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Blueberry

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Premier emploi en Colombie-Britannique, et après?


Ça y est, après avoir envoyé moult CV et passé des entretiens, vous avez enfin décroché votre premier emploi. Dans le tumulte de la recherche de l’emploi en question et de l’installation dans un nouveau pays, vous n’avez peut-être pas eu le temps de vous informer sur les pratiques et lois du travail en vigueur dans la province. Quand on vient de France, -ou autre pays- connu pour sa générosité sociale et l’épaisseur de son Code du Travail, la réalité en Colombie-Britannique peut être assez déroutante.

Tout d’abord, il faut déterminer si votre industrie relève du Code Fédéral, provincial ou d’une convention particulière –syndicat-. Pour faire simple et éviter le pavé, je me baserai sur le niveau provincial, la majorité des cas de figure. Voici quelques normes de base :

Contrat de travail : ne vous alarmez pas si vous n’avez ni contrat de travail, ni lettre d’embauche, c’est très commun. Ici les employeurs sont bien moins « administratifs ». En l’absence de contrat écrit, cela signifie que vous êtes employé en contrat permanent.

Paye et fiche de paye : dans la province, un employé doit être payé au minimum tous les 15 jours. Un employeur n’est pas obligé de vous verser un salaire annuel. Il peut choisir de vous payer un taux horaire ou à la pièce, selon ce que vous faites. On doit vous donner une fiche de paye indiquant le montant brut, les déductions faites et le montant net. Les cotisations de base -retraite, chômage et impôts- sont automatiquement déduites. Il peut y avoir des déductions supplémentaires si, par exemple, votre employeur ne paye qu’une partie d’une mutuelle santé ou si vous êtes syndiqué.

Congés payés : Le minimum est de 2 semaines. Un employeur n’est pas obligé de donner plus. Il est très facile de prendre des congés sans solde ici, mais comme le nom l’indique, vous ne serez pas payé.

Jours fériés : 10 jours par an. Le 26 Décembre et le Lundi de Pâques ne sont pas des jours fériés dans la province. http://www.statutoryholidays.com/bc.php

Journées maladie : il n’y a aucune disposition en Colombie-Britannique sur ce point. C’est au bon vouloir de l’employeur. La plupart donneront 2 ou 3 jours par an. Si vous êtes malade pendant plus de 7 jours consécutifs, vous pouvez demander des prestations maladie à l’assurance-emploi.

Pause-déjeuner : Un employé travaillant 5 heures ou plus a droit à 30 minutes de pause. L’employeur n’est pas tenu de payer la pause.

Heures supplémentaires : Si l’on travaille plus de 8 heures par jour, on doit normalement être payé 1.5 fois notre taux horaire, et 2 fois si la durée excède 12 heures. La plupart des entreprises ici ne payent pas les heures supplémentaires au taux applicable. Soit elles payeront le taux normal, soit elles donneront des congés additionnels. Certaines professions n’ouvrent également pas droit à la rémunération des heures supplémentaires.

Avantages sociaux : Un employeur n’est nullement tenu de fournir une mutuelle privée, ni d’en payer le montant complet s’il le fait. En fait, un employeur n’est pas obligé de donner de quelconques avantages sociaux, mais rassurez-vous, la plupart le font. Les tickets restaurants n’existent pas ici.

Démission : Un employé n’est pas obligé de donner un préavis dans la province. La bienséance veut que vous donniez un préavis de 2 semaines avant de quitter votre emploi actuel. Selon votre emploi et votre contrat, il est possible que vous deviez donner plus.

Licenciement : Ici, c’est plutôt raide quand cela arrive. On peut globalement vous virer sans motif valable et en moins de 10 minutes. Selon votre ancienneté, vous toucherez des indemnités. Le minimum prévu est de 2 semaines, le maximum de 8. Mais, tout est négociable, selon le motif du licenciement et votre employeur. Si vous pensez être injustement licencié, vous n’aurez pas d’autre choix que de prendre un avocat, car il n’y a pas d’équivalent du Conseil des Prud’hommes. Il y a une Commission du Travail, qui est principalement pour les employés syndiqués.

Par-delà les considérations juridiques, il faudra également vous adapter à des méthodes et relations de travail qui seront probablement très différentes de ce qui se fait dans votre pays d’origine. Il est difficile de faire une description « type », mais ici on n’aime pas les conflits et le politiquement correct a tendance à régner; le savoir-être et l’esprit d’équipe comptent énormément. L’ambiance peut sembler plus détendue, mais les apparences sont parfois trompeuses.

Le mieux, pour démarrer du bon pied, est d’observer et d’écouter attentivement ce qu’il se passe dans l’entreprise avant de commenter ou de porter un jugement. Cela vous évitera précisément de mettre les 2 pieds dans le plat.

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