C'est vrai que c'est une une grosse différence, et un énorme point fort par rapport à la France. Cela m'avait ausis frappé en Angleterre, où j'avais des amis qui pouvaient en même temps étudier des matières scientifiques et des matières artistiques (avec une égale importance, pas une petite option d'1h par semaine). En France, il faut choisir sa filière très tôt : sciences, lettres, etc. et une fois la filière choisie, il est très difficile de se réorienter. On peut également essayer de répondre aux questions : pourquoi le système français forme-t-il tant de sur-diplomés ? Pourquoi un tel décalage entre les jeunes qui arrivent sur le marché du travail et les besoins des entreprises qui n'arrivent pas à trouver des employés? Comme le dit Petit-Prince, tout le monde ne peut pas être cadre ou dirigeant de société. Simplement dans une société comme le Québec, tout le monde sait que ceux qui ne le sont pas pourront l'être un jour. En France, tout le monde sait que ceux qui ne le sont pas à leur entrée dans le marché du travail ont très peu de chances de l'être un jour. Donc : a/ En France, tout le monde poursuit des études parce que sans cela on n'a aucune chance d'entrer sur le marché du travail dans la bonne "caste", et qu'une fois qu'on est dans une caste professionnelle, il est très difficile de passer dans la caste supérieure. b/ Pour la même raison on n' a pas vraiment envie de commencer à bosser dans des jobs subalternes, parce qu'il est difficile d'en sortir ensuite pour grimper les échelons. En plus comme elle est sensée être liée au mérite et qu'elle est très figée, la hiérarchie professionnelle prend une très forte connotation de hiérachie sociale. (Au contraire de sociétés plus ouvertes, où quand on peut être secrétaire ou coursier à un moment et cadre plus tard la hiérarchie professionnelle ne paut pas vraiment servir à définir une hiérarchie sociale stable).