La différence entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie est un peu comme celle entre la France et la Belgique. Bien que l'Australie soit plus riche et que les salaires y soient plus élevés, cela ne crée pas une avalanche de Néo-Zélandais, qu'ils soient d'origine ou naturalisés, vers l'Australie.
Entre le Canada et les États-Unis par contre, le fossé s'est de plus en plus creusé ces dix dernières années. Les salaires pour les emplois qualifiés sont deux, trois, voire jusqu'à quatre fois plus élevés dans les professions technologiques.
La totalité des Indiens hautement qualifiés au Canada ne rêvent que d'une chose : décrocher la nationalité pour pouvoir demander le visa TN, y compris les professionnels temporaires des TI aux États-Unis que le Canada tente d'attirer avec la promesse d'une résidence permanente facile et automatique. (Vous n'avez qu'à jetter un coup d'oeil aux fils de reddit sur le sujet,...ils demandent tous est-ce qu'il pourraient travailler pour une entreprise américaine tout en résidant au Canada,...et si après avoir décroché la nationalité canadienne ils pourraient retourner tout de suite aux états-unis sans risque).
Il y a aussi le côté coût de la vie, généralement plus élevé au Canada, surtout en ce qui concerne le logement. Et même en ignorant les différences purement économiques et matérielles, le climat rude du Canada ne facilite pas la tâche pour que le pays soit apprécié.
Qui ne rêverait pas de se retrouver à 15 ou 20 degrés Celsius quelque part aux États-Unis en ce moment ? Si la frontière entre les deux pays était ouverte, le Canada risquerait de perdre une grande part de sa population. Mais à long terme, il deviendrait plus riche, le logement moins cher, et le coût de la vie plus raisonnable après la disparition des oligopoles... Il commencerait alors à nouveau à attirer des gens.
Le problème du Canada réside dans une immigration massive et chaotique, dépassant ses capacités. Le modèle économique oligopolistique et protectionniste ne favorise pas la création de richesse, l'attraction de nouveaux capitaux et l'augmentation de la productivité des entreprises locales. Le pays dispose également d'une monnaie locale dont la valeur dépend des prix des ressources naturelles sur les marchés internationaux. Ajoute à cela une fiscalité excessive et un système politique parlementaire qui accorde trop de pouvoir au Québec, une province de 9 millions d'habitants aux intérêts souvent antagonistes par rapport au reste du pays.
En résumé, le problème du Canada, c'est qu'il cumule les pires aspects des États-Unis et de l'Europe, sans en avoir les meilleurs.
Sors de chez toi.