Aller au contenu

Kyofire

Membres
  • Compteur de contenus

    10
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Kyofire

  1. Pfiou ... Quelques commentaires intéressants, beaucoup de réactions agressives. Trop. C'est blessant.

    Moi qui venais l'esprit ouvert, j'en prends pour mon grade. Si je comprends bien je ne m'intègre pas, je véhicule des cliché, et  je ferais mieux de rentrer en France.  Autant pour moi. Par contre, personne n'a relevé la particularité de mon parcours, à savoir celui d'avoir vécu en région à une heure de route de l'épicerie la plus proche, dans des conditions particulièrement difficiles. Ce qui était un simple bilan de vie donne des poussées d'urticaire à certains, je me demande bien pourquoi.

    Je ne reviendrai plus sur ce forum, je n'ai pas envie d'en prendre plein la gueule (ce qui ne manquera pas d'arriver je le sais). Pas grave, la vraie vie est ailleurs :)

     

  2. Le 2017-08-04 à 14:21, Automne a dit :

    comment pourrir un intéressant Bilan en 3 pages...

    Merci pour l'intéressant bilan :)

    Il est vrai qu'après ces 3 pages je n'ai plus trop envie de retourner sur le forum. Trop de discours stériles, comme un peu partout sur le net d'ailleurs.

    Raison pour laquelle j'avais déserté Immigrer.com il y a quelques années. À l'époque je voulais m'éloigner de la communauté française pour mieux m'intégrer. Tout d'abord parce que la plupart des français choisissent Montréal, alors que moi je suis partie m'installer en région. Ensuite parce que beaucoup de français viennent pour le travail uniquement, et rentrent en France au bout de 2 ou 3 ans. Je suis venue pour m'installer. Alors les français ... ils ne m'intéressaient pas. Pour m'intégrer il fallait que je m'éloigne de la communauté français à tout prix.

    Et puis l'âge venant ... bon, 55 ans c'est pas la mer à boire non plus, mais avec ce que j'ai traversé l'hiver dernier (vider le fumier de l'écurie en raquettes parce qu'il y avait trop de neige et que je me cassais là gueule avec mes bottes), disons que je l'ai senti passer. Alors avec mon mari, on a commencé à regarder vers la France. Il y a eu des décès dans la famille aussi. Ça joue. Mais comme je le disais, nous sommes trop américanisés et on a du mal à comprendre la France d'aujourd'hui. Vu d'ici, ils sont tellement râleurs ... C'est  fatigant. Alors on s'est dit, maintenant que nous sommes installés à Québec, pourquoi ne pas nous rapprocher de la communauté française ? Les français de Québec, ce ne sont pas ceux de Montréal. Ils ne viennent pas pour juste 2 - 3 ans, faire de l'argent dans une multinationale, puis repartir. Ils sont installés. Ça doit être des gens intéressants. Mais attention, hein, on ne veut pas se retrouver dans une communauté comme certains français de nos connaissances qui vivent entre eux, se retrouvent entre eux, en circuit fermé. Je ne vois pas l'intérêt.

    Enfin voilà ... Les choses ne sont pas si simples que ça. C'est la vie, rien n'est noir ou blanc, il y a toutes les couleurs.

    Et puis tous ces débats sur les jeunes sont comme ci, les vieux sont comme ça ... Les français sont comme ci, les québécois sont comme ça ... Ça me fait bien rigoler au fond :)

     

  3. Il y a 1 heure, jimmy a dit :

     


    Euh...ou j'ai parlé de racisme ?!?!?'b

    Le fait que tu dises que tu te sens plus canadienne que Québécoise est un grand grand signe de non intégration

    75% a 80% des Québécois (francophone) se disent plus Québécois que canadien

    L'autre grand grand signe c'est cette histoire de "multiculturalisme canadian "
    A peu près personne (de francophone) n'est pour ça au Québec

    Je reprend les mots de Gérald Bouchard ( oui je sais tu sais pas de qui je parle je suppose)

    "Nous rejetons le multiculturalisme canadien pour le Québec car ce multiculturalisme postule qu'il n'y a pas de culture commune dans ce pays.
    Or au Québec il y en a une culture commune"

    Donc je te repose la question, puisque t'en a rien à cirer de la culture Québécoise, pourquoi t'as immigrée ici ?
    T'aurais dû immigrer en Saskatchewan....ou a Toronto, la tu vas en avoir du multiculturalisme




    Envoyé de mon iPhone en utilisant application mobile Immigrer.com

     

    Je vais arrêter là le débat, on tourne en rond. Pourquoi avoir mis une citation de Falardeau dans ta signature ? Je connais mieux la culture québécoise que bien des québécois, pour avoir (entre autres) suivi des cours d'histoire de l'art à l'UQAM. J'y ai rencontré des gens passionnants et, surtout, passionnés. Bien sûr je parle des arts visuels, mon domaine. À part Robert Charlebois dont j'ai eu l'immense honneur de serrer la main une fois dans ma vie (il m'avait broyé les phalanges le con !) et Claude Dubois, c'est vrai que je ne connais pas tous les artistes québécois. Mais j'ai appelé mon fils d'après une chanson de Luc Plamondon. Ah oui c'est vrai, j'aime pas les québécois ... Paraît-il. Jugement rapide basé sur un échange virtuel qui ne mène à rien.

    En tant qu'artiste je préfère le Québec car c'est beaucoup plus ouvert que la France, à bien des égards. Les gens ne se prennent pas au sérieux et ont un vrai esprit créatif. Je fais à peu près tous les symposiums du Québec, c'est une ambiance géniale et j'y rencontre des gens passionnants aussi bien chez les artistes que les visiteurs. Tu vois, tu ne me connais pas.

    J'ai immigré ici pour l'espace, les paysages, la proximité de la nature, et pour fuir l'agressivité des parisiens. Quand je suis servie en anglais dans un commerce, je proteste. Je lutte pour le maintien de la langue française. Mais cela ne m'empêche pas d'apprécier les anglophones car, peu importe l'origine des gens, ce qui m'intéresse, c'est l'échange. Ce qui visiblement n'est pas possible ici, je le déplore ... Les choses ne sont ni blanches ni noires, on peut avoir des opinions différentes et les partager. Oui je suis pour le multiculturalisme, non je ne suis pas pour le multiculturalisme à la Trudeau. Faut pas tout mélanger.

    Sur ce je te salue ...

  4. il y a 23 minutes, jimmy a dit :

     

    Pas étonnant que t'as des problèmes d'intégration avec une attitude pareille

     

    T'es pour multiculturalisme canadien, donc pour la banalisation de la culture Québécoise et l'anglicisation du Québec (car c'est ca le but ultime du multiculturalisme canadien)

     

    ...et ca se demande pourquoi ca n'a pas plus d'amis Québécois....ciboire

     

    Tu vois mon ex (Française d'origine) a la bonne attitude, elle dit :'' je suis 100% Française et 100% Québécoise''....donc fière de ses racines, fière de sa nouvelle appartenance....c'est ca la bonne attitude

     

    Oh doucement ! Je n'ai pas de problème d'intégration, j'ai plus d'amis québécois que d'amis français, faut pas généraliser. Par contre, après 10 ans passés à essayer de me fondre dans la masse, j'ai pris la décision de me rapprocher de mes origines car oui, c'est vrai, je ne serai jamais québécoise. Je ne suis pas non plus bretonne d'ailleurs. Je ne suis pas née ici. Par contre j'ai la citoyenneté canadienne et j'en suis fière car j'ai me battre pour l'obtenir. Ou vois tu du racisme la dedans? C'est bien mal me connaître... 

  5. Il y a 7 heures, Kweli a dit :

     

     

    Moi je me questionne toujours : ils s'attendaient à quoi au juste? 

     

    Nous immigrons à l'âge adulte, nous n'avons pas l'accent local, ni les habitudes. Et en ce qui me concerne, pas la couleur de peau de l'entourage. Alors, même avec les gens qui me connaissent bien, pour qui je fais partie des meubles (comme mes collègues), je serais toujours d'ailleurs. On me le rappelle , souvent en bien, parfois en mal mais c'est le risque à prendre. 

     

    C'est sûr que c'est parfois tannant. Mes enfants qui ont grandi à Québec sont parfois tannés et répondent à la question "Tu viens d'où" par "Québec". Et à la question suivante "mais tes parents?" ils disent: "de Québec aussi". 

    Moi aussi : Vous êtes d'où ? De Québec. Mais avant j'habitais en Beauce. J'adore le regarde vide d'incompréhension qui dessine devant moi, limite un filet de bave au coin de la bouche ... :)

     

  6. il y a une heure, Daph&co a dit :

    Allo ! J'ajoute mon grain de sel :-) Cela fait un peu plus de deux ans que nous vivons en famille au Québec. Nous avons quitté la Belgique pour des tas de raisons sur lesquelles je ne vais pas m'attarder. Effectivement, tout mon entourage québécois "entend" que je ne suis pas québécoise. Même parfois à l'épicerie, des gens se retournent... Mais qu'importe ? C'est comme ça. Ca vient avec le projet d'immigration... Aujourd'hui, je ne me sens plus tout à fait belge, et bien entendu, pas tout à fait québécoise. Nous voguons sur un entre-deux fait d'ouverture, d'adaptation et de tolérance. 

     

    Ce que j'apprends surtout à mes deux jeunes enfants, c'est qu'on est citoyens du Monde. On est là aujourd'hui, pour découvrir, pour s'enrichir culturellement et pour apporter notre petite pierre à la construction permanente du Canada et du Québec. Tout comme nous le faisions en Belgique, à l'époque.

     

    La fameuse question du "pourquoi vous êtes ici", je l'entends de façon hebdomadaire, et elle ne me dérange pas. Au début, j'entrais dans les détails, mais aujourd'hui je dis "et pourquoi pas" ? Est-on obligé de passer sa vie au même endroit ? Il faut juste garder l'esprit ouvert et tolérer que d'autres l'aient moins ;-) J'accepte de passer le reste de ma vie avec l'étiquette d'immigrante, car après tout, nous le sommes tous (et là c'est la socio-anthropologue qui parle, héhé)...

     

    Bonne continuation à tous, 

    Daphne

    En même temps les québécois aiment bien les belges :)

     

  7. Il y a 9 heures, kuroczyd a dit :


    Le problème c est qu' en France le fait de demander l origine de quelqu'un c' est considéré comme insultant. Ne as être honteux de ses origines c' est mal. Le fameux creuset français qui a depuis longtemps montré ses limites...
    Donc forcément quand un français se fait dire qu' il est français ca le met mal à l aise...

    C'est surtout gonflant à la longue. C'est pareil, j'ai une maladie de peau qui fait qu'on me pose tout le temps des questions dessus. Est-ce qu'on peut juste me parler sans me parler de ma peau ou de mon accent ?

  8. Wow ! Je ne pensais pas déchaîner l'enthousiasme des foules à ce point !

    Pour répondre à vos questions diverses et variées je me considère comme une citoyenne du monde et je revendique le multiculturalisme canadien, car je me sens beaucoup plus canadienne que québécoise. D'ailleurs n'étant pas née ici, je ne serai jamais considérée comme une québécoise.

    De même, je suis parisienne d'origine, et serai probablement également considérée comme une étrangère en Bretagne ou en Alsace. Effectivement, les préjugés ont la peau dure.

    Et ça me gonfle. Je préférerais qu'on s'intéresse à mes passions et à ce qui m'intéresse dans la vie, plutôt qu'à mes origines. Tout comme je m'intéresse aux centres d'intérêts des gens que je rencontre, qu'ils soient français, québécois, anglophones, blancs, noirs, verts ou bleus. Leur apparence physique et leur accent ne m'intéresse pas. Ce qui compte c'est l'être humain derrière.

    Et aussi le débat. Merci pour vos réponses diverses et variées :)

     

  9. sacacomie.jpg

     

    J'avais quelque peu déserté le site après mon installation au Québec en 2007, mais une furieuse envie de renouer avec mes origines m'a prise. Je me suis aperçue que mon profil était probablement un peu long et entrerait plutôt dans le cadre du forum sur les bilans de l'immigration. Alors voilà, je le remets ici.

     

    Je n'ai rien d'autre à ajouter si ce n'est que, 10 ans après, je suis dans une drôle de situation. Mes amis français me disent : ah oui mais toi tu es canadienne, donc tu n'as rien à dire sur la France. Mes amis canadiens me disent au contraire : tu n'es pas née ici, tu ne peux pas comprendre ... Aucun ne comprend le principe de la double citoyenneté. Alors oui, je m'informe : TV5 pour les nouvelles de la France, Radio Canada pour le local, en passant par les news américaine. Je suis de partout et de nulle part. Et même si certains ne veulent pas le comprendre, je revendique ma double citoyenneté, qui me donne une ouverture sur le monde particulière.

     

    Le Québec et moi, c'est une grande histoire d'amour et de haine. Depuis mon premier séjour d'une année dans les années 90, je ne rêvais que d'une chose : y retourner. Ce qui fut fait en 2007, après quelques voyages de reconnaissance et l'aide d'internet et de quelques amis pour y tisser de nouveaux liens. Le 1er juillet nous débarquions en tribu avec  enfants et chien à Dorval. Depuis nous avons pas mal roulé notre bosse : 8 emplois pour moi, 5 pour mon conjoint, 3 déménagements, 2 chevaux et 2 chiens. Le tout en seulement 10 ans.

     

    Nous avons réalisé notre rêve : nous nous sommes installés en campagne à une heure de la ville la plus proche, et nous avons construit un ranch. Un vrai ranch, avec des chevaux et 40 hectares de terrain. Nous avions juste oublié une chose : notre âge. Eh oui, le compteur tourne ... Nous sommes aujourd'hui dans la cinquantaine avancée et me lever le matin à 5h30 pour faire les boxes et nourrir les animaux, ce n'est plus de mon âge. Surtout quand on tombe sur l'hiver du siècle !  Je me souviendrai toute ma vie du 15 mars 2017 et de la neige qui bloquait la porte de l'écurie. Nous avons du mettre à peu près 2 heures à déneiger ce jour là... À 40 ans, même 45, c'est amusant. Après, c'est fatigant. Ou alors il faut avoir du matériel : un tracteur, des équipements de ferme. Du stock. L'idéal c'est de vivre en communauté, de pouvoir compter sur la famille et les amis et de s'y mettre tous ensembles. Heureusement, la solidarité campagnarde est grande : nous avons toujours pu compter sur notre voisin, que ce soit pour déneiger en hiver ou faire les foins en été. C'est important.

     

    Nous avons donc pris la décision de retourner vivre en ville. C'était le projet d'une vie, mais nous l'avions juste démarré un peu trop tard. Aujourd'hui nous passons le relais à d'autre pionniers, prêts à se lancer dans une nouvelle aventure. Ouvrir un ranch ou une activité d'éco-tourisme, avec des chiens de traineaux par exemple ... C'est l'endroit idéal pour ça. Il y a de quoi faire de belles randos sur notre forêt privée. C'est important parce qu'au Québec la notion de droit de passage n'existe pas. La propriété privée c'est sacré. Donc, impossible de traverser un champ à cheval ou avec son chien sans autorisation (en général un contrat avec monnaie sonnante et trébuchante). Vous risquez de vous faire courser en 4 roues ou, pire, de voir votre chien pris dans un piège à loups. C'est pour cela que nous avions acheté un aussi grand terrain : pour être chez nous. Mais c'est une aventure terminée, et nous passons à présent à une autre étape de notre vie.

     

    Nous habitons désormais à Québec, avec juste un cheval et, quand même, deux chiens. Impossible de nous passer de nos compagnons à quatre pattes, ils nous donnent tellement !

     

    Moi, l'artiste peintre - écrivaine - cow girl, j'ai repris un emploi de bureau. Ce n'est pas ce dont je rêvais, loin de là, mais ça paie les factures et cela me libère l'esprit pour créer sereinement sans craindre l'avenir. Je participe à des symposiums de peinture, j'expose, je peins, j'écris et je monte à cheval. La belle vie, quoi !

     

    Le bilan de ces 10 années, c'est que le grand défi de la vie au Québec n'est pas ce que l'on croit. L'hiver et le froid ne posent aucun problème. Sérieusement. Les maisons sont isolées, on a des pneus neige sur les voitures, et on s'habille en conséquence. Non, le froid, ce n'est rien. Le défi, ce sont les québécois eux-mêmes. Bien sûr nous avons des amis québécois, on est n'est pas des sauvages. Mais il faut comprendre une chose : le français, même celui qui s'intègre et se fond dans la masse, sera toujours un étranger. Même après 10 ans, même après 20 ans. Les québécois vivent entre eux en famille et ne sortent jamais. Il n'y a qu'à regarder les jardins, même en été : il n'y a personne dehors. En France les gens s'invitent, on prend facilement l'apéro chez l'un ou chez l'autre. Ici on va au resto. En 10 ans nos amis se comptent sur les doigts d'une main. En France nous avions des amis chez nous tous les samedi soirs, c'était porte ouverte. Ici non, ce n'est pas possible. Ou alors il faut faire un grand ménage avant de recevoir du monde. Parce que les maisons sont aseptisées.  On reçoit quand on a un intérieur digne d'un magasine de décoration, ou alors on ne reçoit pas.

     

    Il y a aussi une chose qui m'horripile : quand on me précise au resto que le pourboire n'est pas compris. Bien sûr que je sais que le pourboire n'est pas compris, ça fait 10 ans que je vis ici et d'ailleurs, j'ai même la citoyenneté canadienne !!! Ah oui ? Ça fait longtemps que vous êtes au Québec ? Pourquoi êtes vous venus ici ? (regard vide d'incompréhension chez mon interlocuteur). J'ose à peine imaginer quelqu'un en France qui poserait les mêmes questions à un noir ou un arabe. D'ailleurs on n'oserait pas. On est quand même plus ouverts en France. Ici un français fait figure d'extra-terrestre. Alors un africain ou un asiatique ... Ça doit vraiment être dur pour eux.

     

    Il ne faut pas oublier que le Québec, c'est aussi le Canada. C'est pour ça que nous restons ici. Nous sommes canadiens, pays de la diversité et du multiculturalisme. C'est vrai, et nous le revendiquons. Et nous avons quand même quelques bons amis québécois, qui nous ont accueilli à bras ouverts. Mais nous souhaitons aujourd'hui nous tourner un peu plus vers la communauté française à Québec. Pas ceux qui vont et viennent, les bobos qui repartiront dans 2 ans. Non, les vrais expat, ceux qui s'installent et prennent racines. Parce que passé un certain âge, retourner en France est tout simplement impossible. Nous sommes trop américanisés à présent.

×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement