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  1. BisounoursCanada's message in Élever sa fille malgré les défis d’être une femme autochtone was marked as the answer   
    Au Québec, il y a eu une certaine amélioration après le projet Grande Baleine mais avec la reprise des projets de barrage. On parle à nouveau d'innonder leurs terres, de les déplacer, ... Ils sont aussi très peu nombreux au Québec par rapport au reste du Canada donc ce n'est pas qu'ils n'ont pas autant de problèmes qu'ailleurs, c'est qu'on les entend moins.

    Les Autochtones du Québec

    Le pays compte environ un million d’autochtones sur une population totale de plus de 30 millions d’habitants. Le Québec est proportionnellement la province dont la population autochtone est la moins nombreuse. On y trouve 11 nations autochtones, soit une nation inuite et dix nations indiennes, ce qui représente environ 70 000 personnes ou un peu moins de 1 % de la population québécoise. Ces populations se divisent en 43 communautés amérindiennes et 15 communautés inuites. De ce nombre de personnes, près de 18 000 résident à l’extérieur des réserves.

    Ce mal qui ronge les jeunes autochtones du Québec

    Nous avons vu que la population autochtone est majoritairement composée de jeunes gens. Ceux qui devraient être l'avenir de leur peuple, porteurs d'espoir, sont dans bien des cas en proie à de graves problèmes. En fait, par la souffrance de leurs enfants, des communautés autochtones entières sont en péril.

    Beaucoup d'enfants autochtones vivent et grandissent dans des conditions qui ont et continueront d'avoir de fâcheuses conséquences pour leur santé. On estime que la moitié d'entre eux (que ce soit dans les réserves ou hors réserve) subsistent plutôt qu'ils ne vivent, immergés dans la pauvreté. Ainsi, ces jeunes sont plus susceptibles de connaître des problèmes de santé chronique ou des troubles mentaux et affectifs. Lorsque l'on consulte les études effectuées sur la question, on constate que cette condition débute dès la petite enfance et ne fait que se perpétuer au fil des ans. Objectivement, davantage d'enfants autochtones que d'enfants non autochtones sont victimes de violence physique et sexuelle, se heurtent à des obstacles lorsqu'ils tentent d'atteindre un niveau de scolarité adéquat, sombrent dans la toxicomanie ou se suicident.

    Des données :
    Source : gouvernement du Canada
    - Espérance de vie : L'espérance de vie des membres des premières nations est inférieure de six ans à la moyenne canadienne.
    - Suicide : Le taux de suicide chez les jeunes autochtones est de cinq à huit fois supérieur à la moyenne nationale.
    - Mortalité infantile : Le taux de mortalité infantile de la population autochtone est presque le double de la moyenne canadienne. (Le taux de mortalité infantile chez les nourrissons des premières nations est de 14 pour mille naissances vivantes, alors qu'il est de 7 pour mille chez les non-autochtones (1996).
    - Les enfants et les adolescents autochtones présentent des taux plus élevés de blessures et de décès accidentels.
    - Pauvreté : La majorité des autochtones atteignent à peine le seuil de pauvreté ou vivent en dessous.
    - Chômage : Le taux de chômage des Canadiens autochtones est le double de celui des Canadiens non autochtones. Dans les réserves, le taux de chômage frôle les 29 %, soit presque le triple de la moyenne canadienne.
    - Les taux d'échecs scolaires et de dépendance à l'égard de l'aide sociale sont plus élevés dans les collectivités des premières nations.
    - Taux d'incarcération : Chez les autochtones, ce taux est de cinq à six fois supérieur à la moyenne nationale.

    Suicide chez les autochtones, rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones :

    Un extrait :
    Bien que le taux réel de suicide soit sans doute plus élevé que ne l'indiquent les chiffres disponibles, la commission estime que le taux de suicide chez les autochtones, pour tous les groupes d'âge, est environ trois fois plus élevé que dans la population non autochtone. Elle fixe le taux de suicide chez les Indiens inscrits et chez les Inuits à respectivement 3,3 fois et 3,9 fois la moyenne nationale. Ce sont chez les adolescents et les jeunes adultes que les risques sont les plus élevés. Les cas de suicide chez les jeunes autochtones de 10 à 19 ans sont cinq à six fois plus nombreux que chez les non-autochtones du même âge; c'est toutefois entre 20 et 29 ans que l'on constate le taux le plus élevé de suicide chez les autochtones et les non-autochtones.

    Taux de suicide pour 100 000 personnes :
    Québec : 9,2
    Canada : 14
    Cris du Nord du Québec : 12
    Inuits du Nunavik : 211
    (Chiffres pour l'an 2000)


    Le docteur Pierre Gagné, directeur du Département de psychiatrie de l'Université de Sherbrooke et spécialiste de la question du suicide des jeunes, confirme que la situation est réellement catastrophique chez les Inuits du Québec. Dans les 15 principaux villages de la communauté, le suicide a augmenté de 6 à 7 % entre 1987 et 1991. Les candidats au suicide sont généralement de sexe masculin et beaucoup d'entre eux sont jeunes (entre 15 et 24 ans). Les jeunes gens sont ainsi fauchés dans la force de l'âge et ces décès en série laissent des cicatrices très profondes dans la communauté.
    Pourquoi les jeunes Inuits se suicident-ils ainsi en si grand nombre ? Selon le docteur Gagné, cette communauté vit plus durement que d'autres le déracinement culturel et l'aliénation des jeunes générations par rapport aux précédentes.

    « Chez les Cris de la Baie-James, explique le docteur Gagné, on a pu se forger un sens de la communauté, né du besoin de se serrer les coudes dans les négociations avec le gouvernement. Le sens de la communauté est plus marqué. Ainsi, comme dans beaucoup de communautés rurales, là où le sens de la communauté est plus élevé, cela va mieux pour les jeunes. Chez les Inuits, ce n'est pas même chose. La situation est plus difficile. »


    Dépendance à l'alcool et aux drogues

    Les abus d'intoxicants sont fréquents, voire épidémiques dans les collectivités autochtones. Les médias rapportent souvent les événements les plus dramatiques liés à la consommation de stupéfiants, mais, pour utiliser le bon vieux cliché, de l'extérieur, nous ne faisons qu'apercevoir la minuscule partie émergée d'un gigantesque iceberg. Bon nombre de jeunes autochtones sont aux prises avec un problème aigu de dépendance, et les substances utilisées sont variées : alcool, cocaïne, héroïne, marijuana, tranquillisants, vapeurs d'essence...

    La consommation excessive d'alcool est au moins aussi répandue que celle de stupéfiants et elle transcende les générations, tandis que la drogue est plus courante chez les jeunes. Une enquête nationale menée il a une dizaine d'années montre que 86 % des communautés autochtones jugeaient que la consommation excessive d'alcool était un problème grave dans leur sein.

    Moins grave, mais tout de même très dommageable pour la santé, la dépendance à la cigarette. En 1999, le chef de l'Assemblée des premières nations, Phil Fontaine, brandissait un sondage montrant que 60 % des autochtones fument et que chez les 20-24 ans, 72 % s'adonnent au tabagisme.

    Un syndrome particulièrement inquiétant : l'inhalation de vapeurs d'essence, de colle ou autres solvants. L'abus de solvants est un problème criant chez les peuples autochtones, et particulièrement chez les jeunes de 12 à 19 ans. « L'inhalation de vapeurs d'essence est à un stade épidémique chez les jeunes », écrivait en décembre 2000 le chef innu Peter Penashue. Une étude canadienne sur l'abus de solvants chez les enfants et les jeunes autochtones (2850 participants), effectuée dans 25 communautés autochtones du Manitoba et 70 écoles algonquines du Québec, donne une idée de l'ampleur du problème : 20 % des jeunes autochtones manitobains et 15 % des jeunes autochtones québécois ont indiqué qu'ils avaient essayé d'inhaler des solvants. Au Québec, 9 % avouaient être allés bien au-delà de l'expérimentation et faire un usage habituel de ces substances.

    Selon une autre enquête, menée en milieu urbain cette fois, près de la moitié des usagers de solvants ont commencé à inhaler alors qu'ils avaient entre quatre et onze ans.
    Or, inhaler de l'essence peut avoir des conséquences désastreuses sur l'organisme : parmi les effets relevés, des troubles respiratoires, des dérèglements du foie, des reins, du métabolisme et des électrolytes, des anomalies sanguines, des dommages au système nerveux central et périphérique. L'atrophie du cerveau et du cervelet peut être irréversible. Faut-il le préciser, cette pratique peut être mortelle.

    Violence, problèmes sociaux

    Que ce soit une conséquence des difficultés évoquées plus haut ou que cela fasse simplement partie du cycle infernal, certaines communautés autochtones du Québec sont ravagées par les problèmes sociaux. On parle ici autant de violence domestique que d'agression sexuelle ou d'inceste, de grossesse chez les très jeunes femmes, et ainsi de suite.

    Le problème de la violence familiale est très répandu. Selon des chiffres récents, 80 % des femmes vivant dans des réserves au Canada rapportent avoir été victimes de violence conjugale. L'inceste, un sujet tabou, est aussi un problème que de plus en plus de communautés choisissent de dénoncer. Des chiffres de Statistiques Canada pour l'an 2000 indiquent que chez les Inuits, par exemple, 53 % des infractions graves commises étaient de nature sexuelle.

    Quand les jeunes autochtones quittent la réserve, ils et surtout elles se retrouvent parfois sans moyen de subsistance dans les centres urbains, et perdus, privés de repères et de soutient. Conséquence directe : certains tombent dans la prostitution.
    Dans certaines grandes villes du Canada, jusqu'à 90 % des enfants et des adolescents qui se prostituent sont autochtones. Un rapport qui révèle la gravité de la situation a été compilé par deux femmes autochtones, Cherry Kingsley et Melanie Mark. Ces dernières ont consulté plus de 150 jeunes autochtones se livrant à la prostitution dans 22 communautés (en l'an 2000). Cette grande enquête a été parrainée par Aide à l'enfance Canada.

    Extrait du rapport :
    Des enfants autochtones se voient forcés de se prostituer... les mauvais traitements physiques et émotionnels, ainsi que les agressions sexuelles contribuent au problème, de même que le racisme, la toxicomanie et la pauvreté.
    Le rapport préconise la mise en place d'une stratégie nationale, de concert avec les communautés autochtones.

    Près d'un tiers (32 %) des enfants autochtones âgés de moins de 15 ans dans les familles de recensement vivent dans une famille monoparentale, soit deux fois le taux de la population totale. (1996)

    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/autochtones/mal.html
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