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Lebleu

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Messages posté(e)s par Lebleu

  1. merci encore une fois lebleu j'arrête pas de relire ton récit (2eme partie ) car il me permet de voyager à chaque fois

    je veux savoir combien ça coute le loyer?

    bonne installation et je te souhaite tout le bonheur du monde

    Bonjour Dilya et merci beaucoup.

    Le loyer? Ça dépend de ce que tu cherches et les endroits.

    Je te conseille de jeter un coup d'oeil sur le site Kijiji.

    ici :

    http://montreal.kijiji.ca/f-immobilier-appartements-a-louer-W0QQCatIdZ37

    Bonne chance.

    Lebleu.

  2. soyon serieux lebleu :lol:

    je voulais dire et je pense tu ma compris combien ça dure le voyage aller d'alger à montreal :wacko::wacko:

    merci pour ton recit une autre fois et vite vite pour le prochain :innocent:

    LOL

    Bonjour Dilya,

    La durée est de neuf heures de vol.

    Ça prouve que t'as pas lus la première partie du récit !

    Voici le lien :

    http://www.forum.immigrer.com/topic/105807-le-recit-plus-que-jamais-detaille-de-mon-installation/

    Merci pour ton message.

    Lebleu.

  3. Bravo Mon Ami pour ce témoignage

    Il me semble que nos chemins se sons croisés référé toi a mes initiales "pseudo" tu me reconnaitras certainement ;-)

    Bon vent !

    Certainement mon ami!

    Merci à toi d'avoir pris le temps de me lire,

    et merci aussi pour ton excellent sujet sur la langue française et le travail ici au Québec,

    le sujet intitulé : "A Montréal, le français n'est qu'une illusion pour travailler",

    que voici le lien et que je conseille tout le monde de lire :

    http://www.forum.immigrer.com/topic/105846-a-montreal-le-francais-nest-quune-illusion-pour-travailler/

    Merci, encore une fois.

    Lebleu.

  4. Les Aveux!

    Premiers pas à Montréal

    Aujourd'hui, c'est quartier libre, je ferai le touriste. Après deux bus, me voilà dans le métro de Montréal qui voit passer plus d'un million de passagers par jour, oui, par jour! Une fois à l'intérieur, j'ai acheté la carte indispensable pour tout résident ici, la carte appelée Opus, avec elle, tu peux recharger des tickets pour un jour, trois jours, une semaine ou pour un mois, car ici, le ticket pour un seul passage, coûte 2,75$, alors qu'avec la carte Opus, c'est 70,00$ pour tout le mois, métro et bus compris, sur l'île de Montréal.

    Cartes à la main, de Montréal et du Métro, mon premier arrêt c'était le Champ de Mars, pour commencer ma visite du Vieux Montréal, un coin très beau, un contraste entre ancienne et nouvelle architecture. La rue notre dame, croisée par la célèbre place Jacques-Cartier, là où les petites ruelles du vieux Montréal te ramène vers un siècle, autre que le siècle. La rue des artistes, peintres, caricaturistes, des objets de souvenirs, même si tout le lieu est souvenir! Et puis, à quelques pas devant toi, le vieux port qui fait face au grand Saint-Laurent, au fleuve Saint-Laurent, où ces petits navires, comme dans le temps, font la liaison entre le port et la rive-sud.

    Et puis, tu remontes, vers la rue qui porte le même nom de cette célèbre et magnifique basilique, la Basilique Notre-Dame de Montréal, une vraie, pour de vraie, mais vraiment pour de vraie, merveille architecturale et un musée d'art humain, loin des clichés des religions!

    Et puis, tu descends, au cur de la ville, tu te retrouves au Chinatown, où les chinois sont la communauté la plus importante de la ville, tout est chinois, l'architecture, la nourriture, les conversations, l'écriture sur les magasins, tout! Et puis tu t'enfonces de plus en plus dans cette jingle, tu te retrouves à la rue Sainte-Catherine, ta curiosité t'attire dans l'énorme centre commercial Eaton, une partie du Montréal sous terrain, là où tu dois faire attention à tes impressions et tes pulsations, pour ne pas passer toute la journée à tourner sans savoir sortir de ces labyrinthes interminables!

    Juste le temps de prendre le déjeuner, appelé dîner ici au Québec, car ici, c'est déjeuner le matin, dîner l'après-midi et souper le soir! C'est comme ça. Fatigué d'avoir trop marché, mais heureux d'être là!

    Il faut rentrer. Après un métro et deux bus, me revoilà dans ma chambre. J'ai pris le souper (le dîner) avec Paul et sa compagne, on a eu une vraie discussion sur l'immigration, sur les pourquoi et les comment, sur les séparations et les retrouvailles, sur cette vie qui nous ramène vers l'inconnu, sur la définition du bonheur et du malheur. On a eu des fous rires qui ont brisés la glace entre moi et eux, les préjugés, les non-dits, les tabous. Tout est dit, ou presque!

    La séance d'information

    Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec le bureau d'immigration du Québec, pour ma première séance d'information consacrée aux nouveaux résidents permanents. Et c'est une amie de Paul qui m'a accompagné dans sa voiture jusqu'à les lieux, une gentille femme qui aime rire et que j'ai beaucoup échangé avec elle ce matin, en prenant du café.

    On était une quinzaine de personnes dans cette salle de la séance d'information, la plus part, des Maghrébins, seul un couple d'Amérique latine. Personne ne parlait à l'autre, chacun dans son silence, le silence des tombes, et au lieu de se regarder dans les yeux, on se regarde dans les chaussures! Est c'est ça la réalité du contact humain ici au Canada, c'est le contact des yeux dans les chaussures des autres!!! Il ne faut jamais regarder les gens dans les yeux, surtout dans les bus et les métros, il faut, disant, respecter la bulle de chacun! Et c'est comme ça depuis toujours, et ça marche très bien, apparemment!

    L'agente d'immigration, elle-même, d'origine d'Europe de l'est, articule à peine son français, a parlé pendant plusieurs heures, pour, finalement, ne rien dire, ou, juste, pour dire ce qu'il y a dans le guide 'Apprendre le Québec'. Mais il faut quand même assister, car par la suite, il y aura des séances d'informations plus longues et, à la limite, obligatoires.

    La recherche de logement

    Aujourd'hui, j'ai reçu la lettre de la RAMQ avec le formulaire à remplir. Avec Paul, je suis allé, comme demandé, au CLSC le plus proche afin de déposer ma demande pour la carte d'assurance maladie. Et encore une fois, les choses se sont déroulées très vite, surtout avec une charmante et souriante dame au guichet, elle m'a demandé l'original du CSQ, qu'elle a gardé avec la demande et c'est à la régie de me le renvoyer par poste, des photocopies du visa d'immigration et du CRP, une photo spécifique et 5$ de frais de dossier, et elle m'a informé que je recevrai ma carte d'ici 40 jours! Sauf qu'en général, la régie envoi la carte quand le résident permanent atteint les 90 jours de présence au Québec, mais c'est vrai que dans les 40 jours, on recevra un papier avec notre numéro pour des soins limités.

    Après ça, j'ai contacté la SAAQ, Société de l'Assurance Automobile du Québec, afin d'échanger mon permis de conduire algérien, car j'ai le droit de conduire avec pour trois mois seulement. Pour cela, je dois, aussi, passer des examens théoriques et pratiques, mais sans passer par les écoles de conduites, contrairement à ceux qui n'ont pas du tout de permis ou qui ont un permis de moins de deux ans, ou même ceux qui ont un permis de plus de deux ans mais n'ont pas contacté la SAAQ pendant leur première année de résidence ici au Québec. Et ici, les cours dans les écoles de conduites coûtent très chers.

    L'agente m'a donné un rendez-vous pour passer mon examen théorique, une sorte de trois tests, et m'a conseillé de se procurer les deux guides indispensables du code de la route. Mais aussi, le site Internet de la SAAQ, dispose du même test, qui comporte pratiquement les mêmes questions le jour de l'examen!

    Après avoir terminé avec ça, il ne me reste plus que le logement, et c'est, liste d'annonces à la main, que j'ai commencé la recherche, toujours avec Paul, je me suis fixes mes objectifs, le type d'appartement recherché, et le plafond de mon budget, afin d'ignorer les autres annonces.

    Encore une autre spécificité Québécoise, ici, on parle plutôt de 1½, 2½ ou 3½, le premier chiffre indique le nombre de pièces, fermées ou pas, et le ½, demi, c'est pour indiquer la salle de bain. C'est aussi simple que ça!

    Après plusieurs coup de fil aux propriétaires, j'ai pu visiter plusieurs appartements, mais il y avait toujours quelque chose qui manque, une fois c'est trop cher, une autre fois c'est au sous-sol, une fois c'est sale, une autre fois c'est très loin du métro et du bus. Jusqu'à ce que j'ai trouvé mon bonheur, un appartement selon mon budget, la grandeur, la propreté et surtout la proximité aux transports.

    La concierge de l'immeuble, m'a demandé de payer deux mois d'avance, même si normalement, elle n'a pas le droit de me demander ça, mais j'ai finalement accepté, car il y aura toujours des bons qui payent pour des mauvais, c'est pour ça que les propriétaires sont, un peu un peu méfiants. Heureusement qu'elle m'a confirmé qu'elle n'a jamais eu de problème avec les Maghrébins! Ouf! Ça fait plaisir d'entendre ça avec tout ce qui se passe au-dessus de nos têtes!

    Se sentir au bled!

    Si un algérien est en manque du bled, ou s'il a une certaine nostalgie du pays, ou s'il a oublié les misères bureaucratiques qu'on a tous subi, ou si, tout simplement, le café du coin (de chez lui) lui manque beaucoup, alors qu'il aille au Consulat général d'Algérie à Montréal!

    Au coin Saint-Urbain et Sherbrooke, le drapeau vert blanc rouge te fait signe de loin. Je suis allé pour demander la carte consulaire, au cas où je renouvellerai mon passeport, j'en aurai besoin, et j'ai été sûr et certain que j'allais me sentir mal, très mal!

    La salle d'accueil, en sous soul, une sorte d'ancienne cave aménagée pour recevoir des êtres humains!, et malgré la nouvelle peinture et ces guichets, la tuyauterie est toujours visible, cette tuyauterie des toilettes des gens d'en haut, qu'on ne voit jamais et qui sont, entre autres, la cause directe de la fuite de ces algériens qui attendent leurs tours pour passer devant des agents aux guichets qui font les grincheux. Des visages fermés, sans le moindre sourire d'accueil, comme si tu es devant des gardiens de prison dans un camp de concentration! Ils parlent amicalement, seulement, avec les gens qui les connaissent, tout à fait comme au bled, leur bled, qui est le nôtre aussi!

    La même bureaucratie qu'au pays, la même angoisse, le même stress et le même mépris de ces agents, comme au pays! Cette bureaucratie et cette administration, ce mépris et cette arrogance, les premières raisons, encore une autre fois, de la fuite de la quasi-totalité des algériens vers l'inconnu.

    Après deux bonnes heures d'attente, parce que sur les dix guichets installés, trois seulement sont ouvert, et en plus, les agents passaient beaucoup de temps à parler avec les gens qui connaissent, à haute voix comme s'ils étaient seuls ou chez eux, normal!, ils échangeaient leurs numéros de téléphones, normal!, Et nous, devant eux, planqués sur ces chaises, sans aucun mot! Normal!

    Après ces deux maudites heures d'attente, je suis passé, heureusement que j'avais tout préparé pour la demande, beaucoup de paperasse. Pour cette carte consulaire seule, plus que le nombre total de documents qui m'a été demandé par toutes les administrations canadiennes!

    Et à la fin, ils te disent que la carte sera prête d'ici deux mois! Oui! T'as bien entendu, deux mois! Eh ben! Ici au Canada, j'ai eu mon Numéro d'Assurance Social en dix minutes chrono! Qui dit mieux? Et c'est ça qui fait la différence.

    Les Aveux!

    Et, entre autres, c'est ça qui te libère!

    C'est là que tu te libères des adieux, et tu dis, que finalement, un pays n'est pas seulement une terre qu'on écrase de nos pieds, mais c'est surtout, un amour qu'on porte partout avec nous dans nos curs! Et que les algériens, ne méritent pas une cave d'égouts pour être reçu, ils méritent mieux que ça, beaucoup mieux que ça!

    Ce sont mes aveux et mes confessions. Si l'émigration est le déchirement, l'immigration est la réconciliation. Si les Adieux du départ sont le tsunami qui emporte ton âme et ton cur vers l'effondrement, les Aveux sont le rayon de soleil d'un nouveau jour, plein d'espérance, d'espoir et, surtout, d'assurance.

    Ma confession, à moi-même, ce n'est pas d'écraser mes souvenirs laissés derrières, au contraire, ma confession est de les porter dans mon cur, et avancer avec, vers cette nouvelle vie, ce privilège, car l'immigration au Canada est un privilège, une chance qu'il faut la saisir dès les premiers mois de notre installation, afin de réconcilier les Adieux manqués avec les Aveux reconnus!

    Et c'est à instant là, que j'ai téléphoné à mes parents, à mes meilleurs amis, à ma famille, aux gens que j'aime et aux gens qui m'aiment, pour leur dire que je suis heureux, car c'est vrai, je suis vraiment heureux. Je marche dans ces grandes rues de Montréal, tout seul, souriant, content, heureux d'être là, heureux de rester là, et surtout, heureux de faire ma nouvelle vie, là!

    Troisième et dernière partie, (probablement) prochainement!

  5. Joyeux Anniversaire Ensaimada

    Bonjour ma très chère Ensaimada,

    A l"occasion de ton anniversaire, je tout souhaite tout le bonheur de la vie et plein plein de sante.

    Et merci a Cherrybee d"avoir ouvert ce post pour toi.

    Lebleu

  6. Les Adieux?

    Mardi 14 septembre 2010, jour J :

    Le départ.

    Les Adieux ? Je n'aime pas ces maudits adieux, je les déteste, déjà, rien que le mot lui-même je le déteste, c'est pour ça qu'ils étaient rapides, les embrassades avec mes parents? Très rapide, sans effets secondaires! Ou presque!!!

    C'est difficile? Non! C'est très difficile, même plus que ça, de tout laisser derrière lui, de laisser des gens qui t'aiment et des gens que toi t'aimes, de laisser ta vie, toute ta vie, et 38 ans n'est pas, du tout, 18 ans. De laisser des albums photos, car les plus belles photos sont celles qu'on touche, de laisser tes souvenirs, les bons comme les mauvais souvenirs, eh oui! A cet instant là, tout devient beau, très beau ; le voisin que tu n'aimes pas croiser le matin on allant travailler, il devient quelqu'un de cher, ton petit frère qui t'énerve parce qu'il est en phase d'adolescence, il t'énerve plus, ta ville que t'as tant détesté, elle devient plus belle que la ville de ta nouvelle destination! Tout change, en une seconde, tout change, et au fond de toi, tu veux bien rester, mais tu ne peux pas, et en regardant ta mère dans les yeux, pour la dernière fois, tu sais très bien, qu'elle veut te supplier de rester, mais elle n'ose pas, car elle veut ton bonheur, ou ce que toi tu crois être ton bonheur! Car là-bas, t'as une chance sur deux, alors qu'ici, chez toi, t'as toutes les chances, tout le bonheur de la vie, mais ton orgueil te prend par le cou et te fais croire que ton bonheur est à 6.262 kilomètres, à une température de -20°C et à neuf heures de vol!

    Et tu pars, tu fais semblant que tout vas bien, alors que tout va mal, tout vas très mal et toi-même t'as mal, très mal, ton stress, tes larmes que t'empêches de descendre, par orgueil, devant tout le monde, te font mal, très mal. Mais tu pars quand même, en laissant derrière toi un père malade, très malade, laissant derrière toi une mère qui n'a vécu que pour toi! Mais tu pars quand même

    Reste! Reste!

    Reste! Le mot que t'as aimé entendre, mais que personne n'a osé te le dire, car ils savaient que t'as déjà pris ta décision, ta maudite décision, vers une autre vie Et le pire, c'est que t'as pris seulement un aller-simple!

    Avec un ami qui m'a accompagné jusqu'à l'aéroport, c'était moins difficile de se sentir déjà loin de toute sa vie laissée derrière, on a discuté comme jamais auparavant, comme si on se parlait pour la dernière fois! Mais c'est justement ça, on se parlait, peut-être, pour la dernière fois?!

    13h00, j'ai enregistré mes bagages, remercié l'ami de m'avoir accompagné, et me voilà dans la salle d'attente entrain de compter les secondes, jusqu'à l'heure de l'embarquement, qui est normalement à 15h30, mais avec notre très chère compagnie de transport aérien, Air Algérie, la ponctualité est la dernière de ses préoccupations, et tant mieux, car si on a décollé à l'heure fixe, chose qui est très rare, j'aurai annulé mon départ, car pour cette chose exceptionnelle, peut-être qu'une autre chose exceptionnelle se passera en plein ciel! Mais non, c'est à 16h00 et quelques minutes, que l'appareil a décollée, à destination de Montréal.

    Après deux repas, quelques zones de turbulences, et neuf heures de pleures d'enfants et de cris de bébés, on survole enfin Montréal, la belle Montréal, vu du ciel, l'image est extraordinaire, toutes ces lumières, ces gratte-ciels, le Saint-Laurent, et avant tout ça, ma vie, ma nouvelle vie!

    Avant de sortir de l'avion, la première chose à laquelle tu penses, c'est le froid canadien qui fait peur, et même si l'hôtesse de l'air nous a rassuré que la température extérieure est de 10°C ou presque, tu restes méfiant jusqu'à ce que ton nez respire l'air extérieur, et c'est là que tu dis, que ce n'est pas aussi terrible que ça! Mais il ne faut pas oublié qu'on est seulement en septembre!

    Sur le long tapis roulant qui mène vers la zone de douane, documents en main, j'avance vers les dernières secondes dans la vie de mon long parcours d'immigration qui a duré plus de cinq ans. Une grande zone douanière, à l'image de ce grand aéroport, qui voit tous les jours, des milliers de passagers et plus de douze millions par an, oui, c'est plus de douze millions de passagers par ans qui passent par l'aéroport international Pierre Elliot Trudeau de Montréal.

    Avec le sourire, le douanier me demande mon passeport. Un rapide coup d'il, quelques frappes sur son clavier et il me demande de passer à la salle d'immigration Canada, juste en face. Quelque dizaines de personnes, chacun son tour, numéro à la main, car ici, au Canada, c'est la culture du premier arrivé, premier servi, chose qui n'existe pas, qui n'a jamais existé et qui n'existera jamais chez nous! C'est mon tour, j'avance vers le guichet, l'agente de l'immigration me demande ma CRP, Confirmation de Résidence Permanente, mon passeport et une adresse pour l'envoi de ma carte de résidence permanente, je lui donne celle de la personne qui m'a loué une chambre chez elle pour les dix-sept jours prochains du mois de septembre, le temps de trouver et louer un appartement. Après quelques formalités, l'agente me demande d'aller à la salle d'immigration Québec, là c'est plutôt le CSQ, Certificat de Sélection du Québec, qui est demandé, et avec le sourire, l'agente me souhaite la bienvenue au Québec et m'inscrit à une séance d'information pour nouveaux arrivants.

    Paul, c'est un nom fictif que je donnerai à celui qui m'a loué une chambre chez lui, il est venu m'attendre à l'aéroport, comme prévu, avec son chapeau sur la tête, comme prévu. Paul, je l'ai connu grâce à Facebook, il été dans ma liste d'amis, un ami virtuel devenu par la suite, ami réel, bien sûr. Un jour, avant de mon départ, en cherchant un logement à Montréal, chose qui est difficile depuis l'Algérie, j'ai parlé de ce sujet-là avec les amis canadiens de Facebook, et c'est lui qui m'a proposé la location d'une chambre chez lui. C'était cher, mais j'ai accepté puisque je n'avais pas le choix, en plus, la maison du Monsieur est dans la banlieue et non pas sur l'île, à quelque 30 kilomètres du champ de mars de Montréal!

    Paul, un baby-boomer retraité, vivant avec sa compagne et leur gros chat qui bouffe comme un porc, arrondit ses fins de mois en louant une chambre chez lui. Je n'étais pas le premier et je ne serai pas le dernier, car la vie ici, dit-il, est cher, et je me souviendrai toujours de ce qu'il a dit : Moi, je suis un pauvre au Canada!

    Bon! Ce n'est pas terrible pour un nouvel immigrant, qui est sur le sol canadien depuis une demi-heure seulement, d'entendre ça! Mais bon, la discussion s'est élargie dans la voiture, sa voiture, sur la route du retour à la maison.

    Mais les canadiens, aiment vivent au-dessus de leurs moyens! C'est une autre réalité qu'ils n'aiment pas entendre! Mai en tout cas, moi j'ai transmis mon message en informant Paul et sa compagne, qu'en Algérie, le salaire mensuel moyen est l'équivalent de deux cent dollar canadien, seulement! Et c'est là, qu'il a un peu changé d'avis, en disant qu'il est un canadien pauvre! J'ai fait comprendre, à mes hôtes, que l'immigration pour un Algérien, ou un Maghrébin en général, ce n'est pas seulement une déchirure de la famille et les amis, mais c'est aussi un projet qui coûte cher, très cher, et c'est pour ça qu'une fois ici, c'est très difficile de faire marche arrière, car cette option est cassé par la réalité qui attend l'immigrant chez lui, à quelques exception près!

    On est arrivé chez lui, un beau quartier, de belles petites maisons, sa femme m'accueille, une femme tout le temps souriante, vraie et gentille, une sorte de don de Dieu cette femme extraordinaire, et rien qu'avec elle, il est très riche le pauvre Paul! Il me fait visiter la maison, et ma chambre, dans laquelle j'ai passé ma première nuit à Montréal... Plutôt, ma première nuit, à 30 kilomètres de Montréal!

    Mercredi 15 septembre 2010, 1er jour :

    La première poutine.

    Après une nuit magnifiquement savouré, sans rêves ni cauchemars, juste endormi comme un mort!, ou presque, voici enfin, depuis la grande fenêtre de ma chambre, le premier rayon de soleil d'ici au Canada. Il faisait beau, très beau même, en dirait que c'est le printemps en plein automne, avec ces belles feuilles d'arbres, en toutes couleurs, qui donnent un paysage spécifique aux lieux.

    Dès le matin, j'ai commencé avec les démarches administratives, et comme cette petite ville est un coin, plutôt, résidentiel seulement, et que les transports sont rares, je me suis fait d'accord avec Paul pour qu'il me fait la tournée des administrations avec sa voiture, en lui payant les déplacements. De toute façon, je n'avais pas le choix dans ce coin éloigné, et il faut avancer sans poser trop de questions. En plus, Paul se consacrera toute la journée à moi, une vraie chance.

    Première démarche, c'était avec Service Canada pour demander le NAS, Numéro d'Assurance Sociale, obligatoire pour travailler ici au Canada. Après un beau sourire d'une accueillante dame et quelques frappes sur clavier, me voilà avec mon NAS sur papier et elle me demande d'attendre la carte par courrier dans quelques jours.

    Deuxième démarche, c'était l'ouverture du compte bancaire, aussi dans la même ville, car je peux le transférer après à Montréal. C'était aussi rapide, une agente procède à l'ouverture en me demandant mon NAS, justement obligatoire, et mes autres documents, CRP, CSQ et passeport. Après cinq minutes, me voilà avec ma carte de débit en main.

    Troisième étape, j'ai appelé la RAMQ, Régie de l'Assurance Maladie du Québec, pour demander ma carte, appelée aussi carte soleil. L'agente au téléphone a pris tous les renseignements et elle m'a dit que je recevrai par courrier, les formulaires à remplir et suivre les instructions pour faire la demande.

    Et comme la carte Sim prépayée du téléphone mobile que j'ai acheté ne fonctionnait pas, Paul m'a donné la permission d'appeler mes parents de chez lui. J'ai parlé à ma mère, pas longtemps, mais j'ai quand même parlé avec elle, pour lui dire que je suis vraiment au Canada, mais sans pouvoir lui dire l'essentiel des choses, qu'elle me manque déjà!

    Et c'est aujourd'hui que j'ai goûté à la poutine, ce plat traditionnel typiquement québécois, un mélange de frites, de fromages et de sauces, un plat finalement qui n'est pas de mon goût, car il est trop gras.

    La suite, prochainement!

  7. Bonjour mes amis,

    Je tiens à vous remercier beaucoup mes amis, vraiment beaucoup, sur tous vos mots chaleureux, sur les souhaits, sur les voeux, sur tout...

    Je dis un très très très grand merci à :

    -Salim0577

    -Fati22

    -Jasé

    -Samir75

    -Charliil

    -Nina60

    -Zaza70

    -Freebird

    -Daddy76

    -Feursaki

    -Ciaoalberto

    Merci du fond du coeur, ça m´a énormément touché.

    Et je m´excuse pour ceux qui vont me répondre après, car je vais m´absenter quelque temps.

    Merci encore mille fois.

    Lebleu

  8. Hey! Ca fait plaisir de te lire Lebleu. Alors? Ce départ? Pas trop dur avec la famille?

    Et puis, ne veux-tu pas mettre ton blog en lien dans ta signature? Je suis sûre que ça ferait plaisir à beaucoup!

    Bienvenue et bonne installation!

    Bonjour ma chère Cherrybee,

    Merci beaucoup pour votre signe, ça me fait vraiment plaisir.

    Les Adieux ! C´est la chose la plus horrible dans l´histoire, d´ailleurs, avant de partir, j´ai envisagé de revenir en Algérie le mois de novembre, j´ai même reservé, mais à cause de ces maudits Adieux, je ne crois pas que je pouvais y aller !!!

    Pour le blog, je l´ai retiré de ma signature parce qu´il n´est pas mis à jour, mais grace à vous, je vais le remettre, d´ailleurs, le votre, je le regarde tout le temps, car ça se voit que vous mettez beaucoup beaucoup d´énergie à le mettre à jour.

    Voilà, encore une fois, merci beaucoup Cherrybee, et peut être qu´on se verra un jour au Québec !!!

    Lebleu.

  9. Bonsoir le bleu

    je suis vraiment content pour toi, je t ai attendus trop pour avoir tes nouvelles, et en fin tu es là, je te souhaite bon courrage dans ta nouvelle vie,

    n'oublie pas de nous écrire ton recit détaillé,ça nous aidera beaucoup incha3allah dans nos parcours d immigration,

    bonne intégration

    Bonjour Québec mon rêve,

    C´est très gentil de ta part, je te remercie beaucoup et je te souhaite bonne chance pour la suite.

    Lebleu.

  10. félicitationsle bleu ,c'est long comme attente mais tu couronne enfin,j'ai une question :est ce que vous a fait une mise en disponibilité pour votre ancien travail et comment tu as fait?

    bonne chance :innocent:

    Bonjour et merci pour ton message.

    Pout ta question, j´ai tout simplement démissionner ! Mai je travaillais dans le privé.

    Bonne chance.

    Lebleu.

  11. Bonjour Lebleu ! Je me doutais bien que tu étais arrivé ;) Mais les premiers jours, il doit y avoir tant à faire.

    Je te souhaite une bonne installation... et c'est beau de voir en quels jolis termes tu parles de ton pays. On y sent beaoucoup d'amour, même si pour toi la solution consistait à émigrer.

    Donne-nous des nouvelles ... et bienvenue au Québec ! :)

    Salut ma chère Ensaimada,

    Oui, absolument, j´aime mon pays, l´Algérie, et ce n´est pas à cause de lui que je suis parti.

    Merci pour votre bienvenue, on l´a entendu souvent ici, et ça fait vraiment plaisir.

    Lebleu.

  12. bonjour mon frère enfin tu est la. Je suis très très très contant de connaitre tes nouvelles j'était très inquiet pour ton absence mais merci dieu que tu est la avec nous et aussi pour ton arrivée au Quebec je te souhaite de tout mon coeur une très bonne installation et très bon départ pour ta nouvelle vie parce que tu mérite tout le bonheurs

    ton frere HODHOD A+

    Bonjour mon frère Hodhod,

    Je me souviens toujours de toi, des jolis mots que tu sélectionnes pour tes message.

    Je te remercie beaucoup et infiniment, ça fait toujours du bien de recevoir de tels Doaa.

    Bonne chance à toi également.

    Lebleu.

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