Invité Posté(e) 24 janvier 2006 Posté(e) 24 janvier 2006 Les enquêtes de crédit avant embaucheLe nez dans vos dettes par Marie-Eve CousineauVous cherchez un emploi et vous êtes dans le rouge? Redressez vos finances! Au Québec, plusieurs entreprises fouillent le crédit de leurs futurs employés. Faut-il s?inquiéter de cette tendance? Lorsqu?elle était gérante dans un centre de location de voitures de Montréal, Mylène (nom fictif) effectuait des enquêtes de crédit sur tous ses futurs employés. «Même ceux qui étaient engagés pour laver les voitures et qui ne manipulaient pas d?argent!» dit la femme de 27 ans. Elle-même a vu son dossier passé au peigne fin avant d?être embauchée. «À l?époque, l?employeur justifiait cette pratique par le grand nombre de fraudes et de vols dans la succursale», explique Mylène. C?était il y a environ huit ans. Depuis, de plus en plus d?employeurs fouillent le dossier de crédit de leurs candidats avant de les embaucher. En d?autres mots, lorsque vous avez passé avec succès l?entrevue de sélection, votre potentiel patron peut vous faire signer un formulaire l?autorisant à vérifier votre cote de crédit auprès des bureaux divulguant cette information au Canada, soit Equifax et TransUnion (à moins qu?il ne mandate une firme pour le faire à sa place). Aux États-Unis, 19 % des organisations vérifient systématiquement cette information et 24 % le font à l?occasion, d?après un sondage mené en 2004 par l?organisme international Society for Human Resource Management auprès de 2 500 professionnels en ressources humaines. Aucune étude équivalente n?existe au Québec. Mais la pratique serait courante, d?après Richard Matte, directeur et associé chez Matte Groupe Conseil, spécialiste dans la recherche de cadres intermédiaires et supérieurs. «Le tiers des grandes entreprises font des enquêtes de crédit pour les postes de cadres ou de professionnels, estime-t-il. Elles sont de plus en plus précautionneuses.» Selon lui, l?enquête de crédit va souvent de pair avec la vérification des antécédents judiciaires. Cette pratique se répand maintenant à tous les types d?employés, qu?ils manipulent ou non de l?argent. Ainsi, une firme de Vancouver, HRScreening, offre à des employeurs d?horizons multiples (détaillants automobiles, médias, entreprises de transport, etc.) des enquêtes préalables à l?embauche. Pour environ 29 $, non seulement votre potentiel employeur peut voir si vous avez acquitté les mensualités de votre carte VISA ou de votre hypothèque, mais le rapport de crédit fourni par HRScreening lui procure également une foule d?autres renseignements. «Il indique, par exemple, les risques de fraude [fraud alert], les numéros d?assurance sociale non valides, les anciens employeurs et les anciennes adresses, dit Sheena Murphy, directrice du développement des affaires. C?est un outil utile pour confirmer l?identité d?un candidat.» Cette firme, qui mène des enquêtes pour des employeurs de partout au Canada, a vu l?ensemble de ses ventes augmenter de 65 % depuis deux ans, indique Sheena Murphy. Ceci notamment grâce à la popularité croissante des enquêtes préalables à l?embauche, dont la vérification du crédit. «Le nombre de demandes a facilement doublé au cours de la dernière année», estime-t-elle. Outre l?enquête quant à un dossier criminel, la vérification de crédit est la plus demandée : les employeurs peuvent obtenir l?information concernant le passé financier d?un candidat en 24 heures. Les enquêtes ont la coteDepuis ses débuts, il y a trois ans, Entrevues.com, une agence québécoise de placement et de recrutement spécialisée dans les domaines de la représentation, de l?administration et de la gestion, offre un service de vérification de crédit aux entreprises. Selon Véronik Lapointe, présidente de la PME, la majorité des entreprises le demandent. «Si le candidat n?a pas une bonne cote de crédit, il est évident que l?employeur ne voudra pas l?embaucher», dit-elle. Pour plusieurs employeurs, une excellente cote de crédit témoigne du caractère consciencieux du candidat. C?est particulièrement vrai si le futur employé est appelé à manipuler des sommes d?argent, par exemple. Ainsi, il est courant que des commerces de détail vérifient le crédit de leurs candidats, d?après Mireille Vallée, représentante, développement des affaires - Montréal de Keyfacts Canada, une firme d?investigation nationale qui effectue des enquêtes préalables à l?emploi. «Leurs employés traitent de l?information sensible, comme des cartes de crédit», précise-t-elle. D?ailleurs, dans le cadre d?un programme de sécurité obligatoire visant à prévenir la fraude, MasterCard et Visa demandent aux commerçants de vérifier les antécédents des employés ou des futurs employés ayant accès à des numéros de cartes de crédit. Cette investigation peut prendre la forme d?une vérification des antécédents judiciaires ou du dossier de crédit, par exemple. Chez Samson Bélair/Deloitte & Touche, un cabinet de services dans les domaines de la certification, de la fiscalité, de la consultation et des conseils financiers, on vérifie les références auprès des anciens employeurs, les diplômes, les antécédents judiciaires et le crédit de tous les candidats à l?embauche. «Personne ne se soustrait à ce processus, dit Luc Vagneux, directeur principal des ressources humaines. Mais une bonne cote de crédit n?est pas une condition sine qua none pour travailler chez nous.» Ainsi, on peut très bien y embaucher une secrétaire avec un dossier de crédit imparfait. En revanche, un candidat dans le rouge a peu de chances de décrocher un poste de conseiller en matière de faillite! «Il peut y avoir des exceptions, dit Luc Vagneux. Par exemple, une personne qui vit des difficultés financières en raison d?une séparation. On laisse toujours la chance au candidat de s?expliquer.» Seuls les employés des ressources humaines ont d?ailleurs accès au rapport de crédit, qui demeure dans le dossier personnel de l?employé. L'article complet : http://www.jobboom.com/magazine/2006/v7n1/v7n1-13.html Citer
Habitués sa_wood Posté(e) 25 janvier 2006 Habitués Posté(e) 25 janvier 2006 Pourquoi ces enquettes? Personnellement, je trouve que c'est illégal de faire des enquêtes sur les antécédents judiciaires de chaque candidat parce que ce sont plutôt leur affaire privée. Si l'on fait comme ça, ça veut dire que l'on ne veut pas laisser la chance à chaque candidat pour prouver leur compétence dans le travail. Je n'ai jamais commis une acte illégale mais je trouve qu'il s'agit d'une sorte de racisme de la part des employeurs. Chaque individu a son histoire et peut-être il ne veut pas que les autres le savent. Par ailleurs, s'il s'agit des enquêtes de crédit, je suis d'accord dans le cas des postes de haute-fonction dans les entreprise ou des personnes qui vont s'occupper des sous dans l'entreprise. Mais là c'est pour le monde même les gens qui font le lavage de voiture . Citer
Habitués Jul044 Posté(e) 25 janvier 2006 Habitués Posté(e) 25 janvier 2006 Je trouve ça assez dégueulasse comme façon de faire. ça m'indigne un peu.ça veut dire que si j'arrive qu Québec avec un crédit étudiant sur le dos (ce qui est le cas) et bien j'aurais éventuellement le risque de ne pas être embauché.je trouve cette pratique un peu illégale mais je suppose que si tu signe un accord, t as pas trop le choix... Citer
Habitués tosca Posté(e) 25 janvier 2006 Habitués Posté(e) 25 janvier 2006 Au fait, l'historique de crédit comprend quoi exactement ? Les soldes débiteurs ? sur quelle période ? et quand on n'a pas de dettes, ils n'ont tout de même pas accès aux montants de nos actifs ? s'adressent-t-ils à un seul établissement financier, ou peuvent-ils avoir accès à tout notre patrimoine moyennant je ne sais quelle base de données ?Quid de la protection de la vie privée ? Citer
Invité Posté(e) 25 janvier 2006 Posté(e) 25 janvier 2006 C'est la grande hypocrisie du système ... Pour aller en entrevue on demande de ne pas mettre de photo, ni d'indiquer la citoyenneté et certains autres détails sur le CV (voir modèle de CV québécois) et ensuite voilà que des Cie vont jusque fouiller dans l'hitorique de crédit ! Fanchement c'est limite ... enfin on est en Amérique du nord. Citer
Invité Posté(e) 25 janvier 2006 Posté(e) 25 janvier 2006 ça veut dire que si j'arrive qu Québec avec un crédit étudiant sur le dos (ce qui est le cas) et bien j'aurais éventuellement le risque de ne pas être embauché.je trouve cette pratique un peu illégale mais je suppose que si tu signe un accord, t as pas trop le choix...Tu n'auras pas de problème du fait de tes dettes en Europe. Lorsque tu arrives ici, tu n'as AUCUN historique de crédit ce qui t'empêche d'avoir une carte de crédit mais aussi accessoirement d'ouvrir une ligne de téléphone ou de louer un appart à moins de laisser un dépôt, et maintenant de trouver un emploi... D'après l'article cette pratique est illégale si non justifiée par le poste occupé. Si tu estimes être lésé, tu peux porter plainte... Mais.. quasiment personne ne le fait...Autre pratique "limite" assez courante, les analyses de sang ou d'urine à la recherche de substances illicites... Si cette étape est effectivement importante pour la sélection de candidats dans le domaine des transports par exemple, il y a d'autres domaines où cela ne regarde que toi si tu fumes de temps en temps une "cigarette rigolote"... Citer
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