Tartine

Très intéressant et complet, comme à l'habitude! Et en lisant cette chronique après le poste de Cherry sur la loi 101 (voir ici), cela donne vraiment un aperçu complet du problème linguistique au Québec. C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup personnellement, aussi parce que je viens moi-même d'un pays possédant plusieurs langues officielles. Je suis donc bien placée pour savoir que cela peut être un casse-tête certains jours, même si la problématique n'est pas vraiment la même qu'ici...

C'est en pieds, c'est sûr!! Sinon, ça fait la surface de tout l'appart... 9x12 (en pieds), c'est pas mal pour une chambre. Mais effectivement une photo ça aide, ne serait-ce que pour voir la fenêtre (et la luminosité).

J'ai aussi eu ce genre de questions pour la première année, parce que je n'ai déclaré des revenus que pour octobre à décembre (avant ça j'étais à Toronto, mais je n'avais pas de revenus déclarés au Canada parce que j'étais payée par une bourse suisse non imposable... un peu compliqué et pas beaucoup de papiers justificatifs). Je leur ai fait une petite lettre pour expliquer le tout (sans le moindre document officiel!) et ça a passé sans problème... Donc je dirais: écris en expliquant ton cas, et donne les justificatifs que tu peux - tout en expliquant pourquoi tu ne peux pas donner les autres! Et si tu veux en avoir le coeur net plus rapidement, téléphone et explique ton cas.

oui je trouve aussi.. en fait il y a quelques trucs plus proches mais c'est beaucoup moins interessant... en fait je serai juste a cote du metro Meme pas besoin de bus pour y aller, meme en hiver Si tu es juste à côté du métro, et que ton travail est bien desservi par le transport en commun, c'est faisable. J'ai un collègue qui fait ce genre de trajet tous les jours. Mais je n'ai pas dit que c'est le fun... Sur le long terme, ça devient lourd. Personnellement j'ai choisi de déménager pour être plus proche du travail - et je n'avais que 45 minutes de trajet avec les bus (pour toi cela va certainement être plus long).

Le NAS, ça ne coûte rien; la carte soleil ça coûte le prix de la photo (6-7 dollars sur place? Je ne suis plus très sûre...). Le permis de conduire ça m'a coûté la photo + les frais du permis (détails: voir ici). Je n'ai pas eu besoin de traductions ni de faire d'équivalence de diplôme, alors pour ça je ne sais pas...

Oui, tu bénéficies aussi de la réduction. Tous les détails sont sur le site du CIC: voir ici.

C'est vrai ! Bon là... on va probablement me dire que je n'ai rien à faire sur ce fil vu que je n'ai pas d'attache personnelles avec la France (à part une cousine et sa famille dans la région parisienne). Mais franchement ce serait plus utile pour tout le monde si on pouvait essayer de parler de façon calme (et si possible rationnelle) du pourquoi et du comment de nos choix, ainsi que des différences entre le Québec et la France ou le Canada et l'Europe. Personnellement je suis la première à voir certains problèmes dans mon pays d'origine (et certains sont d'aileurs à la base de ma présence au Québec), mais ce n'est pas pour ça que je vois tout en noir en Suisse et tout en rose au Québec... par exemple je donnerais cher pour ravoir mon médecin de famille! Et oui, la famille me manque aussi... :blushing: Je comprends tout à fait la frustration de Franck, mais passé les premiers messages, je trouve que ça va un peu loin. Je suis consciente que c'est probablement le choc culturel du retour, mais si je lisais quelqu'un en train de cracher comme ça sur la Suisse, même si je n'y suis plus et que je serais peut-être d'accord avec une partie (au moins) des critiques, je n'apprécierais pas beaucoup!! Je connais personnellement un couple qui a immigré au Canada (Ontario) pour se rapprocher de leur fille (qui a marié un Canadien), et aussi pour affinités avec ce pays... mais après quelques années et de graves problèmes de santé, ils sont repartis en Suisse (à cause de la qualité des soins). Eh bien, maintenant qu'ils sont de retour au pays, ils ne passent pas leur temps à casser du sucre sur la Suisse ou sur le Canada. Ils sont capables de voir les avantages et les inconvénients des deux côtés, mais ils ont fait leur choix et ils l'assument. Je pense que c'est une démarche que nous devrions tous faire... pour certains ça prend plus de temps, et peut-être plusieurs aller-retours... et la décision finale n'est pas la même pour chacun... mais si on pouvait éviter de s'engueuler comme du poisson pourri, cela serait apprécié...

C'est valable aussi pour les parrainages, puisqu'il s'agit des droits d'établissement que tout le monde doit payer (sauf les réfugiés probablement).

Avec un peu de chance ils ne te le demanderont même pas... moi aussi j'attendais ça après la VM, mais finalement ce que j'ai reçu 3 mois plus tard c'était le visa!!! Et pourtant en théorie j'aurais dû les fournir ces empreintes, vu que ça faisait plus de deux ans que j'étais au Canada... Et effectivement ils ne répondent pas, j'ai essayé aussi.

J'ai le questionnaire du recensement sous le nez et la seule question posée, c'est quelle est notre langue maternelle... pas si on connaît aussi d'autres langues.

La loi n'impose pas de déménager au 1er juillet, c'est juste une habitude. Mon bail vient à échéance à fin septembre, ce qui m'arrange bien parce que mon déménagement va me coûter pas mal moins cher. Et j'ai une collègue qui a déménagé samedi dernier (son bail finissait au 31 mars). Le revers de la médaille, c'est qu'il y a pas mal moins d'appartements de libre en dehors de la période du 1er juillet... Dans mon cas j'ai acheté, donc pas de problème pour trouver une autre location.

Je ne peux pas dire que je me suis sentie touriste en arrivant... j'avais un travail qui m'attendait, donc je me suis tout de suite trouvée dans les recherches d'appartement et autres formalités. Et même si on joue un peu les touristes en fin de semaine, on ne voit pas la ville du même oeil quand on y vit ou quand on y passe quelques jours... on visite plus tranquillement, et pas forcément les musées en premier! Par contre, se sentir immigrant à part entière... ça a pris plus de temps. Cela a commencé quand j'ai décidé de demander la RP (après 2 ans 1/2 de permis de travail, quand même), mais cela s'est vraiment concrétisé il y a quelques mois quand je me suis décidée à acheter un condo - un an après avoir obtenu le fameux visa! Donc je dirais que ça a été un cheminement assez lent pour moi.

En complément: ce lien donne la méthode à suivre pour le parrainage: information CIC Il y a eu une modification récente qui te permet de faire la démarche de parrainage depuis le Canada même si tu n'y a plus de statut légal, ce qui va au moins t'éviter de devoir retourner en France: "Selon les termes de la nouvelle politique, la plupart des époux et conjoints de fait peuvent rester au Canada après avoir demandé la résidence permanente, même s?ils n?ont pas de statut juridique. Pour présenter une demande à l?intérieur du Canada, il faut être engagé dans une relation authentique avec un citoyen canadien ou un résident permanent. Votre époux ou conjoint doit accepter de vous prendre en charge pour vous aider à vous établir au Canada. Auparavant, un demandeur devait avoir un statut juridique au Canada avant de pouvoir présenter une demande de résidence permanente dans la catégorie des époux ou conjoints de fait au Canada."

D'après ce que tu dis d'avoir déjà passé la visite médicale, je pense que tu es partie dans la procédure parrainage (donc envoi à Vegreville). Si tu fais une demande d'immigration à titre de travailleur qualifié (en utilisant le fait que tu as étudié ici pour avoir plus de points), tu dois commencer par demander un CSQ, puis envoyer le dossier fédéral à Paris (oublie Buffalo), et c'est seulement en toute fin de procédure que tu dois passer la VM. Si tu prends cette voie-là, je te conseille de te lancer le plus vite possible, parce que dans le meilleur des cas ça va bien prendre six mois ou plus... et ton visa touriste n'est pas illimité.

Ben oui c'est possible... mais si tu n'es pas RP ou que tu ne peux pas mettre 50% d'apport c'est pas mal plus compliqué. Dans mon cas, j'étais ici avec un permis de travail (donc avec un NAS commençant par 9...) et rien à faire. Par contre 1 mois après avoir obtenu la RP, j'ai eu tout ce que je voulais. Donc pas forcément besoin d'avoir un historique de crédit très long... mais ça aide pas mal d'avoir le bon statut et/ou beaucoup de sous sur son compte!

Intéressant cette discussion... Effectivement c'est très difficile de se réadapter à son pays natal après quelques années passées outre-atlantique. C'est un peu mon cas aussi (après quatre ans)... même si heureusement je m'en suis rendue compte avant de refaire un déménagement. Il y a six-huit mois j'étais en plein dans l'interrogation "rester ou repartir", pour plein de raisons (professionnelles, personnelles et familiales aussi). C'en était au point que j'ai répondu à des offres d'emploi en Suisse, j'ai même été convoquée pour des entretiens. Sauf qu'au moment crucial, de retour dans mon pays natal et confrontée à l'ambiance de travail et à la mentalité si différente de celle du Québec/Canada, je n'avais plus qu'une envie: retourner à Montréal! Comme en plus la situation s'est débloquée sur le plan professionnel (pour le reste on verra bien, un jour à la fois), je me suis décidée à rester ici, mais cette fois avec l'état d'esprit "je fais ma vie au Québec et je ne regarde plus en arrière!" Bon, cela ne veut pas forcément dire que je finirai mes jours ici, peut-être qu'un jour j'aurai envie de repartir ailleurs... mais dans ce cas ce serait probablement véritablement "ailleurs", pas pour revenir d'où je suis partie. Et au moins maintenant j'ai arrêté de me sentir à perpétuité "entre deux chaises", et ça fait du bien.

bonne ilustration de la qualité de vie au quebec etre obligé d'aller se faire soigner au maroc c'est a mourrir de rire Ben moi je ne trouve pas ça très drôle... Franchement j'aime autant ne pas être trop souvent malade ici. C'est un des points qui me ferait peut-être bien aller voir ailleurs un jour...

Ben... je suis bilingue (trilingue avec l'allemand, mais ce n'est pas follement utile ici) et je suis au Québec (mais je suis arrivée au Canada en passant par Toronto, où j'ai quand même passé 18 mois ). Cela dit, ma principale motivation au moment où je me suis établie au Québec (et plus précisément à Montréal), c'était que j'y avais trouvé un travail. A présent, est-ce que je choisirai de rester ici définitivement ou est-ce que je partirai ailleurs... je ne sais pas. Mais disons que pour le moment je n'envisage pas de repartir, et je peux m'imaginer passer ma vie ici. Je me sens bien ici, j'aime la mentalité québécoise et j'apprécie de pouvoir utiliser ma langue maternelle quand je veux (même si je travaille majoritairement en anglais). J'aime pouvoir lire le journal en français, avoir accès à des bibliothèques avec une section francophone digne de ce nom (pour ça j'étais très frustrée à Toronto), voir des films francophones quand je veux... mais j'aime aussi pouvoir attraper "The Gazette" et avoir la vison anglo de l'actualité, voir les films américains en v.o., trouver mes livres de s.f. en anglais... bref Montréal me convient très bien. En fait, je crois que je m'ennuierais dans un environnement monolingue - et je pense aussi que j'ai besoin d'une ville d'une certaine importance, tout en n'étant pas encore trop énorme. En fait, je dirais qu'il y a autant de réponses différentes que de personnes... la seule chose qui est sûre, c'est que je ne sens pas à priori le besoin de vivre dans une autre langue que la mienne, même si je peux le faire (et que je l'ai déjà fait!). Et puis il ne faudrait surtout pas réduire le choix du Québec au fait de la langue. Les choix de société sont également très différents du reste du Canada, et chacun devrait se poser la question de savoir ce qui correspond le mieux à ses valeurs.

Je ne suis pas sûre d'avoir très bien compris non plus... mais ce que je peux dire, c'est que tu ne peux PAS renouveler ta carte soleil si tu ne vis pas à Montréal de façon permanente. Un aller-retour pendant lequel tu ferais renouveler ta carte est illégal, même si peut-être techniquement faisable Si tu pars à l'étranger pour une longue période (6 mois ou plus), tu dois aviser la RAMQ de ton départ AVANT de partir (les détails ici). Et après ton retour (que tu dois signaler à la RAMQ également), il y a bien des chances que tu aies un délai de carence de trois mois.

Je dois dire que quand je vivais à Toronto, j'avais un peu le point de vue de Guille... mais maintenant que je suis à Montréal j'ai (en tout cas partiellement) changé d'avis. Je pense qu'il faut vivre ici et être plongé en plein dans le bain montréalais pour comprendre ce que ça signifie vraiment au jour le jour. Au sujet du bilinguisme: je n'ai rien contre le bilinguisme, au contraire; mais comme Tof, je dirais que ce sont surtout les francophones qui n'ont pas le choix d'être bilingues, même si je connaît plusieurs anglophones qui font des efforts méritoires. Mais malgré tout, le fait reste: un anglophone dans le groupe, tout le monde parle anglais. Un francophone... il parlera anglais! Et franchement je ne vois pas pourquoi cela devrait être comme ça. Si les francophones font l'effort d'apprendre l'anglais, les anglophones peuvent aussi apprendre le français (au moins au Québec; en vivant au milieu de l'Alberta c'est peut-être plus difficile). En tout cas mon expérience personnelle dans le monde du travail, c'est que l'anglais est gaganant. Et en dehors, vu mon quartier, c'est pas mal plus facile de se faire servir en arabe qu'en français... d'ailleurs ça aussi cela m'énerve certains jours: les immigrants qui sont ici depuis 25 ans et qui n'ont toujours pas appris la langue locale parce qu'ils vivent uniquement à l'intérieur de leur communauté culturelle (j'en connais personnelement plusieurs) - mais ce serait un autre débat!

J'avais eu le même problème à Toronto, alors que le vélo constituait mon moyen de locomotion quotidien... mon beau vélo tout neuf avait disparu au bout de 15 jours, alors qu'il était bien attaché, en plein jour et au milieu d'une douzaine d'autres deux-roues... Donc j'avais racheté un vélo d'occasion (un Peugeot de 12 ans d'âge, à l'air miteux, mais encore solide) et investi dans un bon gros cadenas en U qui m'avait coûté plus cher que le vélo. Résultat: plus de problème, même si les vélos situés à côté du mien disparaissaient pendant la soirée... La seule chose que je regrette c'est de ne pas l'avoir déménagé. Maintenant j'en ai un autre, mais il est pas mal plus beau (même si je l'ai aussi acheté d'occasion et pas payé trop cher) et je n'ose plus le laisser sur la rue...

Merci pour ton récit, et surtout bonne chance pour la suite... effectivement ça peut être utile de connaître le revers de la médaille. Mais je pense que ça change beaucoup en fonction du proprio. En arrivant à Toronto, j'avais trouvé un appartement sans avoir ni le NAS ni même un compte en banque (et pas d'employeur non plus ! ). Et on ne m'avait demandé que de donner un mois de loyer comme caution (qui a servi à payer le dernier mois) et de payer le premier mois d'avance (donc total deux mois de loyer à mettre sur la table). En plus le proprio avait eu une mauvaise expérience avec la locataire précédente, qui avait déménagé à la cloche de bois... pourtant il m'a fait confiance! Donc tout existe.

Un seul mot: BRAVO!

Si je me souviens bien, il faut fournir des casiers judiciaires (ou équivalent) de tous les pays où on a séjourné autrement qu'en tant que touriste... et cela m'étonnerait beaucoup qu'ils demandent ces papiers si c'est pour ne pas en tenir compte après!

Je ne l'ai pas fait moi-même, mais je pense que tu peux effectivement annuler ta première offre pour cause de défauts détectés à l'inspection, puis faire une deuxième offre révisée si tu es toujours motivée pour acheter... après, il faut voir si le vendeur accepte ta proposition mais ça c'est une autre histoire. S'il y a des professionnels de l'immobilier par ici, ils pourront probablement te donner plus de détails! En tout cas, cela vaudrait la peine de parler à ton agent et de lui expliquer exactement ce que tu veux.