Habitués tomcamp Posté(e) 14 janvier 2005 Habitués Posté(e) 14 janvier 2005 Imaginons donc un monde où les routes se croisent et s'entrecroisent sans jamais s'arrêter . Un lieu d'activité perpétuel où les moindres faits et gestes se répètent à l'infini. Observons maintenant la foule environnante qui , à l'instar d'une ruche s'organise bruyamment . Un véritable défilé nous fait face alors , éblouissant nos yeux de mille couleurs. En y regardant de plus près, des groupes se détachent dans une valse effrénée. Et puis , en marge d'eux , des solos . Tombés trop tôt du nid , ils n'ont pas su se hisser à la hauteur d'une branche . Ils sont donc là , perdus corps et bien , sans trop savoir que faire. Des regards indiscrets aux mots trop volatiles tout n'est que reflets dans cet hémicycle. Un son , un souffle , tout est perceptible pour qui sait écouter. Pour qui sait regarder , le puzzle prend une tout autre forme . Celui d'un immense dédale où chacun est un fragment .De qui , de quoi ? La question reste entière . Mais il semblerait qu'au bout du compte on se ressemble tous un peu . Seulement personne ne trouve à le dire , à l'affirmer.C'est comme une idée trop longtemps ressassée que l'on arrive pas à prononcer . Un but trop dur à atteindre pour s'en donner les moyens?Ainsi , cet idéal est très vite entaché par le vide; une forme de silence où seuls les murmures sont rois. Pourtant l'espoir n'est pas vain. Il suffirait d'un signe, d'une voix pour que tout prenne vie."Pas envie , pas oser" , voilà ce que pense généralement la foule. Ou plutôt envie d'agir mais pas motivé pour le faire .Choisir l'effacement, éviter la confrontation, c'est la solution rêvée. Seulement , à chaque fois on perd une chance de s'ouvrir aux autres. Au fond, pour certains , il est plus facile de fuir que de tendre une main. Car dans le premier cas il suffit juste de détourner le regard. Aller vers autrui, n'est certes pas chose aisée , mais quel mérite énorme quand l'entreprise est réussie?La hantise des autres n'est pas une maladie incurable ! Or en ouvrant bien les yeux et en vous éveillant , vous verrez qu'elle existe vraiment. Point de lieu chimérique pour appuyer mes propos. Il est juste question de cette société dans laquelle nous vivons. Ainsi, en traçant seuls nos chemins, nous avons crée de nos mains un monde bien anonyme. "Les ombres qui marchent" voilà comment pourrait être qualifier notre espèce. Pourtant , on ignore souvent que nous sommes le produit de plusieurs influences et que l'illusion du "moi" est bien inutile?Une fois la donne inversée , nous obtiendrons sans doute un public plus généreux , plus humain à l'égard d'autrui. Vision utopique sans doute,nous serions dès lors Acteur de nos vies ! J'ai écrit ce texte il y a peut être deux ans mais aujourd'hui il prend sens sur le forum. Il s'agit d'un manifeste contre le silence et pour la prise de position. Trop de gens à mon sens, sont encore dans l'ombre à lire sans réagir. Or, pour faire vivre cet espace, il ne suffit pas de bredouiller trois mots pour se manifester. Argumenter, confronter et opposer ses idées, voilà le bon moyen de créer un échange constructif. Dans le cas inverse, nous sommes condamnés à être dans le bavardage, dans une impasse peu productive. Chaque écrit est l'occasion de s'affirmer, de sortir de sa réserve et de penser haut et fort... Alors songez-y!!! TOM Citer
Habitués queenie Posté(e) 14 janvier 2005 Habitués Posté(e) 14 janvier 2005 Merci de nous faire partager ce point de vue. J?ajouterai que les « ombres qui marchent », pour reprendre tes termes, ont peur d?aller l?un vers l?autre oui, mais surtout de croiser les regards les uns des autres, de ce qui peut être lu dans leurs yeux : leur fragilité, leur douleur, leur faiblesse, tout leur vécu, leurs perversions, leur naiveté, leur avidité, que sais-je ? Ils se protègent sans doute en rasant les sols?Peur aussi de ne pas être à la hauteur verbalement, que la voix vacille, tremblotte, ne porte pas au-dessus de celle des autres?. Effectivement, notre réalité virtuelle nous permet d?aller au dela de ces frayeurs, d?exercer notre style, notre capacité d?argumentation, de réactivité. Nous serons « jugés » sur le fond?.Cependant, ne négligeons pas ce que tu appelles « bavardages », car ils contribuent efficacement au bien être de chacun, dans un sens qu?il n?est pas forcément possible de cultiver au jour le jour, dans la « vraie vie » : réactivité, humour, libre imagination, pas de bridage intellectuel, ouverture d?esprit, pas de conflits d?intérêts, etc? Et bien sur, éventuellement les recontres réelles?. Une fois que confiance et contact passent ?. Citer
Invité Posté(e) 14 janvier 2005 Posté(e) 14 janvier 2005 bienvenu dans la matrice .... en tout cas, ça y ressemble. Ceci étant, le fait de venir sur ce forum est déjà un premier (grand?) pas?! Citer
Habitués Foxy Posté(e) 14 janvier 2005 Habitués Posté(e) 14 janvier 2005 (modifié) Il s'agit d'un manifeste contre le silence et pour la prise de position. Trop de gens à mon sens, sont encore dans l'ombre à lire sans réagir. Or, pour faire vivre cet espace, il ne suffit pas de bredouiller trois mots pour se manifester. Argumenter, confronter et opposer ses idées, voilà le bon moyen de créer un échange constructif. Dans le cas inverse, nous sommes condamnés à être dans le bavardage, dans une impasse peu productive. Chaque écrit est l'occasion de s'affirmer, de sortir de sa réserve et de penser haut et fort... Alors songez-y!!! D'un autre coté, bon ok, je vais parler pour moi là, écrire pour ne rien dire n'est pas dans mes habitudes. Un sujet peut m'interresser sans que pour autant j'ai un avis sur la question ou un commentaire à y apporter et donc je ne vais que passer le lire sans pour autant mettre ma "patte" histoire de dire "coucou je suis là" et encombrer inutilement un sujet.Il y a aussi l'age qui joue, personnelement il y 10 ans en arriere, j'étais le premier a monter au créneau pour me lancer dans des debats enflammés ou pour mettre en avant mes idées. Maintenant, avec le recul, j'ai plus tendance a prendre la temperature et a ne donner mon avis que lorsque cela me semble necessaire et justifié.Et pour finir, qu'on le veuille ou non, même si ici on trouve une communauté très ouverte, il n'est pas toujours évident au gens de s'intégrer et de revendiquer son droit à la parole. Bien sur il s'agit plus d'une question de culture qu'autre chose, mais certainnes personnes ne se sentent pas faites pour parler en public ou livrer à la lecture d'anonymes leurs pensées, leurs doutes ou leurs interrogations.Bref, je crois que le forum fonctionne très bien comme ça, il faut laisser le temps au temps et aussi au gens. Modifié 14 janvier 2005 par Foxy Citer
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