immigrer.com Posté(e) 30 mars 2023 Posté(e) 30 mars 2023 Un café avec… Nathalie Palladitcheff La cheffe des angles morts Elle gère un portefeuille immobilier de 77 milliards de dollars dans 19 pays, plus que quiconque au Canada. Elle en sait donc un brin sur le télétravail, l’immobilier et la place en devenir des femmes dans ce monde très masculin. Publié le 26 mars La Presse Francis Vailles Je rencontre Nathalie Palladitcheff à son bureau de l’Édifice Jacques-Parizeau, dans le Vieux-Montréal. Le magnifique immeuble vitré abrite la Caisse de dépôt et placement du Québec et ses satellites, notamment la filiale Ivanhoé Cambridge, que préside Mme Palladitcheff. La Française d’origine est peu connue du grand public, mais très appréciée dans son industrie. Volubile, vive, généreuse d’elle-même, Nathalie Palladitcheff utilise fréquemment les termes « humilité » et « travail d’équipe » pour décrire son succès. Et ce succès, il n’est pas ordinaire : sous sa direction depuis 2019, Ivanhoé Cambridge a littéralement dégonflé sa présence dans les centres commerciaux, en déclin avec le commerce électronique, et traversé une douloureuse pandémie pour l’immobilier. Ivanhoé a ainsi réalisé 250 transactions d’une valeur de 27 milliards en trois ans, cédant des centres commerciaux et achetant des immeubles industriels et de logistique. Et depuis deux ans, les rendements sont au rendez-vous : à 12,4 % par année, en moyenne, la Caisse de dépôt surpasse ses indices de référence dans l’immobilier (avoisinant 7,7 %), ce qui n’était pas le cas depuis quelques années. La gestionnaire vient d’ailleurs d’être récompensée par les principaux dirigeants et investisseurs immobiliers de la planète avec le prestigieux prix Carrière de la publication spécialisée PERE (pour Private Equity Real Estate). Grâce à une femme, ce succès ? Après tout, elle est la première nommée à la tête de ce géant immobilier et l’une des très rares à diriger une telle entreprise dans le monde. Elle-même n’a jamais eu de femme comme patronne. « Je ne sais pas s’il y a un leadership féminin ou un style et des compétences féminins. Ce que je sais, c’est que la diversité apporte un autre regard. Or, dans mon poste, le plus dangereux, c’est l’angle mort, ce que vous ratez. La principale menace, c’est si vous n’avez pas l’équipe qui vous garantit de voir à 360 degrés. D’où l’importance d’avoir des femmes, des jeunes, des moins jeunes, des personnes avec des expériences différentes, qui donnent le plus de chances d’éviter l’angle mort », dit la gestionnaire de 55 ans. Pourquoi si peu de femmes ? ...... Nathalie Palladitcheff est un agent de changement à cet égard. Son comité de direction de 10 personnes chez Ivanhoé Cambridge compte autant de femmes que d’hommes. La gestionnaire est arrivée à Montréal en 2015, après avoir accepté l’offre de Daniel Fournier – ex-PDG d’Ivanhoé Cambridge – de devenir chef des finances de l’entreprise. Mme Palladitcheff était alors responsable des finances de la société Icade, affiliée à la Caisse des dépôts et consignations française, l’équivalent de la Caisse de dépôt du Québec. Traverser l’Atlantique a exigé mûre réflexion. Ses trois garçons avaient alors 10, 12 et 17 ans et son mari devait quitter son emploi. Aujourd’hui, personne dans la famille ne regrette la décision. Quelques mois plus tard, son plus jeune fils, alors âgé de 12 ans, lui a dit : « Ici, c’est comme si tout était possible. » « Et il vous dira la même chose aujourd’hui, à 18 ans. Il trouve qu’ici, c’est comme si le ciel était plus haut. Et moi, j’ai senti ça aussi », dit Mme Palladitcheff, devenue PDG d’Ivanhoé Cambridge en 2019 et citoyenne canadienne il y a 18 mois. suite et source: https://www.lapresse.ca/contexte/2023-03-26/un-cafe-avec-nathalie-palladitcheff/la-cheffe-des-angles-morts.php Citer
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