Gertrude réalise qu’elle ne comprend pas, rien, plus rien ou si peu.
Les rues sont vides. Pas bien droite sur le vélo mais enfin seule, Gertrude rase l’asphalte et dans sa tête réinvente une vie où elle ne cesse de reconquérir Montréal.
Elle se donne le sentiment de pédaler vers son avenir et ce qui reste derrière laisse l’étonnante impression du grouillement.
Elle dégrise d’une soirée plus bruyante qu’enivrée, session You tube avec la jolie gang, beaucoup trop remplie de vidéo-clip
Décidemment cette ville la tient par les tripes et lui ramène en plâtrées ses souvenirs et ses rêves. Cette ville l’emmerde à toujours la remettre en face de ce qu’elle veut, vraiment.
Sa casserole en main dans les nuées de rires et de slogans elle se souvient. Quand petite la photo d’un homme en face d’un char soulevait son cœur de révolution. Quand elle regardait « Hair » et chantait dans sa chambre pour répandre la paix. Quand elle dessinait des bonhommes qui se tiennent la main pour fai
Puisque certains succès télévisuels français jouent la carte sexiste sans choquer personne.
Puisque Carrie Bradshaw n’a pas inventé la poudre mais que le gouvernement canadien considère Elle magazine comme relevant du domaine de la culture.
Puisque Cannes relègue les femmes au discours d’ouverture (« Tais-toi ! » disait Bérénice Béjot hier soir), au rôle de muse ou d’ambassadrice de beauté, mais les laissent inaptes à tenir une caméra.
A ce propos, envoyé sur Facebook ce matin :
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Ecrire estompe les heures. Soulagée des images du monde, la tête s’emplit de silence. Elle s’envahit d’imaginaire tandis que les impressions d’enfance sont plus intenses.
Enfant j’écumais les fonds de ma piscine en compagnie d’un dauphin d’où nous remontions les trésors engloutis. Ils s’entassaient en profusion sous les palmiers, et je les voyais avec autant de conviction que ma mère.
De toutes parts des images nourrissent ces rêves originels et insidieusement les amoindrissent. Génératio
Je n’ai rien tourné depuis un an, je n’ai pas cherché de stage, je ne fais plus de sport, et je ne suis pas allée à New-York.
En un mois j’ai réussi à me faire traiter de pourceau, petite bourgeoise, gamine lourde, et fille froide.
Enfin j’ai regardé la feuille grande et vide… et blanche…et surtout vide, d’une trop longue comédie romantique dans laquelle je ne me reconnaissais plus.
Mois de Mars, quand remontent des fontes les déchets accumulés sous de trop blancs manteaux.
L’été ra