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Visa visiteur - Lettre ouverte au ministre de l'Immigration du Canada l'honorable Sean Fraser


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Monsieur Fraser,

 

À la suite de l’article « Non à l’anglais d’Immigration Canada » qui a été publié dans certains journaux le 19 mars dernier, je vous ai adressé le 21 mars une lettre à laquelle je n’ai eu aucune réponse de la part de votre cabinet. Je reprends dans la présente publication quelques extraits de ma lettre afin de les adresser au public canadien et québécois.

Lorsque j’ai choisi le Canada pour devenir mon pays il y a plus de treize ans, je ne savais que ceci signifiait que je devais couper définitivement les ponts avec mon pays d’origine et que le droit de recevoir de membres de ma famille à titre de visiteur temporaire devient un rêve inatteignable. 

 

Après avoir déposé pour la 3e fois une demande de visa visiteur pour ma sœur, et après un délai d’attente de plus de 7 mois d’attente (demande déposée en juillet 2021 – décision émise en février 2022), Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a refusé la nouvelle demande en invoquant des motifs faisant référence aux attaches familiales et aux ressources financières bien que les documents qui ont été fournis dans le dossier démontrent clairement que les attaches familiaux dans le pays d’origine sont beaucoup plus fortes que celles au Canada et que les preuves de ressources financières fournies sont suffisantes pour parrainer une famille nombreuse, pas seulement pour accueillir un visiteur temporaire pour un séjour de quelques semaines au Canada.

 

Il apparaît que IRCC ne tient pas compte de la situation de l’hôte au Canada bien que la décision touche avant tout cette personne et sa famille. Je suis une personne hautement qualifiée et éduquée, je suis titulaire de quatre diplômes universitaires dont un PhD en droit et deux maîtrises, je suis gestionnaire au Cégep de l’Outaouais et ancien conseiller expert et chef d’équipe à Revenu Québec, je suis un de dix fondateurs du Forum académique Libano-canadien (https://www.claf-facl.ca/board.html). Je suis un travailleur acharné, je travaille au moyen 14 heures par jour. En plus de mon travail dans le secteur public, j’ai développé dans les trois dernières années un petit investissement qui m’a permis d’avoir une bonne situation financière dans le but d’offrir à ma famille et à mes enfants un bel avenir dans ce pays.

 

Selon vous, mon profil académique et professionnel n’est pas assez intéressant pour l’économie et la société canadienne (et québécoise)? Je n’ai même pas le droit de recevoir un visiteur de ma famille pendant quelques semaines au Canada?

 

Lorsque j’ai fait une demande de reconsidération à la suite de la 2e refus, j’ai informé IRCC que je suis prêt à fournir une garantie d’exécution sur ma maison pour garantir son retour à son pays d’origine, je n’ai eu aucune réponse de leur part. Dernièrement, j’ai informé IRCC que je suis prêt à fournir un chèque certifié ou une somme d’argent de 15 000 $ pour garantir le retour de ma sœur dans son pays, aucune réponse de la part d’IRCC. Quelles sont les garanties financières et légales dont IRCC a besoin afin de la rassurer que ma sœur n’ait pas l’intention de rester au Canada ? Êtes-vous conscient qu’une décision de refus comme celle qui a été prise à l’égard de ma sœur pourrait amener une famille canadienne exemplaire de 5 personnes (moi, ma femme et mes enfants) à penser à quitter définitivement le Canada?

 

M. Fraser, lorsque vous refusez la demande de visa temporaire de ma sœur qui répond parfaitement aux exigences du Règlement sur l'immigration et la protection des réfugiés, quel message adressez-vous aux futurs immigrants hautement qualifiés et compétents comme moi? Vous êtes les bienvenus au Canada mais oubliez vos grandes familles à l’extérieur des frontières !!!!

 

IRCC ne tient-elle pas compte de certaines conditions humaines et familiales pour accorder un visa temporaire ? Ma femme doit accoucher vers le 9 septembre prochain, si ma sœur ne venait pas au Canada afin d’être à côté de nous pendant la période d’accouchement, je ne pourrais pas assister à la naissance de mon futur enfant parce que je dois garder les deux autres enfants à la maison. Ça fait plusieurs fois que j’avise IRCC que ma sœur n’a pas réussi à avoir des enfants malgré ses multiples tentatives à cet effet. Êtes-vous conscient ce que signifie pour une personne comme ma sœur, qui a rêvé toute sa vie de devenir maman mais n’a pas réussi de l’être, de passer ces beaux moments avec ma famille lors de la naissance de mon bébé surtout que je n’ai pas eu l’occasion de visiter mon pays d’origine et de voir ma sœur depuis 2016?

 

Est-ce qu’il existe dans ce pays un responsable qui est prêt à écouter mon dernier appel?

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Si ce n'était que ça... Bon courage, encore une fois inadmissible.

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