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Pas facile d’être un immigrant au Québec. Leur taux de chômage était de 12,4 % en 2011 comparativement à 7 % pour les travailleurs nés au pays.

En 2005, ils empochaient 853 $ par semaine en moyenne, contre 892 $ pour les natifs.

Ces 30 dernières années, la condition des immigrants s’est détériorée. Leur salaire moyen a baissé de 3,3 % de 1980 à 2005, tandis que celui des natifs augmentait de 7 %.

Pendant la même période, le taux d’immigrants touchant un faible revenu a augmenté de 4,6 points de pourcentage tandis que celui de natifs dans la même situation a diminué de 3,9 %.

«Les immigrants, lorsqu’ils sont sélectionnés pour le Québec, doivent démontrer qu’ils ont une certaine expérience de travail dans leur pays d’origine, mais ça ne se traduit pas par un salaire équivalent à celui qu’on obtient avec une expérience de travail canadienne», a expliqué Brahim Boudarbat, professeur d’économie à l’École des relations industrielles de l’Université de Montréal.

«Parfois, leur expérience étrangère les pénalise», a-t-il ajouté.

Les immigrants provenant du continent africain et de l’Asie orientale ont beaucoup de mal à faire valoir leurs diplômes et leur expérience de travail.


Ceux qui ont été formés en Amérique centrale et du Sud, en Europe méditerranéenne ainsi qu’en Asie du Sud-Est sont plus ou moins pénalisés.

Les Nord-Américains et les Européens de l’Ouest s’en tirent beaucoup mieux, selon une synthèse réalisée par Brahim Boudarbat et son confrère Thomas Lemieux, de l’Université de la Colombie-Britannique, dans l’annuaire «Le Québec économique».

Le sésame ouvre-toi du marché de l’emploi demeure le diplôme obtenu au Québec ou ailleurs au Canada. «Et les employeurs ont plus confiance dans les expériences de travail qu’ils connaissent : l’expérience canadienne, américaine ou française», a indiqué Brahim Boudarbat.

Aussi, des immigrants assez jeunes, qui s’installent au Québec sans expérience professionnelle, s’intègrent plus aisément.


«Il a été démontré que les immigrants qui viennent de finir leur formation à l’étranger, qui n’ont pas commencé leur carrière, sont plus flexibles quand ils arrivent ici», selon M. Boudarbat, qui a ajouté que ces jeunes peuvent obtenir au Québec ou au Canada une formation académique complémentaire et des expériences de travail qui sont reconnus à leur juste valeur.


Enfin, il faut combattre les préjugés. Les immigrants ne sont pas des «voleurs de jobs», ils ont tendance à occuper des emplois que les «pures laines» délaissent.


Autre idée reçue, l’immigration est «la» panacée aux pénuries de main-d’œuvre. Un cliché que pourfend Guillaume Marois, co-auteur de l’essai-choc «Le Remède imaginaire : pourquoi l'immigration ne sauvera pas le Québec» (Boréal, 2011) et doctorant en démographie à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).


«Plus on accepte d’immigrants, plus le nombre d’emplois à combler augmente aussi, a affirmé Guillaume Marois. Sur le plan économique, l’immigration augmente l’offre en même temps que la demande. Les immigrants ne viennent pas au Québec seulement pour travailler, ils viennent vivre ici. Ils génèrent une certaine activité économique en consommant des biens et des services, ce qui fait augmenter la demande de main-d’œuvre.»

http://argent.canoe.ca/nouvelles/les-immigrants-salaries-de-deuxieme-classe-20032013

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