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naomi

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  1. J'aime
    naomi a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Au passage, pour les nouveaux arrivants, je vous suggère de faire un jumelage avec des familles acadiennes.
    C'est très enrichissant. Pour notre part, nous avions rencontré un couple de Moncton via le CAIIMM devenu par après le CAFI et ces personnes sont devenus nos amis.
  2. J'aime
    naomi a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Et bien, le fait est que la province est officiellement bilingue mais dans la réalité, les francophones sont une minorité essentiellement concentrée dans le nord, villages, sur la côte est et à Dieppe. Donc, par la force des choses, il faut maîtriser l'anglais pour le travail car tes clients ne parleront pas nécessairement le français.

    Pour te donner un exemple concret, nous avons habité presque 2 ans à Dieppe. J'ai travaillé chez 2 employeurs.
    Le premier était Rogers à Moncton. Tout se faisait en anglais.
    Le second, était Dieppe sur la Champlain. Le patron est un acadien Francophone, Daniel Viennau.
    Une partie de l'équipe parlait français et la majorité anglais. Tout le business se faisait en anglais car nous exportions majoritairement nos produits aux États-Unis.

    Tout dépend de l'emploi que tu trouveras mais de toute manière, l'anglais est nécessaire.
  3. J'aime
    naomi a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Il ne faut pas avoir peur. Il suffit d'apprendre l'anglais.
    En étant sur place, vous pouvez avoir des cours d'anglais pour les immigrants et comme vous serez partiellement en immersion, c'est très facile de le pratiquer et de l'améliorer.
    De plus, les gens sont très sympas et très patients.

    Pensée positive !
  4. J'aime
    naomi a reçu une réaction de kamillo dans Nouveau-Brunswick   
    Il ne faut pas avoir peur. Il suffit d'apprendre l'anglais.
    En étant sur place, vous pouvez avoir des cours d'anglais pour les immigrants et comme vous serez partiellement en immersion, c'est très facile de le pratiquer et de l'améliorer.
    De plus, les gens sont très sympas et très patients.

    Pensée positive !
  5. J'aime
    naomi a reçu une réaction de oliveetmarielo dans Nouveau-Brunswick   
    Et bien, le fait est que la province est officiellement bilingue mais dans la réalité, les francophones sont une minorité essentiellement concentrée dans le nord, villages, sur la côte est et à Dieppe. Donc, par la force des choses, il faut maîtriser l'anglais pour le travail car tes clients ne parleront pas nécessairement le français.

    Pour te donner un exemple concret, nous avons habité presque 2 ans à Dieppe. J'ai travaillé chez 2 employeurs.
    Le premier était Rogers à Moncton. Tout se faisait en anglais.
    Le second, était Dieppe sur la Champlain. Le patron est un acadien Francophone, Daniel Viennau.
    Une partie de l'équipe parlait français et la majorité anglais. Tout le business se faisait en anglais car nous exportions majoritairement nos produits aux États-Unis.

    Tout dépend de l'emploi que tu trouveras mais de toute manière, l'anglais est nécessaire.
  6. J'aime
    naomi a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Dans la péninsule acadienne, vous pouvez vivre complètement en français. Tracadie Sheila, Shippagan, Caraquet par exemple,
    À Dieppe, il y a beaucoup de francophones, Moncton, c'est 1/3 de francophones et 2/3 anglophones. Le reste, effectivement, l'anglais est nécessaire.
  7. J'aime
    naomi a reçu une réaction de YAVEN55 dans Nouveau-Brunswick   
    Bonjour,

    Il y a une communauté francophone à Frédéricton. Il est donc possible de travailler en français mais vu que c'est une ville anglophone, les emplois en français sont limités..

    Voici des informations utiles :

    http://ecole.district1.nbed.nb.ca/ecole-des-batisseurs/communautes/lassociation-multiculturelle-de-fredericton-amcf/
    http://www.franco-fredericton.com/
  8. J'aime
    naomi a reçu une réaction de LaBlondinette dans Nouveau-Brunswick   
    Bonjour,

    Il y a une communauté francophone à Frédéricton. Il est donc possible de travailler en français mais vu que c'est une ville anglophone, les emplois en français sont limités..

    Voici des informations utiles :

    http://ecole.district1.nbed.nb.ca/ecole-des-batisseurs/communautes/lassociation-multiculturelle-de-fredericton-amcf/
    http://www.franco-fredericton.com/
  9. J'aime
    naomi a reçu une réaction de Stef01 dans Nouveau-Brunswick   
    Au passage, pour les nouveaux arrivants, je vous suggère de faire un jumelage avec des familles acadiennes.
    C'est très enrichissant. Pour notre part, nous avions rencontré un couple de Moncton via le CAIIMM devenu par après le CAFI et ces personnes sont devenus nos amis.
  10. J'aime
    naomi a réagi à fredalexthelma dans Procédures Manitoba : Le guide   
    billets achetés, donc visite exploratoire du 12/08 au 20/08 si certains sont sur place à ces mêmes dates, nous pourrions nous retrouver autour d'un verre !!
  11. J'aime
    naomi a réagi à MyloSae dans Pourquoi le Canada vous fait tant rêver ?   
    J'ai eu envie de partir au Canada il y a quelques années maintenant, le rêve de la jeune étudiante qui veut bouger et voir le monde. Je pensais d'abord y venir en vacances et l'idée de l'immigration n'avait pas encore sonné dans mes oreilles. Finalement je n'ai jamais eu le courage de partir toute seule si loin mais j'ai fini par rencontrer un gars qui m'a fait prendre l'avion seule pour la première fois pour trois semaines et ca a fait tilt, j'ai fait mes demarches pour venir etudier et depuis ma plus grande trouille c'est de devoir repartir d'ici, quitter ces grands et beaux espaces, ces gens si adorables et toutes les opportunités qui s'offrent à moi. C'est vague et cliché comme reponse mais bon j'crois bien que c'est ca que j'aime le plus, je me sens simplement bien et à ma place ici, bien plus qu'en France sans pour autant la renier, bien au contraire
  12. J'aime
    naomi a reçu une réaction de fredalexthelma dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Félicitations pour cette première étape.
  13. J'aime
    naomi a reçu une réaction de manitotari dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Au passage, j'adore Isabelle Boulay.
  14. J'aime
    naomi a reçu une réaction de Hamza-rail dans Procédures Manitoba : Le guide   
  15. J'aime
    naomi a reçu une réaction de LaBlondinette dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Effectivement, le Friendly Manitoba sur les plaques d'immatriculations représente bien la mentalité des gens d'ici.
  16. J'aime
    naomi a reçu une réaction de loulou13 dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Effectivement, le Friendly Manitoba sur les plaques d'immatriculations représente bien la mentalité des gens d'ici.
  17. J'aime
    naomi a réagi à loulou13 dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Coucou redbull ça va bien merci ! Sinon nous sommes en pleine recherche de logement et nous avons eu le plaisir de rencontrer lablondinette et Naomi du forum des personnes très sympas )! Et sinon le Manitoba nous plait bien , l'ambiance au travail est super et ils sont très ouvert quelle bouffé d'air comparer à la France et les gens sont vraiment gentils, serviable et souriant .
  18. J'aime
    naomi a réagi à Maryse Maya dans Immigrer dans son propre pays   
    Bonjour à toutes et à tous,

    Avant tout, je tiens à remercier tous ceux qui témoignent, tous ceux qui répondent et tous ceux qui participent à l'existence de ce site. Au cours des 2 ans et 7 mois qui ont passés depuis mon arrivée au Québec, vous m'avez, peut-être sans même le savoir, émue, soutenue, comprise et même fait pleurer ! Ce n'est pas facile de quitter ses racines pour immigrer. À travers vos témoignages, j'ai trouvé refuge à mes propres difficultés, réalisations, émotions.

    Jusqu'à maintenant, je faisais partie de ces anonymes qui lisent assiduement le Bulletin Immigrer.com sans plus ample participation. Aujourd'hui, les choses vont changer ! J'ai créé ce compte et je compte bien, à mon tour, témoigner. Peut-être mon expérience personnelle apportera-t-elle réciproquement soutien et réconfort à l'un d'entre-vous. Quand nous sommes compris, nous nous sentons indéniablement moins seuls.

    Je suis née au Québec, à Drummondville, par une belle journée ensoleillée d'octobre 1977. L'idylle s'arrête ici. Le reste de mon enfance pourrait être représentée dans un film qui seraient une parfaite combinaison entre Le fabuleux destin d'Amélie Poulain et Misery ! À 15 ans, j'étais partie de chez moi, je travaillais de nuit pour gagner ma vie et je poursuivais mes études à temps plein. Profondément nomade et totalement détachée du matériel, je ne rêvais que d'une chose, partir ! Durant mes années d'études secondaires, j'ai cumulé les correspondants étrangers qui voulaient apprendre le français via un programme de l'école. Je voulais tout connaître sur tout ce qui se trouvait sur Terre, tant la faune, la flore que la culture des gens. Mon cerveau n'avait aucune limite d'emmagasinage !

    En attendant de trouver les bonnes conditions pour partir au loin, j'ai exploré le Québec dans plusieurs de ses recoins. Je n'ai pas tout vu, mais je m'y connais drôlement bien. J'ai eu un profond et durable coup de coeur pour la région de Charlevoix, que j'ai découverte à mes 18 ans. C'est cette région qui me manquait quand je vivais au loin et pensais au Québec. Depuis mon retour, nous y allons d'ailleurs chaque année en vacances familiales.

    C'est lors de mon avant-dernière année d'études à l'Université Laval que s'est présentée la parfaite occasion pour un séjour prolongé à l'étranger. Je me suis inscrite au programme d'échanges du Bureau International et j'ai demandé pour partir en Australie. J'ai été acceptée, mais j'ai échoué le test d'anglais obligatoire. Non, tous les Québécois ne sont pas bilingue ! J'étais déçue et j'avais abandonné l'idée de partir quand j'ai été convoquée par mon directeur de programme. Il avait pris connaissance de mon échec au test d'anglais et avait une proposition à me faire. Étant dans les meilleures de ma promotion, il me donnait la posibilité de partir six mois, avec bourse importante et mention au diplôme, comme embassadrice dans le cadre d'un tout nouveau programme avec leurs partenaires francophones européens, le Profil International. J'avais le choix entre "une université dans une petite ville construite sur d'anciens marécages" à Louvain-La-Neuve (Belgique) et "une université dans une grande métropole comptant des millions d'habitants" à Lyon (France). J'ai choisi les marécages, négociée pour un séjour d'un an et obtenue deux fois le montant de la bouse. Je ne suis pas du tout quelqu'un qui a la fibre commerciale, mais j'adore négocier !

    Je suis partie pour la Belgique en septembre 2001. Le 1er mars 2002, j'y ai rencontré l'homme de ma vie, un magnifique Belgo-Argentin dont je suis tombée éperduement amoureuse, et ce réciproquement. Nous voulions nous établir au Québec, mais vous savez comment fonctionne l'immigration et les coûts qui y sont liés. Pour deux finissants sortant à peine de l'université (dont moi qui était très endêtée ayant bénéficié du Programme de prêts et bourses du Québec), c'était tout simplement inenvisageable. Comme la Belgique m'accueillait à bras ouvert et sans aucun frais, nous nous y sommes établis, temporairement. Ce qui devait durer une ou deux années a finalement duré plus d'une décennie et je suis devenue Belge. Nous nous sommes mariés (ce que nous avons appelé notre "Acte d'adoption réciproque"), avons mis au monde deux magnifiques enfants Belges, Canadiens et Argentins (ils sont nés de parents Canadien et Argentin en Belgique) et avons vécu des jours heureux auprès des gens que nous aimons. Nous n'avons jamais envisagé de nous établir en Belgique tout simplement parce que nous avions besoin d'espace. J'imagine que c'est parce que nous venons, mon mari et moi, tous les deux de pays aux espaces si grands que lorsqu'on regarde à l'horizon, on peut voir la terre se courber. Ne voulant pas revenir au pays endettée, nous avons soldé ma dette d'études, puis mis des sous de côté et finalement, nous sommes venus nous installer au Québec à l'automne 2012.

    Depuis notre arrivée, j'ai l'impression d'être dans une course à obstacle ! Ce fût d'abord (en ensuite) les longues et coûteuses procédures administratives pour l'immigration de mon mari et la reconnaissance de nationalité canadienne des enfants, le container à négocier pour le déménagement outre-mer, le déménagement en soi, l'organisation de la grande fête de départ et les aurevoirs déchirants. Vint ensuite l'arrivée tumultueuse avec logement et emploi à trouver, les économies qui partent en fumée, les tonnes d'inscriptions à faire (école pour les enfants, assurance-maladie, transfert de permis de conduire, inscription à la liste d'attente pour un médecin de famille, etc) et l'adaptation aux nouvelles moeurs et aux nouveaux produits.

    Quand vint enfin l'accalmie dans nos vie, ce fut les questionnements sur notre décision de venir s'établir au Québec qui ont ressurgis. Jamais mon mari n'a regretté ou remis en question notre choix, mes enfants ont pleuré l'éloignement de la famille et des amis, mais se sont vite habitués à la vie au Québec, mais moi, ouf, je suis passée par toutes les étapes ! Je repars, je reste, je repars, je reste, ... Ce que l'immigration Belgique-Québec m'a fait comprendre et que je ne pouvais pas comprendre lors de mon imigration Québec-Belgique parce que je n'avais pas d'attaches, c'est que mes racines, elles n'appartiennent pas à un territoire, mais à tout ces gens qui m'aiment et que j'aime et qui font que j'existe, que je m'estime, que je suis belle, unique et unie aux autres. Chaque relation est unique et jamais l'une ne peut remplacer l'autre.

    Au Québec, mon grand amour c'est la terre ! J'aime d'un amour infini ces espaces qui n'en finissent plus, ces paysages époustouflants qui me donnent de l'énergie et me font me sentir vivante et partie intégrante du tout. Les ravages de nos civilisations du profit à tout prix au détriment du respect de l'environnement sont présents ici aussi, mais il y a encore des endroits splendides non atteints par la cupidité de l'Homme ou protégés par ceux pour qui le respect de la Terre est une valeur. Plus que cela, j'ai l'impression que la population peut faire la différence concernant la direction que prend la société. C'est toujours une lutte, mais qui peu aboutir. Peut-être suis-je trop utopisme ou optimisme, mais sur ce point, je sens une ouverture. Et puis pour des gens qui ont choisi un cadre de vie simplifiée, le Québec, c'est l'Eldorado !

    J'ai donc récemment choisi moi aussi de rester au Québec, d'élaborer mes projets de vie ici et d'accepter de vivre loin de mes racines, le coeur outre-mer. Nous développons progressivement notre réseau social et de nouvelles amitiés, mais l'approfondissement d'une relation et la connaissance de l'autre demande du temps. Immigrer, c'est accepter de se sentir seul un bon moment et plus l'amour était présent, plus l'éloignement est douloureux. Il faut apprendre à vivre avec cette souffrance. J'ai attendu qu'elle s'estompe, elle s'est tout au plus un peu apaisée... dépend des périodes. C'est un classique, mais le temps des Fêtes est le pire à passer.

    Alors, vous me direz : "Mais tu es Québécoise et tu parles comme une étrangère !". C'est précisément ce point qui m'a amenée à franchir le pas et à témoigner moi aussi de mon expérience. J'ai beau avoir vécu les 23 premières années de ma vie au Québec, être née au Québec de parents Québécois, de grands-parents Québécois, d'arrières-grands-parents Québécois et ainsi de suite sur je ne sais combien de générations, je ne suis jamais, mais absolument jamais reconnue comme tel ! Partout où je vais depuis mon retour au pays, je suis une étrangère.

    Les nouvelles connaissances, qui pour certains me connaissent depuis plusieurs mois, m'appelle toujours "La Française". J'ai renoncé à faire accepter aux gens l'idée que je suis Québécoise, sérieusement, et je me bats maintenant pour faire accepter aux gens que je suis Belge, pas Française. J'ai bien voyagé en France, mais quelques mois de vacances ça et là ne font pas de moi une Française. Pour ceux qui persistent, je les appelle "Les Américains". Généralement, les gens me disent : "Mais non, je ne suis pas Américain", et je réponds : "Pas plus que je ne suis Française". C'est tout de même pas de ma faute si j'ai dû apprendre, pour me faire comprendre, à articuler au point d'en avoir, certains soirs, mal à la mâchoire et ce durant plus d'une décennie ! Je ne parle en effet plus comme avant et bien que mon accent Québécois revienne, ce n'est pas au galot.

    Même pour l'état, je suis une étrangère. Une dame au bureau du gouvernement du Québec, ce n'est pas une blague, s'est même énervée sur moi une fois parce qu'elle ne me croyais pas que j'étais Québécoise. Elle m'a obligée à lui montrer mon certificat de résidence permanente, ce que je n'ai pas, puis ma carte de citoyenneté, ce que je n'ai pas. J'ai persisté à lui expliquer que j'étais Québécoise, que j'étais née ici, mais que j'étais simplement partie plusieurs années vivre à l'étranger, il n'y avait rien à faire. J'ai dû retourner chez moi chercher mon Certificat de Naissance du Québec pour qu'elle veuille bien ouvrir mon dossier. Elle a photocopié mon certificat et constaté son authenticité grâce à la filigrane qui apparaissait !

    Mais ce qui est aberrant, dommage, déplorable, c'est que j'ai connu la xénophobie pour la toute première fois de ma vie quand je suis revenue au Québec, sur la terre qui m'a vue naître et grandir, de la part de ceux qui partagent la même histoire et la même culture que moi. Je suis riche de deux cultures, l'une n'efface pas l'autre ! Pourtant, je suis devenue trop différente de l'idée qu'un Québécois se fait d'un Québécois. Je suis "La Française", quand je ne suis pas "L'ostie de Française", parce que les Français, ils n'ont pas la quote ! Heureusement que ce n'est pas du tout tout le monde et qu'il y a aussi des gens ouverts et intéressés. Des commerçants désagréables à cause de notre accent et de notre "provenance", les enfants qui se font baver à l'école, bousculer, insulter, rejeter et dire : "Tes parents sont cons parce qu'y viennent d'un pays moins riche" (ces mots ont été réellement prononcés par une élève de l'école de ma fille), les clients désagréables au travail qui s'énervent et nous disent de "r'tourner dans not' pays", des gens qui se baladent en rue, nous croisent, nous entendent et disent en continuant "ostie de Français" sans nous avoir jamais vu auparavant, des gens que tu veux aider et qui te répondent sèchement "On l'sait ben, vous savez toute vous autres les Français", tout ceci fait partie de notre lot quotidien.

    En Belgique, je n'ai JAMAIS subi de racisme, bien au contraire !!! Les gens m'accueillaient les bras grands ouverts, curieux, toujours sympathiques, je me faisais offrir verres et repas dans les cafés par les patrons, pareil pour les couques et les gauffres, hummm, les gauffres ! J'ai découvert pleins de gens extraordinaires en peu de temps, développé des amitiés formidables, durables, profondes qui ont été facilités justement par le fait que j'étais Québécoise.

    Il serait temps que les racistes mettent leurs culottes, affrontent leurs peurs, leurs clichés et leurs préjugés car les principales victimes du racisme sont les racistes eux-mêmes. Non seulement ils vivent la haine au coeur, mais en plus, ils manquent de magnifiques occasions de faire des rencontres enrichissantes Tel Don Quichote, nous nous battons tous contre nos propres moulins à vent... ce que je sais avec certitude, c'est que la différence est une force, jamais une faiblesse.

    Je vous souhaite à tous bon courage dans cette aventure et comme le disais Brel, "Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir, et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns."

    Maryse @--}---
  19. J'aime
    naomi a réagi à petiboudange dans Bientôt 8 ans   
    Il y a longtemps que je ne suis pas venue ici. Si longtemps qu'il y a probablement peu de monde qui me connaisse encore.
    Alors pourquoi revenir soudainement? Par nostalgie peut-être.... mais surtout, ne dit-on pas qu'on retourne toujours à ses premières amours? Et ce forum fut ma bouée et mon phare il y a 8 ans quand, avec tous les autres de ce temps, nous attendions que nos dossiers progressent leur chemin afin d'enfin atterir au pays.

    Dans mon cas, j'ai foulé le sol québécois la première fois en août 2004 comme étudiante. Lorsque je suis retournée en France l'été suivant, mon dossier était déjà parti. J'ai emmené un québécois dans mes bagages cette année-là et nous sommes revenus en octobre 2006 donc pour le début de mon aventure de RP.

    J'ai réfléchi un moment sur ce que j'aurais à raconter d'utile. Et finalement, je me rends compte que le plus utile est de dire que ma vie ici est d'une banalité... identique à celle que je vivais en France avant. Comme si j'avais toujours été au Québec en fait. Ce n'est pas négatif, c'est au contraire, pour moi, un exemple de mon intégration à la vie ici tout simplement.

    J'ai connu les hauts et les bas en terme d'emploi. Mais je n'ai pas connu avant cet hiver une seule période de chômage. Elle s'est terminée assez rapidement d'ailleurs puisque mon réseau étant assez développé, j'ai trouvé un poste temporaire qui s'est prolongé et qui me permet d'enchaîner sur un contrat de travailleuse autonome puis un contrat de remplacement cet automne. Bref, je ne chôme pas, dans aucun sens du terme.

    Parlant de réseau, je me souviens comme ce mot me paraissait à la fois si gros et si stupide. Un réseau? Pour me servir des gens? Pas pour moi! Et puis... j'ai commencé à travailler, à faire des activités, du bénévolat, à suivre des formations et j'ai rencontré des gens. Qui m'ont fait rencontrer des gens. Certains sont devenus des amis, d'autres des collègues et des ex-collègues de travail. Je ne me suis jamais servie des gens, mais tous nous avons un jour ou l'autre fait appel à nos capacités, à nos connaissances, pour combler une offre dans notre entreprise, pour finaliser un projet, pour acheter ou vendre une voiture, un sofa, un appartement. J'ai finalement un réseau assez large, avec des degrés de connaissances de très intimes à jamais rencontré de ma vie mais on s'est parlé une couple de fois au téléphone.
    Et ce réseau m'aura permis de trouver 7 appartements, 4 emplois, 1 garderie, la quasi totalité de mon mobilier. Et dans ce réseau, certains venaient sur ce forum autrefois, d'autres sont repartis en Europe, ont déménagé dans l'Ouest ou n'ont jamais vécu au Canada (pensez large, le cousin de la soeur de votre voisine pourrait être un bel élément dans votre réseau un jour )

    Côté habitudes de vie, je mange un menu multiculturel. Je cuisine à la française des plats québécois, à la québécoise des plats français et puis à ma façon tous les autres plats qu'il me plaît de cuisiner. Je parle pareillement un français pas mal mélangé. Bien qu'on me dise souvent que j'ai perdu de beaucoup mon accent français, ou qu'on pense que je sois arrivée ici à l'adolescence, je reste néanmoins française sur bien des choses. Je n'ai, par contre, par mon métier, pas eu le choix que d'adapter ma façon d'écrire et de parler à mon auditoire majoritairement composé de québécois et c'est tant mieux donc, c'est ce qui me permet de travailler cet été et l'année à venir ah ah

    Côté implication dans la société québécoise, elle reste pas mal civile. Contrairement à bien du monde, je ne me suis pas précipitée pour ma citoyenneté et je ne suis donc encore que RP. Je ne vote pas plus en France, dont je suis complètement détachée, que ici. Les "grands" enjeux sociétaux au Québec se passent pour moi au coin de ma rue. Par mon implication bénévole autant que par mon emploi temporaire du moment, j'interviens auprès des familles et des enfants de mon quartier qui vivent des situations parfois très difficiles, plus difficiles que je ne l'ai jamais vécu en arrivant ici. C'est ma façon à moi de redonner la chance que j'ai eu. Là où on palabre du bien fondé de certaines mesures sociales, je vois au quotidien les impacts désastreux que leur abolition aurait sur des gens qui n'ont souvent vraiment pas l'étiquette populaire de profiteurs. Je pratique au quotidien les interventions en contexte multiculturel, de précarité, de difficultés psychologiques, d'isolement social. Un bain de réalité qui m'a permis ce printemps de réaliser que je suis choyée. Même si je pensais toucher le fond alors!

    J'ai également plusieurs amis québécois, et beaucoup d'immigrants aussi. La vie étant faite ainsi, je ne crois pas que si j'avais déménagée au même âge ailleurs en Europe ou même en France, les choses auraient été différente, Je reste convaincue que n'importe où sur la planète, mon réseau amical aurait été composé de quelques locaux et de nombreux immigrants, comme c'est le cas ici. Ce qui sans doute aurait été différent c'est d'avoir autour de moi 3 amies proches d'universités qui ont immigré les unes après les autres sans concertation e que j'ai le bonheur d'avoir proche de moi. Quand je dis que je suis chanceuse!
    La famille me manquera toujours, mais même en vivant en France je ne suis pas sûre que j'aurais pu les voir plus souvent et plus fréquemment. J'ai quand même la chance d'avoir ma maman auprès de moi minimalement une fois par année, pendant plusieurs semaines. Quant aux autres, je les verrais lorsque j'irai me ballader dans le pays de mon enfance et en attendant, on se parle par Skype et autres médias sociaux du genre. Comme mon conjoint, québécois, le fait avec sa famille, toute au Québec aussi. Comme quoi...

    Où je me vois dans 8 ans?
    Je ne crois pas que je serai bien loin, mais qui sait? Si je devais le choisir et le prévoir, je partirais sac au dos avec mes deux enfants pour traverser le pays tranquillement pas vite en profitant des opportunités que la vie nous offriraient. C'est pas mal ce qui m'a réussi jusqu'à présent après tout. Bref, je crois que j'ai encore pas mal de chose à faire dans ce bout de la planète.

  20. J'aime
    naomi a reçu une réaction de redbulldz dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Bonsoir,

    Attention que les agences intérim fonctionnent différemment que celles en Europe.
    Lorsque vous signez un contrat de travail avec l'agence, ils vous retirent un forfait ou pourcentage de votre salaire brut lors du paiement.
    Je ne connais pas le montant mais il bon de le savoir pour ne pas être surpris.
    Je vous conseille vivement de vérifier avec eux.
  21. J'aime
    naomi a réagi à redbulldz dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Bonjour futurs manitobains,

    Après un peu plus d'une semaine de vacances au Canada avec mon épouse et une de mes filles, j'aimerais vous livrer nos impressions sur le pays ainsi qu'une comparaison entre les différentes provinces/villes.

    Nous avons décidé de séjourner à Montréal cette fois-ci, après une première expérience à winnipeg l'année dernière. Nous avons aussi fait un petit tour du côté de Toronto et des chutes du niagara pour avoir un peu plus de recul par rapport à notre choix, non pas du Manitoba mais de l'immigration en elle-même. Notre constat est clair: nous avons fait le meilleur des choix et le manitoba est la province adaptée pour nous.

    Même si Montréal est très attractive comme ville, il y a un point essentiel qui manque: la chaleur des gens. Le contraste avec notre expérience de Winnipeg est flagrant. Ici les gens ne vous disent pas bonjour. Pas par méchanceté mais par nature, contrairement au Manitoba où chaque étranger rencontré vous dira "Hi".
    Autre point important: l'emploi. C'est bien connu, trouver un bon job au Québec est chose difficile pour un nouvel arrivant. Je suis sûr que le manitoba est plus clément sur ce point pour l'avoir déjà vu.

    Toronto quant à elle nous a étouffé. Une véritable ville américaine avec la vitesse qui va avec. Certainement pas l'idéal pour une famille francophone. Tout y est en anglais. Personnellement je n'ai pas du tout aimé et je ne me vois pas du tout y vivre car on y ressent un stress ambiant, ce que nous voulons éviter à tout prix.

    Les expériences peuvent être différentes mais un constat s'impose: le manitoba est la province idéale pour une intégration rapide. Surtout pour des gens issus de pays africains ou méditéranéens car la chaleur des gens nous aide à nous sentir chez nous rapidement. Notre culture étant très basée sur les relations humaines, il est clair que nous aurons du mal là où nous trouverons une barrière avec les autres.

    Je vous conseille, si vous en avez les moyens, d'emmener vos épouses/époux/compagnons avec vous car ça évite beaucoup de soucis plus tard. Un voyage touristique est aussi un excellent moyen de valider son projet.

    Nous aimons le canada, c'est clair net et précis et aujourd'hui plus que jamais nous voulons nous y installer. Le bonheur que j'ai vu dans les yeux de ma fille vaut tous les sacrifices et croyez-moi, vous ne le regretterez pas. Soyez juste prêts à vivre des moments difficiles tout en vous disant que celui qui travaille dur aura sa part du gâteau. Ici ça marche comme ça

    Bon courage et n'hésitez pas avec les questions

    PS: je vous laisse une petite photo des chutes du niagara en guise de souvenir ;-)

  22. J'aime
    naomi a reçu une réaction de dksnake dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Bonjour,

    Il me semble avoir vu ces produits en grandes surfaces mais pas certain.
    Tu devrais aller faire un tour chez Shopper Drugmart ou Canadian Superstore.

    Voici de la créatine : http://www1.shoppersdrugmart.ca/en/search?query=creatin
  23. J'aime
    naomi a réagi à NicolasetTania dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Comment ca un informaticien sportif et qui fait de la muscu en plus??? tout fou le camp c'est le bordel ))))
  24. J'aime
    naomi a reçu une réaction de carlota83 dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Comme diraient certains manitobains, c'est "confusant".
  25. J'aime
    naomi a reçu une réaction de loulou13 dans Procédures Manitoba : Le guide   
    Comme diraient certains manitobains, c'est "confusant".
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