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akedesign67 a reçu une réaction de kobico pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
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akedesign67 a reçu une réaction de immigrer.com pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
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akedesign67 a reçu une réaction de jbeng pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
-
akedesign67 a reçu une réaction de vikellys pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
-
akedesign67 a reçu une réaction de Pat immigré dans sa tête pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
-
akedesign67 a reçu une réaction de Sara e pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
-
akedesign67 a reçu une réaction de popoveevaert pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
-
akedesign67 a reçu une réaction de PHINACHAR pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
-
akedesign67 a reçu une réaction de candice pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky
-
akedesign67 a reçu une réaction de Adeline Fonteret pour un billet, Le changement c'est maintenant
Bilan de 1 an de PVT
Ce n’est pas non sans une certaine émotion que je me permet de rédiger nos 1 an de vie au Québec.
Tout a démarré pour nous il y’a 2 ans. Ma ‘’blonde’’ brune et moi (en fait surtout moi) en avions marre de la France. Petits boulots peu payant mais toujours gratifiant de vivre sans aides, la vie devenait monotone.
De plus nous étions vraiment agacé de tout ce qui se tramait là-bas, que ce soit en politique, l’administration, la mentalité des gens, toujours entendre ‘’aboyer’’ les français sur tout mais sans apporter de solution, les ‘’réactionnaires bobos’’, le racket fiscal, travailler pour les même, cet assistanat qu’on sert depuis des années à des gens qui ne font pas d’efforts pour s’en sortir...
BREF : RAZ LE BOL
Si de mon côté ce n’était pas compliqué pour moi d’être loin du peu de ‘’famille’’ qui me reste, en revanche pour Marielle c’était plus compliqué. De longs mois de discutions l’ont au final décidée à franchir le pas de partir vivre au Québec, à Québec avec moi.
L’éternelle question : Pourquoi le Canada
L’éternelle réponse : Pour vivre loin d,Un pays dans lequel je ne me reconnais plus, pour être entouré de gens agréables, travailleurs, débrouillards. (bien évidemment je savais déja tout ceci car j’étais venu ici en visite).
Notre choix a été confirmé lorsque nous nous sommes rendus à la foire internationale de Nancy, lorsque nous avons rencontré Marc, un entrepreneur québécois, qui vendait sur son stand des produits du Canada, le sempiternel sirop d’érable mais aussi les gateaux Leclerc au beurre d’erable et les cramberriesainsi que du cidre de glace, mais surtout ce qui fait la renommée de Marc ce sont ses produits ‘’Qimmik’’ vêtements polaires de haute qualité, puis quelques maillots de hockey en petit bonus.
Admiratif des maillots hockeys, nous avons très vite engagé la conversation et cet homme est tout simplement génial. Sa grande sympathie, ses rires, sa façon d’être et de parler nous a charmé de suite. De plus cet homme incroyable connais pas mal de monde de l’OFQJ et c’est lui qui nous a orienté vers le PVT.
Nous sommes allé le revoir 3 fois dans la semaine puis une autre fois à la foire de Metz, et le plaisir de se faire reconnaitre de suite alors qu’il ne nous connaissais pas depuis longtemps est quelque chose de tràs appréciable.
Le PVT... je ne vais pas entrer dans les détails des demarches administratives, tout les PVT ont vécu les même choses, l’attente, l’angoisse d’avoir monté efficacement son dossier, ‘’est-ce que j’ai oublié quelque chose? ‘’ ….
Toujours est il que fin decembre : C’est bon, on est accepté !!!
La mission premiere : vendre tous nos biens, si on part là bas, ce n’est pas pour revenir dans quelques mois, on a fait le PVT pour s’installer provisoirement légalement avant un visa plus permanent et envisager un nouveau départ, une nouvelle vie.
Une fois presque tout vendu, la recherche de billets d’avions et d’un appart au Québec.
La chance est de notre coté, par l’intermediaire de Kijiji nous tombons sur une annonce avec une femme adorable qui sous loue son appartement pendant 5 mois ( ca nous laissera le temps de nous retourner) . On rit comme des fous au téléphone alors qu’on se parle que depuis 10min, rien n’est solennel comme quand vous voulez louer un apprtement en france.
Elle nous transfert le numero du propriétaire, le gars super sympa, il nous a jamais vu mais il nous promet de nous garder l’appartement et meme de venir nous chercher à l’aéroport de Québec.
Quelques semaines, et heures de vol plus tard nous arrivons à Québec. Nous avons quitté l’Alsace à -26degrés, il en fait -12 à Québec, youpi on va se mettre en T-shirt bientôt!!!
J’ai oublié aussi, notre petit bichon frisé nous accompagne bien évidemment dans notre nouvelle vie, lui il a moins adoré le vol, et il est très très heureux de nous revoir.
Comme prévu le propriétaire est là. On charge nos 5 grosses valises dans lesquelles sont stocké tout ce que l’on voulait garder de notre vie en France, quelques photos, mon petit bordel électronique, l’armoire complète des vêtements de Marielle et moi j’ai fais un tres gros tri de mes vêtements.
Nous emménagons Rue Père Grenier, du coté de Saint-Sauveur, saint Vallier, Saint Roch.
Certes le quartier n,est pas le plus beau mais un T2 de 55m2 chauffé, éclairé, eau, et electro inclus ca ne se refuse pas pour 420dollars. Surtout que la locataire nous a laissé son lit, plein de vaisselle, des casseroles, un canapé. En gros de quoi commencer a vivre un peu.
Le contre coup de voyage pour Marielle est un peu dur, un petit coup de blues et de stress pour starter cette nouvelle vie.
Le lendemain on est reveillé de bonne heure, direction le centre ville, la rue Saint-jean, le vieux québec, le port, notre premièere poutine,...Marielle va déja mieux, elle tombe sous le charme de la ville, moi je suis renforcé dans mes idées que je vais bien me plaire ici.
On commence à se renseigner les jours suivants, sur les transports en commun, où chercher un N.A.S, trouver un cellulaire, Internet, TV...
Les jours passent très vite et la reserve d’argent diminue, on imprime les CV et en avant.
Nous travaillons tous les deux dans la vente, moi de cellulaires et Marielle dans le prêt-à-porter.
5-6 CV posés et 1 ‘’dodo’’ plus tard nous avons déjà des appels pour un entretien de travail.
Je signe mon contrat 2 jours plus tard, Marielle suivra 2 jours plus tard.
Nous sommes amenés à travailler dans ce que nous aimons et faisions déjà en France...
mais payés jusqu’à 3 fois plus.
Certes on travaille 40h et alors?? on est là pour travailler, pour montrer qu’on en veut, pas pour faire les ‘’osti de maudits français téteux’’.
Je gagne jusqu’à 3600CAD par mois impôts déduits, avec mes commissions. Marielle gagne pas loin de 1600CAD, elle n’a pas de commissions.
Un loyer de 420, un Vidéotron de 135, 2 Rogers à 40 chacun 2 RTC a 75, tout le reste nous sert pour la nourriture, les sorties...
En France ce n’etait pas le cas nous étions toujours dans le négatif...
Les mois s’installent, je fais la connaissance de Jimmy, un nouvel ‘’associé aux ventes’’ à mon magasin et nous devenons très vite de vrais amis. Jimmy a 19 ans, moi 29 ans, mais son passé fait que c’est un jeune très débrouillard. Il nous montre plein d’endroits à aller voir, des petits restau sympas... Jimmy est quelqu’un qui a le coeur sur la main. C’est grâce à lui que nous avons notre premier ‘’bazoo’’, une Toyota Echo de 2001 en triste état, verte, avec un bumper raffistolé au sert-joint ( TyRap), que nous appelerons Frankenstein.
Frankenstein a du mal dans les côtes et rend l’âme quelques semaines après. Encore une fois, Jimmy est là pour nous aider à joindre les deux bouts et nous avancer la somme pour se payer un véhicule plus neuf.
Je connais ce gars depuis 2 mois et nous avons une réelle amitié. N’en déplaise à mes amis français qui liront ce billet : C’est mon premier réel ami, qui est toujours là pour nous quand ca va pas, ou pour se taper de bons délires.Sans lui beaucoup de choses n’auraient pas été possibles et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous rencontrerons par son intermédiaire d’autres personnes avec qui nous avons lié d’amitié. Et de son coté, Marielle se fait aussi des ami(e)s par l’intermédiaire de son travail.
le printemps est là, il fait 6 degrés et on sue comme des yachs, on se trimballe en T-shirt a 5 degrés, on est des fous.
Une petite parenthése concernant mon travail. Je rencontre les québécois de tout âge, dans la vente les échanges se font directement. Bien sûr mon accent ne passe pas inaperçus et je n’ai été qu’une seule fois mal accueilli par un client parce que je suis français. Tous les autres clients ont été géniaux, on se moquait meme des fois les uns les autres sur nos origines, exagérant les aprioris que chacun a sur l’autre :
‘’vous devriez nous servir en marinière et en berret’’ ‘’ je le ferai quand vous viendrez à dos d’orignal avec une bouteille de sirop d’érable’’
Je parlais de tout avec mes clients, beaucoup sont très curieux de la vie en France, si tous les ‘’on dit’’ sont vrais, etc... Et puis les gens qui avaient visité la France étaient toujours interessés de savoir où je vivais en France.
Ces gens sont extra-ordinaires et très chaleureux, certains me laissent leur carte professionnelle en me disant que si j’ai ‘’besoin de quoi’’ je n’hésite pas à appeler.
L’été est là, je suis monté en grade, je suis à présent ‘’Assistant-Gérant’’ et Marielle quant à elle a changé d’employeur et travaille pour la chaine de boutiques Mexx où elle évolue comme
‘’3ème clé’’ (imaginez nos tronches quant on nous a parlé de 3eme clé , kézako ksa??).
Cependant je travaille désormais pour Jimmy qui a monté sa propre société de protection de personnes, transport d’urgence et surveillance routière et résidentielle.
Le contraste hiver-été est très grand. Même si l’hiver n’a pas été si rude que ca, l’été est vraiment caniculaire.
On en profite pour visiter ‘’les chutes’’ (Montmorency) et puis on se décide à faire le tour
de l’île d’Orléans, et c’est magnifique. Fenêtres baissées, gros soleil, le vent presque dans la face avec quelques morceaux de musique Country on se sent si bien. On est en Amérique, c’est sûr.
On prend plein d’étoiles dans les yeux, et on se dit chaque soir que ‘’on a bien fait de recommencer notre vie ici’’
Le mois d’Août sera aussi la venue de la famille de Marielle pendant quelques jours, emerveillés eux aussi par ce qu’ils visitent. Nous en profitons pour visiter Montréal avec eux également mais je suis plutôt déçu, le tour est vite fait il n’y’a pas grand chose à voir par ici.
L’automne et l’hiver s’installent et la boucle est presque bouclée, la vie suis son court. Nous avons déménagé en Septembre à Cap Rouge avant un petit détour par Ste-Foy.
Je ne parlerai pas de toute l’histoire de Visa etc.. Ca doit se passer pour tout le monde à peu près pareil.
Ce que j’ai retenu et noté de cet année pasée à Québec c’est que les gens ici, il faut les aborder avec précaution, se faire adopter et leur montrer qu’on n’est pas là pour faire nos français tanants, leur montrer qu’on est là pour travailler, vivre, respirer comme des québécois et surtout ne pas vivre entre français comme je peux le lire à mon sens trop souvent ici et pour lesquels j’ai des petits sautes d’humeur parfois de voir que les gens restent des français de base nombrilistes, trop communautaires et parfois même démago et bordés de prjugés débiles indécrottables. Je ne sais pas si beaucoup se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ici. (le problème est le même en France mais c’est un autre débat)
Pouvoir se balader dans des rues sûres, sans avoir peur de se faire agresser par une bande de fous, je n’ai plus peur quand Marielle sort seule le soir, même à l’époque de Saint-Sauveur, quartier reconnu pour ne pas être le top de la sécurité...
Lors de nos premiers déplacements en bus, nous etions parfois perdus avec notre grand ^plan RTC en main, il y’a toujours eut quelqu’un pour nous aider sans meme avoir besoin de le demander. Un gars une fois a même fait un détour dans son trajet pour nous pour que nous descendions à la bonne station.
Combien de fois en France avez vous vu cela? moi ZERO.
Enfin pour finir, oui le fromage est hors de prix, oui avoir une voiture au Quebec coute cher niveau taxes, oui l’hiver y’a des -40, oui la charcuterie n’est pas au top, oui la baguette voute 2.49CAD mais après?? Par rapport à tout ce que l’on vous apporte quand vous êtes quelqu’un de serieux....
Comme je le dit souvent, je sais pourquoi je travaille le matin quand je me leve ici, je sais que je vais avoir plein de bonnes choses en retour. En France je sais pour QUI je travaillais et ce n’était pas pour moi. (et puis, rien a voir mais... vous avez déjà parlé de la Taxe Audiovisuelle à un québecois? )
Nous aimons ce pays, je suis meme assez radicaliste dans le fait que je n’ai pas peur de dire souvent que j’ai honte d’être français et que je ferai tout mon possible pour avoir la citoyenneté unique canadienne, mais ca n’engage que moi et mon avis.
Marielel revit également de son côté et ça emplifie mon bonheur de voir que j’ai fais le bon choix pour nous deux, que le changement : C’est maintenant, mais ici
Le petit nerveux avec la grosse montre disait : ‘’ La France tu l’aime ou tu la quitte’’ c’est fait, pour notre plus grand bonheur
Amicalement
Alexis , Marielle et Milky