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Anna-Maria

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Messages posté(e)s par Anna-Maria

  1. Il y en a toujours pour comprendre ce qu'ils veulent...

    Cependant, je veux quand même dire que j'appuie ce que j'ai dit par des faits et pas des expériences personnelles.

    Des articles qui disent que oui on manque de moyen pour suivre les grossesses au Québec :

    http://www.ledevoir.com/societe/sante/314667/crise-aigue-en-gynecologie

    http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2011/01/20110114-212511.html

    Qu'il n'y ait que 150 sages-femmes est un problème puisque 1 femme sur 3 n'a pas accès à ces services alors qu'elle le voudrait...

    Les chiffres de l'allaitement je ne prend pas le temps de les ressortir, mais si au Québec on allaite plus les trois premiers jours qu'en France, on allaite pas plus longtemps qu'en France.

    D'autres articles qui dénonce certains faits ici :

    http://www.mamaneprouvette.com/2013/08/prudence-avec-locytocine-synthetique.html

    http://www.psychomedia.qc.ca/grossesse/2012-04-06/accouchement-manque-d-information-et-de-consentement

    Et puis si j'ai voulu m'exprimer c'est parce que j'en ai assez d'entendre dire que la situation est meilleure au Québec qu'en France en matière d'accouchement et périculture. Et j'ai souvent entendu ça. Oui c'est une illusion répandue. Et vos expérience personnelles et celles de vos amies n'y changent rien. Peut-être qu'ici on se plaint moins, ça c'est certain... Mais en France comme au Québec il y a des problèmes. En France on parle surement plus des problèmes qu'ici...

  2. Je vous laisse à vos illusions.

    Les chiffres sont là. On accouche très mal au Québec, on est très mal suivi par rapport aux autres pays occidentaux. Même le Canada anglais le dénonce et critique le remboursement des inséminations artificielles alors que le Québec ne peut pas faire face à un plus grand nombre de suivi de grossesse par manque de moyen et d'infrastructures.

    Restez avec vos certitudes, je ne parle que de réalité scientifique. Environ 8 femmes sur 10 arrive à l’hôpital pour accoucher sans aucun suivi.

    Les sages femmes sont une profession toute jeune qui a encore bien des défauts (même Isabelle Brabant le dit). De plus elles doivent être aux alentours de 150 environ pour tout le Québec, accoucher à la maison est donc très difficile (bon là dessus j'ai eu de la chance).

    Alors qu'en France j'avais le choix entre plusieurs sages femmes libérales qui peuvent faire les accouchements à la maison.

    La situation va mal, ça s'est bien passé pour vous tant mieux. Mais la plupart des pays occidentaux protègent bien plus les femmes enceintes et les nourrissons que le Québec. C'est aussi pour cela que les sages-femmes se battent si fort ici : parce que le pays est clairement à la ramasse dans ce domaine là.

    Et pour la jeune femme qui veut venir enceinte, je dirais que ce n'est pas bête puisque ton enfant sera canadien. Et je suis certaine que tout se passera bien parce que de toute façon, dans 95% des cas tout se passe très bien. Alors en France ou ici ton enfant sera bien accueilli. Après ce sont les perceptions des français rêveurs qui m'énervent : Non tout n'est pas mieux en matière d'allaitement (la française allaite autant que la québécoise) Mon congé français a été de 8 mois rémunérés près du double d'ici (Et oui en France c'est trois mois à 90% puis 5 mois à environ 600 Euros alors qu'ici vous tombez vite à 50% du salaire sur une plus longue période. Les crèches sont les meilleurs et les plus nombreuses au monde. Et qu'un seul ose me répondre que la situation est merveilleuse ici pour les CPE (cela dit un français m'a déjà dit que les trains c'étaient mieux au Québec qu'en France, comme quoi on peut dire n'importe quoi!). Alors continuez à me contredire sur vos expériences personnelles et non sur les chiffres réels. Peut-être que c'est un pays génial à bien des égards mais PAS pour les naissances et la petite enfance.

    P.S: Et Oui prendre le temps de faire un vaccin ça peut-être bien, pour prendre des nouvelles, pour expliquer à quoi il sert, pourquoi on le fait (pour gagner du temps ils donnent un pamphlet et laisse la mère se débrouiller avec ça...)

  3. À quoi sert une halte d'allaitement gratuite animé par une maman bénévole qui a reçu une formation de trois heures??!

    Même au Québec je continuais d'appeler ma consultante française en allaitement.

    Il y a des choses que j'aime mieux au Québec qu'en France. Mais au sujet de la santé je suis désolée mais la comparaison est même inutile. La France a beaucoup de moyens financiers dans ce domaine là.

  4. En réponse à Marionnette. Même si elle vient en RP elle est censée prévenir de tout changement.

    Tu ne peux pas même pas comparer les Pmi aux CLSC. C'est deux mondes différents. En PMI tu as des médecins très compétents, tu n'attends jamais, toutes les pericultrices sont formé à la fine pointe en matière d'allaitement, ce sont des structures petites avec du matériel des moyens des activités.

    Au CLCS où je suis censé aller il n'y a même pas de pèse bébé!!

    Oui on vit dans le même Québec mais il y a toujours des français qui s'accroche à leurs illusions même en matière de santé, ça faut le faire. D'ailleurs je n'ai pas pris le temps de tout écrire mais il y a encore beaucoup de choses qui font qu'une grossesse en France est plus belle.

    J'admets aussi que j'ai eu beaucoup de chance en France et pas de chance au Québec: ma sage-femme était pire qu'une fermière.

  5. Bonjour,

    Je ne veux pas te faire peur. Mais pour avoir eu un enfant en France et un enfant au Québec, je peux te dire que la différence est énorme.

    La qualité de formation des soignants est 100 fois meilleure en France, les sages-femmes y sont réellement reconnues et compétentes. Elles ont plus de droits, de responsabilités et leurs formations sont à jour.

    En France tu es remboursée pour 8 cours de préparation à l'accouchement (contre trois complètement théoriques et désuets ici). En France, tu as aussi droit à 10 séances de rééducation périnéales (au Québec ma sage-femme ne voyait même pas de quoi je parlais).

    Tu as plus de remboursement pour les échographies aussi en France.

    Enfin, et c'est la plus grosse différence, la PMI en France est un endroit EXTRAORDINAIRE. Ici, si tu veux que ton enfant voit un médecin est que tu n'as pas de médecin de famille (Et tu n'en aura pas), le meilleur endroit où tu seras sont les urgences.

    Les vaccins pour enfants, c'est trois mois d'attentes et ils te font ça en 5 minutes (pas de temps pas de moyen).

    Je connais des françaises qui ont accouché ici et qui sont contentes parce qu'elles n'ont pas pu faire la comparaison. Moi j'ai accouché à la maison pour mes deux enfants donc je ne pourrais pas te parler de l'hôpital (et vu ce que j'entend c'est tant mieux, pas d'accompagnement et ils te renvoi chez toi au bout de 24 heures!)

    Enfin, as-tu bien prévenu le Québec de ta grossesse? Je connais une fille qui n'a pas pu entrer au Québec enceinte. Il lui ont dit qu'un accouchement au Québec c'est plus de 10 000$ et il parait que certain font le voyage juste pour accoucher (pour que l'enfant ait la nationalité canadienne).

    Mais fais comme c'est au mieux pour vous trois. :smile:

    Bon préparatif.

    Anna

  6. Mon fils est aussi un oublié, né juste deux mois après la mise en application de la loi de 2009...

    J'ai du faire des demandes de résidence permanente alors qu'il était tout bébé et j'ai maintenant commencé sa demande de citoyenneté.

    Bien sûr c'est plus payant pour le gouvernement que de l'accepter directement. :)

    Il est né hors du Canada et mon mari canadien aussi, et cela par un concours de circonstance, sa mère étant à l'étranger juste le temps d'une année d'étude. Cela l'exclu de la citoyenneté. Alors que j'étais résidente permanente et que mon mari canadien est issue d'une famille qui a immigré au Québec il y a 400 ans et qu'il n'est que canadien.

    Une chance que j'ai pu donner ma nationalité à mon fils, autrement il aurait été apatride puisque né dans un pays qui ne reconnait pas le droit du sol...

    C'est une bonne nouvelle que des gens militent pour leur cas particulier. J'espère que cette dame aura gain de cause.

  7. Bonjour,

    Mais j'ai aussi appris à essayer de les comprendre : ils ont un passé de perdants. Dominés par les anglais, abandonnés puis snobés par les français. Ils sont chialeurs et ont souvent une mauvaise estime d'eux même. Nous on arrive avec notre accent et notre grammaire correct et ils prennent ça pour de la pedenterie... Enfin, beaucoup ne sont jamais sortis du Québec et sont totalement indifférent et ignorant face à ce que vous vivez comme immigrants... .

    J'avais beaucoup aimé le récit de ton expérience de parrainée, étant moi-même parrainée. Mais là, en te lisant, je suis tellement déçue de ces mots durs et hautains ...

    Je suis en effet revenue sur ce que j'ai (mal) écrit... mille excuses... même si le mal est fait...

  8. Désolée de paraître autaine... Mais je pense qu'en effet certains ont un complexe d'infériorité herité du passé mais qui n'est plus justifié aujourd'hui. Et nous qui arrivons avec de bonnes intentions on paie les pots cassés injustement... Mais j'ai sans doute été trop dures dans ma manière de le dire... Peut-être que ce témoignage m'a rappelé des agressions que j'avais reçues et je garde une petite rancur... Enfin je n'ai pas été parrainée... De plus, je dis aussi que j'ai des québécois tout à fait merveilleux autour de moi. Je suis désolée si j'ai blessé des gens...

  9. Pas très correct certe, mais je préfère effacer ce message. Des mauvaises souvenirs d'accueil franchement pas sympas que m'ont fait certains québécois m'ont fait écrire un message qui a dépassé ma pensée... Oui je suis bien ici maintenant mais je peu comprendre le message d'Angela.

    Et merci à ceux qui m'ont remis à l'ordre... On ne peut pas dire les choses comme je les ai dites, de manière trop lapidaire.

  10. Superbe recit. Quand tu es partie a Paris, qu'as tu fait de ton boulot canadien?? tu l'as quitter?? tu y bosses tjrs?

    Bonjour,

    J'ai quitté mon poste au Canada oui et j'en ai retrouvé à Paris (depuis le Québec même!Je pense que les employeurs français aiment les expériences canadiennes). Quand je suis revenue à Montréal en 2010 j'ai à nouveau cherché et trouvé du travail... Pour l'instant j'ai toujours été chanceuse mais je dois avouer que ce n'est pas toujours facile pour les français de trouver du travail ici... Et jai l'impression que ça l'est de moins en moins...

  11. Je trouve bien intéressant de lire ces parcours d’immigration, aujourd’hui je vous fais part du mien.

    Je suis sincère quand je vous dis qu’avant d’y mettre le premier pied je n’ai jamais voulu venir au Québec, je ne savais même pas vraiment que cette province existait pour être franche… Bref que des francophones habitent ce coin du monde était le cadet de mes soucis. J’avais 26 ans, j’aimais ma vie parisienne, j’avais un emploi qui me plaisait et j’étais en train de réunir des subventions et des accords pour faire une formation continue qui me semblait porteuse d’avenir. J’avais mille projets et une vie de quartier très riche.


    Je viens cependant au Québec 10 jours avec mon entreprise et certains de mes collègues pour une formation d’été en juin 2007 à l’Université Concordia à Montréal. J’avais choisi de loger chez un ami français qui avait immigré ici trois ans plus tôt plutôt qu’au B&B qui nous était alloué. Dès le premier matin, je suis avec une amie et collègue qui regarde les annonces dans le journal VOIR. J’avais repéré ce journal gratuit mais, repoussée par la couverture (avec une actrice française sans intérêt), je ne l’avais même pas pris. Par-dessus son épaule je regarde les annonces avec elle et une retient mon attention : un poste très proche de ce que j’avais déjà fait en France pour une compagnie qui avait elle aussi la même approche. Je me dis c’est drôle, c’est comme le même travail mais dans un autre pays… C’est le matin, mes amis ne sont pas encore prêts à sortir, moi oui… J’ai 20 minutes à patienter alors je demande à mon ami si je peux utiliser son ordinateur. J’écris à cette compagnie un courriel écrit à la va-vite, sans accent parce que je ne comprenais pas le clavier américain de mon ami, y joint mon C.V. français que j’avais en mémoire dans ma boite mail et c’est parti.


    Deux jours après la compagnie appelle le cell de mon ami (c’est le seul numéro que je pouvais donner…). Il me le dit, je rappelle d’une cabine téléphonique la compagnie et nous convenons d’un rendez-vous la veille de mon départ qui approche déjà… Ils font un effort pour me rencontrer alors qu’ils n’ont même pas commencé les entrevus, je pense qu’ils avaient été bluffé par la spontanéité de mon courriel. Je profite d’une ballade pour m’acheter un chemisier correcte parce que je n’avais rien pour me présenter à une entrevue… J’y vais et là j’ai une entrevue de trois quart d’heure avec la directrice et son adjointe. Cela se passe ni trop bien ni trop mal. À la fin, la directrice me demande si ce ne sera pas trop dur pour moi d’immigrer au Québec où je n’ai aucune attache et si j’aime Montréal. À ce moment-là je brûle de dire la vérité : je n’ai pas du tout été charmée par la ville, je n’ai aucune envie de quitter ma vie à Paris. Mais je me ressaisie, je suis venue jusqu’à cette rencontre, j’ai acheté un chemisier, je vais aller jusqu’au bout quitte à refuser le poste plus tard. Je lance que j’adore Montréal et tout le baratin.


    Je rentre à Paris et oublie cet épisode, après tout un collègue français avait lui joué au loto canadien pour rigoler pendant notre séjour… Trois semaines après la compagnie me rappelle, j’ai le poste. Elle me reprécise que 80% du travail sera en anglais. Je refuse gentiment : Je n’ai pas un niveau suffisant en anglais, je ne pourrais jamais le faire, au revoir et merci de votre attention. On me rappelle trois jours plus tard : On vous paie des cours d’anglais et vous n’aurez pas à parler anglais le premier mois. Par contre il faut venir d’ici trois semaines maximum parce que deux semaines plus tard vous partez à Genève puis ensuite à Gand etc. Je réfléchis un week-end… Voilà l’occasion d’apprendre l’anglais et je pense à un regret qui ne m’a jamais quitté : d’avoir refusé un poste en or à Athènes il y a quelques années… Et si je le regrettais à nouveau? C’est tellement dur de vivre avec des regrets…


    J’y vais. L’obtention de mon visa de travail n’est pas moins épique ni rapide mais je vous en fais grâce parce que mon témoignage commence à être long. Je trouve une remplaçante à mon poste (une Montréalaise!Véridique!!). Je négocie un départ rapide sans faire mon préavis. Je trouve un logement via Internet. Je travaille tard jusqu’au samedi soir pour finir certains dossiers, prend l’avion le dimanche et commence mon nouvel emploi dès le lundi matin 8h… Ouf! Je ne comprends pas tout ce qui m’arrive, pars à Genève puis Gand, viens ensuite New York, Liverpool… Les premiers mois ont été très durs. À 26 ans j’avais déjà une vie bien installée en France, les ruptures ont été violentes. Je me souviens d’avoir eu le ventre noué pendant bien 6 mois… Pendant l’automne, en sortant mes poubelles, je rencontre mon voisin du dessous, un québécois. Rien ne ralentit l’accélération qu’a prise ma vie; nous nous marions en octobre 2008 à Paris. Il avait une opportunité de travailler un an à Paris et comme je n’étais pas certaine de vouloir vivre au Québec on est parti ensemble. Nous avons eu notre premier enfant 9 mois plus tard… Le 14 juillet 2009 (comme quoi je restais attachée à la France!).


    Depuis 2010, on est revenu vivre à Montréal essentiellement pour des raisons familiales et avons deux enfants. On travaille beaucoup. J’ai mis un peu de temps à me remettre de tous ces changements de vie (nos capacités d’adaptation sont parfois plus limitées qu’on ne croit…). Je ne regrette rien. Je porte mes choix en moi et c’est ça le plus important. Je continue de découvrir le Québec et l'aime de plus en plus... Je souhaite me « poser» ici pour encore quelques années (la vie?)… J’ai bien mérité un petit ralentissement!

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