Expatriation : les Français n’envisagent pas le retour

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Expatriation : les Français n’envisagent pas le retour

MARIE-SOPHIE RAMSPACHER | LE 18/03/2015 À 06:00

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  Une majorité de Français s’expatrient toujours pour des raisons financières. - Shutterstock

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Selon le baromètre Humanis-Lepetitjournal.com, la majorité des expatriés français n’envisagent pas d’effectuer le chemin inverse dans les cinq ans à venir.

Sur les quelque 1,68 million de Français qui vivaient officiellement hors des frontières nationales en 2014 _ soit le double d’il y a vingt ans_ 68% n’envisagent pas un retour en France dans les cinq ans selon la 3eédition du baromètre Humanis-Lepetitjournal.com réalisé par l’Institut CSA. 80% estiment qu’ils acquièrent ainsi des compétences professionnelles qu’ils n’auraient pu s’arroger en France. Pour 76%, l’expatriation permet d’avoir un profil professionnel plus attractif, même si les postes attribués à leur retour au pays ne correspondent pas toujours à leurs espérances. La rémunération est également l’une des principales raisons qui poussent les Français à s’expatrier : « Près de 20% gagnent entre 36.000 et 60.000 euros net alors que le revenu annuel net moyen en France est de près de 29.000 euros », remarque Hervé Heyraud, fondateur et gérant du site lepetitjournal.com.

Si 77% des expatriés estiment que l’expatriation constitue un atout pour l’économie française, leur départ s’explique aussi parune image négative de leur pays selon Humanis : 41% évoquent l’état d’esprit morose, peu dynamique du pays. Pour 31% de ces Français exilés, les facteurs négatifs sont d’ordre politiques, économiques ou des sociaux ; sont pêle-mêle cités la crise, le chômage, l’insécurité, le manque d’opportunités professionnelles, le « matraquage fiscal » ou encore l’excès d’administration.

Cette étude fait écho au récent baromètre Deloitte-Ifop qui, en donnant pour la première fois la parole aux jeunes diplômés expatriés, a souligné que cette population hésite également à reprendre le chemin inverse. Pour une petite majorité d’entre eux (44 %), l’état du marché de l’emploi dans l’Hexagone reste le principal frein tandis que pour 34 % ce sont les faibles perspectives de carrière qui les incitent à demeurer à l’étranger.

Derniers points intéressants révélés par l’enquête Humanis, la proportion élevée de femmes : 58 % saisissent des opportunités à l’étranger avec un faible pour certaines zones géographiques à croissance économique rapide telle que l’Asie. 52% des Français interrogés cultivent une image positive de la Chine, 44% pensent qu’il est facile de s’y expatrier aujourd’hui, 37% sont prêts à s’y installer.

Quel est le profil type de l’expatrié aujourd’hui ?

Situation familiale : en couple (74%) Sans enfant (52%) Sexe : Femme (58%) Revenus : plus de 36 000€/an pour 51% des expatriés actifs Motivation : opportunité professionnelle Statut : salariés Pays de résidence : Europe (55%) Age moyen : 48,9 ans

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