Des règles compliquent la venue d'une infirmière française

[Laurent]

Immigration

Des règles compliquent la venue d'une infirmière française

Agence QMI

Johanne Roy

12/03/2012 02h02

© Agence QMI / Archives

QUÉBEC –Attendue à bras ouverts par le CSSS de Portneuf, une infirmière française, spécialisée en soins aux aînés, se voit forcée de suivre un stage en chirurgie dans un hôpital de Québec afin d'obtenir son permis de pratique.

Infirmière coordonnatrice dans un centre d'hébergement en France, Anne Claire Gobin a une expertise particulière auprès des patients souffrants d'Alzheimer.

Son profil professionnel l'a amenée tout naturellement à postuler dans un centre de soins de longue durée de Saint-Raymond, où la pénurie d'infirmières se fait sentir.

Après avoir complété les démarches nécessaires à sa venue au Québec, Mme Gobin pensait bien avoir répondu à toutes les exigences d'embauche au CSSS de Portneuf.

C'était sans compter les règles de l'Ordre des infirmières du Québec, qui l'obligent à faire d'abord un stage de 75 jours dans un hôpital offrant de la médecine et de la chirurgie.

«Le gros souci, c'est que si le stage est rémunéré, je dois m'engager à travailler deux ans dans cet hôpital. Cela retardera d'autant mon arrivée à l'hôpital de Portneuf, où on est prêt à m'accueillir», a affirmé Mme Gobin, jointe à son domicile, dans le centre de la France.

Impasse

Cette infirmière en gériatrie n'a pas non plus de réel intérêt pour le travail dans un service de chirurgie. Une option s'offre à elle: ne pas être rémunérée pour son stage à Québec, ce qui l'exempterait de l'obligation de rester deux ans à l'hôpital concerné.

«Je suis à discuter de la chose avec mon mari, car cela signifie 75 jours de stage sans salaire. Il faut budgéter cette solution. On est un peu dans une impasse», a souligné Mme Gobin, qui compte s'installer ici avec son conjoint et leurs trois enfants.

Le couple possède déjà un chalet au lac Sept Îles, situé à une dizaines de kilomètres de Saint-Raymond. «On avait acheté ce bien pour y venir en vacances et à notre retraite, a dit Mme Gobin, qui s'est attachée à ce coin de pays. À chaque fois que l'on vient au chalet, c'est de plus en plus difficile de revenir en France.»

Protection du public

«La porte est toute grande ouverte au CSSS pour cette infirmière, une fois qu'elle aura son permis de pratique au Québec, a précisé une porte-parole du CSSS de Portneuf, Diane Marcotte. Comme nous n'avons pas le volet médecine et chirurgie, ces stages d'adaptation ne peuvent pas se faire dans nos murs.»

L'Ordre des infirmières du Québec, dont le mandat est de protéger le public, rappelle de son côté que chaque infirmière diplômée hors Québec doit se conformer aux règles établies.

Reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles des infirmières

— Entente conclue en juin 2010

— Entre autres exigences: stage d'adaptation de 75 jours dans un hôpital offrant de la médecine et de la chirurgie

— Délivrance du permis

— Inscription obligatoire au tableau de l'Ordre des infirmières du Québec pour exercer la profession d'infirmière

— Cotisation professionnelle: 411,03 $ en 2012

— 2005 à 2010: de 60 à 70 infirmières françaises sont venues annuellement au Québec

— Depuis 2010, ce nombre a presque doublé

source : http://fr.canoe.ca/i...312-020218.html

[tohonu]

La seule solution est que le CSSS de Portneuf prenne a sa charge la renumeration du stage et donc dans ce cas, soit obligee de travailler la ou elle le souahite: au CSSS de Portneuf

Mais il faut avouer que c'est tordu ce que l'on fait vivre a cette infirmiere. Au fait est-elle RP ou Travailleur temporaire ?

[madinina]

Il est normal qu'elle fasse ce stage c'est ainsi que l'on valide l'équivalence aupres de l'OIIQ. Ce qui est anormal, c'est qu'elle soit obligé de rester 2 ans dans cet hopital de Québec sous prtexte qu'elle y ferait un stage rémunéré...