Chara, On trouve toujours des remèdes efficaces contre le froid, mais ces derniers sont plus rares quand il s'agit de l'éloignement familial et le manque qu'on ressent souvent. On remercie néanmoins les personnes qui sont en amont des prouesses technologiques qui nous permettent désormais de relier les continents entre eux Cela fait maintenant plus de dix ans que je passe ce sacré mois seul physiquement et moralement. Toutefois, cela m'a aidé à développer mes aptitudes culinaires Mis à part ce côté "bonne table", voire "très" bonne table pendant ce mois, j'éprouve toujours ce manque, -et ce toutes ces années-, de réunion familiale le soir, juste après l'appel à la prière indiquant le coucher du soleil, où les rues d'Alger et celles d'autres villes du monde sont vidées, où flânent les bonnes odeurs et arômes de bonnes soupes "Chorba" ou "Harira" et autres mets différents d'un foyer à l'autre ; où on entend que les bruits de couverts sur les assiettes ; et les rires des convives, en écoutant de la musique et en lançant des vannes à ceux qui ont eu du mal à finir la journée...etcetera, etcetera ! Après ce manque, vient une sorte d'amertume ou plutôt de tristesse, où l'on se remet en question et on fait la part des choses, ensuite vient l'habitude, où quitter ponctuellement le bureau avec ses collègues pour aller au troquet d'en-bas, prendre un crème et un croissant devient un moment précieux, avant de revenir à ses obligations au bureau... Si j'étais dans ta situation, j'opterais pour rester encore un peu auprès de ceux qui te sont précieux et de passer le mois du ramadhan avec eux ; et d'apprécier aussi quelques bols de soupe, quelques boureks et souvenirs intenses... Ceci est bien entendu mon avis, et la décision te revient Quoi qu'il en soit, tous mes voeux de réussite dans la jolie province Bye, k314ten