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Kris1213 a donné une réputation à Maudite Française pour un billet, Montréal mon idéal!
J'ai passé mes vacances en France. De retour dans mon pays natal, ma ville d'adoption m'a particulièrement manquée. Lorsqu'on me demandait pourquoi, j'avais du mal à répondre: "Je m'y sens bien" était la seule réponse qui me venait à l'esprit, assez décevante pour mes interlocuteurs curieux, j'en conviens.
Alors depuis que je suis rentrée, je guette ce qui rend Montréal si attachante à mes yeux:
A Montréal, quand on croise le regard de quelqu'un, il sourit, automatiquement, gratuitement, sans attendre rien en retour.
A Montréal, on te tutoie et on ne te demande pas: "Comment allez vous aujourd'hui?
- Non, on te demande: "Ça va bien aujourd'hui?" Parce que de base, il n'y a pas de raison que ça aille mal.
A Montréal, je défie n'importe qui, dans n'importe quel quartier, d'arriver à marcher plus de 2 mètres (allez 1 mètre même, immobile, même!) avec une carte ouverte dans les mains sans que quelqu'un ne vienne lui demander s'il a besoin d'aide et où il veut aller.
A Montréal, on peut marcher, jouer, courir, pique-niquer ou organiser un BBQ sur les pelouses dans les parcs.
A Montréal, on ne court pas ni on se bouscule dans le métro, même aux heures de pointe.
A Montréal, au restaurant, la serveuse va te conseiller, parce que tu as commandé la même entrée que ton amie, de la prendre en plat principal et de la partager:"Parce que t'en auras plus et ça reviendra moins cher".
A Montréal, on célèbre la première tempête de neige avec la même ferveur que les premières températures positives...Le reste du temps on chiale qu'il fait trop froid ou trop chaud!
A Montréal, une fille peut porter des jupes et des talons sans se faire mater grossièrement ou se faire traiter de salope.
A Montréal, quelqu'un m'a couru après pour me remettre le billet de 20$ qui était tombé de ma poche sans que je m'en aperçoive.
A Montréal, si tu chantonnes dans l'allée du supermarché parce que tu aimes bien la toune qui passe à la radio, la personne que tu croises va probablement reprendre le refrain en coeur et te lancer un:"Maudit qu'elle est bonne cette toune là!", voir esquisser des pas de danse.
A Montréal, ça sent le BBQ et on entend les rires sur les terrasses de mai à octobre.
A Montréal, dès qu'il fait plus de 10 degrés, c'est l'été!
Montréal, à l'image des ses habitants, est une ville chaleureuse, reconnaissante de son histoire mais tournée vers l'avenir, ouverte, cosmopolite, fun et délicieuse à vivre !
Montréal, je t'aime !
Et vous, avez-vous des coups de coeur à partager sur votre ville?
Cet article est tiré de mon blogue: Les tribulations d'une française à Montréal: http://mhlps.wordpress.com
Vous pouvez également suivre ma page facebook où je partage mes découvertes québécoises: https://www.facebook...ncaiseAMontreal
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Kris1213 a donné une réputation à Blueberry pour un billet, Décalage horaire…et autres
Récemment, une ancienne camarade de classe m’a demandé quand est-ce qu’on allait se revoir. Ma pensée initiale fut : « probablement jamais ». Ne voulant pas la vexer, j’ai gardé cette pensée peu charitable pour moi et lui ai répondu que je ne savais pas.
C’est un sujet sensible, presque tabou, mais force est de constater qu’une immigration change les rapports familiaux et amicaux. C’est inéluctable quand on est séparé par plusieurs fuseaux horaires et un océan, autrement dit quand on vit dans un autre pays et sur un autre continent depuis un certain temps.
Il y a d’abord l’éloignement géographique. Vu le prix des billets d’avion, je ne peux pas me permettre de rentrer tous les mois, sans compter qu’avec 2 semaines de vacances par an, c’est un peu juste. La réciproque semble être vraie aussi. En presque 8 ans, je compte le nombre de gens qui sont venus me voir sur les doigts….d’une seule main. A cela s’ajoute le décalage horaire. Quand je commence ma journée, les Français la finissent. Bien sûr, il y a Facebook et Skype, mais cela ne remplace pas le face-à-face.
Puis, vient un décalage « socio-culturel » qui peut générer pas mal d’incompréhensions de part et d’autre. On n’a plus la même vie, et surtout, les mêmes préoccupations. J’écoute les informations Françaises d’une oreille de plus en plus distraite, et ma famille et mes amis ont tendance à penser que je vis des aventures extraordinaires tous les jours, tel James Bond. Ben non, il faut bien que je travaille pour payer mon prêt immobilier et manger! Ils me répètent aussi souvent combien j’ai de la chance d’être au Canada. Oui peut-être, mais s’ils avaient lu mon blog, ils sauraient que tout n’a pas été facile non plus.
Une immigration met les choses en perspective, niveau relationnel. Cela fait aussi un tri, souvent malgré soi. J’ai accepté le fait qu’il y a certaines personnes que je ne reverrais probablement jamais, et que les contacts avec d’autres sont plus sporadiques. Je me suis aussi aperçue que les personnes qui me manquaient le plus étaient mes parents. Pourtant, j’ai de bonnes relations avec le reste de ma famille.
Avant d’émigrer, je n’avais pas vraiment réfléchi à la question, en grande partie parce que c’est une décision très personnelle et que j’estimais faire ce qu’il y avait de mieux pour ma vie. Cela peut sembler égoïste. Ça l’est dans une certaine mesure. Si j’avais trop pensé sur ce sujet, je ne serais probablement pas partie.
Dans les moments de moral à zéro, je me demande si le prix à payer n’a pas été un peu lourd pour cette vie que j’ai ici et à laquelle j’aspirais tant en France. J’en ai raté des mariages, naissances, enterrements et réunions de famille et d’amis. Nul doute que je vais encore en manquer pas mal! Le reste du temps, je ne tergiverse pas trop. J’ai choisi de vivre ailleurs et j’assume mon choix et ses implications.