Un avocat ou un consultant en immigration. Lequel choisir?
Au Québec, les avocats et les consultants dûment certifiés sont autorisés à vous représenter devant les autorités provinciales et fédérales de l’immigration. Il va s’en dire qu’en matière de services-conseils en immigration, les candidats ont l’embarras du choix. Mais alors, entre un avocat et un consultant en immigration, lequel choisir?
Pour mieux répondre à cette question, il faut savoir que dans la Belle province :
- La formation menant au titre de consultant en immigration est une attestation d’études collégiales ;
- La formation menant au titre d’avocat requiert un diplôme d’études universitaires ;
- La formation menant au titre de consultant en immigration dure approximatiement 400 heures ;
- La formation menant au titre d’avocat est d’une durée de quatre ans.
Une autre différence majeure consiste dans le contenu de la formation propre à chacune des deux professions. Par exemple :
- Un consultant en immigration aura étudié la loi sur l’immigration avec beaucoup de détail tout au long de sa formation ;
- Un avocat en immigration aura appris sur le tas, puisque les cours
en droit de l’immigration sont rares dans les universités québécoises ;
- Un consultant n’est pas autorisé à plaider en cour fédérale ;
- Un avocat peut plaider devant la grande majorité des tribunaux au Québec.
Une formation de 2200 heures
Certains consultants en immigration pourraient reprocher aux avocats de ne pas connaître la loi sur l’immigration,faute de l’avoir étudié pendant quelques 400 heures. Cela m’attriste parce que je vois dans les consultants en immigration de véritables professionnels. Je le vois comme des collègues, des alliés potentiels et moins comme des concurrents.
À la décharge de mes confrères avocats, je dois cependant ajouter que notre formation juridique a duré quatre ans, soit au moins 2200 heures à temps plein, incluant la formation à l’École du Barrreau du Québec. Au cours de celle-ci, nous avons étudié :
- Le droit des obligations ;
- Le droit de la famille ;
- Le droit criminel ;
- Le droit des affaires ;
- Le droit administratif ;
- Le droit fiscal ;
- Le droit des personnes ;
- Le droit des successions pour ne nommer que ceux-là.
Cette formation juridique de 2200 heures nous a amplement outillés comme pour nous permettre de comprendre le contenu et la structure de la loi sur l’immigration, et ce, même si nous ne l’avons pas étudiée de fond en comble.
Au surplus, le droit de l’immigration ne fonctionne pas en vase clos puisque des dimensions juridiques propres au droit de la famille (mariage dans le cas d’un parrainage), au droit criminel (réhabilitation pour revenir au Canada) ainsi qu’au droit des affaires (plan d’affaires et incorporation pour les immigrants entrepreneurs) vient se greffer à la réalité des personnes migrantes.
La Loi sur les normes du travail entre aussi en ligne de compte, notamment, en ce qui concerne les entreprises qui recrutent des travailleurs temporaires étrangers (permis de travail).
Un consultant en immigration n’est pas en mesure de donner des conseils juridiques autres qu’en droit de l’immigration.
Qui choisir?
Malgré ce fait, la question demeure entière : entre un avocat et un consulltant en immigration, lequel choisir?
Je crois qu’il faut choisir le professionnel qui démontre avoir le plus d’expérience et de compétences à résoudre le problème d’immigration auquel vous êtes confrontés. Il faut aussi prendre en considération la confiance que le professionnel devant vous, vous inspire…ou pas.
Lorsque vous chercherez à retenir les services d’un professionnnel de l’immigration, demandez-lui, entre autres choses : combien d’années d’expérience il possède dans son domaine? Demandez-lui s’il a déjà traité un cas comme le vôtre et quelle en a été l’issue? Cela pourrait vous donner une idée de son niveau d’expertise.
Me REYNALDO MARQUEZ, AVOCAT
(514) 506-9313
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