. Le nouveau mensuel lancé cette semaine, Les Immigrants de la Capitale, veut aussi être un pont entre Néo-Québécois et Québécois.

Il existe plusieurs publications pour immigrants, mais elles sont publiées à Montréal, et dans la langue des Néo-Québécois.

"Nous voulions écrire ce journal en français, afin de ne pas créer de barrières avec les Québécois. Les Immigrants de la Capitale n'est pas un dépliant. C'est un journal libre. On écrira notre réalité avec les bons et les mauvais côtés. Si les immigrants sont heureux, nous l'écrirons. S'ils ne le sont pas, nous l'écrirons aussi", explique l'éditeur et rédacteur en chef, Mihai Claudiu Cristea.

M. Cristea a été journaliste durant 10 ans en Roumanie, son pays d'origine. "Depuis 2001 que je vis au Québec, je voulais continuer mon métier. C'était ça ou rien. Je me suis entêté", avoue le jeune rédacteur en chef. L'entreprise voit le jour grâce à l'aide financière d'un programme du Centre local d'emploi (CLE) offert à ceux qui veulent créer une entreprise.

Le journal, gratuit, tire à 3000 exemplaires. Il est financé par les annonceurs et les abonnements et sera distribué dans une cinquantaine d'endroits, dont les associations d'immigrants, mais aussi à la bibliothèque Gabrielle-Roy, au cinéma Le Clap, au Centre multiethnique, etc.

Les journalistes, des Québécois et des immigrants, sont tous des professionnels du métier. Ils travaillent bénévolement... pour le moment. Grâce au programme du CLE, le rédacteur en chef reçoit le salaire minimum durant 30 semaines. "J'aime mieux être payé 7 $ l'heure à faire mon métier que laver de la vaisselle dans un restaurant. Dès que je pourrai, je paierai les journalistes à la pige", promet Mihai Claudiu Cristea.

Le premier numéro

Le premier numéro souligne l'arrivée d'Andrée Boucher à la mairie de Québec. Le journaliste se demande ce qu'il adviendra de la Maison interculturelle, "ce beau projet qui n'en finit plus de piétiner", pourtant adopté le 6 juin par le conseil de ville. Dans son éditorial, Colette Brin, professeure au département d'information et de communications de l'Université Laval, exprime sa crainte que l'immigration soit plus un problème qu'une solution pour Andrée Boucher, elle qui était absente lors du débat sur l'immigration pendant la campagne électorale et qui a déjà dit qu'"on ne peut pas faire entrer des immigrants et qu'ils deviennent une charge pour les jeunes... parce qu'ils n'ont pas d'emploi". Si Québec veut devenir un milieu accueillant pour les immigrants, écrit encore l'éditorialiste, "il faut aussi - surtout - changer certaines mentalités dans le "gros village"".

De son côté, le rédacteur en chef n'hésite pas à dire écrire que "la ministre (de l'Immigration et des Communautés culturelles) Lise Thériault nous a fait la preuve d'une méconnaissance surprenante du dossier de l'immigration de la capitale". La ministre a affirmé en entrevue avec Mihai Claudiu Cristea que le manque de logements expliquait le nombre peu élevé d'immigrants à Québec.

Dans une touchante entrevue, la peintre d'origine russe Irina Kouznetsova explique comment elle a finalement réussi à pratiquer son art de la miniature à Québec.

Selon Statistique Canada, il y a 20 000 immigrants à Québec. M. Cristea espère que son journal sera lu par au moins 5000 d'entre eux.

[oscar2002]

Bonjour

Peut on savoir si ce journal est édité en ligne et s'il sera distribué à MOntréal? Ou s'agit-il d'un journal de la villle de Québec exclusivement? Merci

Oscar

[Demetan]

Je n'en sais pas plus que ce que j'ai lu, mais il semble qu'il ne soit distribué qu'à Québec (d'après la liste mentionnée dans l'article), et je ne sais pas s'il sera publié en ligne. Mais peut-être que ça va inspirer d'autres initiatives du genre à Montréal!