Aller au contenu

Le huard

Membres
  • Compteur de contenus

    6
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Le huard

  1. Voilà quelqu'un qui a compris ! Il y en a eu d'autres avant, désolé de ne pas l'avoir souligné, je ne passe pas mon temps sur internet.

    J'étais sur qu'il se ferait tomber dessus avec son message, il vient surtout prévenir ceux qui voient la vie en rose avant de poser un pied ici.

    Il a bien dit qu'il exposait que les points négatifs de son expérience, et pas qu'il faisait un bilan.

    S'il se sentait si mal, il serait déja reparti chez lui.

    Il y a quelques jours sur le forum nous avons eu droit à un beau message de grand espace, de caribou, d'ours, de plein emploi et d'autres également sur le fait qu'ici le diplôme n'avait pas d'importance, que les employeurs donnait leur chance à n'importe qui de motivé, de la part de personne n'étant jamais venu ici.

    Alors oui, c'est très négatif,mais ça fait pas de mal dès fois, je pense que son message était plutôt adressé à ceux qui ne connaissent que le Québec par rapport à la vision idylique présenté par les médias Français, mais également par immigration Canada dans les salons étudiants ou de l'emploi.

  2. Message à celles (bizarrement ce sont surtout des femmes...) qui me crachent dessus.
    Vous sentez-vous frustrées ?
    Vous n'avez vraisemblablement pas compris le sens et la raison de mon message. Je vous suggère de le relire après vous être calmées, après nous pourrons en discuter cordialement, pas à la manière des Femens...

  3. Pour donner suite aux remarques, voici quelques précisions.
    Je ne suis pas un ancien banni du forum, c'est la première fois que j'y écris.
    Je ne suis pas malheureux, comme je l'ai écrit je ne regrette pas mon choix, je quitterai la France une nouvelle fois demain s'il le fallait, mais je pense qu'il y a mieux ailleurs et surtout je voulais que ceux qui ont le projet de venir au Québec soient au courant de ce qui les attend. Je pense qu'il est normal de présenter les différents aspects d'un pays à ceux qui envisagent de s'y installer. Là j'ai choisi le côté sombre, car ce n'est pas écrit dans les guides touristiques !
    Je pourrais faire un texte sur les points positifs, mais je ne pense pas que cela intéresse particulièrement les futures immigrés, sinon ils n'auraient pas cette volonté de tenter l'aventure.

  4. Bonjour à tous,

    Ceci est ma première intervention ici, et sûrement pas la dernière si vous avez des questions suite à la lecture du texte que je vous ai préparé.

    Vous envisagez de venir vivre au Québec dans l'espoir d'y trouver un meilleur avenir, une meilleure qualité de vie. C'est un beau projet, mais que connaissez-vous en fait du Québec ?
    Probablement que c'est un pays merveilleux, où tout va bien, et si vous ne vous documentez pas plus, vous le croyez. Pour ne pas avoir trop de surprises après votre arrivée, j'ai tenu à vous faire part de mon vécu, de mon expérience, non pas pour dénigrer le Québec, mais pour vous faire connaître ses lacunes, les problèmes auxquels vous serez confrontés et dévoiler ce que l'on ne vous dit pas.
    Ayant moi-même traversé l'Atlantique il y a 18 ans, j'avais de beaux rêves et plein d'espoir. Je ne regrette pas ma décision de l'époque, mais j'aurais aimé être un peu mieux informé sur les inconvénients et désagréments qui m'attendaient en m'installant au Québec. Et si je n'avais pour compagne une Québécoise, je songerais sérieusement à aller voir ailleurs.

    Commençons par la santé, puisqu'à mon avis c'est le plus important. Quand tout va bien de ce côté, on ne se soucie de rien, mais quand on tombe malade, ce qui peut arriver à n'importe qui n'importe quand, c'est là que rien ne va plus.
    Si le système de santé n'est pas parfait en France, il est incomparablement supérieur dans le quotidien à celui du Québec. Dans les deux cas il coûte excessivement cher à faire fonctionner, alors laissons cette considération de côté. Premièrement, quand vous arriverez, vous devrez chercher un médecin de famille. On vous dira qu'il faut vous inscrire sur une liste d'attente. Préparez-vous alors à attendre des mois, voire plus d'un an avant que l'on vous rappelle. Il vous reste trois solutions en attendant : les urgences, avec ses heures d'attente interminables ; Les cliniques sans rendez-vous, qu'il faut appeler dès l'ouverture car 1 minute plus tard c'est déjà complet pour la journée ; Les cliniques privées, qui coûtent excessivement cher. Il n'y a pas assez de médecins de famille, mais les autorise à exercer dans le privé ! Ça s'appelle aussi la santé pour les riches seulement !
    Ma compagne et moi vivons actuellement une période très difficile, qui démontre le dysfonctionnement du système de santé. Notre médecin de famille, qui ne travaille pas les vendredis, était en vacances pendant les fêtes. C'est du moins ce que nous en avons conclus, puisqu'à son cabinet il n'y avait pas de répondeur téléphonique et qu'il était par conséquent impossible de connaître sa date de retour. Quand nous avons réussi à le joindre, il y avait un mois d'attente pour une consultation, quelque soit le mal et le degré de souffrance ! Au service des urgences, le médecin n'a pu que prescrire une dose excessive d'anti-douleur à ma compagne, aucun examen approfondi n'étant possible, car sa vie se semblait pas en danger. Il aurait fallu que l'on voit du sang couler. Tant que vos organes vitaux ne sont pas touchés, votre cas n'est jamais considéré comme urgent, quelque soit votre niveau de souffrance, même s'il s'agit d'un enfant. Résultat, on vous renvoie chez vous, avec votre mal et vos souffrances, pendant ce temps là vous coûtez cher au système car vous ne travaillez pas mais vous êtes quand même en partie payé, et vous consommez des médicaments qui coûtent cher et vous détruisent la santé, comme si le mal n'était pas suffisant. Alors qu'un examen en hôpital aurait pu au moins cerner le problème plus rapidement, on préfère vous laisser mourir, soit de votre maladie ou de la prise importante de médicaments, soit de dépression. Les hôpitaux ne sont finalement que des salles d'opération pour des cas pris en considération trop tard et des mouroirs.
    Ne comptez pas non plus sur les médecins pour se déplacer à votre domicile, c'est une conception qui n'existe au Québec que pour les fortunés.
    Il faut savoir que les médecins sont payés à l'acte. N'espérez pas rester une demie heure en consultation, ils n'ont pas le temps de vous écouter et vous ne seriez pas rentable. N'oubliez jamais que vous êtes un client, pas un patient.
    Si vous allez dans le privé, attendez-vous à payer 120 $ pour 20 minutes seulement, par exemple. Selon le cabinet, les services ne sont pas de la même qualité, alors il vaut mieux s'informer avant, car vous payez non seulement la consultation, mais aussi une adhésion annuelle.
    Pour les cliniques privées d'imagerie médicale, n'en parlons même pas, il vaut mieux parfois se payer un billet d'avion pour le faire en France ! Nous avons comparé, les tarifs pratiqués sont 4 fois plus élevés.
    Et tenez-vous bien, ça vient de sortir : le gouvernement veut faire payer toutes les chambres dans les nouveaux hôpitaux, selon les revenus du malade !
    En bref, le système de santé du Québec est catastrophique (ma conjointe a qualifié sa situation d'« enfer »), alors je vous conseille d'essayer de conserver une assurance publique ou privée française.

    Si vous êtes sujet à avoir des problèmes au niveau de votre dentition, préparez-vous à le payer très cher. Il n'existe aucun barème concernant les soins dentaires, chacun facturant le prix qu'il veut, et les dentistes ne se gênent pas ! Sans parler des dentistes qui inventent des caries (expérience vécue et reportage passé à la télé), ne comptez pas sur l'ordre des dentistes pour les réprimander. Ce n'est pas pour rien que je profite de mes voyages en France pour aller chez le dentiste.

    L'éducation maintenant. Le gouvernement s'est défait de certaines de ses responsabilités en créant des commissions scolaires. Probablement pour donner de l'emploi à des fonctionnaires payés par nos taxes scolaires, car au niveau utilité on cherche encore.
    Si l'on parle du niveau d'éducation, parfois ça fait peur. Il n'y a qu'à lire ou écouter les politiciens, les journalistes, les représentants de la loi et même les professeurs (!) pour se rendre qu'on compte qu'il y a de sérieuses lacunes, notamment dans la langue française. C'est vrai qu'en France on utilise beaucoup trop de mots anglais, mais au Québec on les a francisés ! Exemple : canceler qui veut dire annuler, mais peu de monde comprend quand vous dites annuler. Que dire de céduler, qui est une transformation de schedule ?
    Si vous voulez travailler dans la mécanique, sachez que pratiquement tous les outils et toutes les pièces sont cités par leur nom anglais. Cela tend toutefois à changer, l'école enseigne les noms français depuis un certain temps. Mais les habitudes sont longues à changer...
    Ne soyez pas surpris par les articles en double comme « de d'autres », les verbes qui n'existent pas comme ils « jousent » ou bien encore en orthographe « les chevals » !
    Il y a aussi les mots pris pour d'autres : creux à la place de profond, petite à la place de maigre, vite à la place de tôt, comment à la place de combien, température pour parler de la condition météorologique, etc.
    Que dire des mots masculins prononcés au féminin et inversement ? Les verbes être et avoir confondus ?
    N'oubliez pas non plus que les enfants apprennent des autres enfants, alors si ça ne vous dérange pas de les entendre parler avec un accent...
    Mettez-vous dans l'idée qu'au Québec on parle une autre langue, vous serez moins surpris.
    Il paraît que les universités sont très bonnes, peut-être mais elles sont payantes ! Alors prévoyez beaucoup d'argent pour l'éducation de vos enfants.

    Si vous avez des enfants en bas âge ou que vous comptez en avoir, préparez-vous à commencez le plus tôt possible vos recherches de garderie, car les places sont rares ou onéreuses.

    Si l'on vous a octroyé un visa de résident permanent, c'est qu'il y a une demande dans votre profession. Cependant, ne vous attendez pas à retrouver le poste ou le niveau que vous avez atteint, vos diplômes et votre expérience ayant bien des chances de ne pas être reconnus et vous devrez recommencer au bas de l'échelle. Il faudra faire vos preuves ici, éventuellement reprendre des études et passer des examens, car ce que vous avez appris ailleurs n'est pas valable.

    Le gouvernement a plusieurs monopoles, en voici deux que l'on peut qualifier de vache à lait : celui de l'assurance automobile et celui de la distribution de l'alcool.
    En ce qui concerne l'assurance, vous devrez payer votre permis tous les ans, payer très cher votre assurance corporelle par le biais des immatriculations, tout en étant obligé de souscrire une assurance matérielle auprès d'un assureur privé. Et si vous êtes motard, là c'est le coup de massue ! Le gouvernement a décidé il y a quelques années de faire disparaître les motos sport de la route. Il a pour cela fait passer de 320 $ à plus de 1500 $ les frais annuels ! Au Québec on ne peut rouler que 6 à 7 mois par année à moto, alors calculez le coût par sortie...
    Il faut savoir aussi qu'à chaque fois qu'un véhicule d'occasion se vend, la SAAQ (Société de l'assurance automobile du Québec) taxe l'acheteur de 10 % sur le montant de l'achat ou sur la valeur estimée, selon le montant le plus élevé des deux. Pour un véhicule que j'ai payé 3700 $, j'ai dû payer des taxes sur 6800 $, car bien sûr les véhicules sont surévalués afin de taxer au maximum.
    L'autre monopole concerne donc l'alcool. Si vous êtes habitué à boire votre petit verre de vin à chaque repas, attendez-vous à ce que cela vous coûte cher. La moindre bouteille potable vous reviendra à plus de 10 $ ! Et ne comptez pas en rapporter une caisse à chaque voyage en France, vous n'aurez le droit qu'à 1,5 l.
    En général, le fromage est aussi une denrée que les Français apprécient. Là aussi vous le paierez cher, et pas seulement les fromages importés. Ce n'est pourtant pas un monopole cette fois.

    Beaucoup d'immigrés français nous ont donné une mauvaise réputation, en arrivant en conquérant et en voulant donner des leçons. Ne soyez pas étonné d'être considéré comme un « maudit français » avant de faire vos preuves. Les touristes sont en général bienvenus, mais pas les immigrés.

    Habituez-vous dès maintenant à parler en pouces et en livres, car même si les mesures officielles sont le mètre et le kilo, rares sont les personnes qui les utilisent. Dans plusieurs métiers, dont la construction immobilière, il est même impossible de parler en mètres.

    Si vous cuisinez, ne vous encombrez pas de vos livres de recettes, vous aurez bien du mal à trouver les mêmes ingrédients, soit parce qu'ils ne sont pas disponibles, soit parce qu'ils ne portent pas le même nom (à cause de l'influence de l'anglais). Exemple, les poivrons sont appelés piments.

    Sachez que la distribution du courrier à la porte ne sera bientôt plus qu'un souvenir, vous devrez vous déplacer jusqu'à des boites communautaires. Cela n'empêche pas le timbre d'augmenter de 59 % cette année !

    L'électricité aussi augmente régulièrement, cette année ce sera de plus de 5 % ! Ce, malgré l'installation de compteurs communiquant supprimant des emplois, émettant des fréquences radio nuisibles pour la santé.

    Que dire de l'essence, qui en 16 ans est passée de 0,60 $ à 1,35 $. C'est vrai qu'en France c'est pas mieux...

    La limite de vitesse sur les autoroutes est de 100 km/h. Armez-vous de patience, les distances sont importantes entre les grandes villes...

    Le Québec étant une simple province canadienne, il vous faudra faire deux déclarations de revenus, une au provincial, l'autre au fédéral, et vous aurez deux impôts à payer.

    Le Québec c'est l'hiver disait un chanteur. Heureusement ce n'est pas toute l'année, mais une bonne partie quand même, ce qui fait qu'il n'avait pas tord. Et quand on parle d'hiver, on parle d'inconvénients. Mis à part l'habillement, il vous faudra changer vos pneus d'auto deux fois par an, traiter votre véhicule contre la rouille tous les ans ou le laisser rouiller, subir la dégradation très rapide des routes peu ou mal entretenues, assumer les coûts de réparation de votre véhicule suite aux dommages causés par le mauvais état des routes.
    Si vous aimez le ski alpin, n'abandonnez pas les Alpes et les Pyrénées, au Québec il n'y a que des monts !
    La neige à Noël a son charme, certes, mais ça ne fait pas oublier le verglas fréquent et les températures à -30 °C...

    En conclusion, si vous avez toujours l'intention de vous installer au Québec, PRÉVOYEZ BEAUCOUP D'ARGENT. Si vous avez l'intention d'y élever vos enfants, c'est carrément une très mauvaise idée. De nombreux Français sont repartis après quelques années, ce n'est sûrement pas par hasard.
    Je le répète, j'ai volontairement parlé de points négatifs pour vous informer sur ce que l'on ne vous dit pas, mais heureusement il y a aussi des points positifs en compensation. Ceux là, je vous laisse les découvrir !

    À bon entendeur...

×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement