Laurent Posté(e) 31 mars 2011 Posté(e) 31 mars 2011 Pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur du vêtement 30 mars 2011 | 18h46 Mise à jour: 31 mars 2011 | 10h46| Simon Lord Argent L'industrie de production de vêtements devra dénicher jusqu'à 13 000 travailleurs d'ici deux ans. La relève et la formation professionnelle manquent toutefois à l'appel, indique un organisme actif dans le secteur. « Seulement pour remplacer les têtes grises qui partiront à la retraite, nous devrons trouver plus de 7 500 travailleurs qualifiés », explique Jean Rivard, directeur général du Conseil des ressources humaines de l'industrie du vêtement (CRHIV). Le secteur du vêtement devrait toutefois connaître une croissance de plus de 12 % au cours de l'année en cours, selon des chiffres de l'entreprise Sageworks Inc, qui œuvre dans l'analyse financière. « Ces prévisions nous laissent croire que nous devrons non seulement remplacer les 7 500 employés qui quitteront pour la retraite. Mais il nous sera aussi nécessaire de trouver 5 000 à 6 000 travailleurs de plus pour combler de nouveaux postes », explique Jean Rivard. Des lacunes dans la formation L'industrie fait cependant face à un manque criant de formation professionnelle, et cela, au même moment où Québec pense fusionner ses huit différents programmes de formation en production de vêtements en un seul. Jean Rivard ne blâme pas le gouvernement. « Personne ne s'inscrit à ses programmes. L'industrie de l'aiguille doit regarder ailleurs et faire un effort.» « Avant, c'était facile. De 1920 à 1960, l'immigration constituait un terreau fertile pour notre industrie. À l'époque, huit personnes sur dix savaient coudre. Seulement deux sur dix en sont capables aujourd'hui », poursuit-il. « Avec la mondialisation, la fabrication de vêtement bas de gamme s'est déménagée en Asie. Nous nous retrouvons avec des produits de niche de haute qualité qui doivent être confectionnés par une main-d'œuvre très qualifiée. Mais celle-ci manque à l'appel », dit-il. Solutions en vue L'industrie n'avait pas embauché depuis plusieurs années à cause des pertes d'emplois occasionnées par les transferts de manufactures en Asie. Mais maintenant que l'hémorragie est contrôlée, le secteur du vêtement doit trouver des solutions. La formation en entreprise est considérée comme une avenue très intéressante. « Louis Garneau et Canada Goose ont réussi superbement à recruter et à offrir une formation de haut niveau à leurs employés », insiste Jean Rivard. La hausse des salaires et la bonification des conditions de travail sont aussi envisagées. « C'est un point très important pour attirer des travailleurs et l'augmentation de la rémunération se fera sentir, c'est certain », avance-t-il. Malgré les problèmes de l'industrie du vêtement au cours des dernières années, l'optimisme rayonne néanmoins dans les propos de Jean Rivard. « Je prédis que nous relèverons le défi d'ici trois à cinq ans. Nous y arriverons parce que l'industrie n'a pas le choix si elle veut survivre. » http://argent.canoe....330-184628.html Citer
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