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Jefke

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Billets posté(e)s par Jefke

  1. Jefke
    L’autre soir, en faisant mon épicerie, j'ai croisé mon conseiller financier. Après m'avoir reconnu, il m'a salué par mon nom. Sans hésiter.
    C'est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.
     
    Avant le Canada, mes relations n’ont jamais été terribles avec les banques.  Je suis pourtant resté plus de 20 ans avec la même institution financière. Le nom, le logo et même le personnel a souvent changé. Mais sans aucun bénéfice personnel. Jamais personne n'a semblé savoir qui j'étais sans au préalable devoir regarder ses fiches. Histoire sans doute de bien me faire sentir que je n'étais qu'un petit dossier anonyme et misérable. Juste bon à subir docilement l'augmentation annuelle des frais en tout genre. 
     
     
    Au canada, avantage au client
    Bien entendu, même au Canada, les banques ne sont pas là pour donner de l'argent. Il ne faut pas rêver. Mais c’est tout de même le jour et la nuit pour ce qui concerne la relation clientèle. De nombreuses entreprises gagneraient à envoyer leurs cadres faire un stage au Canada.
     
    Voici quelques exemples qui pourraient les inspirer….
     
    Dans les premières semaines de mon immigration, j'ai beaucoup apprécié les ateliers d'information organisés pour expliquer le système bancaire canadien aux nouveaux arrivants : comment retrouver des services équivalents  à ce que je connaissais, la signification des sigles locaux (REER/CELI/REEE/...), mes obligations fiscales en Europe, etc. Bien sûr, je n'ai pas hésité à contacter différentes banques, histoire d'entendre différents sons de cloche. Mais à chaque fois, j'ai pu obtenir un rendez-vous dans un délai très bref et discuté longuement avec un conseiller. Waouh ! Toujours la même disponibilité pour partager des conseils. Et si nos discussions devaient déborder, ça n’a jamais été un problème. C'est comme arriver dans une agence bancaire à cinq minutes de la fermeture. Non seulement, personne ici ne m'a jamais dit "désolé on va fermer, revenez demain", mais s'il faut passer encore 30 minutes avec moi, le personnel l'a toujours fait avec un grand sourire.
    Dans beaucoup de domaines on répète mécaniquement que le client est roi. Mais il faut vraiment être au Canada pour vivre cette qualité d’attention.
     

    Le choix d'une banque
    Choisir une banque est l'une des premières priorités pour un immigrant. Car après tout, ça ne fait pas de sens de garder tout son argent sous un matelas. Mais quelle banque choisir ? Le marché est tellement concurrentiel que la plupart des places se marquent à la culotte. On pourrait toujours choisir une banque sur des critères de proximité, de maillage, de type de ristournes (boni dollars ? points air miles ? ...), de coûts de services ou même de goodies. L'avantage en tant que nouvel arrivant, c'est de bénéficier d'offres préférentielles pendant les premières années. Alors pourquoi se priver ? Desjardins, BMO, BNC, RBC, ScotiaBank, HSBC, TD Bank… Toutes déploient beaucoup d’efforts pour séduire les immigrants. On aurait tort de ne pas profiter de ce rapport de force pour essayer et comparer différentes solutions.
     
    Et comme si dérouler un tapis rouge pour les nouveaux arrivants n'était pas suffisant, les banques sont prêtent à accueillir l'argent des immigrants mais aussi celui des futurs immigrants. Pour preuve : il est tout à fait possible d’ouvrir un compte bancaire au Canada à distance, avant même d’y poser un pied, ou sur place avec un statut de touriste. J’ai vécu ces deux expériences.
     

    Un banquier plutôt qu'une banque
    Ouvrir un compte en banque au Canada, ce n’est vraiment pas compliqué.J’ai ouvert des comptes pour collectionner Ipad, télévision, et autres cadeaux de bienvenue. Puis, je n'ai pas hésité à partir ailleurs. Les néons et offres promotionnelles, c'est bien pour attirer le chaland. Mais ensuite il faut travailler pour le fidéliser.
     
    Même au sein d’une même banque, la qualité de la relation avec un conseiller fait toute la différence.
     
    Il est tout à fait possible qu’un jour j’opte pour une banque en ligne. Mais d’ici là, en tant que nouvel arrivant, j’ai surtout cherché des conseils pour démarrer les choses correctement. Alors un banquier qui a une vraie empathie, parce qu'il a personnellement vécu une expérience d'immigration ou parce qu'il a une expertise dans l'accompagnement de nouveaux arrivants qui me ressemblent, moi, ça me rejoint davantage qu’un expert financier dont l’horizon se limite à la Beauce et qui me regarde avec des gros yeux quand je lui demande à quoi sert encore un chéquier au XXI siècle.
    Il y a des tonnes de sujets qui peuvent sembler tellement évidents pour un Canadien. Mais voilà, je ne suis pas Canadien. 
     
    En fait, en tant qu’immigrant récent, je n'ai pas besoin de conseils. Merci bien. Je veux juste des conseils pertinents s'il vous plaît. Sans que j'ai à systématiquement poser de question pour obtenir des débuts de réponse. Parce que c’est impossible de savoir tout ce que j’ignore. Et si ce n'est pas un conseiller bancaire qui m'explique spontanément pourquoi et comment bâtir mon historique de crédit, qui l'aurait fait à mon arrivée au Canada ? Qui m'aurait guidé pour faire le ménage dans mes produits financiers en Belgique/France ? Ça prend quand même un certain vécu pour discuter avec moi de mon retour éventuel, à l’heure de la retraite ou précipitamment en cas d’imprévu. Pour l’immigrant que je suis, trouver le bon interlocuteur, qui comprend suffisamment mes défis, c'est juste essentiel. 
     
    Bien sûr il arrive que des conseils soient à côté de la plaque. Et prodiguer des conseils pertinents n’empêche pas mon banquier d'essayer, de temps en temps, de me vendre des produits maison hors de prix. C'est de bonne guerre. A moi de faire mes devoirs. N'empêche, si un jour il changeait d’institution, il est possible que je le suive. Qu'importe le nom de la banque. Pourquoi pas.
     
     
    Ça fait bizarre mais je suis content que mon banquier canadien me reconnaisse en ville. A force d’échanger, nous avons appris à nous apprécier en tant que personnes. Je n'ai jamais cru cela possible avant d'immigrer. Étonnant.
    Nous ne sommes pas rendus à être des amis facebook – faut pas pousser - mais il figure dans mes favoris téléphoniques.
    Je mesure qu'un avis d’expert, surtout quand il est question de sous, c’est toujours bon à prendre dans le démarrage d'une aventure.
  2. Jefke
    Il vient un moment où la personne qui veut immigrer doit sortir de sa zone de confort. C’est un moment charnière où il faut lever le nez de ses dossiers d’immigration pour effectuer des gestes concrets. Résilier des abonnements. Clôturer des comptes… et déposer sa démission. Justement, quel est le meilleur moment pour annoncer à son gestionnaire ou à ses clients son intention de partir à l’autre bout du monde ? Comment s’y prendre ?     Démissionner ou se faire remercier ?
    A une époque, je voulais suggérer à mon employeur de me licencier pour une quelconque faute grave. J’y voyais deux bénéfices potentiels :
    des indemnités de départ conséquentes
    un préavis très court
    Seulement, à bien y réfléchir, il est sans doute préférable de rester professionnel jusqu’au bout et quitter son emploi dans les meilleurs termes. Lorsqu’un recruteur (canadien) mène une vérification des références, comment réagira-t’il en découvrant que son candidat a été viré pour retards répétitifs, critique excessive sur les réseaux sociaux ou juste pour immigrer ?
        Les délais de préavis
    Au Canada, j’ai souvent vu des personnes poser leur démission et quitter l’entreprise sur le champ, ou dans la quinzaine. En Belgique, en cas de démission, j’avais plus de 3 mois de préavis à prester. Obligatoirement. Je ne sais pas si c’est toujours le cas présentement mais ce délai est un vrai handicap pour immigrer. J’ai d’ailleurs pu constater que souvent les contrats proposés aux Journées Québec ou Destination Canada incluent une clause comme :
     
    “Ce contrat de travail prendra effet dans les dix (10) jours ouvrables suivant la date où vous obtiendrez toutes les autorisations nécessaires vous permettant de travailler légalement au Canada, ou, après entente mutuelle sur une date ultérieure.”

    Un employeur Nord-Américain veut pouvoir recruter sans perdre de temps. A profils équivalents, entre un candidat disponible sous 10 jours et un candidat qui a plusieurs mois de préavis à effectuer après sa démission, vers qui se portera l’attention d’un recruteur ?
        Soigner sa sortie
    Démissionner c’est l’occasion d’organiser une pot de départ. Mais c’est surtout l’opportunité de recueillir un maximum de recommandations (linkedin & co) et de briefer l’une ou l’autre personne clé sur ce que vous souhaitez qu’elles disent de vous à vos futurs recruteurs. Et c’est l’ultime chance de marquer les mémoires. Avec par exemple une vidéo comme Marina Shifrin ou Phil ou François Hollande ou encore le gagnant du loto.
        Mon expérience
    Pour ce qui me concerne, j’ai donné ma démission approximativement 9 mois avant d’immigrer au Canada. Pour plusieurs raisons :
    1- me retrouver dos au mur
    Quand on fait ses cartons, on se garde encore la possibilité de les défaire. Mais une fois qu’on met fin à son emploi, difficile de faire machine arrière. Les choses sont claires. Il n’y a pas d’autre choix que d’aller de l’avant. Il faut tout donner. Consacrer tous ses efforts à la réalisation de son projet.
     
    2- réduire ma période de préavis
    Quitter mon emploi pour une job “temporaire” m’a permis de gagner en flexibilité. Avec une durée de préavis réduite à moins de deux semaines, mon profil a beaucoup gagné en intérêt pour les recruteurs canadiens.
     
    3- acquérir plus d'expérience pertinente
    Démissionner suffisamment tôt m’a permis d'enchaîner tranquillement avec un emploi le plus proche possible de ce que je me prévoyais faire au Canada. Ça a ainsi été l’occasion de cumuler une expérience plus pertinente : secteur d’activité, méthodes de travail, outils similaires, bilinguisme, etc. Une façon de préparer mon rebond professionnel en douceur.
     
    4- maîtriser mon calendrier
    D’un côté, c’est compliqué d’être pris au sérieux par un recruteur canadien lorsqu’il faut lui annoncer que “OK. J'attends que tous les détails (contrat, permis de travail, billets d'avion, logement, etc.) soient réglés avant de lâcher mon emploi. Et à ce moment-là j’aurai encore 3 mois de préavis. Mais,by the way, je suis vraiment impatient de travailler avec vous”. De l’autre côté, c’est difficile de dire à son employeur : “patron, une entreprise canadienne m’a proposé un contrat de travail. Je commence dans 10 jours au plus tard. Il faudrait qu’on discute du délai de mon préavis...”
    Une fois ma démission posée, j’avais donc 3 mois de préavis à prester. Puis dans mon nouvel emploi, je pouvais me libérer sous 2 semaines. J’ai pu prendre le temps tranquillement de peaufiner les détails de mon immigration. Le lendemain de mon dernier jour de travail, j'étais dans l’avion. Et le surlendemain, mon nouvel employeur canadien m'accueillait à l'aéroport. Un échéancier parfait.
     
    5- financer mon immigration
    Immigrer demande un budget conséquent. Quand on a l’opportunité de travailler, ne fusse que quelques mois, pour un meilleur salaire net, pourquoi hésiter ?
     
    6- sortir de sa zone de confort
    Quand on a travaillé de nombreuses années dans la même entreprise on finit par se sentir bien dans ses pantoufles.  Vouloir changer de job a réveillé mes sens de chercheur d'opportunités : mieux sentir les tendances sur le marché, améliorer mes techniques de réseautage, décrypter les exigences, enchaîner des dizaines d’entrevues en français/anglais, améliorer ma présentation, identifier mes lacunes, travailler mes réponses, etc.
       
    Démissionner plusieurs mois avant ma date supposée de départ au Canada, m’a permis d’être particulièrement efficace pour mener mon projet d’immigration. Et vous, à quel moment avez-vous (ou prévoyez-vous) de démissionner ? Au tout dernier moment ou suffisamment tôt pour permettre une période de transition ?
     
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Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
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