Habitués Curieuse Posté(e) 16 janvier 2007 Habitués Posté(e) 16 janvier 2007 TROIS ENSEIGNANTS FRANÇAIS À L'ÉCOLE ST-EXUPÉRYSurpris par le bruit... et les câlinsLouis TremblayLe QuotidienChicoutimiLes enseignants français s'attendaient à rentrer dans des écoles québécoises avec des crucifix accrochés après les murs. Ce sont toutefois les démonstrations d'affection des élèves à l'endroit des enseignants au retour du long congé des Fêtes qui ont étonné les stagiaires de l'Institut universitaire des maîtres de la France intégrés aux activités de certaines classes de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay pour le prochain mois.L'école primaire Antoine-de-St-Exupéry accueille trois jeunes enseignants français de la région de Clermont-Ferrand qui complètent leur formation. Ce premier contact avec le système québécois a permis de faire tomber les préjugés. Yannick Blégent, Adeline Durantin et Olivier Lacombe ont ravi les jeunes élèves et en retour, ils apprennent à mieux percevoir les différences entre les systèmes d'éducation."En France, il y a toujours une hiérarchie bien établie entre l'élève et le maître. C'est surprenant, ce matin (mercredi matin), des élèves ont embrasé leur professeur. Jamais on n'aurait vu une telle chose en France. Ici, il y a le câlin entre les élèves et les enseignants. Ce sont des choses qui ne se font pas", signale Adeline Durantin, visiblement intriguée par cette dynamique particulière.Yannick Blégent raconte qu'un ami a vu son stage de formation prolongé de trois mois uniquement pour avoir pris un enfant sur ses genoux. La hiérarchie va même un peu plus loin. Elle confirme l'autorité de l'enseignant puisque l'élève français apprend à devenir un élève comme s'il s'agissait d'un véritable métier."L'enfant se présente en classe. Il parle de son vécu à la maison devant tout le monde sans que ça ne dérange les autres. Il fait état de ses problèmes personnels sans retenue. En France, quand l'élève arrive à l'école, il laisse ses problèmes personnels à l'extérieur. Il devient un élève", enchaîne Adeline Durantin.Les trois stagiaires français constatent que les enseignants québécois ont une très bonne tolérance au bruit. Ils sont étonnés de la capacité de ces derniers de maintenir l'attention des enfants.Sur ce point, Adeline Durantin est visiblement la plus surprise du trio. Elle conçoit mal un élève français de première année monter sur sa chaise pour s'adresser à la classe. C'est la même réflexion pour l'autre élève qui choisit de s'installer sur le sol sans que personne ne le gronde ou lui demande de reprendre sa place."Dans nos écoles, les élèves s'installent à leur place. Ils se tiennent droit. Ils ne parlent pas entre eux. C'est le silence dans la classe", insiste Yannick Blégent.Dans le système français, l'apprentissage de certaines connaissances débute très tôt. Ce sont des programmes offerts aux enfants de deux et trois ans. Yannick Blégent enseignera à ces enfants."Ils doivent terminer la maternelle avec certaines compétences. On leur apprend à devenir des élèves", précise-t-il. L'enseignante Anne-Françoise Doré de l'école Antoine-de-St-Exupéry signale que les centres de la petite enfance du réseau de garde du Québec remplissent aujourd'hui ce rôle auprès des jeunes.Les élèves sont ravis de rencontrer ces nouveaux professeurs à l'accent étrange. Naomie Marceau a été impressionnée d'apprendre comment on fabriquait le fromage avec des moisissures. Jason Blackburn est étonné que des personnes puissent construire des maisons sur des sites volcaniques.Ils sont cependant moins intéressés quand on leur demande si la discipline à la française à l'école primaire du boulevard Université serait préférable... Citer
Habitués paindepices Posté(e) 16 janvier 2007 Habitués Posté(e) 16 janvier 2007 super intéressant! Citer
Invité Posté(e) 17 janvier 2007 Posté(e) 17 janvier 2007 (modifié) Les enseignants français s'attendaient à rentrer dans des écoles québécoises avec des crucifix accrochés après les murslà où je travaille,il y en a ,mais normal,c'est une école catholique.Les trois stagiaires français constatent que les enseignants québécois ont une très bonne tolérance au bruit.j'ai aussi été étonnée en passant devant des classes où ça jasait et jasait,et le prof ne disait rien... "En France, il y a toujours une hiérarchie bien établie entre l'élève et le maître. ça par contre,j'y tiens.et là où je travaille,vouvoiement de rigueur,pas de familiarités.mais c'est une école secondaire privée,donc la donne change. Modifié 17 janvier 2007 par Invité Citer
Habitués Biztalk Posté(e) 17 janvier 2007 Habitués Posté(e) 17 janvier 2007 "En France, il y a toujours une hiérarchie bien établie entre l'élève et le maître. C'est surprenant, ce matin (mercredi matin), des élèves ont embrasé leur professeur. Jamais on n'aurait vu une telle chose en France. Ici, il y a le câlin entre les élèves et les enseignants. C'est cute à première vue. Cependant, ça pause problème d'éduquer nos enfants à considérer tout le monde comme des petits amis. D'abord, on abandonne le vouvoiement. Puis on en vient à faire la bise à tout le monde. Et puis, entre amis, on se lâche lousse, donc on oublie certaines manières. Lors d'une séance de photo officielle, on sert la reine d'Angleterre dans nos bras et on parle de notre vaginite à la femme du patron...J'imagine que c'est ce qui fait le charme de ma nation. Biztalk. Citer
Habitués PHIL_H Posté(e) 17 janvier 2007 Habitués Posté(e) 17 janvier 2007 on sert la reine d'Angleterre dans nos bras et on parle de notre vaginite à la femme du patron Personnellement je préfère l'inverse Sérieusement,Je me demande s'il existe des témoignages inverses d'enseignant québecois venus en France ? Citer
Habitués laulau1 Posté(e) 17 janvier 2007 Habitués Posté(e) 17 janvier 2007 Ce qui est drôle finalement, c'est que ça change énormément d'une école à une autre.Dans l'école primaire où étaient mes enfants en france, le tutoiement était de rigueur entre les élèves et les professeurs et j'avoue que ça me surprenait car dans mon enfance on avait toujours appris à vouvoyer l'adulte. Ici, au primaire le tutoiement est aussi de rigueur mais les enfants sont préparés dès la maternelle à dire "Madame Untel" et ils insistent sur le "Madame" qui représente peut-être davantage ce respect que nous voyons dans le vouvoiement.Au secondaire, j'ai été surprise aussi par le bruit pendant la pause du dîner car en effet en france on entend surtout le bruit des élèves qui discutent et bien souvent le ou la surveillant(e) qui réclame un peu plus de calme, alors qu'ici c'est de la musique à fond, à la limite de la discothèque. On sait bien que les jeunes adorent ça, donc si ça gêne personne pourquoi pas !Le risque dans le tutoiement, c'est qu'il peut se tranformer en manque de respect, à savoir qu'un de mes enfants a été surpris d'entendre un élève demander à un professeur d'arrêter de chanter parce-qu'il trouvait ça lourd....Au primaire ici, les enfants ne font pas ce qu'ils veulent, genre s'asseoire au sol au lieu de leur bureau sinon ils sont priés de reprendre leur place. De plus, lors de récréations, les élèves ne choisissent même pas ce qu'ils préfèrent faire car ils doivent participer à des jeux obligatoires. Dans un sens c'est très bien car les enfants sont contrôlés en permanence et cela évite peut-être les conflits que l'on peut connaître dans d'autres établissements, mais de là à dire qu'ils font ce qu'ils veulent..... Citer
Habitués CatHell Posté(e) 17 janvier 2007 Habitués Posté(e) 17 janvier 2007 c'est bien vrai que les relations élèves-profs sont cordiales j'ai en souvenir ma maitresse Mme Laporte lorsque j'étais à l'école des Cèdres à Laval...très gentille !!! Citer
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