... Nous avons besoin de gens ayant de désir d'être Québécois, pas de money-sucker ← Certes ... Les "money-suckers", c'est clair que ça la fout mal. Et je pense, probablement comme toi, que le Québec ne resterait pas longtemps francophone s'il se voyait envahi par ce genre de profil. On peut certes imaginer qu'ils vont plutôt dans le Canada anglophone. Mais faut-il s'en réjouir ? Il ne faut probablement pas sous-estimer l'influence négative, dans l'approche des anglophones par rapport à la francophonie (et plus généralement par rapport au monde européen), qu'ont tous ceux qui vont au Canada juste par amour du fric, voire par amour du capitalisme anglo-saxon et de ses valeurs telles qu'ils les perçoivent, de "pragmatisme" (opportunisme) et de "dynamisme" (manque de scrupule, sournoiserie etc.). D'après moi le Québec a besoin de transformer en faiblesse chacune des forces du monde anglo-saxon: - en revendiquant explicitement son affiliation à un modèle civilisationnel européen (qui dépasse largement le cadre spécifiquement français), riche d'une certaine conscience sociale et d'une tradition scientifique et anti-obscurantiste; - en revendiquant un statut unilingue, qui, en plus d'être un facteur évident de bien-être pour une large partie de la population, peut être considéré comme un facteur de stabilité et de puissance pour l'ensemble d'une société (les anglophones seraient gonflés de prétendre le contraire); - en imposant un bilinguisme réel et de qualité aux anglophones, qui pour le moment jouent sur la facilité de leur langue pour exiger des francophones de leur parler en anglais mais qui, souvent, ne connaissent pas le français parce que tout simplement c'est une langue trop difficile pour eux et/ou qu'ils n'ont pas envie d'apprendre.