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Rourouille

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  1. Nous voici en famille, au Québec, depuis bientôt 22 mois, à présent. J’avais posté un petit bilan sur le forum, à l'occasion de nos 14 mois de présence où je pesais les + et les – de notre expérience d’immigration. Je dois avouer qu’à présent, les choses ont évolué et la balance penche plus nettement vers les aspects négatifs. La cause de cette perte d’équilibre ? Je trouve, à la longue, la vie québécoise « lourde » à gérer pour une maman de 4 enfants, qui travaille. Bien sûr, je compare avec ma vie « française » d’avant (oh, je sais, c’est pas bien, il est conseillé, pour maintenir sa santé mentale, de devenir amnésique dès le passage de la douane). Pourtant je ne peux pas cacher la conclusion de mon introspection : ma vie de mère de famille était logistiquement plus facile en France (et pas qu’un peu) ! J’avais pourtant déjà ( !) tous mes enfants (ils sont nés en France) et une charge de travail aussi importante. Je précise qu’avant notre expatriation, nous n’étions pas aidés, non plus, par la famille française, ni par les amis, pour des raisons d’éloignement. Ainsi le décalage que je ressens en termes de charge logistique familiale ne peut pas s’expliquer par l’absence de proches, d’autant que les enfants grandissant : je devrais au contraire me sentir allégée de certaines contraintes (comme les couches par exemple, qui ne sont plus qu’un mauvais souvenir depuis quelques mois…). J’ai donc essayé de comprendre pourquoi mon temps était phagocyté à l’excès au Québec (je n’ai pas pu poser mes fesses pour lire un bouquin depuis que j’ai posé le pied ici). Mes journées (hors temps de travail) sont souvent finalement gaspillées en tâches/obligations diverses et variés qui n’existent pas en France. J’ai donc voulu faire la liste des nouvelles obligations auxquelles je dois faire face depuis que je vis au Québec et je me suis rendu compte que la liste était longue, longue … - Au Québec, je perds mon temps à préparer 4 boîtes à lunch, 5 soirs par semaine, pour mes enfants Oui, certaines écoles proposent des « snacks » (pizzas ou hot-dogs, parfois frites) ou des services externes dits « traiteurs » (pardon, mais après avoir tenté de commander plusieurs plats du menu, le verdict a toujours été « cher » pour ma part, et « dégueulasse » pour la part des enfants). Je n’ai donc pas trouvé de cantines ou de « self », dignes de ce nom dans les établissements scolaires québécois, avec choix de menus variés cuisinés (entrée, plat, dessert), d’où la nécessité de préparer toutes les veilles d’école des boîtes à lunch pour mes chères têtes blondes (une boîte à préparer, ça va, mais 20 par semaine, j’avoue que cela me pèse sacrément). - Au Québec, je perds mon temps à habiller mes enfants comme des oignons Et oui, les matins où la température est indécente, j’avoue que la routine de l’habillage des enfants me donne des vertiges. Vérifier les mitaines, les cache-nez, les bonnets, les affaires de dessous et celles de dessus (Quoi tu as encore perdu un de tes gants?), leur faire lever les bras au-dessus de leur tête pour vérifier qu’ils peuvent encore bouger (Oui, c’est bon…) et les regarder partir avec leur démarche de cosmonaute (LOL) me semblent être supportables sur la durée que pour les personnes nées ici, habituées depuis la naissance à tant de contrariétés vestimentaires. En complément de cela, la garderie me demande, à chaque changement de température, de modifier le trousseau de ma fille (En Septembre : pantalon de pluie, coupe-vent, gants imperméables, bottes de pluie, bonnet, écharpe, cache-cou. Dès Novembre : pantalon de neige, manteau de ski, moufles, bonnet taillé pour les températures québécoises, cache-cou. Début Avril : Veste et sur-pantalon doublé de polaire et toujours avoir un bonnet à portée de main. En Juillet : crème solaire, maillot, serviette de bain, casquettes, mais encore le pantalon et bottes de pluie dans le sac au cas où.) ! Bref, vous l’avez compris : la logistique vestimentaire est compliquée au Québec et est particulièrement chronophage pour toute mère de famille soucieuse du confort de ses enfants. - Au Québec, je perds mon temps à cuisiner, TOUT ce qui est « cuisinable », à cultiver TOUT ce qui est « cultivable » On a beau dire ce que l’on veut (Je sais JEAN TALON c’est EXTRAORDINAIRE, le plus grand marché à l’européenne en Amérique du Nord, mais 1. C’est pas à côté de chez moi 2. Comparé à beaucoup de marchés de grandes villes françaises, pardon, mais… il n’y a rien de spectaculaire !!), l’offre alimentaire reste réduite au Québec (et même, si elle progresse d’année en année). La qualité, en plus d’être rare, y est très chère. Ainsi, les produits qui me facilitaient la vie en France et que je trouvais à deux rues de chez moi (les surgelés Picard, les pâtes brisées ou feuilletées roulées toutes prêtes, les galettes de sarrasin ou de froment prêtes à cuire, le pain Bio sous vide à cuire au four, les desserts lactés déclinés sous toutes leurs formes dans les supermarchés français, les épices et mélanges d’herbes congelées, etc…) et bien, je les concocte à présent moi-même. De mon avis, les légumes que l’on trouve ici dans les supermarchés n’ont pas vraiment de goût (aspect plastique, luisants, mais gorgés de flotte, les tomates sont des catastrophes). De plus, leur prix a augmenté de 13% sur un an (oui 13% entre 2015 et 2016) !! Alors, au bout d’une année de présence ici, j’ai décidé de cultiver un minuscule potager, mais la météo réduit les possibilités. Je me suis aussi rapprochée de quelques producteurs/fermes pas trop éloigné(e)s pour me faire livrer des paniers de légumes mais cela reste saisonnier, seulement 5/6 mois de l’année (pas de livraison bien entendu en hiver). Enfin, vu le prix québécois des volailles et des œufs, j’en suis à me demander si je ne vais pas prochainement acheter des poules et aménager un poulailler (chauffé ??)…Et j’avoue qu’en raison de l’assommoir fiscal que constitue la Société des Alcools du Québec, même un alambic pour produire notre gnôle locale nous semble à présent une bonne idée, après avoir payé de la piquette achetée à la SAQ à des tarifs dignes d’un champagne millésimé en France!! Donc, si on continue dans la lancée, dans 10 ans, mon mari, mes enfants et moi-même seront plus proches des « survivalistes » qui se nourrissent en totale autarcie, que des simples consommateurs européens que nous étions avant d’immigrer (vous savez, les français chanceux, qui passent, en un clic, leurs courses au supermarché, de produits variés, goûteux et compétitifs en prix ?). Bref, que de temps passé/perdu/gaspillé à se procurer des produits alimentaires de qualité ! D’autant qu’au Québec, il n’existe pas de « Drives » qui permettent de récupérer dans l’heure, dans un supermarché, une commande de courses complètes passée sur internet. Il faut se déplacer physiquement à l’ancienne, ramener ses bouteilles consignées, comme dans les années 60 en France. Tout cela me prend du temps, grignote mes loisirs. - Au Québec, je perds mon temps à « magasiner » pour essayer de ne pas me faire entuber constamment De plus, toute personne soucieuse de son budget doit absolument éplucher les circulaires pour tenter de préserver son budget. L’expérience m’a prouvé, en effet, que les marges des magasins québécois sur les produits de consommation sont vraiment maximales. Le consommateur raque plus qu’il ne le ferait si la concurrence entre enseignes était réelle. Car, au fil des jours qui passent, je reste convaincu que le marché canadien n’est pas si libéral et qu’il est difficilement pénétrable pour de nouveaux acteurs. Le gâteau est partagé entre grosses entreprises historiques (les distributeurs alimentaires, les banques…) qui s’entendent pour conserver leurs marges. Le marché européen est en réalité bien plus concurrentiel, ce qui implique des prix plus compétitifs pour les consommateurs. Les marges des entreprises européennes y sont d’ailleurs souvent trop faibles (problème de rentabilité et de pérennité) car les frontières entre pays européens sont ouvertes (et le lobbying moins efficace). De plus, l’inflation en France est quasi-nulle. Donc, au Québec, on peut s’acheter un fer à repasser 59 dollars et le trouver le lendemain affiché à 39 dollars dans le même magasin (car proposé à ce prix réduit pour deux jours seulement dans la circulaire). Ces promotions sauvages me font douter constamment de la pertinence de mes achats. J’hésite donc à acheter au prix normal, ne sachant pas si le lendemain le prix ne sera pas baissé de 40% pour les chanceux qui auront eu la magnifique idée d’attendre 24h. De la même manière, j’ai déjà acheté une crème solaire 9 dollars, alors que son prix courant était 19 dollars, ce qui m’a donné le sentiment de surpayer le produit toutes les fois suivantes où je l’ai acheté. La conséquence de ces « ventes flash » est que le client doit se rendre chez Métro pour se procurer des bleuets en promo, chez IGA s’il veut acheter des torchons soldés, chez Wallmart pour débourser 3 dollars de moins sur son shampooing habituel. Dans ces moments intenses de magasinage, je regrette donc les prix serrés d’un Leclerc (qui tente systématiquement d’afficher moins cher et qui offre en ligne un site permettant de comparer le prix des produits) et les périodes fixes de soldes légales en France au cours desquelles il est possible d’acheter à prix « aubaines » deux fois par an. On peut ainsi prévoir de planifier des achats importants au cours de ces soldes et ne pas passer sa vie à attendre une ristourne éventuelle en consultant les circulaires avec frénésie (ce qui constitue une énorme perte de temps et d’énergie). - Au Québec, Je perds mon temps (et mon essence) à aller chercher mon courrier La distribution de courrier à domicile a disparu partiellement dans certaines zones géographiques (voir http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/12/11/97002-20131211FILWWW00505-canadala-poste-ne-distribue-plus-le-courrier.php) : les boîtes aux lettres sont regroupées dans un centre « communautaire » où il faut se déplacer pour récupérer son courrier (pratique lorsqu’on a une entorse ou simplement la grippe !). Je ne sais pas comment on fait lorsqu’on est vieux et fatigué, quand on n’a pas le permis de conduire, peut-être peut-on demander dérogation pour être livré…. Je vous laisse imaginer le déplacement que cela engendre quand il fait nuit, qu’il fait -15°, que la journée de travail est finie mais qu’il faut encore faire un détour pour aller chercher son courrier. Une fois, ça va, mais plusieurs fois par semaine, cela use à la longue…Du moins, moi, cela me court sur le haricot. - Au Québec, je perds mon temps à faire 4 déclarations fiscales pour mon foyer En France, je rédigeais une seule déclaration d’impôts pour mon foyer (M. ET Mme). Au Québec, il faut en faire quatre fois plus (2 pour Mme (provincial et fédéral), 2 pour M. (Provincial et Fédéral)). Pour m’aider dans cette tâche, je peux recourir soit à un expert-comptable (bonjour la douloureuse, autour de 280 dollars de l’heure), soit à HR Block (cher pour la qualité médiocre du service), soit acheter un logiciel spécial Impôts. A-t-on déjà vu cette nécessité en France (où pourtant il est communément admis que les impôts y sont déjà compliqués) ? Jamais autour de moi, en France, aucun amis ou membre de ma famille a mandaté un comptable ou acheté un logiciel pour faire sa déclaration d’impôts. Pourquoi ? Parce que malgré la mauvaise presse faite autour des impôts français, ils restent 10 fois plus simples à déclarer que les impôts québécois et canadiens. De plus, rien n’est fait pour aider le pauvre contribuable québécois : pas de possibilité de rencontrer physiquement un agent des impôts au niveau fédéral (les bureaux ne reçoivent plus la clientèle). Pire, suite à des coupes budgétaires, les contribuables canadiens rencontrent des difficultés extrêmes pour parvenir à joindre l’agence du revenu du Canada par téléphone : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/726119/agence-revenu-appels. Bref, il faut au minimum un logiciel informatique ou mieux, une maîtrise en fiscalité pour comprendre les formulaires québécois (et leurs innombrables annexes), le tout couplé à de pénibles heures de réflexion pour parvenir à pondre, enfin, une déclaration provinciale, puis québécoise. Franchement, n’a-t-on pas mieux à faire dans sa vie que passer 3 jours complets par an, embrumé dans les exigences fiscales de notre pays d’accueil ? - Au Québec, je perds mon temps à trouver un médecin pour ma famille et je perds mon temps à attendre dans son cabinet Et oui, en France, mon médecin de famille passait, la journée même de mon appel, visiter à domicile mon petit troisième lorsque ce dernier avait trop de température. Si le toubib était en vacances ou trop occupé, je pouvais toujours joindre SOS MEDECINS (concept totalement « extra-terrestre » au Québec où on s’estime chanceux si on obtient un rendez-vous dans les 2 semaines (quand on arrive enfin à voir le médecin, l’enfant est guéri, les miracles de la nature sont intervenus). Au Québec, j’ai attendu plusieurs mois avant de trouver un médecin de famille et j’attends parfois 2 à 3 semaines pour que ce dernier daigne recevoir en consultation un de mes enfants. Pendant ce temps, je me débrouille, le soigne en auto-médicamentation à mes frais exclusifs bien sûr. Parfois la maman de famille nombreuse que je représente ressent une grande lassitude quand la problématique santé est multipliée par le nombre d’enfants à soigner (je ne parle même pas des bobos des adultes, on ne s’écoute pas (finies les visites de prévention), on espère simplement que le corps ne nous fera pas un coup de grisou…). - Au Québec, je perds mon temps à entretenir ma voiture (je vois plus mon garagiste que mon toubib) Je crois que je n’ai jamais autant vu le garagiste que depuis que nous vivons au Québec. J’ai presque l’impression qu’il fait partie de la famille. Car, tous les 2/3 mois (j’ai vérifié et j’ai repris mes factures depuis notre arrivée ici) , je lui rends une visite (fort coûteuse au demeurant) : deux fois par an, il faut changer les pneus (hop chez le garagiste), après évidement il y a les révisions (je ne sais pas pourquoi les constructeurs les prévoient si rapprochées en Amérique-du-Nord, euh, si, peut-être, vous avez dit Business ??), et aussi le traitement antirouille, rendu obligatoire pour protéger la voiture, en raison du sel déversé pour déneiger les routes. J’ai également connu deux pannes en 18 mois, liées au mauvais état des routes québécoises. Car, au Québec, le système de freins et vos amortisseurs morflent pas mal…Et je peux vous affirmer que j’ai mieux à faire de ma vie que d’aller chez le garagiste ! - Au Québec, je perds du temps à me conformer aux règles et règlements parfois ubuesques mais que tout le monde fait appliquer à la lettre (même quand c’est con) A notre arrivée, l’école primaire publique de mon fils a exigé pour son inscription de Septembre un justificatif de domicile sous forme de factures (C’est le règlement, que voulez-vous). J’ai expliqué que nous avons loué à partir de Septembre et que par conséquent, je ne disposais pas encore de facture énergie ou téléphone. J’ai donc proposé de produire une copie du bail (Refusé, car « non-sécuritaire » ???), une attestation sur l’honneur (Refusé, car … ce n’est pas un truc pratiqué ici), une attestation d’assurance (Refusé, ce document n’est pas dans la liste des docs acceptés). A la question : « mais comment faire ? », mon interlocutrice m’a répondu « Appelez Hydro Québec pour obtenir une facture rapide et revenez me voir ». Hydro Québec a bien voulu délivrer une attestation d’ouverture de compte à l’adresse concernée, mais m’a expliqué n’envoyer de factures qu’après un mois de consommation (Octobre, donc, si vous suivez bien). Je propose donc à la dame de la scolarité une attestation d’ouverture de compte Hydro Québec. De nouveau, refusée. Me voici alors face à un dilemme : dois-je faire perdre un mois de scolarité à mon fils pour cause de non-production d’une facture d’électricité que je ne détiens pas encore ou continuer à chercher une solution? J’ai finalement souscrit un abonnement supplémentaire de téléphone mobile qui a accepté de m’adresser une facture sur le champ (abonnement payable en avance) et ai pu inscrire mon fils. Bref, j’ai failli désespérer et ai consacré une énergie folle à cette simple inscription administrative. En France, j’aurai réussi à trouver un arrangement plus rapide avec mon interlocuteur. Celui-ci aurait accepté une attestation d’assurance pour permettre à mon fils de faire sa rentrée et en Octobre, aurait attendu bien sagement la « Vraie » facture pour valider la domiciliation. Dans le même ordre d’idée, je crois avoir déjà raconté, à notre arrivée, comment CostCo avait au départ refusé que nous devenions membres car les seules pièces d’identité avec photo en notre possession était un passeport français et un permis de conduire français (nous n’avions pas encore reçu le permis de conduire québécois ni la carte soleil). A la tête de la gentille employée CostCo qui nous a demandé « mais pourquoi il a cette drôle de couleur, votre passeport ? », nous avons compris que cela allait être compliqué. Nous étions déjà lassés à l’idée de devoir parlementer. Pour comparaison, je garde en souvenir ce cas récent, mais à l’issue opposée, d’une voiture neuve achetée dans une des plus grosses concessions automobiles de France (pas un boui-boui, donc). Le règlement était clair : Paiement par virement ou chèque de banque, et affiché sur la porte d’entrée. Or, pour des raisons de timing (il fallait que nous repartions le jour-même avec la voiture), pas de possibilité d’attendre la réception des fonds (SEPA 24 à 48h) ou de retirer un chèque de banque. Notre demande a bien posé problème, mais finalement, après discussions et appel à la hiérarchie, nous avons obtenu une dérogation, avons payé avec un chèque classique et sommes repartis avec la voiture le jour-même. La concession française a pris un risque certain (c’était une grosse somme en plus) mais a préféré tenter la chance et ne pas perdre un client. Je ne pense pas que ce genre d’arrangement aurait été possible au Québec, car, ici, on ne rigole pas avec le risque (combien de fois entends-je : « Ce n’est pas sécuritaire » ?), on ne rigole pas avec l’argent, ni avec les moyens de paiement. J’ai plusieurs fois éprouvé l’expérience de vouloir acheter un produit au Québec, mais de ne pas disposer du BON moyen de paiement. Par exemple, ne pas avoir ma carte de débit sur moi et vouloir payer chez Dollarama, vouloir prendre un funiculaire mais ne pas avoir de liquide, voir sa carte de crédit Mastercard refusée car le magasin n’accepte que les Visa, ne pas pouvoir obtenir de remboursement sur une carte de crédit car il ne s’agissait pas de la carte qui avait payé le produit au moment de l’achat initial, etc… Le paiement mensuel (et manuel, même si cela se fait en ligne) de sa carte de crédit, avant échéance du relevé, constitue aussi pour moi une drôle d’obligation chronophage et complètement anachronique, qui mériterait d’être abolie (nous sommes au 21ème siècle quand même) pour faire gagner du temps au consommateur. Pourquoi ne pas envisager un prélèvement automatique directement du compte chèque vers la carte de crédit du montant du relevé (si jamais la somme est disponible bien sûr et que le client y a consenti) ? Mais je crains que pour de sombres raisons mercantiles (si on automatise, les oublis de paiement de la carte de crédit seront moins nombreux et donc les sommes facturées à titre d’intérêts seront moins juteuses), les banques n’y ont pas intérêt. Elles préfèrent que le client utilise son temps précieux pour effectuer (ou oublier) son paiement mensuel. Bref, je regrette ces contrariétés au quotidien, concernant le système bancaire, les moyens de paiement, et l’application aveugle des règlements, qui, à mon avis, occupent inutilement le temps disponible. - Au Québec, on perd aussi du temps de vie à déneiger/ramasser les feuilles qui tombent en masse/tondre Je ne pense pas que je doive développer cette partie. Tout le monde, à la lecture du titre, s’imagine aisément que le déneigement ne constitue pas l’activité la plus intellectuellement stimulante du monde. Dans le même ordre d’idée, nous avons été impressionnés par la quantité de feuilles imputrescibles que nous avons dû ramasser à l’automne (je n’ai pas compté les sacs, mon dos s’en souvient encore), mais également par la vitesse de pousse du gazon en été (je comprends mieux la réussite des entreprises de déneigement et de tonte !). Tout cela contribue à grignoter un peu plus mon temps libre. - Au Québec, on travaille plus et on oublie les 35h/semaine et les 5 semaines de congés payés Et oui, j’ai aussi perdu en temps de disponible pour ma famille depuis que je suis là. Je travaille 40 heures par semaine (je perds donc 5 heures hebdomadairement et 2 semaines de congés payés à l’année. Mon mari, qui ne pouvaient pas appliquer les 35 heures en France, du fait de ses responsabilités, travaille autant au Québec, mais a perdu 4 semaines de congés payés (il bénéficiait de 6 semaines en France). Mais dans ces conditions, comment trouver le temps d’aller chez le garagiste ? Je propose donc de conclure sur les mots suivants : Cet article m’a pris du temps à sa rédaction (j’aurais pu faire d’autres choses passionnantes comme étudier en profondeur les nombreuses circulaires promotionnelles qui ornent ma table de cuisine ou faire le point sur mes multiples cartes de crédit Visa/Mastercad/débit). J’espère donc que cela ne sera pas en vain et que ce petit texte fera réfléchir certaines familles qui s’interrogent avant de sauter le pas vers l’immigration. En résumé : Le Québec, super sympa pour des jeunes-qui-n-en-veulent, accros à la junk-food, qui habitent en appart, qui prennent le métro et qui n’ont pas d’enfant à nourrir-sainement-habiller-chaudement ! Pour les familles nombreuses, soucieuses d’une qualité de vie, de loisirs et de temps libre non-passé à diverses obligations logistiques chronophages, vous l’avez compris, je suis plus dubitative.
  2. Toujours là après 14 mois! Je souhaite faire un petit point, même si il est encore prématuré pour moi de faire un bilan et d'en tirer une conclusion définitive. Voici donc ma liste personnelle des points + et – , tels que je les perçois, concernant la vie au Québec. Les ENORMES points positifs offerts par le QUEBEC, de mon point de vue : - La SECURITE physique et routière Pour moi, il s’agit du point #1 qui pourrait justifier, à lui seul pour certains (cela dépend du pays d’où on vient), une installation définitive au Québec ! Le vélo reste longtemps devant la maison sans qu’il ne soit volé dans la demi-heure. Pas de regards malsains dans les rues, pas d’interpellation type « Mamzelle, z’êtes charmante » (Enfin, j’ai un peu passé l’âge mais je pense à mes filles). Pas de crainte de prendre les transports communs, de rentrer seule le soir. Liberté de s’habiller en short, en jupe et en talons, sans se demander si cette tenue estivale ne constitue pas un appel suicidaire à l’agression. Décidément, quel bonheur de pouvoir déambuler avec une telle liberté vestimentaire ! Et je citerai également la sécurité de la conduite en général : je ne me sens pas oppressée sur la route par les comportements dangereux des autres (peu d’alcoolémie au volant, peu de dépassements de vitesse, comportement citoyen en général au volant, sauf rares exceptions bien sûr) - L’EDUCATION L’école me semble généralement TRES qualitative. Que ce soit, en primaire, secondaire ou au CEGEP, les expériences de 3 de mes enfants qui sont scolarisés sont très positives. Le programme international est un véritable plus pour l’épanouissement des enfants. Les heures de bénévolat qui sont exigées dans ce cadre sont idéales pour placer l’enfant devant les réalités du monde actuel. Les niveaux de maths, physique/chimie, sciences humaines me semblent globalement plus élevé qu’en France (Par exemple, le niveau de maths de 4ème secondaire « maths enrichis » est quasiment celui qui est abordé en France en 1èreS !!). D’ailleurs, les québécois (canadiens en général) sont toujours bien placés dans les concours internationaux de mathématiques, souvent derrière les chinois, bien sûr ! Mais disons que la France est souvent dans les choux en comparaison dans ces compétitions). Les professeurs sont impliqués, connectés aux nouvelles technologies et super disponibles. Ils ressemblent plus à des coachs qu’aux pédagogues français fonctionnarisés qu’on ose à peine déranger. L’accompagnement de l’enfant dans son « cheminement » est positif, énergique, bien qu’exigeant (devoirs, peu de vacances…). - LA POLITIQUE FAMILIALE La politique familiale est très généreuse au Québec. Quand vous arrivez au Québec avec des enfants, vous serez heureux de découvrir les garderies à petits prix journaliers et pourtant régulièrement contrôlées par le gouvernement. De plus, le montant des prestations familiales (allocations fédérale et provinciale, dont le soutien aux enfants) est tout à fait correct et comparable voire supérieur à celui de certains pays européens, même nordiques. - Le COUT GLOBAL de la vie quotidienne Certains produits ou services sont plus chers qu’en France (alimentation type fromages, vins, téléphone mobile, internet, taxes « foncières », médicaments, dentistes, avocats, comptables…), d’autres moins chers (logement, électricité, eau, essence, voitures, alimentation bas et moyenne gamme…) mais globalement les postes les plus onéreux et importants dans une vie hormis ce qui touche à la santé, tels que maison, voiture…, sont plus accessibles. Ainsi, quand je m’attarde sur mes comptes personnels annuels, la facture pour une famille de 6 personnes avec 4 enfants est moins élevée au Québec de l’ordre de 20% (ce qui n’est pas rien !) SOUS RESERVE que l’on se donne la peine de « magasiner » et qu’on choisisse scrupuleusement avec qui on fait affaire (sinon, gare aux factures salées des dentistes, garagistes…). Autrement dit, on s’en sort globalement bien financièrement dans sa vie quotidienne au Québec, si on reste à l’abri des « accidents de la vie » (j’y reviendrai dans la liste des - ). - La NATURE et les SAISONS La beauté des paysages, des grands espaces, de la faune (oiseaux, écureuils, ratons-laveurs, etc…), et la splendeur du changement de saisons. Je viens d’une région française, où le climat alterne entre grand soleil/grande chaleur et pluie/grisaille. Ici, les saisons sont véritablement marquées. Le temps se mesure à leur alternance. L’automne est superbe, vous le savez tous, l’hiver, bien que rigoureux, offre de magnifiques compensations (activités, paysages enneigés). Le printemps est pour moi la saison la plus décevante car très tardive dans ses manifestations (Avril-mai) mais il promet l’arrivée de l’été, la nature explose. Puis le soleil devient très présent, la chaleur (et la moiteur) également. Et de nouveau, l’automne et ses couleurs chatoyantes reviennent. Un régal pour les yeux. - Un esprit BON ENFANT dans les relations non-commerciales La mentalité « grand enfant » des nord-américains en général, québécois en particulier, qui se mobilisent pour les fêtes avec un extraordinaire bon esprit et le sens de l’émerveillement presque enfantin (au bon sens du terme) : décorations des maisons pour Halloween et Noël, déguisements dans les écoles et au bureau le 31 octobre (mon chef dans une combinaison Hot-Dog géante, c’est quand même le must). On trouve des déguisements « zombi » même pour les chiens et chats vendus dans les supermarchés ! Chants de Noël garantis en boucle dans les magasins dès le 1er Décembre, énorme choix d’articles de décoration, et j’en passe…Bref, un esprit festif génial qui aide à avaler la pilule de l’hiver qui approche ! Les autres points positifs de mon point de vue (dans le désordre) : - La civilité des québécois qui attendent sans s’impatienter dans une file - Les activités proposées en nombre et à tarif accessible - L’architecture des maisons bois récentes, type cottage, et même des collectifs, architecture que je trouve particulièrement agréable à regarder - Le soin que les québécois apportent à leurs maisons et à leurs voitures en général (état impeccable des habitations, aspect « cosy », jardin au cordeau, voitures dans un état de propreté comme si elles sortaient de la concession (mais comment font-ils ???)). - La saveur des bleuets, du sirop d’érable, de certains fromages d’ « icite » et le homard - Les lits King très confortables, ainsi que les gros « électroménagers », parfaits pour les grandes familles - Le prix des voitures à l’achat et le prix de l’essence, vraiment intéressants - Certains vêtements de marque que l’on peut acheter à des prix très accessibles (Tommy Hilfiger, levis,…) et la présence de la marque Old Navy (groupe GAP), super et pas cher - L’existence des DOLLARAMA ! Je suis tombée en amour avec ses magasins, j’y vais 3 ou 4 fous par semaine, pour le plaisir. J’y achète de tout et n’importe quoi - La gratuité de l’eau - L’air bien moins pollué en particules fines qu’en Europe - Les salles et les fauteuils berçants d’allaitement que l’on retrouve avec une assez grande fréquence dans les centres commerciaux ou parcs touristiques, et qui offrent beaucoup de confort et d’intimité aux jeunes mamans - J’en oublie bien sûr, je vous laisse compléter avec vos idées personnelles Voici, à présent, de mon point de vue, Les ENORMES points négatifs du Québec : - L’accès au système de SANTE Je ne détaillerai pas ici cet aspect. Chacun aurait beaucoup à dire et cette thématique a été rabâchée sur le forum. Disons que l’aspect ACCES aux soins est problématique. En revanche, il me semble qu’une fois que le patient est ENFIN entré dans le système (il a obtenu un RDV chez un spécialiste), la prise en charge est tout à fait correcte. La problématique est qu’elle peut subvenir tard et faire perdre de longues semaines parfois vitales au patient. Ce dernier est généralement complètement impuissant en matière de délais (sauf à avoir de la famille dans le corps médical qui passe des coups de fils aux bonnes personnes), souvent infantilisé et trimballé par les interlocuteurs de la santé. A bout de compte : l’impression d’un gâchis alors que les médecins québécois sont globalement d’un (très) bon niveau sur le plan académique (sur le plan humain, c’est un autre sujet). Egalement, le coût des soins DENTAIRES est problématique : Un détartrage effectué par un hygiéniste dentaire (ce n’est pas le dentiste qui s’y colle, et heureusement, car sinon, quel serait le tarif de la demi-heure !) : 120 dollars. Une carie ? 140 dollars. Un traitement orthodontique pour un enfant : 7000 dollars. Tout simplement indécent. - Le marché canadien est fortement REGLEMENTE ce qui créé des rentes de situations pour certaines grosses entreprises et empêche les PME de se développer Au Canada, il n’existe pas de bataille « sanglante » sur les prix ou alors, c’est pour la galerie. La concurrence est réglementée. Le marché Canadien est en réalité préservé de l’entrée de concurrents agressifs par des normes protectionnistes assez fortes sur beaucoup de produits (Normes Ulc pour les produits électriques, normes pour le lait, les œufs, monopole de la SAQ pour les alcools et vins, contraintes d’étiquetage pour les vêtements, imposition de notices bilingues Français-anglais, etc…). Les barrières à franchir (et les coûts) pour importer au Canada sont telles que le nombre d’acteurs sur chaque marché est réduit en général aux grosses entreprises déjà présentes historiquement (et qui s’entendent entre elles). Les PME n’ont pas la place ni les moyens de grossir. Ainsi, si vous souhaitez racheter une entreprise au Québec, vous aurez le choix entre des CENTAINES de restaurants, des dépanneurs, des garderies pour enfants ou…personnes âgées, et autres magasins de proximité. Il faudra batailler ferme pour trouver une jolie entreprise bénéficiaire (les PME hors pépites technologiques ne parvenant que très rarement à dégager des profits pérennes). Autre exemple, le marché bancaire est définitivement fermé, avec un nombre de convives définis (les BIG 6) qui se partagent le gâteau après s’être entendus les uns les autres, avec la bienveillance des autorités. Le gouvernement canadien limite la concurrence étrangère des entreprises de téléphonie sans-fil, ce qui induit les tarifs indécents des abonnements cellulaires (Canada 2ème pays OCDE le plus cher en la matière). La réglementation sur les médicaments est telle que les rentes sont assurées sur les médicaments autorisés. D’ailleurs, les pharmacies québécoises n’ont pas le droit de faire de la publicité sur le prix des médicaments sur ordonnance, ou de faire des rabais sur ces derniers, ce qui maintient les prix à des niveaux élevés. - Un fort CORPORATISME créant des rentes de situation pour certains professionnels De la même manière, les ordres professionnels imposent règlementations, certifications, formations purement québécoises, ainsi qu’un coût d’affiliation annuel, par l’effet d’un protectionnisme déguisé en hypocrite protection du consommateur. On retrouve ici la mentalité très « business » nord-américaine. On ne rigole pas avec les honoraires que vous devez payer dès que vous recherchez un conseil. Vous avez besoin d’un avocat ou d’un expert-comptable ? 280 dollars de l’heure hors taxes pour un bon professionnel Rive Sud (on peut atteindre 400 dollars de l’heure voire plus à Montréal). Ce dernier vous téléphone pour savoir où vous en êtes car il n’a pas de vos nouvelles ? Il vous facture le temps de conversation téléphonique (1/4 d’heure = ¼ de 280 dollars sur votre prochaine facture) alors que c’est lui qui est demandeur et à l’initiative de l’appel. Le client se transforme une cash-machine ! Disons que les professionnels vendent très chèrement leur précieux diplôme québécois. - Le FICHAGE permanent, considéré comme NORMAL car SECURITAIRE Listons les faits : vous consommez avec votre carte de crédit, vous empruntez ? Vous obtenez donc votre fameuse côte de crédit consultable par tout créancier autorisé. Vous êtes fiché. Vous souhaitez souscrire une assurance-vie ? L’organisme va, avec votre autorisation (mais finalement, vous êtes obligés de la donner), demander copie de votre dossier médical à votre médecin de famille. Tout ce que vous avez confié peut se retourner contre vous. Un exemple lu dans un article de journal : une mère n’avait pu assurer une de ses filles qui avait subi un abus sexuel (la mère s’en était ouverte à son médecin) car l’assurance considérait que la fillette était à risque de dépression. Résultat : la victime pénalisée pour l’agression subie dans son enfance ! Bref, attention aux confidences chez le médecin ! Vous avez un accrochage en voiture ou vous changez l’huile de votre moteur ? L’incident, mais aussi l’entretien, est noté dans votre « Carproof ». L’acquéreur de la voiture saura tout du passif du véhicule ! Votre voiture est donc fichée aussi, votre nombre de points d’inaptitude est transmis également à votre assureur ! D’ailleurs, si vous souhaitez obtenir une réduction sur votre assurance auto, il vous sera proposé un petit appareil à placer dans votre voiture qui enregistrera vos accélérations, votre vitesse, l’horaire de vos déplacements. Quelle horreur ! Vous voilà équipé d’un trackeur. De plus, les caméras de surveillance sont omniprésentes dans les rues et servent même à signaler les voitures dont les tickets d’horodateur ont dépassé la limite. Les conversations téléphoniques commerciales sont quasiment toutes enregistrées, soi-disant « à des fins de formation ». L’enregistrement est à usage interne exclusif ou produit sur demande d’un juge. Bref, votre vie en Amérique du Nord (La situation est pire aux Etats-Unis !) ne vous appartient plus! J’avoue que le coté BIG BROTHER me semble décliné à l’infini et à l’au-delà ! Mais que font les commissions « informatique et liberté » ? Il me semble que de toutes les manières, tout le monde s’en fiche et il est déjà trop tard… - Un marché du travail dynamique en EMPLOIS PEU QUALIFIES mais en INADEQUATION avec la politique d’immigration actuelle Si vous recherchez un poste de commis, vendeur/euse, serveur/euse, chauffeur/livreur, gardienne d’enfant, dame ou monsieur d’entretien à la personne ou au ménage, et j’en oublie… vous êtes au bon endroit. En deux semaines, vous serez embauché avec des perspectives d’évolution assez rapides si vous faites l’affaire. Si vous souhaitez être assistant(e), secrétaire, conseiller ventes (ou après-vente) au téléphone, ou ce type d’emplois, vous trouverez facilement si et seulement si …vous êtes Bilingue !! Il vaut mieux à Montréal être un anglophone sans parler un mot de français qu’un francophone qui ne parle pas un mot d’anglais. En revanche, si vous arrivez avec un BAC+1 et supérieur, hors informatique et infirmier, AIE AIE. Une recherche sur les sites d’emploi sur le critère de la scolarité « Universitaire » exigé est éloquente. Consultons par exemple le site Placement Québec : 451 annonces exigent un niveau universitaire sur 8219 annonces, soit 5,48% (A noter, sur ces annonces, la moitié concerne le secteur INFORMATIQUE). Donc, actuellement, seulement 2,74% seront susceptibles de vous correspondre si vous avez un niveau universitaire hors informatique. Disons le autrement : 94,52% ciblent des demandeurs d’emploi qui ont arrêté l’école au niveau secondaire ou collégial (niveau première ou max BAC+1 en France,). Pensez-vous donc qu’avec votre BAC+5 école de commerce, histoire de l’art ou sciences sociales, cela va être facile ? Non, cela risque d’être une grosse galère, sauf si vous êtes prêts à travailler au départ comme commis et de monter les échelons un à un. La politique d’immigration actuelle privilégie au contraire le recrutement d’immigrants qualifiés et diplômés, alors que le marché du travail québécois est tourné à presque 95% vers des personnes qui n’ont même pas l’équivalent du niveau BAC français. Bref, BIG PROBLEM dans la stratégie. Le tout couplé à un fort corporatisme dans lequel les ordres professionnels québécois ne reconnaissent pas toujours les diplômes obtenus à l’étranger et la situation devient explosive. D’où le nombre important de retours d’immigrés qualifiés dans leur pays d’origine afin de ne pas vivre sur la durée une trop longue rétrogradation dans leur position sociale. - Une certaine INSECURITE en cas « d’accidents de la vie » Comme en Amérique du Nord, ATTENTION aux accidents de la vie : un échec scolaire en secondaire ? Adieu CEGEP réputés et universités prisées. Une maladie grave ? Si mauvaise assurance, le coût des soins et médicament peut devenir prohibitif et ensuite, il sera très difficile (voire impossible) de souscrire certains contrats d’assurance (assurance-vie par exemple). Un divorce houleux ? C’est en chemise qu’il est possible de se retrouver (votre avocat, lui, s’achètera un nouveau chalet grâce à vous). Un accident de voiture ? Le véhicule, s’il est réparable, deviendra de toutes les façons difficilement revendable d’occasion (cause historique carproof), votre assurance peut vous résilier ou vous augmenter l’année suivante, sans compter les franchises diverses dans les remboursements et frais médicaux éventuels. Une faillite ? Et bien, cette dernière vous rendra insolvable 7 ans (merci le système côte de crédit). Vous passez par la case « Prison » ? Cela sera très difficile de louer un logement, de trouver du travail, d’être assuré d’obtenir un crédit car votre casier judiciaire est demandé très régulièrement dans les démarches que vous entreprendrez. Bref, il vaut quand même mieux avoir un passif judiciaire immaculé, être aisé financièrement, bon conducteur, en bonne santé et excellent à l’école et en affaires. Le concept de la « seconde chance » ne semble pas très répandu sur le continent américain (En France, on laisse une 3ème, 4ème, voire 15ème chance…ce qui est l’extrême inverse et produits des effets forts négatifs sur la sécurité par exemple) Les autres points négatifs du Québec, à mon avis, dans le désordre : - Le climat pour les récalcitrants au froid, on ne s’étendra pas sur la question et par conséquent, les coûts plus importants engendrés par les amplitudes thermiques (entretien des voitures, toitures…) - Le permis de conduire et les droits d’immatriculation payables annuellement comme aux Etats-Unis (attention de ne pas perdre de points sur le permis aussi sinon ça augmente vite…) - Pas de possibilité de faire de petits voyages dépaysants pas chers à cause des distances - L’offre alimentaire qui se diversifie mais qui reste bien moins étoffée qu’en Europe. Si on veut manger bon en goût et pour la santé, il faut payer assez cher - Les taxes qu’il faut payer, même à l’acquisition d’un véhicule d’occasion (alors qu’elles ont déjà été payées à l’achat du véhicule neuf) - La quadruple peine quand on prend un PV : 1. La perte de points 2. L’amende à payer dans les 30 jours 3. L’augmentation du renouvellement du permis de conduire l’année prochaine en fonction du nombre de points d’inaptitude 4. L’augmentation de votre assurance l’année prochaine toujours en fonction du nombre de points d’inaptitude. On comprend mieux pourquoi les québécois font attention au volant ! - Le magasinage à l’ancienne, avec déplacement physique en magasin et coupons de réduction en mains, et la consigne des bouteilles plastiques et verre, à rapporter en magasin, comme en France il y a vingt ans ! - Les impôts hyper compliqués à déclarer en double, à la fois au niveau le fédéral ET du Québec, sans possibilité de rendez-vous physique pour se faire aider car il n’y a plus aucun guichet ouvert au public (pour le fédéral), d’où le recours onéreux à des organismes privés type HR Block - Le système bancaire compliqué avec cartes de débit / carte de crédit à rembourser dans les 30 jours après réception du relevé mensuel
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