à la découverte du Québec

[PHIL_H]

Bonjour à toutes et à tous,

Je crois qu'à ce jour, je n'ai pas encore raconté mon aventure qui m'a amené à découvrir le Québec. Je vais donc m'y atteler et vous raconter mon histoire.

Tout a commencé, il y a environ 6 ans. À l'époque, j'étais encore à l'école d'ingénieur, et je devais choisir un stage à l'étranger pour clore des études réussies. Mon choix se portait à l?époque, sur 4 pays : les USA, le Japon, l?Australie et le Canada. Je commençais donc ma recherche d?entreprises par le Kompass, qui reste une source d?adresse très riche. J?avais notamment à l?époque accès en tant qu?étudiant aux données de la chambre de commerce la plus proche de chez moi.

Parti avec une liste d?entreprise et de contacts de plusieurs pages dans ces différents pays, je commençais donc ma recherche. Au bout de quelques mois, force était de constater que les résultats n?étaient pas foudroyant. Seules les entreprises canadiennes me répondaient, négativement bien sûr, mais me répondaient.

À l?époque ma mère voyait régulièrement son kiné, et un jour, ils ont été amenés à discuter de ma situation. Ce que j?ignorais, c?est que le kiné était membre d?un club optimiste qui commençait à s?implanter en Europe. Il avait par le biais de ce club des contacts, en particulier au Québec. Son contact, Gaëtan, était membre de plusieurs clubs dans la région de Québec. Sur les conseils du kiné, j?appelais donc Gaëtan. En discutant avec lui, il me dit qu?il pouvait proposer ma candidature au fils d?un de ses amis optimistes, qui possédait une petite entreprise dans la région de Trois-Rivières. J?envoyais donc mon CV à ce patron, Denis, qui accepta ma candidature. Il me confirma par courrier de son acceptation.

J?entrepris alors les démarches auprès de l?ambassade du Canada pour un PVT. Je découvris en particulier que je devais disposer d?un minimum d?argent pour séjourner au Canada. Comme à l?époque, j?avais déjà une promesse d?embauche, je n?eus pas de mal à emprunter une somme d?argent à la banque, chiffrée pour le voyage, la somme mini etc. ?

Bref, mon dossier était au complet, environ un mois avant mon départ (les documents, que j?avais en possession promettaient un traitement de dossier en 2 à 3 semaines).

Sauf que, le jour de mon départ, tout était bouclé sauf ? le PVT. Je décidais de partir quand même, on verrait sur place. Le trajet se déroulait sans anicroche, sauf quand même, une certaine inquiétude sur ce qui allait m?arriver sur le sol canadien.

J?atterris un samedi après-midi à Montréal vers 3 heures. Arrivé au contrôle des passeports, la personne, me demanda, d?aller au bureau de l?immigration. Et là, pas de pot, l?agent de l?immigration su que j?avais fait une demande de PVT, et que je n?avais pas encore reçu l?accord de l?Ambassade du Canada. Il me dit sèchement, qu?il pouvait me renvoyer par le premier avion à Paris avec interdiction de pénétrer sur le sol Canadien pendant 1 an. Malgré tout, il me laissa 2 semaines, pour régulariser ma situation et me fixa un rendez-vous à Dorval. Il garda mon passeport, et me lâcha. J?avais donc 2 semaines devant moi. Dépité, j?appelai ma famille pour leur dire que j?étais arrivé et leur raconter également ma mésaventure.

J?avais convenu avec Gaëtan, que je rejoindrais Québec en car, et qu?il viendrait ma chercher à la gare des bus. Je joignis Montréal, puis dès que j?étais à la gare Berri UQAM, je téléphonais à Gaëtan pour lui donner une heure d?arrivée, vers 10 heures du soir. Épuisé par mon voyage et par mon altercation avec l?immigration du Canada, le trajet en car de Montréal à Québec fut très court. D?ailleurs à ce jour, je n?en ai aucun souvenir, j?ai dormi tout le long du trajet.

Arrivé à Québec, je vis Gaëtan pour la première fois. Je lui racontais mon aventure, et me répondit que ça allait s?arranger. Il était simplement désolé de ce qui m?arrivait, mais il semblait plus content de m?accueillir. Son optimisme, me permit de relativiser ma situation. Arrivé vers minuit chez lui, à une trentaine de km au nord de Québec, il me présentait Diane, son épouse et m?offrit une bière que je dégustai avec bonheur, premier vrai moment de détente depuis 20 heures, que j?avais quitté la maison.

Je vous raconterai la suite, dans un prochaine épisode si vous voulez bien.

[MR_Nice_Guy]

Merci PHIL_H pour avoir partager avec nous ton histoire, mais cependant on veut connaitre la suite, on reste sur notre faim.

[GiMat]

Mais oui on veux bien Phil H, aller raconte la suite.......

[chouchou22]

Merci pour ton récit Phil

[Matteo]

Oui oui la suite stp...Mais qu'est ce donc qu'un "optimiste" dans ton recit ? Un bateau ?

[Invité]

Oui oui la suite stp...Mais qu'est ce donc qu'un "optimiste" dans ton recit ? Un bateau ?

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Je pense qu'il parle d'un optimiste dans le sens une personne optimiste, en effet je connais moi aussi un club (à la base québecois mais également bien implanté en europe) ou les gens discutent et se "positivent"....

Il s'agit à chacun de motiver les autres et de se motiver soit même pour être optimistes et voir la vie du bon coté (échange de poésie, d'anecdotes rigolotes, d'un peu de tout....)

Enfin Phil confirmera si c'est bien de ceux ci dont ils parlent....

[maxtaz]

Bonjour Phil_H

Et alors ?.... Après ?

Benzo qui aime bien les histoires...

[PHIL_H]

Avant de commencer, juste une chose pour Matteo : Les clubs optimiste, sont un réseau de clubs essentiellement implantés en Amérique du Nord, et qui ?uvre pour aider les jeunes en difficulté. Ce sont en fait des assoc caritatives. Pour Elisa, ils participent également à des actions pour les démunis (ex : ventes au profit des femmes battus).

Voici donc la suite de mes aventures, puisque c?est si gentiment demandé.

Après que G. m?est fait un topo de la journée du lendemain, je suis allé me coucher, épuisé.

La nuit fut courte, à 5 heures, j?étais réveillé, décalage horaire oblige (pour moi, il était déjà 11 h 00). J?ai attendu jusqu?à 7 h 00, que tout le monde soit levé, pour me lever moi-même.

Je fis mes premières découvertes des us et coutumes québécoises, au travers du petit déjeuner : le cheez whizz, le café pas fort. Il était prévu que G. me présenterait à son ami, André, le père de Denis, et également propriétaire du logement que je devais occuper durant mon séjour. Au programme, Bingo, pizza et départ pour Trois Rivières.

Le Bingo, était organisé dans une grande salle dans une sorte de centre commercial. Gaëtan m?expliqua que c?était un jeu très populaire en Amérique du Nord. En fait, c?est assez proche des soirées Loto de chez nous. J?acceptai donc de m?y atteler et après avoir pris connaissance des règles, j?ai joué à ce jeu, et ai passé un bon moment, même, si je n?ai rien gagné.

Ensuite, on est allé manger une pizza et Gaëtan, qui connaissait la France, me prévint que les pizzas étaient légèrement différentes de chez nous (bcp plus de pâte au Qc). À l?heure de déjeuner, je n?avais pas encore accusé le coup du décalage horaire, et cette journée me semblait si longue.

Puis dans l?après midi, nous partîmes à 3, vers 3 Rivières, André, sa femme et moi. C?était un couple de personnes âgées très sympathiques, mais j?avoue, que j?avais du mal à comprendre l?accent d?André qui était très marqué et aux antipodes de ce que j?avais pu entendre jusqu?alors.

Arrivé à 3 rivières, le couple m?invita chez lui avant de me déposer à mon logement. Ils habitaient dans un quartier pavillonnaire que l?on voit souvent dans les films américains, dans une grande maison très lumineuse. Puis, il me conduisit à la chambre, qu?il m?a retenu. C?était une petit chambre aménagée avec coin cuisine, armoire, lit, une table et une chaise. Il me prêta également un petit téléviseur noir et blanc (ouf !!). Cependant, une odeur de poubelle planait dans la chambre et plus particulièrement dans le frigo. André me fixa rendez-vous pour le lendemain, pour faire des courses et me présentait à son fils qui m?accueillait dans son entreprise, puis me laissa avec les clés.

Après un petit repos, je décidai d?aller manger un peu, j?avais repéré un fast food non loin de là. Je m?y rendis et choisis un hamburger. La pluie commença à tomber, j?étais dehors, je me dépêchais de rentrer. Et là, devinez quoi !! j?essaie toutes les clés pour rentrer dans l?immeuble, aucune ne marche !!! André ne m?a pas donné les bonnes clés et aucun moyen pour le joindre et en plus je suis sous la pluie. J?ai attendu une bonne demi-heure avant qu?une dame qui habitait à côté de chez moi daigne m?ouvrir.

Le lendemain matin, je fais part de ma déconvenue avec les clés à André, il me les change aussitôt et retrouve les bonnes clés. On fait ensuite mes premières courses au Québec, finalement pas de différences majeures, juste des détails : pas de jetons sur les caddies ce qui démontre que les québécois sont plus disciplinés que les français, les produits sont différents mais très vite je trouve mes marques. Ensuite, nous nous dirigeons vers la petite fabrique de son fils Denis. Il y a peu de salariés, 4 ouvriers, une secrétaire, un représentant des ventes et Denis. L?accueil est tout de suite chaleureux. Denis me présente ses machines et le travail à faire. Cette 3ème journée au Québec, s?est bien passée mieux que les précédentes. Petit à petit je relativise ma situation, bien que j?aie 2 semaines pour régulariser ma situation.

Finalement, il y avait une possibilité de m?en sortir : j?ai fait appel à l?Association France Québec a qui j?ai représenté un dossier en précisant que ça urgeait. Toutes ces démarches, ma mère a du les faire de la France. Ensuite l?association FQ, présente son accord auprès de l?ambassade du Canada. J?ai pris également contact avec mon école, leur expliquant mon cas. Ils ne pouvaient rien faire pour le Québec, évidemment, mais en cas de souci, ils pouvaient me proposer un stage en Tunisie pour être formateur.

Les 2 semaines passées, je n?avais de nouvelles ni de l?ambassade, ni de l?assoc FQ. Je suis donc parti les mains vides à l?aéroport de Dorval, sans rien à proposer à l?immigration. Je retrouve mon agent de l?immigration qui m?attendait. Il me demanda où j?en étais dans mes démarches, je lui répondis désolé que j?avais envoyé mon dossier à l?assoc FQ qui a transmis à l?ambassade mais je n?ai pas eu de nouvelles. Il me dit alors qu?il va appeler l?ambassade à Paris et que si une heure plus tard, on n?avait pas de news, il me renverrait en France par le premier avion. Gloups !!

Il me laisse, puis une heure plus tard il vient vers moi en me disant qu?il a pu avoir l?ambassade.

La suite au prochain épisode

[Invité]

rhaaaaaaaaaaaa t'es cruel!

Quel suplice d'attendre la suite de l'histoire! :-p

[Natauquebec]

On en redemande

[MR_Nice_Guy]

Tu nous tortuuuure là, STP abrege nos soufrances.

Tu sait creer le suspence toi .

[maxtaz]

Je m'insurge !

C'est du sadisme !...

[jean phi]

la suite stp on reste sur notre fin !!!!!!

[GiMat]

Mais t'es pas croyable toi !!!! lolololol, allez, c'est bon ton histoire, la suite s.t.p.

[PHIL_H]

Voilà donc la suite de cette aventure trépidante vivement demandée par toutes et tous.

« vous êtes très chanceux, me dit il, tout le monde à l?ambassade travaille pour vous »

Ouf, j?étais soulagé, je restais au Québec. Il se dirigea à son bureau et remplit mon PVT. À ce moment, l?agent d?immigration changea d?attitude, il était beaucoup plus souriant et plus accueillant : « je suis content que cette affaire soit réglée » dit-il. Il me raccompagna, et me souhaita un bon séjour au Québec. Je m?empressa d?appeler tout le monde : ma famille, Denis, mon école. Je pouvais réellement commencer ma découverte.

Comme j?avais quelques heures devant, j?en profitais pour visiter Montréal le temps d?attendre mon car pour Trois-Rivières. Je découvris les rues et avenues tracées à la règle, le Vieux-Montréal dont les rues droites, laissées pressentir le schéma des villes nord-américaines, le vieux port, avec au lin le pont Jacques Cartier que j?avais emprunté le jour de mon arrivée. Petit à petit, je trouvais cette ville accueillante et en quelques heures je m?y plaisais. Il faut dire que la météo était avec moi en ce Vendredi de septembre 99.

Durant mon séjour qui devait durer 2 mois (jusque fin octobre), j?occupait essentiellement mon temps libre à la visite de Trois-Rivières, sa vieille ville, son musée qui était construit juste à coté de l?ancienne prison, le port qui donnait sur un fleuve très large (à 3R, il faut environ 1,5 km de large). J?étais particulièrement impressionné par ce fleuve, en France, on n?a pas de fleuve de cette taille et par le pont Laviolette qui l?enjambe. De l?autre côté de la rive, on pouvait distinguer les petites maisons de Bécancour.

Parfois le week-end, Gaëtan m?invitait chez lui. Un jour, c?est Patrick et Joanne, des amis optimistes de 3R qui m?ont emmené chez Gaëtan. Durant ces week-ends, j?ai notamment découvert le raid Pierre Harvey, course de VTT nord-américaine. Dans le cadre des activités du club optimiste de Gaëtan, j?ai aidé au ravitaillement des sportifs. Je leur donnais des boissons, des fruits. « Gatorade » je leur crier, mais je n?avais pas beaucoup de succès, avec mon Gatorade, jusqu?à ce que je comprenne que je prononçais à la « française », je pris donc mon meilleur accent américain, et là subitement, les sportifs acceptaient volontiers mon « Gatowade » (authentique). Gaëtan m?a également fait découvrir le parc de la Jacques-Cartier, la nature des Laurentides. J?ai pu également découvrir la ville de Québec, le château Frontenac (Gaëtan qui dans sa jeunesse y a travaillait nous a fait visiter cet immense hôtel de luxe), il nous a raconté la bataille de Québec, et expliquait que les français avaient perdu cette bataille en raison de leur façon conventionnelle de combattre comparée aux britanniques qui avaient une méthode plus moderne. J?ai trouvé en Québec une ville très Européenne.

Petit à petit, au fur et à mesure que la saison avançait, la nature changeait de couleur, les arbres devenait jaune, rouge ou orange. Je fus surpris du rouge éclatant des érables. Je découvrais l?été indien. Puis les températures commençaient à chuter. Les sommets laurentiens blanchissaient. À 3R, la neige fondue commençait à tomber. Le moment de quitter le Québec, approchaient. Le jour de mon départ, il pleuvait. À la gare des bus de Montréal, je voyais les lumières de la ville, que je commençais déjà à regretter. À ce moment, je me souviens m?être jurer de revenir.

Dans un prochain épisode, je vous raconterai mon deuxième voyage au Québec.

[maxtaz]

Ca donne du baume au coeur ton histoire.

Comme toi, tout le monde espère triompher des obstacles administratifs...

[Miss Danette]

Merci pour ce beau récit phil . Vivement le prochain !!

[PHIL_H]

Merci pour tous vos encouragements.

Je prépare la suite !!

[cherry]

Bonjour Phil,

Un récit très intéressant. Elles sont drôles les activités auxquelles tu as participé (bingo, course VTT). Même pour moi, une Québécoise "pure laine", ça dépayse..!

J'attends la suite.

[GiMat]

Haaaaaaa oui Phil c'est super bon ton récit, vite la suite, c'est beau de te lire.