Article vu sur LinkedIn. J'avoue que j'ai été un peu surpris.
Les Canadiens quittent le pays à des niveaux record.
Plus de 120 000 départs en un an.
Un chiffre historique.
Et contrairement aux idées reçues,
ce ne sont pas des retraités.
ce sont des actifs, souvent diplômés, en pleine carrière.
Pourquoi quitter un pays réputé stable ?
Un facteur domine tous les autres : le logement.
Le Canada fait face à l’une des pires crises du logement de son histoire.
À Toronto, le loyer moyen d’un appartement dépasse largement 2 500 $/mois.
À Vancouver, c’est encore pire : l’une des villes les plus chères au monde, avec des prix totalement décorrélés des salaires.
Mais la crise ne se limite plus aux grandes métropoles.
• Montréal : +70,8 % sur les loyers des 2 chambres entre 2019 et 2024
• Ottawa : forte pression liée à la croissance démographique et au télétravail hybride
• Calgary & Edmonton : longtemps perçues comme abordables, elles voient désormais leurs loyers exploser
• Halifax, Québec, Sherbrooke : pénuries locatives, taux de vacance historiquement bas
Même les villes dites « secondaires » deviennent inaccessibles.
Acheter un logement ?
Dans de nombreuses régions, il faut désormais 7 à 10 fois le revenu annuel médian.
Même avec un bon salaire, l’équation ne tient plus.
Conséquence directe :
Travailler dur ne garantit plus :
• un logement stable
• une capacité d’épargne
• une projection à long terme
Alors certains font un calcul simple.
Aller là où le même salaire offre plus de pouvoir d’achat.
États-Unis
Europe
Asie
Moyen-Orient
Et le logement n’est qu’une partie du problème.
Ajoutez :
• Une pression fiscale élevée sur les classes moyennes et supérieures
• Des services publics sous tension (santé, transports, éducation)
• Un sentiment de déclassement, malgré l’effort et les diplômes
Et vous obtenez un cocktail explosif.
Les économistes parlent déjà de fuite des talents.
Ingénieurs, tech, santé, finance, entrepreneurs.
Le Canada continue d’attirer des talents…
mais il peine de plus en plus à les retenir.
Et quand ceux qui créent la valeur partent,
le coût réel se paie toujours plus tard.