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À l’automne, le Québec dévoile un paysage haut en couleur. Du jaune orangé au rouge flamboyant, la nature nous en met plein la vue. https://www.bonjourquebec.com/fr-ca/decouvrir/saisons/automne
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Radio-Canada Publié hier à 19 h 20 Mis à jour hier à 21 h 30 Partager l’article Dès 2024, les touristes canadiens auront une étape supplémentaire à prévoir pour pouvoir visiter l'Europe, ou, du moins, une grande partie du continent. Un permis du système européen d’information et d’autorisation de voyage (ETIAS) sera exigé dans 30 pays pour tout séjour de courte durée. L’ETIAS permettra aux voyageurs de pouvoir visiter ces États pendant 90 jours au maximum à l’intérieur d’une période de 180 jours. Les autorités derrière l’ETIAS souhaitent toutefois être claires : il ne s'agit pas d'un visa mais d'une autorisation de voyage pour les ressortissants de pays tiers exemptés de l'obligation de visa, lit-on sur le site Internet de l'Union européenne. Ce système a été mis en place principalement pour des raisons sécuritaires. La Commission européenne a créé le système d'autorisation ETIAS pour renforcer les frontières extérieures du continent européen et parer à toutes les menaces potentielles. Le Canada n'est pas le seul pays visé par la mesure. Les visiteurs provenant de 60 États, dont les États-Unis, le Mexique, le Royaume-Uni, l’Australie et le Japon devront se soumettre à ces exigences. Le nouveau permis coûtera sept euros, soit environ 10,25 dollars canadiens, et pourra être obtenu par l'entremise du site Internet ou de l’application mobile de l’ETIAS. Certains individus n’auront pas besoin de payer les frais. Les voyageurs de moins de 18 ans et les voyageurs de plus de 70 ans sont exempts, tout comme les membres de la famille d’un citoyen de l’Union européenne et d'une personne n’étant pas citoyenne de l’Union européenne, mais pouvant s'y déplacer librement. Les 30 pays en question : L'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Islande, l'Italie, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède et la Suisse. Une fois l'autorisation obtenue, celle-ci sera valide jusqu'à trois ans, mais il faudra présenter une nouvelle demande de permis en cas d'expiration du passeport. La plupart des demandes sont traitées en quelques minutes, indique le site Internet de l'Union européenne, qui prévient toutefois qu'un délai allant jusqu'à 30 jours pourrait être nécessaire. Avec les informations de La Presse canadienne Les Canadiens auront besoin d’un permis pour visiter de nombreux pays d’Europe | Radio-Canada.ca
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Fromages, charcuteries, chocolat, petit apéro du pays… Ce sont les vacances, et vous vous êtes gâté outre-mer. Mais savez-vous ce que vous avez le droit de rapporter au Canada ? Voici quelques exemples de ce qui est permis et de ce qui ne l’est pas. Après un séjour en Europe, il peut être tentant de rapporter quelques plaisirs alimentaires, ou d’en demander à des amis qui traversent l’océan pour vous visiter. Mais attention ! Tout n’est pas accepté à la douane canadienne, à votre arrivée à l’aéroport. Pour les voyages en Europe de sept jours et plus, le gouvernement canadien permet de rapporter en franchise de droits et de taxes des biens d’une valeur totale allant jusqu’à 800 $. Mais à quoi avez-vous droit ? Afin d’éviter les mauvaises surprises, il vaut mieux vérifier si ce que l’on souhaite rapporter peut figurer dans les bagages. À lire aussi : Sorties familiales : plus de 100 activités pour toute la famille Aliments transformés Vous pouvez apporter certains aliments, mais pas tous. Généralement, les aliments transformés ne posent pas de problème. Vous avez droit à un maximum de 20 kg d’épices, de thés et café, de miel, d’aliments dérivés des céréales ou encore des confiseries. Cela inclut donc les biscuits, les pâtisseries, les chips et les bonbons, par exemple. Il est possible aussi de rapporter jusqu’à 50 L d’huiles de qualité alimentaire, comme de l’huile d’olive, et jusqu’à 20 L de vinaigrettes ou de condiments. Dans tous les cas, ces produits comme ceux qui suivent doivent être destinés à un usage personnel et non commercial. Fruits et légumes Vous avez pris une pomme avec vous pour l’avion et ne l’avez pas mangée ? Pouvez-vous la rapporter au Canada ? La réponse est non. Plusieurs restrictions concernent les aliments frais, comme les fruits et les légumes. En règle générale, si le fruit ou le légume pousse au Canada, vous ne pouvez pas le rapporter, notamment pour éviter de contaminer les espèces locales avec des insectes ou des maladies provenant d’un autre pays. Donc, les pommes ou les concombres sont interdits… mais les bananes, elles, sont permises ! Si vous ramenez un fruit ou un légume, il est toutefois important de vérifier qu’il ne contient pas de terre, d’insectes ou de feuilles, car l’agent frontalier pourrait alors vous le retirer. À noter que ces restrictions ne s’appliquent pas pour les fruits et légumes transformés. Vous auriez donc le droit d’apporter des légumes ou des fruits séchés et en conserve. On s’y perd, mais c’est comme ça… Produits laitiers Vous avez bel et bien le droit de rapporter certains produits laitiers au Canada. Vous pouvez, par exemple, ramener jusqu’à 20 kg de fromages. Trois autres produits laitiers sont également autorisés : le yogourt, la crème glacée et le kashk, pour un maximum de 20 L. Plusieurs voyageurs scellent leurs fromages sous vide, par précaution, mais rien sur les sites gouvernementaux destinés aux voyageurs n’indique qu'is doivent le faire. « Le fromage doit être dans son emballage de vente au détail et non ouvert, mais il n'y a pas d'exigence quant à un type d'emballage spécifique, indique Jacqueline Roby, porte-parole principale de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Par contre, poursuit la représentante de l'agence fédérale, « le fromage emballé dans du lactosérum, du lait ou de la crème provenant de l’extérieur des États-Unis continentaux est généralement interdit au Canada. » En outre, ajoute Jacqueline Roby, « les importations personnelles de produits laitiers d’une valeur supérieure à 20 $ peuvent faire l’objet d’une augmentation des taux de droit ». Autrement dit, le douanier pourrait vous faire payer une taxe supplémentaire, même si vous déclarez ces produits en franchise de droits et de taxes des biens. Les œufs, de leur côté, sont totalement interdits (dans la pâtisserie, la quantité est négligeable). Et la viande ? Si vous souhaitez rapporter du saucisson, ce n’est malheureusement pas possible puisque les viandes fraîches, séchées et saumurées ne sont pas autorisées. Vous avez la possibilité toutefois de rapporter des produits de viande préparés commercialement et cuits, qui se conservent à température ambiante et qui sont scellés dans un pot de verre ou une boîte de conserve. Assurez-vous toutefois que le contenant est identifié avec l’étiquette d’origine et qu’il y a bien une liste d’ingrédients sur l’emballage. Vous pourriez ainsi rapporter du pâté acheté dans un commerce par exemple, ou certains foies gras. « On ne peut pas importer de foie gras semi-conserve, ni mi-cuit, ni fait maison », indique cependant la porte-parole de l'AFSC. Pour ce qui est du bœuf, faites attention : les agents frontaliers ne vont l’accepter que s’il provient de pays présentant un risque négligeable à l’égard de la maladie de la vache folle. Assurez-vous donc que le pays d’origine est écrit sur l’emballage du produit contenant du bœuf. La plupart des pays de l’Union européenne font partie de cette liste ; vérifiez bien quand même ! Alcool et tabac Pour ce qui est de l’alcool, vous avez le droit de rapporter un maximum de 1,5 L de vin (donc deux bouteilles de vin de taille standard), ou 1,14 L de spiritueux, ou un maximum de 8,5 L de bière. Vous pouvez aussi rapporter au total 200 cigarettes, 50 cigares, 200 g de tabac fabriqué et 200 bâtonnets de tabac. Il est toutefois important de noter que, pour ce qui est de l’alcool et du tabac, ces produits doivent être en votre possession lorsque vous arrivez au Canada. Les autres biens ne doivent pas nécessairement vous accompagner et pourraient être expédiés par la poste, par exemple, à l’exception des produits contenant de la viande. Un outil pratique pour vous aider Si vous n’êtes toujours pas certain d’avoir le droit d’apporter un aliment, le gouvernement du Canada rend disponible un outil de recherche qui répertorie les exigences d’importation pour les produits réglementés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Appelé SARI (Système automatisé de référence à l’importation), ce système permet d’entrer le nom d’un aliment, puis de sélectionner « Voyageurs & Usage personnel et non pour la revente ou distribution ». L’outil vous indiquera si vous avez le droit d’apporter l’aliment et sous quelles conditions. L’outil n’est pas simple à utiliser mais après quelques essais, il devient plus facile de repérer quels aliments peuvent fouler le sol canadien. Quelque chose à déclarer ? Déclarer ou pas ce qui est dans vos bagages ? La réponse est simple : vous devez déclarer toute la marchandise que vous avez obtenue alors que vous étiez à l’étranger, d’après l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Conservez également vos factures au cas où vous vous feriez contrôler. Si vous n’êtes pas certain qu’un article est permis ou non, déclarez-le d’emblée et informez-vous auprès de l’agent des services frontaliers qui pourra vous aider. En effet, si vous déclarez un article interdit, il risque simplement d’être confisqué, sans aucune conséquence. Attention, si vous faites une fausse déclaration ou une déclaration incomplète et que vous êtes contrôlé, vos articles seront confisqués et vous devrez payer une pénalité pour les récupérer, ou encore vous serez passible d’une amende. « Vous pourriez perdre définitivement les biens en question, ou vous pourriez avoir à payer une pénalité pour les récupérer », indique l’ASFC. Selon le genre de bien et les circonstances de la saisie, l’Agence peut infliger une pénalité se situant entre 25 et 70 % de la valeur des biens. Le tabac et les boissons alcoolisées qui ne sont pas dûment déclarés seront saisis de façon permanente. Si vous ramenez un aliment interdit sans le déclarer, l’ASFC pourrait vous imposer une amende pouvant aller de 500 $ à 1300 $, selon le degré de sévérité de l’infraction. Et cela risque de nuire à vos prochains voyages : l’ASFC consigne toutes les infractions. « Si vous avez un dossier d’infraction, vous pourriez devoir subir un examen plus détaillé lors de vos prochains voyages », précise l’Agence. Autant le savoir ! À lire aussi : Transport aérien : de nouvelles règles en faveur des voyageurs (Des informations complémentaires fournies par l'ASFC ont été ajoutées à la version initiale du texte - 25 juillet 2023). https://www.protegez-vous.ca/nouvelles/affaires-et-societe/douanes-que-pouvez-vous-rapporter-d-europe?utm_source=infolettre&utm_medium=courriel&utm_campaign=bulletin
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Québec fait marche arrière pour garder des immigrants francophones diplômés Le nombre d’étudiants étrangers souhaitant rester au Québec est en chute libre depuis la réforme du PEQ. Pour renverser la vapeur, le gouvernement Legault compte revoir des programmes d'immigration. La ministre de l'Immigration Christine Fréchette a prévu d'alléger les critères d'accès au Programme de l'expérience québécoise. PHOTO : RADIO-CANADA / SYLVAIN ROY ROUSSEL Romain Schué Publié à 4 h 00 Le gouvernement de François Legault s’apprête à tirer la plogue sur une partie de la controversée réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), mise en place en 2020 par l’ancien ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette. Selon les informations de Radio-Canada, Québec compte désormais alléger les critères d’accès à ce programme, essentiellement pour les diplômés étrangers francophones. Cette mesure est pilotée par l’actuelle ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, qui a abordé ces enjeux lors d’une récente tournée auprès d’acteurs communautaires, des affaires et du milieu de l’enseignement. Les détails de cette réforme devraient être annoncés par le gouvernement Legault dans les prochains jours. D'autres programmes d'immigration pourraient également être revus. Le leader du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, est à l'origine de la controversée réforme du PEQ, en vigueur finalement depuis 2020. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS Moins d’expérience de travail exigée La réforme du PEQ était au cœur du mandat de Simon Jolin-Barrette au moment de la prise du pouvoir de la Coalition avenir Québec (CAQ) en 2018. Ce programme, très populaire, était considéré comme une voie rapide vers l’immigration permanente pour les diplômés et les travailleurs étrangers, déjà au Québec. Estimant qu’un nombre trop élevé de candidats utilisaient le PEQ, l’actuel ministre de la Justice avait durci les conditions de sélection. Un choix qui avait provoqué des vagues au Parlement, l’intervention de François Legault, la grogne des universités et du monde des affaires, puis l’abandon d’une première mouture. Finalement, Québec avait opté pour l’ajout d’une expérience de travail. Désormais, les diplômés doivent par exemple acquérir une expérience dans des domaines ciblés, variant d'au moins 12 à 18 mois selon la formation initiale, avant de pouvoir postuler au PEQ. Ces critères, selon nos informations, seront revus à la baisse dans le volet réservé aux diplômés. Québec souhaite maintenant faciliter l’accès à ce programme, mais uniquement pour les étudiants francophones ou diplômés dans un programme en français. Près de 55 000 étudiants étrangers étaient inscrits dans les universités du Québec à l'automne 2022, mais de moins en moins tentent de rester au Québec. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS Baisse radicale des demandes Officiellement, le cabinet de Christine Fréchette reste prudent, mais confirme vouloir favoriser une immigration francophone et reconnaît que « les étudiants internationaux, particulièrement ceux qui parlent français, sont une richesse pour le Québec ». La ministre Fréchette avait déjà avoué, fin novembre, vouloir une immigration exclusivement francophone ou francotrope dans les prochaines années. Québec vise particulièrement la rétention de ces diplômés. Or, ces derniers, selon des données figurant dans une demande d’accès à l’information, sont de moins en moins nombreux à vouloir rester au Québec. Depuis l’instauration de cette réforme du PEQ, le nombre d’étudiants ayant fait une demande pour s’installer durablement au Québec est en chute libre. Nombre d'étudiants ayant soumis une demande de sélection permanente 2019 : 4859 2020 : 5465 2021 : 2938 2022 : 2268 L’an passé, moins de 2300 étudiants ont demandé un certificat de sélection du Québec, contre près de 5500 en 2020. Soit une baisse d’environ 60 %. Pourtant, dans le même temps, le nombre d’étudiants étrangers présents au Québec ne cesse d’augmenter. À l’automne dernier, 54 321 étudiants étrangers étaient inscrits dans les universités québécoises, contre 49 304 à la même période en 2021, d'après des données du Bureau de coopération interuniversitaire. Des consultations à la fin de l’été Repoussées d’une année en raison des dernières élections provinciales, les consultations pluriannuelles visant à déterminer les prochains seuils d’immigration auront lieu à la fin de l’été. Dans les prochaines semaines, Québec devrait publier un cahier d’informations visant à préparer ces rencontres. Dans ce document, le gouvernement Legault pourrait insérer ses orientations pour les années 2024 à 2026. À l’heure actuelle, Québec n’a pas fermé la porte à une augmentation des cibles. En 2023, jusqu’à 52 500 immigrants permanents pourraient être admis au Québec. Une volonté gouvernementale saluée Cette marche arrière est d’ores et déjà saluée par les milieux des affaires et de l’enseignement supérieur. Il y a moins de popularité avec le PEQ, mais avec les nouvelles exigences, ce n’est pas si surprenant. C’est le résultat des nouvelles règles du jeu. Il est grand temps qu’on reparle d’immigration dans un contexte plus rationnel, indique Charles Milliard, président de la Fédération de la chambre de commerce du Québec. Selon ce dernier, la ministre Fréchette connaît la réalité des affaires et aurait une approche rationnelle concernant l’immigration. C’est une question de compétitivité, souligne Claire Launay, porte-parole de l’organisme Le Québec c’est nous aussi. Les étudiants internationaux sont déjà intégrés. Il faut être plus attractif que les autres provinces pour les garder. Or, depuis l’ancienne réforme, ce n’est plus le cas, regrette-t-elle, tout en « encourageant le gouvernement à créer de nouvelles voies d'accès à la résidence permanente » et à « augmenter les seuils d'immigration » pour éviter la « précarité [des] statuts temporaires ». Aux yeux de la Fédération des cégeps, Québec se dirige dans la bonne direction. Notre objectif, c’est de convertir l’étudiant en travailleur. Il ne faut donc pas avoir de barrière. Présentement, on n’est pas les plus attractifs et tout le monde recherche des étudiants de qualité, estime son président Bernard Tremblay. Le choix logique, ajoute-t-il, c’est de miser sur ces étudiants.
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Les passages clandestins se multiplient entre le Québec et les États-Unis, les autorités américaines ayant noté, en mars, une hausse de 1200 % des interceptions par rapport à l'an dernier. Valise à la main, trois migrants s'apprêtent à franchir clandestinement la frontière canado-américaine le 11 avril. PHOTO : RADIO-CANADA / ROMAIN SCHUÉ Partagez via Facebook (Fenêtre modale) Facebook Commentaires Romain Schué (accéder à la page de l'auteur) Romain Schué Publié hier à 17 h 01 « America? » Téléphone à l’oreille et sourire aux lèvres, un jeune homme pose une classique question géographique, cherchant sa direction, avant de poursuivre sa route à pied avec ses deux amis. La nuit est tombée depuis quelques heures déjà sur le rang Edgerton, un paisible chemin du Haut-Richelieu au Québec. Sa particularité? À peine un buisson le sépare de la frontière américaine. Un léger obstacle que les trois jeunes d’origine latino-américaine, arrivés en taxi quelques instants plus tôt, traverseront sans encombre, bagages à la main. De plus en plus de migrants tentent de rejoindre les États-Unis en passant par des chemins au Québec, comme le rang Edgerton. PHOTO : RADIO-CANADA / ROMAIN SCHUÉ Un gros trafic Ils ne sont ni les premiers ni les seuls à tenter leur chance. Depuis quelques semaines, le rang Edgerton est devenu l’un des points de passage clandestin les plus importants pour les passeurs et les migrants qui veulent se rendre discrètement aux États-Unis. Radio-Canada a pu le vérifier en se rendant à plusieurs reprises sur place, croisant à la fois des familles, des personnes seules, mais aussi de nombreux agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Plusieurs caméras viennent d’ailleurs d’être installées à la fois par les autorités canadiennes et américaines. Ces dernières patrouillent maintenant plusieurs fois par jour sur ce chemin aux apparences anodines. Téléjournal Montréal Il y a beaucoup plus de migrants qu'avant qui traversent la frontière du Canada vers les États-Unis. Romain Schué s'est rendu au rang Edgerton, près de Lacolle, où on constate une hausse des passages. Ça fait à peu près un mois que ça passe beaucoup, constate Bernard Girard, un résident du rang Edgerton. Ce retraité, installé dans le secteur depuis une quarantaine d’années, habite le long de la frontière. Récemment, la douane américaine a également installé des blocs de béton dans sa cour pour limiter le passage de véhicules clandestins. Il y aurait, lance-t-il, une dizaine de migrants qui traverseraient devant son terrain chaque jour. Un achalandage que nous ont confirmé des sources policières. C’est l’exode vers le sud, confie un agent canadien, sous le couvert de l’anonymat. Bernard Girard constate quotidiennement le passage de migrants devant sa propriété. PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK ANDRÉ PERRON Le rang Edgerton n’est pas la seule route à la mode chez les migrants. D’autres passages, comme le chemin Laplume en Estrie, sont désormais particulièrement ciblés pour entrer aux États-Unis. Devant des terres agricoles, on trouve de nombreuses affaires abandonnées au gré de récentes traversées. Il y a des bottes, des tuques, des vêtements divers. Au cours d’une marche, un peu plus tôt dans la journée, un voisin a ramassé un sac à dos. Il y avait des foulards, des couches et un biberon avec du lait dedans, raconte Irené Lessard, un retraité des Forces armées canadiennes. Les autorités devraient peut-être faire comme à Roxham, reprend-il. Elles devraient faire la même affaire et mettre des douaniers ici. Au bord du chemin Laplume en Estrie, il y a de nombreux vêtements au sol. PHOTO : RADIO-CANADA / ROMAIN SCHUÉ Calme plat à Roxham, affluence côté américain Au chemin Roxham, en revanche, c’est le calme plat. Il n’y a quasiment plus aucune entrée irrégulière au Canada à cet endroit depuis la mise à jour de l’Entente sur les tiers pays sûrs, annoncée en grande pompe par Justin Trudeau et Joe Biden à la fin de mars. Selon nos informations, du 5 au 11 avril, un total de 22 entrées a été comptabilisé. Avant ce changement réglementaire fermant la porte à la plupart des demandeurs d’asile, il y avait près d’un millier de migrants qui utilisaient cette voie de passage chaque semaine. Cette baisse d’activité à Roxham a d’ailleurs poussé la GRC à revoir le déploiement de [ses] ressources dans ce secteur, reconnaît une porte-parole de l’organisation policière, sans donner de nombre exact pour des raisons opérationnelles. Une décision qui, selon nos informations, ne fait pas l’unanimité parmi les agents, obligés de couvrir, avec des équipes réduites, un territoire de 168 kilomètres où ont lieu des activités clandestines désormais fourmillantes. Outre le passage de migrants, le trafic de drogues et d’armes occuperait grandement la GRC. Certains craignent d’ailleurs que ces nouveaux chemins, qui servent essentiellement pour le moment aux migrants voulant aller aux États-Unis, soient utilisés par des réseaux organisés pour amener à nouveau des demandeurs d’asile au Canada. Il existe de nombreux chemins possibles pour traverser discrètement et rapidement la frontière canado-américaine, particulièrement au Québec. PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK ANDRÉ PERRON Du côté américain, la dynamique est littéralement opposée. Dans le secteur de Swanton, la hausse est vertigineuse. En mars, 738 interceptions ont été faites, près du double par rapport au mois passé. Début du widget . Passer le widget? Fin du widget . Retour au début du widget? Par comparaison avec la même période l'an dernier, l’augmentation est de 1200 %. Devant cette situation, les autorités américaines ont revu leurs effectifs. Depuis un mois, les rangs de la patrouille des frontières ont garni de 25 nouveaux membres ce secteur, qui comprend le Vermont ainsi que des comtés des États de New York et du New Hampshire. Les autorités américaines ont augmenté leur surveillance à la frontière canado-américaine en raison de la hausse des passages clandestins. PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK ANDRÉ PERRON Une majorité de Mexicains et de Vénézuéliens D’où proviennent ces migrants filant aux États-Unis et pourquoi quittent-ils le Canada? Depuis des mois, comme l’a déjà révélé une enquête de Radio-Canada, un réseau de passeurs organise le transport de Mexicains, qui n’ont pas besoin d’un visa pour arriver au Canada par avion. Ils se dirigent ensuite clandestinement aux États-Unis, après un passage par Toronto ou Montréal. Leur nombre continue de grimper progressivement. Mais ils ne sont pas les seuls. Selon nos informations, de nombreux demandeurs d’asile quittent maintenant le Québec, quelques semaines ou quelques mois seulement après leur arrivée par le chemin Roxham. C’est le cas par exemple de dizaines de Vénézuéliens ou encore d’Haïtiens qui ont décidé de retourner aux États-Unis après le resserrement des règles à la frontière. Origine des personnes interceptées en mars Mexique : 311 (+71 par rapport à février) Venezuela : 138 (+107) Haïti : 75 (+46) Inde : 61 (+19) Roumanie : 37 (+23) Je connais plusieurs Haïtiens qui préfèrent repartir, car ils ont peur de ne pas pouvoir faire venir maintenant leur famille au Canada. Tout le monde n’est pas au courant des exceptions possibles et ça peut être difficile de trouver des documents qui prouvent les liens familiaux, estime Frantz André, coordonnateur au Comité d’action des personnes sans statut. D’autres peineraient à trouver un travail et un logement. Il y en a qui pensaient que ce serait plus facile au Canada. Mais il y a beaucoup d'obstacles, c’est difficile et long d’avoir un permis de travail, juge Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI). Beaucoup ont toujours de la famille aux États-Unis qui peut les aider temporairement, ajoute Frantz André. Les trois jeunes migrants ont rapidement été arrêtés par les autorités américaines. PHOTO : RADIO-CANADA / ROMAIN SCHUÉ Était-ce le cas des trois migrants latino-américains croisés au bout du rang Edgerton avec leurs valises? Confiants mais discrets, ils n’ont pas voulu répondre à nos questions avant de passer la frontière. Mais ils n’ont pas eu le temps d’aller bien loin. Marchant tranquillement le long de la route voisine, attendant visiblement le véhicule d'un complice, le trio se fera rapidement arrêter par une voiture banalisée du shérif local avant l’arrivée, en grand nombre, des agents de la patrouille frontalière. La fin d’une courte traversée. Romain Schué (accéder à la page de l'auteur) Romain Schué Depuis la fermeture de Roxham, « c’est l’exode vers le sud » | Fermeture du chemin Roxham | Radio-Canada.ca
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Les immigrants dans la catégorie « gens d'affaires » attendent en moyenne près de six ans avant d'obtenir la résidence permanente. La famille Cloart n'a pas encore de confirmation que sa demande de résidence permanente est en processus de traitement. PHOTO : RÉBECCA CLOART ires Alexandre Duval (accéder à la page de l'auteur) Alexandre Duval Publié à 4 h 01 Ils sont au Québec depuis deux ans et ils n’ont même pas de confirmation que leur demande de résidence permanente est en traitement. Leurs ambitions professionnelles sont ralenties, leurs projets d’investissements aussi. « La faute est au gouvernement provincial », tonne leur avocat, en raison des bas seuils d’immigration qui font exploser les délais d’attente. Le stress de ne pas pouvoir réaliser nos rêves ici. Toujours la crainte que ça ne puisse pas fonctionner. Peur de repartir parce que nous, vraiment, notre vie est [ici, au Québec]. Ludovic Cloart, 40 ans, résume ainsi le sentiment que lui procure son statut d’immigrant temporaire, lui qui est pourtant arrivé au Québec avec sa femme et leurs deux enfants en juin 2021. Je constate un énorme goulot d'étranglement dans la catégorie des gens d'affaires sélectionnés par le Québec et qui sont toujours en attente de résidence permanente, explique son avocat en immigration, Me Maxime Lapointe. Me Maxime Lapointe, avocat spécialisé en immigration PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXANDRE DUVAL À l’heure actuelle, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) estime qu’environ 14 200 immigrants dans la catégorie des gens d’affaires sont dans cette situation. Il s’agit d’entrepreneurs, d’investisseurs et de travailleurs autonomes, à qui le gouvernement provincial a déjà délivré un Certificat de sélection du Québec, mais à qui le gouvernement fédéral n’a pas encore offert un statut permanent. Cependant, Me Lapointe rappelle qu’Ottawa ne fait que respecter la volonté du Québec, dont le plan d’immigration prévoit que la résidence permanente ne peut être octroyée à plus de 4300 immigrants issus de la catégorie des gens d’affaires en 2023. D’après Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), les immigrants de la catégorie gens d’affaires au Québec attendent en moyenne 67 mois avant d’obtenir leur résidence permanente, soit près de six ans. L’année dernière, ce délai moyen était de 65 mois. Ça monte tout le temps, déplore Me Lapointe, qui constate tout le stress que cela engendre chez ses clients – souvent de jeunes familles – dont l’avenir reste incertain. Un rêve professionnel sur pause S’il est parvenu à démarrer sa propre entreprise en rénovation résidentielle, le vrai objectif de Ludovic Cloart demeure d’acheter des propriétés puis de les transformer, avant de les revendre ou de les louer. Mais sans la résidence permanente, il n’a pas la possibilité légale de faire tous les investissements immobiliers requis. En France, on avait tout. On avait notre maison. On a tout revendu exprès pour venir ici, continuer notre vie et continuer ce qu'on voulait faire, raconte sa conjointe Rébecca, hygiéniste dentaire. Avant de venir ici, on a fait des démarches pas possibles. On a rempli des tas de papiers. On a été examinés de notre naissance jusqu'à maintenant. On a dû prouver beaucoup de choses, poursuit-elle. Ludovic Cloart, Rébecca Cloart et leurs deux enfants sont arrivés au Québec en juin 2021. PHOTO : RÉBECCA CLOART Pas de visite à sa mère malade La famille Cloart est loin d’être la seule dans cette situation. C’est aussi le cas de Lionel Leroy, 53 ans, vétérinaire, arrivé lui aussi en 2021 au Québec avec sa femme et leur fils. Je comprends que le parcours est difficile, ce sont des choses qui ne se donnent pas facilement, il faut les mériter. Après, ce qui est vraiment dérangeant, c'est la longueur de ces problèmes administratifs, déplore M. Leroy. En attendant la résidence permanente, les immigrants doivent s’assurer de faire renouveler leur permis de travail, dont la durée est généralement de deux ans. Or, le délai du renouvellement de ce permis est d’environ sept mois en ligne. Si jamais je dépasse cette date butoir, je peux continuer à travailler, mais je ne peux pas retourner en France. Je prendrais le risque alors de me retrouver à une possible exclusion des autorités douanières, souligne M. Leroy. C’est entre autres pourquoi, récemment, il a dû faire un choix plus que déchirant. Lionel Leroy est en attente de la résidence permanente depuis deux ans. PHOTO : LIONEL LEROY Une autre possibilité pour faire renouveler le permis de travail est de se rendre à la frontière américaine, en personne, puis de le faire renouveler sur place par les douanes canadiennes. Or, il n’y a aucune assurance que les autorités accepteront de le faire, et c’est d’autant plus vrai pour les permis de la catégorie gens d’affaires, avec lesquels les douaniers sont peut-être moins habitués, explique l’avocat Maxime Lapointe. Et lorsqu’il faut compter près de six ans, en moyenne, pour avoir la résidence permanente, cela signifie qu’il faut faire ce processus de renouvellement de permis au moins trois fois, précise-t-il. Se priver d’investissements Mais les ennuis ne s’arrêtent pas là. Avec leur statut temporaire, la famille Cloart et la famille Leroy font face à d’autres difficultés. Ils ne peuvent pas, par exemple, souscrire à une assurance-médicaments ou à une assurance maladie pour couvrir des frais de physiothérapie ou de soins dentaires. Ce sont toutes des barrières comme ça. On n'a pas les mêmes avantages que les Québécois, constate Rébecca Cloart. Me Lapointe ne s’explique pas que le gouvernement provincial ne soit pas plus enclin à hausser ses seuils pour accélérer le traitement de ce type de dossier d’immigration pourtant payant pour le Québec, puisque ce sont des gens qui viennent ici créer de la richesse sans demander de support de l'État. Il y a des gens dans le programme immigrant-investisseur qui sont sélectionnés par le Québec et qui refusent de faire leur investissement de 1,2 million à Investissement Québec parce qu'ils voient le délai de traitement de 67 mois, affirme l’avocat. Des consultations à venir Interrogé sur la raison pour laquelle le Québec n’accepte pas plus de 4300 immigrants issus de la catégorie gens d’affaires, cette année, le cabinet de la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette, assure qu’il comprend les difficultés. Christine Fréchette, ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration du Québec (Photo d'archives) PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT Nous sommes sensibles aux impacts que les délais de traitement peuvent avoir sur les personnes immigrantes, explique par écrit l’attaché de presse de la ministre, Alexandre Lahaie. Le Québec a établi ses seuils d’immigration permanente pour 2023 en se basant sur la planification pluriannuelle qui s’est déroulée en 2019, explique-t-il. Sans s’avancer sur une possible augmentation des seuils, M. Lahaie rappelle que de nombreux groupes auront bientôt l’occasion de se faire entendre en prévision de la prochaine planification pluriannuelle de l’immigration au Québec. Pour Lionel Leroy, cependant, un fait demeure. Ayant tout vendu en France, il hésite toujours à investir ses capitaux au Québec, étant donné que son avenir ici restera précaire pour encore au moins quelques années. Faire le pari de commencer une nouvelle vie dans un pays et d'avoir un statut aussi précaire pendant un laps de temps aussi long, ce n'est pas raisonnable, dit-il. L’interminable attente des immigrants entrepreneurs au Québec | Radio-Canada.ca
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Le gouvernement Legault réfléchit à créer une autre voie d’immigration pour les travailleurs et les diplômés francophones déjà installés au Québec Commentaires Romain Schué (accéder à la page de l'auteur)Romain Schué Sébastien Bovet (accéder à la page de l'auteur)Sébastien Bovet Publié à 4 h 08 Il pourrait bientôt y avoir plus d’immigrants permanents au Québec. Mais uniquement s’ils sont francophones. Le gouvernement Legault, qui s’était pourtant récemment fermement opposé à une hausse des seuils d’immigration, songe à la création d’un nouveau programme ou d’une nouvelle catégorie qui viserait spécifiquement les immigrants déjà installés au Québec. On parle par exemple des diplômés d’une institution francophone – dans les universités et les cégeps – ou de travailleurs temporaires francophones bien intégrés au Québec depuis plusieurs années. Cette idée est dans les cartons, nous ont confirmé plusieurs sources, tant du côté de Québec que d'Ottawa. Des discussions vont avoir prochainement lieu sur ce sujet. L’objectif serait de garder ces familles, ces étudiants et ces travailleurs dans la province, en créant ainsi une autre voie plus rapide vers la résidence permanente. Urgence de protéger la langue française Selon nos informations, l’équipe de François Legault aurait pris conscience de l’urgence de protéger la langue française en attirant ainsi plus d’immigrants francophones de manière durable au Québec. Voir les leviers qu’on a pour choisir plus de francophones, ça me semble être une priorité, nous a glissé une source gouvernementale, alors qu’Ottawa compte attirer 500 000 nouveaux résidents permanents par an d’ici 2025. Le nombre d’immigrants admis au Québec comme résidents permanents, actuellement aux alentours de 50 000, pourrait ainsi augmenter, mais rien n’est encore formellement décidé, nous a-t-on précisé. Aucun chiffre sur d’éventuels nouveaux seuils ne circule non plus. On est en train de brasser ça, a mentionné une autre source. Le gouvernement Legault pourrait notamment proposer différentes options dans les prochains mois à Ottawa, mais aussi aux acteurs québécois du milieu de l’immigration. Repoussées en raison de la campagne électorale, des consultations publiques sont prévues l’année prochaine pour définir le prochain plan triennal d’immigration au Québec. Ça va aboutir assez vite, affirme-t-on, tout en soutenant qu’il faut également évaluer rigoureusement l’impact sur les logements et services sociaux. Un inventaire toujours très important Le Québec accueillera cette année un nombre record d’immigrants permanents. Outre les quelque 50 000 personnes initialement prévues, un rattrapage de 18 000 immigrants supplémentaires a été programmé, en raison de problématiques liées à la pandémie. Ces objectifs, selon des informations provenant d’Ottawa, sont en passe d’être remplis. Selon nos informations, ces seuils ne suffisent cependant pas à vider l’inventaire de demandes, toujours très important. À l’heure actuelle, plus de 40 000 travailleurs qualifiés québécois attendent leur résidence permanente, qui leur est délivrée en fonction des cibles de Québec. Québec a déjà les pouvoirs, mais… En réalité, rien n’empêche, à l’heure actuelle, Québec de revoir déjà ses critères de sélection et de choisir plus d’immigrants francophones dans les catégories économiques. Selon l’accord Québec-Ottawa en immigration, le gouvernement provincial dispose de ces pouvoirs. Imposer une obligation de connaître la langue française pour immigrer au Québec n’est cependant pas à l’étude. Cette idée se heurte au monde des affaires – bien connu par la nouvelle ministre de l’Immigration Christine Fréchette – qui a déjà fait connaître son opposition. Le milieu entrepreneurial privilégie, tout comme le gouvernement Legault, une francisation des immigrants, dès leur arrivée, à travers notamment les entreprises. Ainsi, ces dernières peuvent recruter plus aisément des travailleurs très convoités, anglophones, dans des secteurs de pointe. Québec ne peut pas demander non plus à Ottawa de délivrer en priorité des résidences permanentes aux candidats francophones. Cette éventualité, nous a-t-on indiqué, pourrait se heurter aux tribunaux. La création cependant d’un nouveau programme spécifique avec d’autres critères, comme l’envisage Québec, pourrait régler cette situation et faciliterait grandement les négociations avec Ottawa, qui verrait cette éventualité d’un bon œil. Le plan d’immigration au Québec pour 2023 devrait être déposé d’ici la mi-décembre. Le prochain plan triennal, pour 2024-2026, sera quant à lui connu dans un an. À lire aussi : Québec prêt à accueillir plus d’immigrants, s’ils sont francophones | Radio-Canada.ca
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Lisa-Marie Gervais 7 octobre 2022 Après s’être astreintes à un parcours du combattant, les personnes ayant enfin obtenu leur résidence permanente ne sont pas au bout de leur peine : la carte officielle attestant leur statut, qui est obligatoire pour les allers-retours au pays, peut prendre des mois à arriver, selon ce qu’a appris Le Devoir. À l’heure actuelle, plus de 100 000 personnes sont en attente d’une première carte de résidence permanente et au moins 36 000 attendent un renouvellement, selon les données d’Immigration Canada. Originaire de Colombie, Lina Fierro a obtenu pour elle et les membres de sa famille le statut de personnes à protéger à la suite d’une décision favorable de la Commission d’immigration et du statut de réfugié, en 2020. Il ne lui manquait plus qu’à effectuer la dernière étape, soit fournir quelques informations et une photo, pour obtenir la carte officielle attestant qu’elle est une résidente permanente à part entière. « J’ai déposé les documents en février 2021, et en mars, on me disait que le dossier était complet. Mais ça fait maintenant 18 mois et je ne l’ai jamais reçue », déplore celle qui était infirmière dans son pays d’origine. Ce petit rectangle de plastique est pourtant d’une importance capitale pour elle. C’est une preuve souvent exigée et, surtout, c’est notamment ce qui lui permet de rentrer au pays si elle doit effectuer un voyage à l’étranger. Des voyages compromis Ne pas l’avoir en main engendre d’importantes conséquences, confirme l’avocate Gabrielle Thiboutot. L’une de ses clientes, une mère de famille du Niger, attend depuis six mois sa carte de résidence permanente. Cela l’empêche d’aller visiter sa fille de trois ans, qu’elle a été contrainte de laisser là-bas. Dans l’attente de la carte de plastique, la feuille de papier attestant qu’une personne a été acceptée comme résidente permanente ne suffit pas comme preuve. « Il y a une possibilité d’obtenir une autorisation pour rentrer au pays si, par exemple, tu t’es fait voler ta carte [de résident permanent]. Mais là aussi, l’attente est très longue », explique Me Thiboutot, du cabinet Exeo. Le Québec c’est nous aussi, un regroupement qui défend les droits et les conditions de vie des immigrants, constate une certaine lenteur de traitement. Le problème de délivrance des cartes est bien réel, soutient la vice-présidente de l’organisation, Claire Launay. « Je crois qu’il y a eu un peu d’amélioration, mais on entend beaucoup de cas où c’est facilement trois, quatre mois. » Yamili, une Mexicaine qui souhaite taire son nom de famille pour ne pas nuire à ses démarches d’immigration, dit avoir attendu sa carte de résidence permanente quatre mois, avant de finalement l’obtenir en juillet dernier. « Je leur ai écrit [aux autorités] parce que je pensais qu’on m’avait oubliée, a-t-elle dit. Sans la carte, on ne peut pas voyager. » Des avocats ont d’ailleurs indiqué au Devoir que certains de leurs clients n’avaient pas pu quitter le pays d’urgence pour revoir des proches ou assister à des funérailles parce qu’ils n’avaient pas reçu leur carte. L’avocate en immigration Stéphanie Valois reçoit le même écho de la part de ses clients : la carte met du temps à arriver. Mais le problème qu’on lui rapporte est en amont, alors que les résidents permanents doivent fournir certains renseignements et une photo pour leur carte. « Beaucoup de clients m’appellent pour me dire qu’ils se font refuser la photo parce qu’elle n’est pas conforme. Je sais que les gens se plaignent que c’est trop long », dit celle qui est aussi présidente de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration. Vers une réduction de l’attente ? Immigration, Citoyenneté et Réfugiés Canada (IRCC) ne reconnaît pas les retards de traitement et affirme pour sa part que les délais de délivrance d’une carte de résidence permanente sont plutôt de 63 jours, comme affiché sur son site Internet. Le ministère fédéral explique que le temps commence à être calculé lorsque le dossier est complet et que l’attente prévue se base sur temps qu’il a fallu pour traiter 80 % des demandes dans le passé. « Toutefois, si une demande est complexe, cela peut prendre plus que le temps normal de traitement », a indiqué Isabelle Dubois, porte-parole d’IRCC. Elle ajoute qu’IRCC a pris des mesures pour accélérer la délivrance des cartes grâce à un portail en ligne qui permet aux clients de soumettre leur photo et leurs renseignements par voie électronique. Des investissements de 85 millions sont également prévus pour l’embauche de personnel et donc la réduction des dossiers en attente dans plusieurs secteurs du ministère de l’Immigration. Les renouvellements de la carte de résidence permanente prennent encore plus de temps que la production de nouvelles cartes, soit 85 jours. Mme Dubois confirme qu’une personne n’ayant pas de carte de résidence permanente ne peut pas rentrer au Canada si elle sort du pays. Mais il est possible, sous certaines conditions, de déposer une demande de « titre de voyage pour résident permanent » dans le bureau d’immigration qui sert le pays où la personne doit se rendre. « Même si une personne est admissible, nous ne pouvons pas garantir que nous traiterons sa demande de façon urgente ou qu’elle recevra sa carte de résidence permanente à temps », a-t-elle reconnu. https://www.ledevoir.com/societe/762169/immigration-des-delais-de-plusieurs-mois-pour-obtenir-une-carte-de-residence-permanente?utm_medium=Social&utm_campaign=Autopost&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR08uhd-WmBmHOD39Ztf5gVkODkOPbElhL3w6UNJouXA1bJvjZ3s1eNKiBg#Echobox=1665117017
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Le transport de migrants vers le chemin Roxham s’est transformé en industrie très lucrative. Enquête s’est infiltrée dans ces réseaux qui prennent de l’ampleur. Bienvenue dans les coulisses de ce commerce du désespoir.On en voit de plus en plus. On n’avait jamais vu ça. Ça nous intrigue vraiment, lance un policier, sous le couvert de l’anonymat. Roxham inc. : le commerce payant de l’immigration | Radio-Canada.ca
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Boris Proulx et Anne-Marie Provost 2 août 2022 Canada En contradiction avec l’information affichée sur son site Web, le gouvernement fédéral demande à certains visiteurs de déposer une seconde demande de visa pour le Canada si leur première a eu le malheur de se retrouver dans la pile des dossiers non traités lors de la pandémie. Une « file d’attente » au sort incertain qui cause bien des maux de tête. « Si vous devez voyager au Canada en ce moment, veuillez noter qu’une nouvelle demande devrait être soumise. » L’avocat spécialisé en immigration Denis Girard a été surpris de la réponse que lui a envoyée le bureau des visas de Dakar le 13 décembre 2021, alors qu’il se questionnait sur l’important retard dans la délivrance du visa de visiteur d’une de ses clientes originaires du Mali. Celle-ci voulait venir visiter sa fille et ses petits-enfants au Canada, un voyage pour lequel elle fait une demande le 25 juillet précédent. Mais voilà que dans ce courriel, que Le Devoir a consulté, on demandait sans explication à la dame de refaire le processus. C’est qu’un événement important est survenu entre-temps : le Canada a rouvert ses frontières aux voyageurs vaccinés venant au pays pour des raisons non essentielles. Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) en a profité pour balancer toutes les demandes de visa effectuées avant cette date dans un étrange purgatoire bureaucratique où sont coincés des milliers de dossiers sans que leurs auteurs en soient informés. Cela a eu pour effet de faire gonfler les statistiques d’attente pour l’obtention d’un visa dans certains pays. Sur son site Web, IRCC recommande aux personnes qui ont soumis une demande de visa de visiteur avant le 7 septembre 2021 d’en soumettre une nouvelle si leur situation a changé. Une consigne qui a rendu perplexe Me Girard. « Une nouvelle demande de visa ne semble pas requise [pour ma cliente], si on se fie aux représentations d’IRCC, représentations qui se révéleront être fausses », souligne l’avocat, qui note une contradiction entre la directive envoyée par courriel et ce qui se retrouve sur le Web. Sa cliente a finalement déposé une nouvelle demande, sans remboursement, pour un visa qui a été produit 16 jours plus tard. Le Devoir a tenté d’obtenir des explications d’IRCC concernant l’exigence de dépôt d’une nouvelle demande. À cinq reprises, IRCC a refusé de dire quelle était sa recommandation pour les personnes sans nouvelles de leur dossier et dont la situation n’a pas changé, hormis l’impatience de l’attente. Le ministère recopiait chaque fois la procédure pour les personnes dont la situation a changé. Manque d’informations Ce manque de clarté cause beaucoup d’incertitude. Originaire d’Haïti, Michelet Joseph a déposé une demande de visa de visiteur en août 2021. Il fit face à un dilemme : la refaire, ou pas ? « Je n’ai pas envie de retirer ma demande sans être remboursé. Je la maintiens, mais cette dernière n’est pas traitée », laisse-t-il tomber. IRCC souligne qu’« il n’y a pas de garantie de remboursement » si une nouvelle demande est déposée. Celui qui travaille comme journaliste à Port-au-Prince, où « il gagne très bien sa vie », souhaite venir au Canada pour rencontrer des artistes de son pays qui se produisent en terre canadienne. « J’ai besoin de les connaître pour pouvoir parler d’eux, dit-il. J’hésite à renvoyer une demande parce que j’ai déjà soumis plein de documents et je ne sais pas s’ils les reçoivent ou s’ils les mettent de côté. C’est frustrant. » « Je ne sais pas quoi faire », indique également Natasha, qui préfère témoigner sous un nom d’emprunt par crainte de répercussions sur son propre dossier d’immigration. « Si je dépose une nouvelle demande, est-ce qu’on va l’abandonner de nouveau et encore nous dire les mêmes choses ? » L’étudiante haïtienne à Montréal tente de faire venir sa mère (qui vit toujours en Haïti, mais qui est une habituée des voyages au Canada) pour sa cérémonie de collation des grades au mois d’août. Le Devoir a confirmé que la demande de visa a été enregistrée avec un an d’avance, le 27 août 2021, mais Natasha n’a eu aucune nouvelle du dossier depuis 11 mois. Les délais de traitement pour un visa demandé depuis Haïti sont pourtant estimés à 91 jours, selon le site Web d’IRCC. « L’information, honnêtement, n’est pas claire du tout. Personne n’est joignable », témoigne celle qui ignore toujours si elle doit ou non déposer une nouvelle demande pour la visite de sa mère. Petite histoire d’une file d’attente Trois sources diplomatiques contactées séparément ont confirmé que l’arriéré des demandes de visa pose un problème aux ambassades canadiennes. Deux d’entre elles affirment que des responsables d’IRCC, le ministère qui gère de manière autonome les dossiers d’immigration, leur ont carrément fait savoir que les demandes déposées avant le 7 septembre 2021 ne seraient jamais traitées. Officiellement, le ministère dit continuer à examiner ces vieilles demandes. Mais par la même occasion, il présente un portrait peu rassurant pour ceux qui attendent leur visa depuis près d’un an. D’abord, le ministère a suspendu le traitement des demandes non urgentes entre avril et juillet 2020, tout en permettant le dépôt de dossiers. « Ceux qui ont demandé à voyager au Canada pour des raisons non essentielles pendant cette période ont vu leur demande placée dans la file d’attente », explique la porte-parole d’IRCC, Julie Lafortune. Ensuite, et durant les 14 mois qui ont suivi, les fonctionnaires ont traité principalement les demandes de visiteurs exemptés des restrictions de voyage. « Un arriéré de demandes de visa de visiteur s’est accumulé », admet sans détour un document du ministère. Finalement, lorsque les restrictions de voyage ont été assouplies, le 7 septembre 2021, IRCC a décidé que les demandes déposées avant cette date tomberaient dans cette malheureuse « file d’attente », qui a pour caractéristique d’imposer un traitement beaucoup plus lent. Le ministère invoque la « complexité » des dossiers, comme des documents périmés ou l’évolution des circonstances. IRCC soutient par ailleurs toujours suivre un modèle du « premier entré, premier sorti », soit le traitement des plus vieilles demandes de la file d’attente avant les plus récentes ; le ministère se permet toutefois de traiter d’abord des dossiers moins complexes. Seulement en 2021, près de 250 000 demandes qu’IRCC n’est pas arrivé à traiter se sont ajoutées à la file. La majorité des demandes déposées en 2022 ont, elles, été traitées. Que se passe-t-il avec les demandes de visa pour le Canada ? | Le Devoir
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Les travailleurs étrangers attendent plus longtemps que jamais pour obtenir le permis de travail qui leur permet de vivre temporairement au Canada. Le temps de traitement s’élève même à plus d’un an dans certaines régions du monde, selon une compilation effectuée par Le Devoir. Une situation qui exaspère employés et employeurs, au point où certaines entreprises songent à lever le camp et s’installer ailleurs. Arshad Siddiqui ne décolère pas. « C’est tellement frustrant ! Comme entrepreneur, je songe à trouver un meilleur endroit pour exploiter notre entreprise », lance le dirigeant de Paraza Pharma, une entreprise montréalaise chef de file en matière de recherche sur le traitement du sida qui emploie plus de 200 travailleurs. À l’heure actuelle, 20 de ses futurs employés attendent des nouvelles de leur demande de permis de travail. Il s’agit tous de chercheurs de haut calibre en provenance d’Europe, d’Asie ou des États-Unis. Certains d’entre eux, originaires de l’Inde, attendent une réponse depuis la fin de 2020. « Le Canada bat des records avec ses longs délais de traitement. C’est inacceptable pour une entreprise comme la nôtre, et pour l’économie canadienne et québécoise aussi », déplore M. Siddiqui. Il estime à cinq millions de dollars par année le coût de cette attente pour son entreprise. À LIRE AUSSI De nombreux absents à un congrès, faute de visa Jusqu’à cinq mois d’attente pour pouvoir visiter le Canada L’Ontario veut un modèle d’immigration québécois L’estimation du temps de traitement affichée sur le site Web d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) révèle l’existence d’une très grande disparité dans le traitement des demandes de permis de travail en fonction du pays où elles ont été déposées. Un problème également observé dans la délivrance des visas de visiteurs au Canada. Une compilation effectuée par Le Devoir montre que l’attente habituellement infligée aux candidats des pays du golfe Persique est particulièrement longue. Le Qatar, les Émirats arabes unis, Oman, Bahreïn et le Koweït trônent au sommet de ce triste palmarès ; IRCC admet avoir pris entre 58 et 79 semaines pour traiter les demandes de permis de travail qui émanent de ces pays. Les ressortissants d’une dizaine d’autres pays doivent aussi typiquement patienter plus de six mois avant d’obtenir le document : le Nigeria (57 semaines), le Pakistan (49), le Népal (44), l’Inde (43) et l’Iran (31), notamment. Ces chiffres tiennent par ailleurs uniquement compte du temps qu’il a fallu aux agents d’IRCC pour examiner 80 % des dossiers déposés ; ils n’incluent pas le temps mis par les demandeurs pour préparer leur dossier et fournir des documents aux autorités canadiennes. Les disparités observées entre les pays ne surprennent pas les experts. « Oui, il y a le volume. Mais généralement, ce qu’on constate dans le quotidien, c’est que quand on vient d’un pays riche et blanc, ça va plus vite », soutient l’avocat en droit de l’immigration Benjamin Brunot. Le fédéral s’enorgueillit de traiter les demandes de visa de travail en provenance du Mexique et du Guatemala en moins de deux semaines — des estimations toutefois contestées par des acteurs du milieu. Mais, paradoxalement, une demande de visa de visiteur déposée dans ces mêmes pays requiert respectivement 11 et 12 semaines d’attente. « C’est rendu qu’on recrute en fonction du pays où les délais de traitement sont les plus rapides, et non pas en fonction de la compétence des travailleurs », se désole Guillaume Audet, avocat en droit de l’immigration. Des attentes « jamais vues » Le bureau d’Abou Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, est particulièrement sous le feu des critiques, avec des périodes d’attente qui atteignent les « pires » niveaux. « C’est un bureau des visas qui a toujours été un petit peu plus lent [à traiter les demandes]. Mais en ce moment, on atteint d’autres sommets. Soixante et une semaines [d’attente], c’est le pire que j’ai jamais vu », lance Léa Charbonneau-Lacroix, avocate chez Brunel Immigration. « J’ai des dossiers en ce moment qui sont traités à Abou Dhabi depuis plus d’un an, et il n’y a aucun mouvement. On a beau faire des suivis, envoyer des lettres de la part de l’employeur qui expliquent l’urgence de la situation… Dans certains cas, c’est presque la survie même de l’entreprise qui en dépend. On n’a aucun retour. » « On a vraiment un problème avec ce bureau-là », renchérit Laurence Trempe, avocate en immigration pour le cabinet Exéo. « Quand on sait qu’on a un dossier qui va être traité par le bureau en Arabie saoudite ou aux Émirats arabes unis, on est inquiets comme avocats, car on sait que ça va dépasser un an, deux ans même. » L’avocate se sent parfois obligée « d’être stratégique » avec ses clients, et elle leur demande d’essayer de devenir résident d’un autre pays avant de tenter leur chance au Canada. « Je leur demande de déposer une demande dans un pays d’Europe, de l’espace Schengen. Partout sauf aux Émirats arabes unis », souligne-t-elle. Invité par Le Devoir à réagir, IRCC n’était pas en mesure d’éclaircir la situation qui prévaut au bureau d’Abou Dhabi. Le ministère fédéral reconnaît toutefois que des retards sont enregistrés dans le traitement de tous les types de demandes, permis de travail compris. « Nous savons que plusieurs demandeurs connaissent des temps d’attente considérables pour le traitement de leur demande. Nous continuons à faire tout notre possible pour réduire les délais », a fait savoir par courriel la porte-parole Nancy Caron. IRCC affirme notamment que le nombre de permis de travail traités entre janvier et juin 2022 a été doublé par rapport à la même période de l’année 2021. Un « impact colossal » Anthony Chiasson-Leblanc s’occupe du recrutement et de la gestion de travailleurs étrangers pour une centaine d’employeurs. Et il affirme que le temps de traitement affiché par IRCC ne reflète pas la réalité : « Nous avons des travailleurs du Guatemala qui viennent chaque été au Québec depuis 10 ou 15 ans, ce sont des dossiers très simples. Nous les avons déposés le 1er avril, et nous n’avons toujours rien, pour aucun d’eux. » L’attente officiellement estimée pour les dossiers en provenance de ce pays — une semaine — est « de la bullshit », s’exclame-t-il. La situation nuit à ses clients, dit M. Chiasson-Leblanc. Ces derniers peinent à trouver la main-d’oeuvre nécessaire pour être rentables ou pour carrément mener à bien leurs activités. Certains doivent réduire leurs services ; d’autres songent à mettre la clé sous la porte. « Ç’a un impact colossal », lance David Laperle, président d’Hydrosol Ensemencement, une firme spécialisée en génie environnemental basée à Mascouche qui fonctionne d’avril à novembre. « On est complètement désabusés, on fait rire de nous. Le gouvernement canadien dort au gaz. » Son entreprise dépend de travailleurs provenant du Guatemala — qui bénéficient de bonnes conditions de travail, soutient-il —, mais aucun d’eux n’a encore eu un permis de travail, plusieurs mois après le dépôt de leur demande. Et « le recrutement [local] est impossible », dit-il. « On met des annonces à 35 $ l’heure, et personne ne postule. » Les temps de traitement d’IRCC ont donc de grandes répercussions sur la croissance de son entreprise, et l’empêchent de respecter certains de ses engagements contractuels. Me Patrice Brunet, avocat spécialisé en immigration d’affaires, estime d’ailleurs que l’attente pour les visas rend les entreprises canadiennes moins compétitives à l’échelle mondiale. Mais « ça n’attire pas l’attention, parce que ces gens-là, [les travailleurs étrangers], ne font pas la queue à l’extérieur, ils ne votent pas aux élections », dit-il. L’attente pour un permis de travail au Canada bat des records | Le Devoir
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La nouvelle est passée pratiquement inaperçue au Québec, mais elle a certainement retenu l’attention du premier ministre François Legault et de son ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon. Publié à 9h00 JOCELYN COULONL’AUTEUR EST CHERCHEUR AU CENTRE D’ÉTUDES ET DE RECHERCHES INTERNATIONALES DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (CERIUM).* Le Français Roland Lescure a été nommé ministre de l’Industrie par le président Emmanuel Macron. Or, Lescure est plus qu’un ami du Québec, on peut même dire qu’il est un peu Québécois. Lors des élections législatives de 2017, Lescure a rejoint le parti du président et a été élu député des Français d’Amérique du Nord. Il connaît bien le Québec. Avant de faire le saut en politique française, il a été pendant une dizaine d’années vice-président de la Caisse de dépôt et placement du Québec, l’une des grandes institutions financières de la province. La vie à Montréal et son expérience à la Caisse l’ont beaucoup marqué au point où, dans un livre publié l’an dernier, Nos totems et nos tabous : dépassons-les !, consacré aux blocages de la société française, il s’est inspiré de son expérience québécoise pour promouvoir certaines réformes dans son pays. J’ai rencontré Lescure à Paris en février dernier dans le cadre de la rédaction d’un livre sur la France. Il m’a raconté comment le Québec inspirait son action politique. « J’ai découvert au Québec une société moderne, en marche, prête à débattre de tout, ouverte sur l’expérimentation et où les interdits sont peu nombreux, dit-il. Cela lui donne une formidable capacité à s’adapter, à se renouveler et même à corriger ses erreurs et ses travers. Sur certains aspects, le Québec est une référence. » La France, au contraire, « est encore prisonnière de totems et tabous qui bloquent son développement économique, social, humain et même international ». Il en parle dans son livre où à l’aide d’anecdotes, de cas vécus, d’analyses fouillées, il porte un regard critique sur son pays et offre des pistes de solution souvent inspirées de son séjour au Québec. Cette expérience lui a permis de juger l’efficacité de l’administration québécoise et d’en tirer des idées afin de les appliquer à l’administration française. Celle-ci est caractérisée depuis des décennies par le temps d’attente interminable et le nombre de documents à fournir pour une simple formalité. Il raconte une anecdote dans son livre. « À mon arrivée à Montréal, j’ai dû me rendre à la Société de l’assurance automobile du Québec pour refaire mon permis de conduire, écrit-il. Un fonctionnaire m’a placé devant un panneau bleu, a pris une photo, m’a demandé d’attendre : en trente minutes, il est revenu, mon permis à la main. » Dix ans plus tard, une tout autre expérience l’attendait à son retour en France. Il devait refaire son permis et se présenter à la préfecture où l’attendait une longue file. Il a présenté tous les documents nécessaires, mais n’a reçu son permis que trois mois plus tard. Roland Lescure en a assez de cette façon de travailler, d’autant plus que les histoires d’horreur sur l’administration française s’accumulent. Après la crise des gilets jaunes de 2018-2019, le gouvernement a organisé un grand débat de société un peu partout dans le pays. Des milliers de Français sont venus s’exprimer, parfois en présence du président Macron. Lescure était présent. « Je les ai écoutés avec intérêt, je me souviens des mots avec lesquels était qualifiée l’administration : inaccessible, centralisée, lente, tentaculaire, technocratique, mais surtout et avant tout, complexe », écrit-il. Une consultation sur l’internet a permis de constater que 86 % des participants considèrent qu’il y a trop d’échelons administratifs en France, tandis que près de la moitié des répondants assure avoir déjà renoncé à des droits et à des allocations en raison de démarches administratives trop complexes. Fort de son expérience chez nous, Lescure a suggéré au président, à l’occasion d’une rencontre avec les députés de son parti, « de prendre exemple sur l’organisation canadienne, où toute l’action publique est rassemblée en un seul service : Service Canada », écrit-il. Ce modèle éviterait d’être renvoyé de guichet en guichet, d’administration en administration. Une vingtaine de jours plus tard, Lescure apprenait à la radio que le gouvernement lançait une réforme de l’administration. Elle s’incarnait dans le déploiement de 2000 structures, baptisées « France services ». Ce guichet unique donnera accès aux principaux organismes de services publics. Lescure en tire un grand sentiment de satisfaction personnelle. La politique internationale du gouvernement Legault publiée en 2019 met l’accent sur le commerce, la diversification des marchés et la capacité à attirer des investissements. La France est le cinquième partenaire commercial du Québec, mais le commerce entre les deux recèle un potentiel inexploité, souligne une note du ministère québécois de l’Économie publiée l’an dernier. Profitons du fait d’avoir un ami en haut lieu à Paris pour approfondir une relation politique, économique et culturelle aussi exceptionnelle que féconde. https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2022-07-12/notre-ami-roland-lescure.php?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=algofb&fbclid=IwAR2ECPN_G8W2dI1a_aVUvTnLUoYgMVP4BkgyefhyFhA2K1huSncXJJLMoMo
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https://www.youtube.com/watch?v=8S9L3nAomlk
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Lisa-Marie Gervais 4 juillet 2022 Le gouvernement Legault accuse des retards sans précédent dans la délivrance du Certificat de sélection du Québec (CSQ) pour des immigrants que le Canada a pourtant acceptés comme résidents permanents pour motifs humanitaires. Alors que ce n’était qu’une formalité de quelques semaines, il faut maintenant près d’un an pour obtenir ce précieux sésame, qui donne accès à d’importants services, dont l’assurance maladie du Québec. « C’est une situation dramatique », dit l’avocate Anne-Cécile Raphaël. « C’est un document court et simple. Il n’y a pas de difficultés à le produire. » Me Raphaël a plusieurs clients ayant été acceptés comme résidents permanents pour des raisons humanitaires, mais qui attendent depuis des mois d’avoir le CSQ. « J’ai des clients dont la demande a été déposée en juillet-août [2021] et qui n’ont toujours pas leur CSQ, dit-elle. J’ai une cliente qui a un dossier complet et dont le CSQ est la dernière pièce manquante. D’ailleurs, pour l’écrasante majorité des cas, il n’y a que ça qui manque. » Le Devoir a pu constater que de nombreux avocats ont des clients dont la demande de CSQ, déposée à l’été dernier, n’a effectivement toujours pas été traitée. Certains rapportent même que ces personnes ont carrément abandonné l’idée de vivre au Québec pour aller dans une autre province. « J’ai même une famille du Nigeria qui a déménagé en Ontario en raison des longs délais pour avoir le CSQ », a indiqué l’avocate Nataliya Dzera. Ancien président de l’Association québécoise des avocats et avocates en immigration, Guillaume Cliche-Rivard, remarque que le problème des délais semble uniquement se poser pour les personnes ayant fait une demande de résidence pour des « considérations d’ordre humanitaire ». « Ce n’est pas aussi long pour le refuge ou la réunification familiale. C’est dans l’humanitaire que les délais explosent », soutient l’avocat qui s’apprête à briguer les suffrages pour Québec solidaire dans Saint-Henri–Sainte-Anne, à Montréal. « Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement tarde à donner le CSQ. Ce sont tous des gens qui sont ici et qui ont fait l’objet d’une décision positive d’IRCC [Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada]. Ils ont des circonstances personnelles assez dramatiques qui ont justifié ces demandes humanitaires. » Privés de RAMQ Le gouvernement fédéral a le pouvoir d’accorder une résidence permanente pour considérations d’ordre humanitaire à quelqu’un qui fait la démonstration d’une bonne intégration et qui remplit certains critères justifiant les exemptions demandées. Pour une personne désirant s’installer au Québec s’ajoute l’étape du CSQ qui, il n’y a pas si longtemps, s’obtenait facilement et rapidement, soit en deux ou trois mois, selon les observations des avocats. « Quand le formulaire est rempli et que toutes les informations sont là, c’est un simple document à délivrer. C’est un taux d’approbation de plus de 95 % », a observé Me Cliche-Rivard. Toutefois, tant que le CSQ n’est pas reçu, il n’est pas possible d’avoir accès à la RAMQ, ni aux mêmes droits de scolarité que les résidents permanents et les citoyens canadiens. Sans le CSQ, il n’est pas non plus possible pour un demandeur de conclure son dossier de résidence permanente afin, ensuite, d’entamer les démarches pour parrainer ses enfants qui seraient demeurés dans le pays d’origine. Cette lenteur, qui nuit au dossier de leurs clients, indigne plusieurs avocats en immigration. « Je m’occupe d’une veuve originaire de l’Europe de l’Est, dont [la demande pour motifs] humanitaires avait été acceptée à la suite d’une bataille en cour fédérale. Cette fois-ci, elle doit attendre presque un an pour être admissible à la carte RAMQ », raconte Me Dzera, en laissant entendre que sa cliente est âgée et pourrait avoir besoin de soins. Après avoir obtenu une réponse positive à sa demande de résidence permanente pour motifs humanitaires, Diana, qui ne donne pas son vrai nom par crainte de représailles, a ensuite attendu près de 8 mois avant d’avoir son CSQ et 11 mois pour avoir sa RAMQ et sa résidence permanente. « J’ai eu de graves problèmes de santé et je n’avais pas ma carte [d’assurance maladie]. Mes visites à l’hôpital coûtaient très cher », raconte cette Haïtienne d’origine, mère de six enfants. « Je n’allais pas bien. J’étais en dépression. » Diana avait aussi le projet de faire venir au Québec sa fille aînée, qui avait alors 21 ans, âge limite pour parrainer un enfant, mais son CSQ est arrivé trop tard. Sa fille a eu 22 ans dans l’intervalle. « Je veux ma fille ici avec moi. C’est très triste ce qui est arrivé. On avait préparé tout son dossier pour pouvoir le déposer le plus tôt possible. » 11 mois d'attente Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) ne nie pas que le délai s’est allongé et estime à 11 mois le délai actuel moyen pour le traitement des demandes de CSQ pour considération humanitaire. Cela inclut l’attente pour obtenir des documents ou renseignements manquants par le client, le cas échéant. À la mi-juin, le MIFI en était à examiner les demandes reçues à la mi-août 2021. « Le nombre de demandes de sélection permanente [CSQ] reçues par le MIFI dans le cadre du Programme des personnes sélectionnées pour considérations humanitaires a augmenté depuis les dernières années », a indiqué le ministère pour expliquer ces délais. « Comme une grande partie des personnes qui présentent ces demandes sont des demandeurs d’asile déboutés, le MIFI estime que l’augmentation du nombre de demandes d’asile faites au Québec influe sur le nombre de demandes pour considérations humanitaires reçues », ajoute-t-il. Les délais pour le Certificat de sélection du Québec humanitaire explosent | Le Devoir
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Du coté de ma grand-mère... Roch Manitouabeouich 1600–1644 NAISSANCE 1600 • Québec, , Quebec, Canada DÉCÈS 3 NOV 1644 • Campement, Huron, Michigan, United States 9 fois arrière grand-père Outchibahabanouk Oueou 1600– NAISSANCE 1600 • Québec, , Quebec, Canada DÉCÈS , , , Canada 9 fois arrière grand-mère
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Le taux de réussite au fameux test des valeurs québécoises imposé aux candidats à l’immigration par le gouvernement Legault est stratosphérique : 99,93 % des gens ont cartonné. Taux de réussite presque parfait au test des valeurs | TVA Nouvelles
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tter imer Commentaires Martin Guindon (accéder à la page de l'auteur) Martin Guindon hier à 16 h 24 Des adeptes de la faune viennent d’aussi loin que de la France pour étudier au Centre de formation professionnelle Harricana. Il y en a quatre inscrits cette année au programme de Protection et exploitation des territoires fauniques à Amos. Et on en attend tout autant l’automne prochain, grâce en partie au travail de recrutement d’Expérience Québec, à Val-d’Or. Ça fait une quinzaine d’années qu’on reçoit des élèves français, mais on en a un ou deux par année. Quatre, c’est une première. Avec Expérience Québec, on le voit, ça se reflète aussi sur l’an prochain. On a de plus en plus d’élèves qui viennent de la France. Ils ont tous des vécus différents du nôtre, ils n’ont pas le même territoire, pas les mêmes gibiers, alors il y a beaucoup d’échanges qui se font avec eux, souligne l’enseignant Michel Duranceau. Ce dernier forme des assistants en protection de la faune, des gardiens du territoire et des travailleurs en pourvoirie depuis 30 ans à Amos. C’est un programme de 1380 heures offert en 24 modules, avec 120 heures de stages. C’est vraiment la base. On fait de la menuiserie, de la plomberie, de l’électricité, du propane, mais aussi les techniques de pêche, de chasse et de piégeage. Les élèves voient aussi de la biologie et la pathologie, de la patrouille et de l’enquête, précise Michel Duranceau. Le coup de foudre Jeune retraité de 54 ans, Jean-Claude Muczinski avait envie de vivre autre chose et il a été séduit par l’opportunité offerte par Expérience Québec. J’ai eu vraiment le coup de foudre, parce que je voulais être en pleine nature et c’est ça qui m’a attiré ici. On voit vraiment dans cette formation beaucoup de choses, et c’est très intéressant et enrichissant. J’ai travaillé dans le chemin de fer pendant 34 ans, maintenant j’ai envie d’être dans le bois, fait valoir celui qui souhaite demeurer au Québec. Adepte de la chasse et de la pêche depuis sa tendre enfance, Arthur Gecchele, originaire du Maine-et-Loire, réalise un vieux rêve à 19 ans. Il a profité du programme Québec métiers d’avenir pour faire le saut en Amérique.ntaires hier à 16 h 24 Des adeptes de la faune viennent d’aussi loin que de la France pour étudier au Centre de formation professionnelle Harricana. Il y en a quatre inscrits cette année au programme de Protection et exploitation des territoires fauniques à Amos. Et on en attend tout autant l’automne prochain, grâce en partie au travail de recrutement d’Expérience Québec, à Val-d’Or. Ça fait une quinzaine d’années qu’on reçoit des élèves français, mais on en a un ou deux par année. Quatre, c’est une première. Avec Expérience Québec, on le voit, ça se reflète aussi sur l’an prochain. On a de plus en plus d’élèves qui viennent de la France. Ils ont tous des vécus différents du nôtre, ils n’ont pas le même territoire, pas les mêmes gibiers, alors il y a beaucoup d’échanges qui se font avec eux, souligne l’enseignant Michel Duranceau. Ce dernier forme des assistants en protection de la faune, des gardiens du territoire et des travailleurs en pourvoirie depuis 30 ans à Amos. C’est un programme de 1380 heures offert en 24 modules, avec 120 heures de stages. C’est vraiment la base. On fait de la menuiserie, de la plomberie, de l’électricité, du propane, mais aussi les techniques de pêche, de chasse et de piégeage. Les élèves voient aussi de la biologie et la pathologie, de la patrouille et de l’enquête, précise Michel Duranceau. Le coup de foudre Jean-Claude Muczinski provient du Massif Central en France. PHOTO : RADIO-CANADA / MARTIN GUINDON Jeune retraité de 54 ans, Jean-Claude Muczinski avait envie de vivre autre chose et il a été séduit par l’opportunité offerte par Expérience Québec. J’ai eu vraiment le coup de foudre, parce que je voulais être en pleine nature et c’est ça qui m’a attiré ici. On voit vraiment dans cette formation beaucoup de choses, et c’est très intéressant et enrichissant. J’ai travaillé dans le chemin de fer pendant 34 ans, maintenant j’ai envie d’être dans le bois, fait valoir celui qui souhaite demeurer au Québec. Adepte de la chasse et de la pêche depuis sa tendre enfance, Arthur Gecchele, originaire du Maine-et-Loire, réalise un vieux rêve à 19 ans. Il a profité du programme Québec métiers d’avenir pour faire le saut en Amérique. Arthur Gecchele, 19 ans, est originaire de Maine-et-Loire. PHOTO : RADIO-CANADA / MARTIN GUINDON Depuis que je suis tout petit et le plus loin que je puisse me souvenir, on voit les énormes brochets canadiens et ces bêtes monstrueuses au Canada. Et on se dit que si on a la fibre de la chasse, il y a peut-être un moment où il faudra aller faire un tour au Canada. C’est ça qu’on vient chercher, et qu’on ne trouve plus forcément en France. Des grands espaces, des forêts où on se dit que si je suis au milieu, je ne peux plus faire grand chose, alors que chez nous, on n'est jamais vraiment très loin d’une ville, jamais très loin d’une route, raconte Arthur Gecchele, qui mise sur son stage pour se faire connaître du réseau des pourvoiries au Québec. Une formation accessible Âgé de 27 ans, Quentin Roch se passionne pour l’environnement. Après avoir oeuvré comme boulanger et apiculteur à Strasbourg, il est vraiment heureux d’avoir découvert cette formation avec l’aide d’Expérience Québec. C’est vraiment la formation et de découvrir la nature autrement. Parce qu'en France, on a ce genre de formation, mais généralement, on n'y a pas accès, soit parce que c’est très cher ou soit parce qu’il faut faire beaucoup d’études. La survie, la chasse, la pêche, c’est vrai que ce sont des domaines que je ne connaissais pas vraiment. Maintenant, je les découvre et ça me plaît, j’ai envie de continuer là-dedans, confie-t-il. Jérémie Bouchet, 31 ans de Lyons, a découvert le programme via Internet et il a ensuite fait ses démarches par le biais de Québec métiers d’avenir. Il y voit une formation complémentaire à ses acquis en soins des animaux de compagnie. Je me suis dit que ça pourrait être un très bon complément. C’était aussi une opportunité pour revenir au Canada. C’est une belle formation très complète qui n’existe pas en France et c’est une occasion aussi de découvrir des activités comme la motoneige et la pêche sur glace, qui n’existent pas chez nous, affirme Jérémie Bouchet, qui peut côtoyer régulièrement la faune boréale au Refuge Pageau, où il travaille en plus d’y effectuer présentement son stage. Leur formation d’un an et demi se terminera en octobre prochain. De la France à l’Abitibi pour étudier en protection de la faune | Radio-Canada.ca
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Les Français peuvent être offensés lorsqu’on essaie d’imiter leur accent. Par contre, quand ils nous imitent, c’est de l’humour. L'humoriste français s'est trouvé comique en imitant encore une fois notre accent sur Instagram. L’humoriste Gad Elmaleh sera de passage le 30 octobre au Centre Bell, et pour faire la promotion de son spectacle, il a imité l’accent du Québec sur Instagram au plus grand plaisir de son public français. Honnêtement, on salue son accent qui se rapproche de la perfection, mais du coup, c’est un peu chiant, tu vois? Il est plutôt chelou bordel de merde. Vous voyez, personne n’est gagnant dans cette histoire. https://www.lesacdechips.com/2022/05/17/gad-elmaleh-imite-encore-laccent-quebecois-et-du-coup-cest-chiant?utm_medium=cxense&utm_source=tvanouvelles.ca&utm_campaign=reco#cxrecs_s
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Abitibi, terre d’accueil d’immigrants | Dossier | La Fabrique culturelle Tableaux statistiques (observat.qc.ca) Région de l'Abitibi-Témiscamingue | Québec métiers d'avenir (quebecmetiersdavenir.com) Tourisme Abitibi-Témiscamingue (tourisme-abitibi-temiscamingue.org) Abitibi-Témiscamingue (abitibi-temiscamingue.org)