L'absorption du Canada par les États-Unis est irréaliste. Après plusieurs siècles en tant que colonie britannique, le Canada a acquis son indépendance et a, au fil du temps, forgé une identité distincte. De plus, la question du Québec représente un obstacle majeur. (Même Trump n'en voudrait probablement pas ).
En revanche, la création d'un marché commun, similaire à celui de l'Union européenne, facilitant la libre circulation des biens, des services et des personnes, serait tout à fait réalisable.
Sur le plan économique, le Canada tirerait un grand avantage d’un accès libre et sans entraves au marché américain, le plus important au monde. Il pourrait également attirer davantage de capitaux américains, intéressés par ses ressources naturelles abondantes et sa main-d'œuvre à la fois bon marché et hautement qualifiée. Le PIB du Canada, actuellement inférieur à celui de l'Alabama en terme de PIB par habitant, connaîtrait une croissance rapide, et l'écart économique avec les États-Unis se réduirait au fil du temps.
Cependant, quelques inconvénients seraient à prévoir dans les premières années, similaires à ceux rencontrés par les pays de l'Est comme la Pologne lors de leur accession à l'UE. Le principal problème serait une immigration massive des jeunes Canadiens vers les États-Unis. Il ne serait pas étonnant que 20 % de la population décide de quitter le pays en quelques années. Cependant, avec le temps, les salaires augmenteraient, l'immobilier deviendrait plus accessible, les écarts économiques se réduiraient, et le Canada pourrait attirer à nouveau des jeunes et des familles en quête d'une vie plus paisible et moins stressante.
Un autre inconvénient serait la disparition de nombreuses entreprises locales, peu compétitives face aux géants américains. Toutefois, que le Canada s'unisse ou non aux États-Unis, ces entreprises auraient de toute façon du mal à survivre à long terme, car le pays ne peut pas éternellement protéger et subventionner des secteurs économiques non compétitifs. L’adaptation serait inévitable, ou l’extinction.
Cependant, tout cela relève de l'idéalisme. Sur le terrain, l'oligarchie ferait probablement tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher un tel scénario.