Bonjour, C'est une interprètation un peu réductrice de l'histoire. En fait, avant l'avènement de Lévesque et du PQ au pouvoir en 1976 il y avait un fort sentiment nationaliste qui se développait au Québec depuis plus d'une dizaine d'années et ceci indépendament des questions linguistiques. Si les Québécois ont voulu mettre au pouvoir un gouvernement indépendantiste (ou séparatiste selon les points de vue ) c'est parce qu'il considérait qu'il constituait un peuple tout simplement. Les questions linguistiques n'ont fait que polariser certains points de vue mais les Québécois francophones qui représente 80 % de la population au Québec n'avaient pas accès aux règnes du pouvoir avant la révolution tranquille des années 60 et l'élection du PQ en 1976 a été une suite du désir de prendre pleine possession du Québec. La nécessité de la loi 101 n'est pas tant par rapport aux anglophones du Québec qui se sont considérablement "francisés" depuis trois décennies. Aujourd'hui il est rare de rencontrer un anglophone du Québec qui n'arrive pas à baragouiner quelques mots de français. Ils ont fait des efforts considérables et ils sont de plus en plus tolérants et de l'autre côté les Québécois francophones n'ont jamais été aussi bilingues. Aujourd'hui, la nécessité de la loi 101 est pour lancer un message clair à tous que la langue officielle du Québec est le français. Et que toute nouvelle entreprise ou nouvel immigrant qui compte s'y installer devra jongler avec cette réalité lors de son installation. Par la loi 101, tous les immigrants "grosso modo" doivent envoyer leurs enfants à l'école francophone au Québec, ceci du primaire au secondaire, ainsi les Québécois à majorité francophones s'assurent la continuité du français au Québec puisqu'un grand partie de la future démographie au Québec va dépendre de l'apport des communautés immigrantes. Laurence