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LaBlondinette a donné une réputation à Jefke pour un billet, Astuce #11 - acheter sa voiture : un experience pour booster son projet d'immigration
A peine arrive au Canada, il faut penser a un moyen de transport. Et tant qu'a faire, il est possible d'acheter un vehicule des la sortie de l'aeroport. Pourquoi pas. Mais est-ce vraiment judicieux ?
Mes voisins achetent leurs voitures sur facebook
Certains de mes voisins achetent/vendent leurs voitures sur les reseaux sociaux. Au printemps dernier, l'un d'eux roulait dans une serie 4 convertible. A l'automne, il l'a revendue. Et pour cet ete il s'est offert une Mustang. C'est assez surprenant de decouvrir tout ce qu'on peut trouver sur des plate-formes comme facebook, craiglist ou kijiji. Mais pour un nouvel arrivant, il y a sans doute une autre approche a envisager...
Acheter un voiture et construire sa cote de credit
L'achat d'une voiture represente habituellement le budget le plus important a l'arrivee au Canada. Il est tentant d'acheter une voiture des la sortie de l'aeroport. Parfois en payant comptant. Mais pourquoi ne pas profiter de cette opportunite pour faire d'une pierre deux coups ? Par exemple : profiter de cet achat pour investir dans la construction de son historique de credit.
Ma premiere experience d'achat automobile
Chaque achat est motive par des attentes differentes. Certaines personnes privilegient le prix, d'autres la rapidite de la transaction, la proximite, une marque, etc. Certaines personnes preferent tout gerer sur internet. Particulierement au Canada ou le service client est generalement exceptionnel, ca peut pourtant valoir la peine de regler de nombreuses affaires au telephone ou en face a face. A titre d'illustration, voici mon experience personnelle :
Plusieurs semaines avant mon depart pour le Canada, j'ai commence par dresser une premiere liste de vendeurs automobiles susceptibles de m'interesser. Une dizaine de jours avant mon arrivee, j'ai eu de longs echanges avec eux pour discuter des modeles qui correspondraient a mes criteres (budget, kilometrage, options...) et fixer des rendez-vous. Utiliser un numero de telephone local, pouvait donner l'impression que je me trouvais a proximite d'eux. Cela a sans doute contribue a faciliter les discussions. En tout cas, j'imagine que c'est plus engageant pour un commercial de jaser 30 minutes au telephone avec un client local plutot qu'avec un inconnu a l'autre bout du monde. Au cours des discussions, j'ai fait monter les encheres avec une exigence supplementaire : commencer par 2 semaines de location pour me donner le temps d'obtenir un NAS, d'activer mon compte bancaire, recevoir ma carte de credit canadienne, m'assurer des conditions de financement, etc. pour tester le vehicule tranquillement avant de me decider a l'acheter ou non. Ce qui revient en fait a negocier une location avec une option d'achat. Parmi les interlocuteurs qui ont repondu positivement a mes exigences, 2 se sont spontanement proposes pour amener directement leur vehicule a l'aeroport. Geste commercial tres appreciable. Enfin, un fois arrive en ville, avant de signer un contrat d'achat, j'ai pris le soin de refaire le tour des vendeurs. Histoire de comparer sur le terrain le deal apprement discute.
Les avantages obtenus
Comme pour de nombreux produits, il est judicieux de magasiner son vendeur automobile et developper avec lui une relation de confiance. Miser sur le contact humain est souvent payant. Lorsque le courant passe bien entre les personnes, il peut y avoir des surprises. Pour ce qui me concerne :
pour une somme negligeable, j'ai eu a disposition un camion, le temps d'une fin de semaine, pour recuperer mes affaires en Ontario. via mon concessionnaire, j'ai fait d'autres superbes rencontres, trouve des cours de patinage pour mes enfants, des billets pour les Canadians... par la suite, je savais naturellement qui contacter pour toutes les questions de mobilite : une 2ieme voiture, un camion de demenagement, une voiture+chauffeur, etc. et bien sur : cette transaction m'a permis d'etre rapidement en mesure de presenter un excellent dossier de credit.
Ce que je veux illustrer dans ce billet: dans un immigration, chaque detail peut faire la difference. L'achat d'une voiture est ainsi une excellente opportunite pour reseauter et booster son projet d'immigration.
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LaBlondinette a donné une réputation à Blueberry pour un billet, 10 ans à Vancouver
15 Mai 2006 : atterrissage à l’aéroport de Vancouver. Je me revois encore traverser le hall d’arrivées avec mes 2 valises et mon visa RP validé, direction la sortie et l’inconnu. Tout était à écrire, à refaire, à reconstruire. En effet, je n’avais jamais mis les pieds à Vancouver et n’y connaissais personne ou presque. Une belle page blanche comme je les aime!
10 plus tard, je suis toujours là, donc c’est que quelque part cela a marché ! Néanmoins, tout n’a pas été facile, surtout les 3 premières années. J’ai dû faire preuve de beaucoup de détermination, de flexibilité, de patience et travailler d’arrache-pied. J’ai aussi fait pas mal de compromis au départ, notamment sur le plan professionnel.
Avec le recul, ces compromis m’ont permis d’arriver là où je suis aujourd’hui, même si sur le moment, ils n’ont pas toujours été facile à faire. Mon emploi actuel, ainsi que le précédent, sont des emplois que malheureusement, je n’aurais pas pu avoir en France. Idem pour le salaire, ou peut-être en fin de carrière.
Ce que j’apprécie le plus ici, c’est le certain côté « tout est possible » ainsi que la flexibilité. Les gens ne sont pas enfermés dans un carcan professionnel basé sur un diplôme obtenu dans leur vingtaine. Il n’est pas mal vu de vouloir changer d’emploi, de carrière ou de reprendre des études. Ici, on apprend tout au long de sa vie. On ne reste pas figé sur des acquis, qui, au bout d’un moment, deviennent obsolètes. On fait aussi plus confiance à la personne, et ce, sur bien des plans.
C’est là une grande différence avec la France. La société Canadienne s’adapte plus facilement aux changements, et du coup, est un peu plus en phase avec son époque. Par exemple, je ne me suis pas du tout reconnue dans le déchaînement sur le « mariage pour tous ».
Il y a pas mal d’autres aspects sur lesquels je ne me reconnais pas non plus. Comme cette manie d’être dans le conflit permanent et la défiance. Cela ne résout pas forcément les problèmes. Ici, c’est le politiquement correct et le consensus qui priment. Parfois, cela m’agace au plus haut point, mais au quotidien, cela rend la vie plus facile et permet d’avancer.
Toutefois, la France est la Mère-Patrie. Comme toute relation Mère-Enfant, cela peut être parfois compliqué. Malgré tout, je reste attachée à mon pays d’origine, qui restera toujours mon pays. D’ailleurs, il n’est pas dit que j’aurais pu immigrer au Canada aussi facilement si j’étais née dans un autre pays.
Alors, qu’ai-je trouvé au Canada que je ne trouvais pas en France? Quelque part, je me suis trouvée moi-même.
Immigrer m’a fait sortir de ma zone de confort relatif et briser les nombreuses limites que je m’étais créées. J’ai découvert que j’étais capable de beaucoup plus que je ne le pensais, que je pouvais faire preuve de créativité et de débrouillardise, plus que je ne le pensais aussi.
Je me suis beaucoup enrichie sur le plan humain, et cela n’a pas de prix. Je ne suis aussi quelque peu enrichie sur les plans financier et matériel, mais cela ne fut pas difficile étant donné qu’en France je n’avais « rien » ou presque.
Tout au long de ces dix années, je n’ai jamais regretté ma décision de venir au Canada, et ce, malgré l’éloignement familial et les occasionnels moments de grande solitude. Ce que j’ai accompli ici est à mille lieues de tout ce que je pouvais espérer. Nul doute qu’il en reste encore plus à venir.
Rendez-vous dans dix ans?