Classement
- dans toutes les zones
-
Date personnalisée
-
Tout le temps
8 octobre 2009 - 23 décembre 2024
-
Cette année
23 décembre 2023 - 23 décembre 2024
-
Ce mois
23 novembre 2024 - 23 décembre 2024
-
Cette semaine
16 décembre 2024 - 23 décembre 2024
-
Aujourd’hui
23 décembre 2024
-
Date personnalisée
2024-01-21 - 2024-01-21
-
Tout le temps
Contenu populaire
Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 2024-01-21 dans toutes les zones
-
Témoignage retour en France il y a deux mois et démarches – procédures - difficultés
angebee2605 et 2 autres ont réagi à Ajer123 pour un sujet
Témoignage retour en France il y a deux mois et démarches – procédures - difficultés. Pour les curieux qui ont gout de suivre mon aventure « retour en France » suite à mon témoignage posté sur le site il y un mois de ça intitulé : « Témoignage retour en France après 12 ans au Québec » voici le lien : https://www.immigrer.com/temoignage-retour-en-france-apres-12-ans-au-quebec/ Je tenais à faire un petit témoignage quelques mois après mon installation de nouveau en France en novembre 2023. Tout d’abord, j’aimerais dire que ma situation était des plus simples car je suis célibataire et sans enfant. J’avais aussi liquidé toutes mes possessions au Québec avant mon départ puisque je préparais celui-ci depuis déjà fin 2022. Je suis donc rentrée avec 4 valises et 2 sacs à dos. Le timing du changement de résidence fiscal: pour toute personne voulant sauter le pas, je dirai que le timing est à considérer pour simplifier vos démarches. J’avais donc opté pour avoir et déclarer des revenus seulement dans un des pays en 2023, le Canada. Donc ma déclaration de revenus 2023 sera uniquement faite au canada. Pour les impôts français, après les avoir contacté, voici l’info fournie : Au vu des éléments indiqués, vous devrez, en avril/mai 2024 nous transmettre via cette messagerie sécurisée, une déclaration 2042NR (millésime 2024) en indiquant votre adresse au 01/01/2024 ainsi que la date de votre retour en France. Vous n'aurez pas de revenus à indiquer puisque vous n'avez pas perçu de revenus étranger ou français depuis votre retour en France. » La santé : J’ai eu la malheureuse chance de devoir aller à l’hôpital avant d’être couverte par la sécurité sociale française (le transfert RAMQ-CPAM n’étant pas encore fait). Même en n’ayant pas la carte vitale, j’ai été considérée comme n’importe quel individu et ai eu accès à des soins. Je n’ai pas eu à avancer les frais non plus (la facture est envoyée par la suite et à payer sous 2 mois). J’ai passé 3h au total a l’hôpital : rentrée à 22h, pris en charge à 22h20 par l’infirmière (prises des infos de base tension, palpitations etc., prise de sang), 23h15 par le médecin qui m’explique la suite de la procédure, 23h30 réception des résultats de la prise de sang, 0h15 passage au scan, 0h45 le médecin revient avec les résultats, le traitement et me donne les papiers de sortie. Honnêtement je m’attendais à y passer la nuit. Une chose est sure, je suis surprise dans le bon sens de l’efficacité de l’hôpital public. Malgré les plaintes de beaucoup de français, c’est une situation qu’on ne voit jamais vraiment au Québec. Par contre, j’étais dans un hôpital de province et non à Paris ou à Lyon. Peut-être cela fait une grande différence. Facture totale remboursée 100% par mon assurance privé : 190€ soit 280CAD (compris analyse complète de sang, 3 transfusions, scan, et suivi médecin et infirmière). Deux conseils pendant cette période charnière entre 2 pays : - prenez une assurance privée pour couvrir les pépins, ça aide à dormir sur ses deux oreilles le temps d’être affilié de nouveau - ou bien demander à l’ avance / partir avec le document d’entente entre Québec et France pour la réaffiliation. Cela facilitera grandement vos démarches. J’ai reçu le papier de la RAMQ en France 4 semaines après ma demande initiale, donc ça prend du temps quand même. A titre indicatif, cela a pris ensuite 4 semaines au total entre le dépôt du dossier et la réception du courrier de couverture par la sécurité sociale française sur le compte Ameli.fr. Ligne téléphonique : il faut des justificatifs français pour ouvrir une ligne téléphone en France : justificatif domicile de moins de 3 mois, une pièce d’identité, un RIB, un chèque annulé ou une carte bancaire française. Cela va s’en dire que si vous n’avez pas gardé de compte en banque en France ou bien si vous n’avez pas encore de logement, il est difficile d’avoir une ligne de téléphone. (Et pour toute démarche, on vous demande votre téléphone). Ma famille m’a aidé dans cette démarche et a pris une ligne à leur nom au départ. Ensuite, j’ai pu transférer la ligne à mon compte quand j’avais tous les justificatifs nécessaires. (Procédure très simple) Pour la ligne canadienne, attention, votre numéro vous permet d’accéder aux sites gouvernementaux comme Revenu Québec ou Revenu Canada, votre plan de retraite privé etc. Vérifiez bien que cela ne posera pas de problème en ayant par la suite un numéro étranger. Pour Sunlife, cela n’a pas posé de problèmes, pour Revenu Canada et Québec par contre, il y a l’identification à deux facteurs. Revenu canada ne prend pas les numéros de téléphones étrangers donc il faut appeler pour changer le mode de connexion. J’ai lu aussi que certaines personnes ont transféré leurs numéros canadiens au Service Fongo pour y avoir encore accès par la suite. Cela me parait une option à considérer (hélas que je n’avais pas exploré au départ). L’ouverture d’un compte en banque : vraiment une grosse frustration. Je n’avais pas pu garder mes comptes en France il y a 12 ans puisque je ne résidais plus en France et ma banque m’avait demandé de les clôturer. La réouverture du compte en banque a été un sacré parcours. J’ai fait 3 banques différentes qui ont refusé de traiter avec moi car situation compliquée pour finalement être acceptée à la caisse d’épargne car ma sœur avait ses comptes la bas. Pour ouvrir un compte dans une banque 100% en ligne, il faut un RIB d’une institution française classique à la base. (Un peu absurde au final) donc l’option n’était pas envisageable. Pour les pièces justificatives, il faudra une pièce d’identité, encore une fois un justificatif de domicile ou par défaut l’attestation de votre hébergeur si votre famille vous loge (et donc aussi une quittance de loyer et la carte d’identité de l’hébergeur), l’information de votre compte en banque au Canada (les 3 derniers relevés), 50€ pour le dépôt à l’ouverture, un justificatif de revenus (à défaut votre inscription a pole emploi). Pour les transferts d’argent, j’ai utilisé Wise. Le problème étant que le taux de change est au plus bas en ce moment, il vaut mieux prévoir ceci quand la conjoncture est favorable pour ne pas perdre trop d’argent. Le logement : très très très compliqué. A part si vous essayez pour un logement social d’urgence, il est quand même inaccessible pour la simple raison que vos revenus canadiens seront surement supérieurs à la limite pour y accéder (de tête c’est un 20000€ par an) ou bien parce que vous ne résidez pas en France depuis plus de 3 mois encore. Il reste donc le parc de logements privés. Encore là, en province ou je suis, 95% sont gérés par des agences immobilières. 2 agences sur 3 ne voulaient pas faire affaire à des cas compliqués de personnes revenant de l’étranger sans justificatif français comme le mien. Sans revenus en France, vous avez aussi peu de chances que votre dossier passe avec le propriétaire. Je n’ai pas eu le choix que d’être logée chez ma famille le temps de trouver un emploi. Et l’emploi doit être CDI ou alors vous serez en bas de la liste. Il vous faudra aussi un garant pour l’appartement. Un site d’aide « action logement » vous permet de vous orienter pour vous aider à trouver un garant (garantie visale), voire avancer la caution et les frais au départ. (Cela dépend de votre situation a l’arrivée : emploi trouvé, âge etc) Inscription pôle emploi : une des premières choses à faire et qui va souligner votre retour en France. Ce fut la démarche la plus facile dans tout le lot. J’ai eu un RDV 3 semaines après. Si cela fait moins de 3 ans que vous êtes partis de France, certains droits peuvent encore être accessibles (dépendant de votre situation encore une fois). Si cela fait plus de 3 ans, vous êtes considérer comme n’avoir jamais travaillé en France donc Pole emploi (maintenant France travail depuis le 1er janvier 2024) ne vous indemnisera pas. Ce qui est tout à fait normal au final. Il faut juste s’attendre à la situation et le savoir. Le RSA (revenu solidarité active) : si vous n’avez pas de revenus encore ou n’avez pas encore de travail, c’est la dernière solution de dépannage. Sachez néanmoins qu’il faut justifier de 3 mois de retour en France. Ne partez pas dans l’optique que vous serez aidé à votre retour, préparez votre budget en conséquence. Je trouve cela normal car personne ne devrait toucher une aide que j’appelle « de secours » si on n’habite pas en France de façon régulière. La CAF : si vous êtes quand même rendus à devoir demander le RSA, il vous faudra soit remplir le dossier papier soit faire la demande en ligne via votre compte CAF. Le mien n’était pas à jour et je n’ai pas pu faire aucune démarche ni même le mettre à jour moi-même. On vous demandera par contre justificatifs de domicile et attestation de la sécurité sociale entre autre. Donc cette démarche passe automatiquement après l’affiliation à la sécurité sociale française. La recherche d’emploi : c’est ce que j’ai commencé de suite à mon arrivée via Indeed et Linkedin (cela peut aussi être anticipé au Canada a l’avance). En parallèle de mon inscription pôle emploi, j’ai postulé à une trentaine d’emplois en 2 semaines. J’étais très surprise du retour rapide et du suivi des entreprises françaises comparé à la situation au Québec. Les emplois sont réellement à pourvoir et même si vous n’êtes pas retenus, on vous fait un retour, ce qui est que très rarement le cas au Québec. Sur les dix premières candidatures que j’avais envoyées la première semaine, j’ai eu 6 entrevues en visio dès la deuxième semaine. Une grosse surprise au final. L’expérience à l’étranger n’est pas vue négativement, au contraire. (Au Québec, il fallait une expérience québécoise la plupart du temps). J’ai postulé à une offre vers le 15 décembre, et signé 3 semaines après un contrat CDI après une série de 3 entrevues à différents échelons. Le bémol est pour ma part d’être en province et il faut impérativement une voiture pour avoir plus de chance de trouver un emploi. Prévoyez un budget si ce sera votre cas. Ceci est peut être aussi idéal pour un retour car les employeurs ont moins de candidats en province, donc peut être plus facile de trouver un emploi rapidement. La recherche d’une voiture : oulala, ça fait mal car je cherchais une bonne occasion et celles-ci partent comme des petits pains sortis du four. Considérant ma localisation dans une petite ville de province, il a fallu me déplacer dans une plus grande ville pour trouver un véhicule. Impossible de trouver un véhicule pas cher en bon état sans mettre une somme assez conséquente. Je pense que le marché de l’occasion est aussi très difficile au Québec actuellement. J’ai fini par trouver un véhicule dans un budget 6500-7000€. Je n’avais pas prévu autant au départ pour être honnête. Attention aussi, sans justificatif français de revenus et autres, il faudra payer le véhicule comptant, même si vous passez par un garage. Ils ne prennent aucun risque sur les paiements. L’assurance voiture : compliqué quand on a passé plus de 3 ans à l’étranger. Au vu de l’assurance, vous recommencez à un statut équivalent à celui de jeune conducteur (ni bonus ni malus). Certains assureurs peuvent essayer de faire passer une attestation d’assurabilité étrangère qui justifie que vous étiez assuré les 3 dernières années sans accident. Je vous conseille vivement de l’avoir pour ne pas repasser par la case départ. De mon côté, j’avais vendu mon véhicule un an avant de partir et n’est pas retrouvé les papiers pour demander à l’assureur que j’avais à l’époque. J’ai donc appelé et fait faire des devis a 6 assurances différentes en France pour avoir des tarifs entre 40 à 110€/mois. Donc 3 conseils encore : - penser à demander une attestation de votre assureur canadien justifiant les 3 dernières années d’assurance (date contrat et bien faire mentionné que vous n’avez pas eu d’accidents) - se mettre en conducteur second en France avec votre famille pour gagner des points en parallèle - pensez à prendre à la SAAQ votre relevé d’incidents pour justifier de votre bonne conduite. (utile aussi quand vous allez devoir changer votre permis de conduire) le permis de conduire : démarche facile sur le site ANTS (pour les documents officiels français). Par contre, j’ai fait ma demande début décembre et fin janvier, j’attends toujours. J’ai néanmoins toujours en ma possession mon permis français qui est toujours valide. Le format du permis français va changer prochainement donc si vous en demandez un nouveau, fort probablement il sera dans le nouveau format style carte d’identité et non plus le permis rose a 3 feuillets. Déclaration de départ du Canada : je n’ai malheureusement pas pu la faire. Je ne me suis pas rappelée que mon inscription au registre des français à l’étranger était périmée. Je devais la renouveler durant le COVID mais impossible de se présenter au consulat à ce moment-là et puis après, j’ai tout simplement oublié. Donc je vous conseille d’être a jour (et pas comme moi d’être tête en l’air! Haha) et de vérifier. Ensuite sur votre carte du consulat vous avez un numéro NUMIC. Vous avez besoin d’avoir une situation en règle sur le registre des français à l’étranger pour pouvoir déclarer en ligne votre départ du Québec sur le site français. Sans quoi vous ne recevrez pas le document :radiation au registre des français à l’étranger. Ce document semble important si vous revenez avec des biens en France au retour. Il est utile pour la douane et l’exemption de taxe apparemment. Cout de la vie : les français se plaignent mais le pays suit les mêmes conséquences de l’inflation que le Canada. (Sauf pour le logement, rien n’égale la montée des prix au Canada!). La nourriture coute un 30% plus cher que les prix que j’avais relevés en 2021. Les négociations des centrales d’achats sont bientôt finies et il semble que des baisses de prix seront en vigueur très prochainement. Pour le domaine immobilier, l’année 2023 a été catastrophique pour les ventes donc les vendeurs sont prêts à baisser leur prix. Néanmoins les taux d’intérêt sont de l’ordre de 4.5% actuellement. L’électricité est censée prendre un autre 10% d’augmentation cette année, le gouvernement ne prendra pas à sa charge l’augmentation qu’il prenait les 2 dernières années. Selon mon budget, mes dépenses prévisionnelles seraient de 1050€ par mois, soit un 1540CAD environ, comprenant un loyer de 550€ (2 chambres). Par contre il faut comparer le comparable : je suis installée en province dans une ville de 35 000 habitants, et je suis célibataire sans enfant. A Lyon par exemple le loyer serait dans les 800€ env. Les gens : les premiers jours, il faut se réhabituer au franc-parler et au discours très direct des gens. Mais en général, j’ai eu de belles conversations et rencontres en peu de temps. La négativité est toujours très présente dans le discours, mais je pense que c’est culturel. Mon expérience au Québec m’aura appris à être positive et voir le verre plutôt à moitié plein. L’insécurité semble par contre présente partout, aussi bien dans les grandes villes que les petites en province. Il faut faire attention. C’est une grosse adaptation à ce niveau. Mais encore une fois, en province, la situation n’est pas aussi dramatique même si il faut retrouver les réflexes oubliés : bien fermer sa porte, vérifier aussi de rien laisser dans sa voiture, ne pas trainer dehors le soir seule, et si ça vous rassure au final : avoir une bombe lacrimo ou le sifflet alerte attaque dans son sac quand on sort etc. Budget de retour : Rien n’est facile. Pour ma part, j’ai pu être hébergée dans ma famille (donc pas de loyer à payer) jusqu’à ce que ma situation se stabilise et que je m’installe définitivement. Le budget serait sinon : - - subsistance : de 1000-1500€ en fonction de votre situation et lieu de résidence - - achats voiture : de 5000 à 10000€ dépendant de vos critères = vous pouvez trouver moins cher mais le véhicule aura du km (plus de 250 000km ou l’état sera très moyen). - - frais d’installation : ex ouverture compte gaz 20€, ouverture compte EDF 15€, mise en service ligne internet 50€, carte grise véhicule min 120€ env, frais dossier assurance auto 39€, frais agence immobilière entre 300 à 600€ (en général un loyer env. dépendant de l’agence), frais de caution aussi équivalente a un loyer, frais de banque 9.50€/mois etc. - - rachat d’immobilier au neuf si vous n’en avez pas : j’avais estimé un 2000€ pour le minimum via Cdiscount. Sinon peut être à moitié prix si vous êtes patient sur le bon coin. PPour conclure, je dirai qu’anticiper tous les aléas et difficultés procédurales avant votre retour va vous permettre de limiter les surprises et déceptions. J’espère que mon témoignage aidera certains dans leurs démarches et seront réalistes : le retour ou le changement n’est jamais simple, il faut être patient. Je ne regrette pas pour l’instant mon retour mais cela fait juste quelques mois pour l’instant. Je vous tiendrai informée de la suite au prochain épisode J3 points -
Témoignage retour en France après 12 ans au Québec
Ajer123 ont réagi à liberté3001 pour un sujet
Merci pour le partage, c'est tellement vrai ce que tu racontes surtout apres 20191 point