Lorsque j'ai connu Brigitte j'étais mariée et mon mariage battait de l'aile. Malgré tout je ne cherchais pas à entrer dans une nouvelle relation. Ce fut comme qui dirait le "coup de foudre" simultané entre elle et moi. Tout çà pour dire que je ne suis pas tombée en amour avec une femme parce que comme plusieurs le pense parce que j'ai été déçue par les hommes. Je suis devenue amoureuse d'une personne extraordinaire qui a un coeur gros comme un autobus. Personne ne sait de quoi l'avenir sera fait. Mon mariage a commencé à mal aller le jour où j'ai eu mon diagnostique. Il ne l'a jamais accepté. À partir de ce jour, le 6 juillet 2000, jour de mon 42ème anniversaire de naissance, ma vie a basculé, elle a été vandalisée. Avec une telle maladie, j'étais loin de penser que quelqu'un puisse un jour s'intéresser à moi. J'avais fini par exister. Brigitte est arrivée dans ma vie comme un cadeau. Maintenant je vis à nouveau. Je ne dis pas qu'aucun homme n'aurais pu en faire autant, mais je ne pouvais pas laisser passer une personne d'une telle qualité parce qu'elle était une femme. Je pense que c'est la même chose pour les femmes d'ici qui aiment des Magrhebins. Elles aiment avant tout un homme et non un Magrhébin. Un homme qui a les qualités humaines qu'elles recherchent. C'est pas plus compliqué que ça. Aimer sans préjugés, sans contraintes, sans tabous. Aimer librement et être aimée pour ce qu'on est en dedans et non pour ce qu'on a, c'est ce que je souhaite à tous et toutes. Passemots, marginale mais heureuse