Où les Européens se sentent-ils bien ?

[vh.ds]

Pour rejoindre un peu un message posté par Laurence ce matin, voici un article à propos d'une étude appelée «Où fait-il bon vivre en Europe?».

Questions: de un, qu'attendent les Européens d'une ville pour leur bien-être personnel? Et de deux, quelles régions d'Europe répondent aujourd'hui le mieux aux attentes de leurs habitants, en leur proposant les services qu'ils jugent importants?

Ou encore plus simplement: «Où fait-il bon vivre en Europe?», puisque c'est ainsi que s'intitule l'enquête pan-européenne réalisée à l'initiative de la société Pfizer.

Plus de 11200 personnes, issues de 112 régions réparties dans neuf pays européens, ont été invitées à répondre à ces deux grandes interrogations, sur base de 25 paramètres (environnement local, sécurité, vie collective, services de proximité, soins de santé,...).

Les résultats ont été présentés mercredi, à Londres, lors du symposium «Vieillir en bonne santé» qui se tenait dans le cadre de la journée de l'Onu sur le vieillissement et les personnes âgées. Car si l'âge moyen de l'Européen est aujourd'hui de 40 ans, il devrait passer à 50 ans avant 2050.

Petit tour d'horizon d'une précieuse source d'inspiration pour les politiques.

1 Contexte. Quelques précisions concernant la méthodologie de l'enquête s'imposent. Neuf pays y ont participé: la Belgique, la France, l'Allemagne, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, la Norvège, l'Espagne et le Royaume-Uni. Les personnes interrogées devaient préciser la catégorie dans laquelle se classe leur zone de résidence: urbain (grande ville, ville) ou rural (commune, village, campagne).

2 Importance. Invités à classer les 25 paramètres par ordre d'importance, les Européens ont cité en premier lieu «le sentiment de sécurité chez soi» (91 pc). Seuls les Italiens et les Français se démarquent, privilégiant respectivement «la propreté de l'air, des voies et des lieux publics» et «la qualité des soins», deux facteurs qui occupent respectivement les troisième et deuxième places pour l'ensemble des Européens, devant «le sentiment de sécurité à l'extérieur de chez soi et l'efficacité des collectivités locales».

3 Satisfaction. Encore faudrait-il que l'importance manifestée rencontre un certain taux de satisfaction. Demandeurs de «sécurité chez eux», les Européens sont manifestement comblés puisque 85pc citent ce facteur en premier lieu en terme de degré de satisfaction, devant la longueur et/ou la facilité du trajet pour se rendre chez le médecin, le dentiste ou à l'hôpital (79pc), un point que les Belges sont les seuls à citer en premier lieu devant la qualité des soins. Troisième facteur à procurer le plus fort taux de satisfaction des Européens, l'éclairage des rues et des lieux publics (78 pc), devant la courtoisie, la politesse et l'esprit de solidarité de la population locale. Si la qualité des soins est le deuxième facteur par ordre d'importance, il ne figure qu'au 9e rang des taux de satisfaction. Itou pour la propreté de l'air (3e en importance) qui n'est que 12e en terme de satisfaction.

4 Zones. Des 112 zones d'Europe interrogées pour la circonstance, c'est dans la périphérie rurale d'Anvers qu'il fait «le plus bon vivre». Si l'on considère la satisfaction globale des 25 paramètres évalués, cette région devance le Limousin rural, suivi du Midi-Pyrénées, de la périphérie rurale irlandaise de Cork suivie de la ville (cette fois) d'Anvers, qui affiche le meilleur taux de satisfaction au niveau des services publics courants et de santé. Si les zones rurales françaises occupent d'envieuses places, Anvers est la seule ville à figurer parmi les dix premières zones, les autres meilleures places étant attribuées à des zones rurales et non urbaines. Avec une 23e position au classement général, Dublin remporte la palme de la capitale la plus appréciée de ses habitants, devant Londres, Paris, Berlin et Bruxelles (79e).

De manière générale, les Irlandais semblent les plus satisfaits de leurs conditions de vie, devant les Français, les Britanniques, les Belges et les Allemands. Dur constat en revanche pour l'Espagne, l'Italie, la Grèce ou la Norvège, qui ne voient pas la moindre de leur zone figurer parmi les vingt premiers classés. Au palmarès des zones les moins bien classées, Naples figure en première place devant Palerme. Mamma mia!