nalc Posté(e) 16 mai 2004 Posté(e) 16 mai 2004 Pour alimenter le debat, puisque certains ont la detente facile sur "le maudit francais" , voici un article recemment paru dans La Presse:Etre un Maudit francais au Quebec - Autopsie du choc des cultures avec les»cousins»quebecoisSe faire traiter de «maudit Français»au Québec, ça devient lassant à la longue disent des gestionnaires qui, en traversant l'Atlantique, ne s'attendaient pas à être l'objet ici d'incessantes taquineries ou même d'insultes racistes.Le profond malaise qui persiste entre les cousins québécois et français n'est pas aussi innocent qu'il en a l'air. «Il s'agit d'un irritant important qui complique la vie des différents acteurs en présence » y compris le gouvernement du Québec «qui fait régulièrement de vastes campagnes de publicité en France pour attirer des immigrants» signale Jean-pierre Dupuis, professeur à HEC Montréal.Dans une étude intitulée être un « maudit Français », au Québec, M. Dupuis s'est employé à disséquer le malaise susceptible de prendre de court les quelque 3000 Français qui débarquent annuellement au Québec pour s'y établir.Le problème ne date certes pas d'hier. S'appuyant sur des écrits de l'historien Guy Laperrière, M.Dupuis relate que, dès le tournant du 20ème siècle, des frictions apparaissent entre religieux canadiens et français. et Il y a même parfois des moqueries de part et d'autre qui mènent à des rixes, l'une d'entre elles provoquant même le retour en France d'un religieux. Dans un autre cas, ce sont des religieux modérés qui ont obtenu le rappel en France d'un frère Jugé trop dogmatique et trop zélé.Dans une lettre datée de 1903, l'évêque de Montréal, Mgr Paul Bruchési, s'en prend même au caractère « trop français »de certains religieux... français.Des préjugés tenacesEn menant des entrevues de fond avec 20 professionnels français vivant et travaillant au Québec, M. Dupuis a pu constater que les préjugés sont tenaces.«On avait des problèmes de serveur électronique, brefs j'attendais un mail important qui devait arriver. ça marchait pas, et j'ai gueulé, j'ai gueulé, et il y a une collègue qui m'a dit : Tu ne vas pas encore faire ton Français ?»relate Michel (les noms sont fictifs). Le « maudit Français» balancé à la tête après sept ans au pays, dira Robert, « c'est fatigant» Chantal parlera, elle, d'une « rivalité» entre Français et Québécois, tout comme Ophélie, qui l'attribue au fait que les Français sont capables « d'argumenter avec des mots précis»Christophe dira : « Dès qu'ils entendent notre accent français, tout de suite, ils (les Québécois) pensent qu'on se pense supérieurs et puis qu' on les prend pour moins (que rien), alors que ce n'est pas du tout ça, on est très contents de travailler avec eux.» Les malentendus ont leurs conséquences. Ainsi, certains attribueront à leurs origines françaises leur difficiles d'obtenir un emploi, une promotion ou d'attirer des clients. Un certain Charles venu au Québec acquérir une PME il y a quelques années, a dû pour sa part se résoudre à embaucher un représentant québécois pour éviter de perdre des clients.Il y a aussi les problèmes avec la culture d'entreprise. Là encore, le choc n'est pas mince. « Alors qu'en Europe, c'est le vouvoiement, le « Monsieur » et que l'on ne voit jamais le président de la compagnie, ici au Québec, le président, il fume dehors avec nous»Le goût du débat corséAu-delà de ces raisons selon M.Dupuis, « il semble bien que le débat à la française, qui cherche et provoque la confrontation directe des points de vue, heurte la manière de faire, plus consensuelle, de nombreux québécois.Ce serait particulièrement vrai dans les milieux ouvriers et les milieux d'affaires, qui seraient particulièrement américanisés» A l'inverse, Les français « seront beaucoup plus à l'aise dans lesmilieux universitaires et les milieux culturels au Québec pour qui la France reste une référence même si elle n'est plus la référence absolue en matière de culture et de mode de vie»Les professionnels français ont donc la vie plus dure, doivent composer avec plus d'insultes ou chercher à les tuer dans l??uf en se présentant eux-mêmes comme étant « le maudit Français» Surtout ils doivent, semble-t-il mettre de côté leur goût de la discussion corsée. « ça me manque de temps en temps d'avoir une bonne engueulade, de parler de politiquer et de sortir de là sans garder d'animosité, quoi»dira Jean.Pourquoi ces français décident-ils de rester au Québec ? Jean-pierre Dupuis en vient grosso- modo à la même conclusion que Jean-louis Grosmaire, qui avait déjà documenté la question en 1981 dans le cadre d'une étude de géographie sociale.S'ils restent, c'est finalement beaucoup plus pour le Québec et sa qualité de vie que pour les québécois.Dans consensuel, il y sensuel....
Invité Posté(e) 16 mai 2004 Posté(e) 16 mai 2004 Tu sais, nalc, je ne suis pas intervenue dans ton débat... et je sais que je vais me faire incendier, car c'est un débat qui prend à fleur de peau les Québécois, mais sur plusieurs points, tu n'as pas tort... La comparaison entre l 'Ontario et le Québec n'est pas appropriée pour moi, mais certains points négatifs du Québec, soulevés dans ton post, sont existants... J'ai vécu de longues années au Qc, j'y suis née, j'ai vécu en Europe durant plus de la moitié de ma vie, un peu partout, je peux faire quelques comparaisons, même si on sait que comparaison n'est pas raison...le problème de la langue existe, et le complexe d'infériorité-supériorité des Québécois est bel et bien présent. Mon fils de 3, 5 ans en a fait les frais!!! Et franchement, on ne peut dire d'un enfant de 3 ans, élevé en Suisse, qu'il est snob! Eh bien, il est allé deux mois au Qc, et il a entendu quotidiennement, pas une fois de temps en temps, non, tous les jours ... de la part d'adultes... qui faisaient semblant de rigoler, mais je me demande ce qu'un enfant de 3,5 ans peut comprendre de ce genre de blagues !!!!maudit français (il est suisse)... mais ce n'est pas chouette pour lui, qui comprend que les français sont maudits... il a des cousins français... tu nous snobes? (combien de fois il m'a demandé ce que cela voulait dire!) tu te prends pour un autre (il m'a demandé... quel autre, maman?)arrête ton char, pis parle comme nous... (il ne peut pas parler autrement... Oui, il dit portière de voiture, et pas porte... oui,il dit ennuyeux, et pas ennuyant, oui, il dit espagnolette pour la poignée d'une fenêtre... Oui, il a plus de vocabulaire que bien des gens... c'est sa force, il se sent à l'aise avec les mots... Au Québec, on lui en fait reproche... )on a ri de son prénom qu'on a déformé à loisir, en prononçant les a comme des â... évidemment, il ne comprenait pas son prénom, et on lui disait : hé, le petit suisse, t'es niaiseux ou quoi? On te parle! (Il ne sait pas ce que veut dire niaiseux...)T'as un manche à balai dans l'cul? (Oui, une adulte de 40 ans lui a dit cela... Charmant...)... et des adultes (dans des magasins, ou d'anciens collègues de travail à moi, ou des cousins québécois, ou de purs inconnus...) se sont mis à imiter son accent... et il n'a jamais rien compris, il était interloqué, nous demandait pourquoi les gens répétaient après lui... Nous étions ulcérés, et terriblement blessés pour lui, pour nous.Il n'a jamais entendu le mot snob de toute sa vie, sauf au Québec. On a rabaissé sa facilité d'expression, plutôt que de la louanger (quand même, c'est un plus dans la vie que de savoir s'exprimer, que d'avoir une richesse de vocabulaire...)par contre, les enfants l'ont assez bien accepté. Ils ne le comprenaient pas, mais ont été assez ouverts et gentils, sauf quelques-uns, mais bon, disons que nous avons été rassurés par les enfants de là-bas. Et mon fils les a beaucoup aimés.cet été, nous partons pour un an ou deux ou Québec (question travail de mon mari... moi, je voudrais ne plus avoir à retourner là-bas... je sais, on va me dire : reste chez toi... mais c'est aussi chez moi, le Québec, et mon mari n'a pas le choix, c'est son boulot...), et nous nous demandons à quelle sauce seront mangés nos enfants. Nous en avons un 2e... et il parle très bien aussi.Bien sûr, on va nous dire que tous au Québec ne sont pas ainsi, que... Nous savons tout cela, nous savons que c'est du non-dit, qu'il ne faut pas aborder ce sujet... Je n'ose jamais le faire... mais tout à coup, une blessure s'ouvre en moi, et je le dis. Ton post aura servi à cela.le fait est que nous avons été mis en présence de ce "racisme" latent.Et que c'est terriblement blessant.
Invité Posté(e) 16 mai 2004 Posté(e) 16 mai 2004 Ce que je déteste du consensus québécois c?est qu?il a toujours quelqu?un qui doit fermer sa gueule pour faire plaisir au reste du troupeau. Moi je ferme pas ma gueule, je suis donc un maudi québécois français et je m?en porte bien, très bien. Les québécois, et cela est bien connu, se complaise dans leur médiocrité.
Habitués Baileys Posté(e) 16 mai 2004 Habitués Posté(e) 16 mai 2004 bonjour, je suis la copine de baileys je voudrais appuyer ce que dit malandres car en effet, il y a ce genre de probleme qui malheureux dans une societe comme la notre.Mais faut pas jeter le feu uniquement sur les québecois puisque je rencontre, encore aujourd'hui, des gens qui se foutent de ma geule parce que je suis québecoise. Ils font semblant de pas me comprendre et pourtant je m'efforce de prendre le vocabulaire français.MAis HEUREUSEMENT ce sont que des cas isolés et surtout des gens issus de milieux snobs qui repondent de la sorte.Je leur demande de repeter et ils finnissent tout bonnenement par me repondre.Donc il ne faut pas se laisser faire et leur montrer qu'on est des personnes comme eux et ce n'est que notre accent qui nous differencient. Voilàbonne chance
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 16 mai 2004 Habitués Posté(e) 16 mai 2004 Bonjour,Le texte sur les Maudits Français relate parfaitement le parcours des MF mais pas de tous les Français. Mais un Français qui a une autre attitude n'attirera pas le même type de comportement. Un Québécois ne pense pas qu'un Français a priori est un MF mais si ce dernier donne des indices dans ce sens, il est certain qu'il sera catégorisé et pas apprécié du tout.Ce qui manque au texte, je ne sais si il est complet c'est l'autre pendant de l'histoire, ces Français bien au Québec qui ne sont pas traités de MF.Malandres, y'a un problème avec votre témoignage. Aujourd'hui vous décrivez en détail la vie de vos enfants au Québec alors que vous affirmiez il y a deux jours que vos enfants n'avaient jamais véçu au Québec. Faut savoir !je suis tri-nationale, suisse, française, canadienne. (mes enfants aussi, mon mari aussi).j'habite en Suisse, mes assurances maladie sont donc ici, en Suisse.Quand j'arriverai au Canada, il y aura aussi pour moi et ma famille un délai de carence de trois mois?PS: j'ai déjà eu la carte soleil, puisque j'ai vécu quelques années au Canada. Mon mari aussi, pas nos enfants.http://www.forum.immigrer.com/index.php?showtopic=11390Baileys, en effet, comme toi j'ai fait de longs séjours en France et en effet des cons y'en a partout. Combien de fois on s'est penché sur mon accent à Paris, c'est pas toujours agréable. Paris a quelque chose de très ethnocentriste à ce niveau, d'ailleurs les Français qui viennent des autres régions perdent rapidement leur accent dans la capitale française alors qu'à Montréal tous les accents québécois passent inapercus.MicheldeMtl, avec tes affirmations sur la médiocrité des Québécois, tu dois pas te faire que des amis en effet. Mais dis-moi tu connais beaucoup de peuple qui supportrait de se faire traiter de médiocre sans bronché ? Je ne crois pas que la médiocrité est une exception québécoise ou nord-américaine.Laurence
Invité Posté(e) 16 mai 2004 Posté(e) 16 mai 2004 Laurence, mes enfants n'ont jamais vécu au Canada, ils y ont passé des vacances de deux mois pour le plus vieux (qui y est allé 5 fois en tout, 4 fois trois semaines, une fois deux mois). Ils ont l'assurance-maladie privée suisse, ce n'est pas parce que on passe deux mois là-bas qu'on habite là-bas! je ne vois pas le problème avec mon témoignage. Ils sont tri-nationaux, c'est vrai. Moi aussi, mon mari aussi. Nous somems français, suisses, canadiens.J'y vécu au Canada, mon mari aussi (pas avec moi, à une autre époque). Pas nos enfants, qui ont toujours vécu en Suisse.est-ce plus clair?
Invité Posté(e) 16 mai 2004 Posté(e) 16 mai 2004 T'as un manche à balai dans l'cul? (Oui, une adulte de 40 ans lui a dit cela... Charmant...) Je n'ai pas encore la chance d'avoir des enfants, mais celui ou celle qui parlera ainsi de mes futurs chérubins, aura le droit illico à mon poing gauche bien français dans ça face (je suis gaucher ) qu'il soit québécois, australien ou françaism'enfin ce topic me laisse ...
Habitués Laurence Nadeau Posté(e) 16 mai 2004 Habitués Posté(e) 16 mai 2004 Malandres,Après vos messages m'étant personnellement destinés en privé où vous faites preuve de condescendance et de paternalisme, je vous invite à quitter le forum.Laurence
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