J'ai décidé de me présenter à vous aujourd'hui, après plus d'une année de lecture dans l'anonymat de ce fabuleux forum. Difficile d'expliquer pourquoi l'immigration vers la belle province nous anime tant, et comment faire comprendre à notre entourage qu'on a envie d'aller voir ailleurs. Il me serait assez difficile de dire depuis combien de temps j'ai cette envie. En fait j'ai l'impression que le mot "quebec" à toujours résonné en moi, chaque fois que je l'entendais. Il y a plus de 10 ans, une prof de mon lycée partais vivre "là-bas" et je pensais : qu'est-ce que j'aimerai faire comme elle! Alors que je n'ai jamais mis les pieds au Quebec. Il y a 1 ans et demi une collègue me parle de sa fille qui habite à Montreal depuis 5 ans. Je lui dis: quelle chance, j'adorerai faire comme elle! Elle me répond: bah fais-le! Si pour elle ça parraissait simple, pour moi c'était plutot un rêve impossible. Après cette conversation, quelques mois passent et je tombe par hasard sur un article de magazine qui s'avère peut-être être le tournant de ma vie. Juillet 2004, femme actuelle (on se refait pas!) fait trois pages sur "ces francais qui immigrent au Qc". Ils mettent en avant une qualité de vie bien supérieure à la France pour ce qui est des rapport humains, le besoin de main d'oeuvre pour 650 000 postes jusqu'en 2006... et surtout j'apprend qu'un forum consacré à l'immigration existe. Et là, comme Obelix, j'ai limpression d'être tombée dans la marmitte: je suis accro au forum sur lequel je me rend tous les jours. J'ai l'impression que mon rêve d'immigration prend le chemin de la réalité, ça en devient même une obsession, je ne parle que de ça, je ne lis que des bouquins à propos de ça, je me rend à la réunion d'information à la délégation du Quebec... Au même moment, il est vrai, je suis dans un flou concernant la suite de mes études, j'attend mon admission en dernière année, sachant qu'il y a 50 places pour 600 candidats. Mon rêve quebéquois sert sans doute aussi d'échapatoir à tout ce stress. Après avoir entendu parler du PVT à la délégation du QC, j'imagine me lancer dans un PVT si je suis refusée. Finalement je suis admise, le projet PVT retombe aux oubliettes. Ce qui n'est pas plus mal, puisque pendant toute cette année, je fréquente assidument ce forum, prend tous les rensignements pour bien réflechir mon projet, comptabilisé le coût financier et moral de faire un job alimentaire après 6 années d'études universitaires... Mon année n'est d'ailleurs pas désagréble humainement parlant, la fin des études approche et l'idée de galérer une année en France à réunir la somme pour l'immigration et au moins 2 ans pour faire reconnaitre mon diplome au Qc à tendance à me faire sérieusement remettre en doute mon projet et à me faire préférer la facilité de rester là. Je reste néanmoins fidèle au forum, tout n'est donc pas perdu!!! Juin 2005, diplome en poche, j'essaye de m'imaginer mon avenir proche: galère pour trouver un boulot dans ma branche (ce qui relève quasi du miracle, dans les promos précédentes, certains ont mis jusqu'à 2 ans pour décrocher leur premier temps partiel). Je me vois alors m'accrocher pendant des années au premeir job que je trouverai de peur de ne pas en retrouver un autre, bref la déprime! En fait je dois bien le reconnaitre, la fin de mes études me donne une bouffée d'air frais énorme, me libère totalement d'un poids, j'ai l'impression qu'une liberté nouvelle s'offre à moi... JE VEUX VOIR AUTRE CHOSE. Je n'ai qu'une idée, réalisé enfin quelquechose pour moi sur le plan humain. A ce moment là, mes rêves d'immigration me reprennent de plus belle: j'ai besoin de savoir si ce pays qui résonne en moi depuis tant d'années est fait pour moi. C'est le moment idéal: j'ai 25 ans, mes études sont finies, je n'ai aucun engagement professionnel et célibataire. C'est là que je me souviens de ces 3 lettres: PVT! Me voilà donc aujourd'hui avec mon projet de PVT, avec un départ espéré pour le mois de novembre, les mois précédents servant à réunir les fonds. C'est bien trop difficile d'expliquer en quelques lignes son parcours et de se raconter, alors merci à tous ceux qui m'auront lu jusqu'au bout et ravie d'être maintenant parmi vous. Tina