C'est quand on l'attend le moins qu'elle vient vous rappeler que l'hiver n'est pas tout à fait fini. En ces jours où tout ou presque a fondu en ville, alors que les beaux jours arrivent, qu'on se lève le matin avec un beau soleil grâce à l'heure d'été, on aurait tellement envie de croire que ça y est, l'hiver est derrière nous. Dans un sens il l'est, les grosses tempêtes, les grands froids sont passés sauf exception, et il serait étonnant d'avoir à pelleter encore cette année. Mais comme le dit l'adage, "en avril ne te découvre pas d'un fil" et c'est encore plus vrai au Canada.
La première année je me suis laissé avoir. Bon, j'avoue, les suivantes aussi. Passé la Saint Patrick, on sent vraiment que le printemps est à portée de main, on VEUT y croire et on en vient à l'oublier, elle qui nous a accompagné pendant quelques mois. Et un matin, en avril, alors que plus rien ne nous rappelle l'hiver, elle est là, la dernière petite neige de l'année. Oh, elle n'est pas bien méchante, elle fond en général la journée même, mais c'est toujours drôle à voir et presque irréel. Quand j'étais petit, j'attendais mars et ses fameuses giboulées avec impatience. Je trouvais ça drôle d'avoir dans la même journée du soleil, de la pluie, de la grêle, du vent. Difficile de s'habiller en conséquence, mais je trouvais cette instabilité agréable à regarder à travers les vitres de la classe. Peut-être parce que j'ai toujours aimé ce qui sort du quotidien, l'inattendu, ce qui fait qu'une journée est différente pour une raison ou pour une autre.
Alors même si elle en fait râler certains, même si les plus pessimistes disent qu'on a 7 mois d'hiver parce qu'ils comptent jusqu'à cette date, et bien moi je l'aime bien, cette dernière neige de l'année. Parce que je sais qu'on ne la reverra plus avant des mois et qu'elle ne durera que quelques heures. C'est un peu l'inverse de l'été indien et ça annonce qu'enfin le printemps est là pour durer.
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