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zelapanthere

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Messages posté(e)s par zelapanthere

  1. Bonjour Vins7t

    Voici quelques réponses à tes questions.

    Ici les bureaux d'études ont pour appellation courante: Firmes d'ingénierie, Firmes d'ingénieur ou bureaux d'ingénieur. Il y en a des plus grosses comme les SNC-LAVALIN, WSP (Ex GENIVAR), STANTEC qui a racheté DESSAU, etc... et beaucoup de firmes de moyennes et de petites tailles. Les plus grosses sont généralement multidisciplinaires alors que les plus petites sont généralement focalisées sur une ou deux spécialités du génie. Le domaine de la construction au Canada et particulièrement au Québec (le bâtiment comme ça se dit en France) emploi beaucoup de personnes et les firmes d'ingénierie en électricité qui font dans le domaine de la construction (résidentiel, industriel (lourd et léger), institutionnel et commercial) , il y en a assez. Donc pour conclure je dirai que tu peux trouver le même type d'emploi que celui que tu avais en France ici au Canada et particulièrement au Québec du moment que tes compétences sont reconnues par l'Ordre des ingénieur de la province dans laquelle tu veux vivre et travailler et si tu es près à t'accommoder des standards Nord-américain de l'électricité (oublié un les normes NFC pour s'habitué à du CSA). La recherche d'emploi dans ce domaine peut être laborieux pour un professionnel formé à l'étranger (PFE), les chiffres du chômage pour cette catégorie de personne est un bon indicateur. Mais au bout de la persévérance tu trouveras toujours une firme d'ingénieurs prête à prendre le risque de recruter un PFE.

    l'activité n'est pas vraiment impacté par le climat puisqu'avec le temps les firmes d'ingénieurs ses sont adaptées au climat et effectuent leur programmation des projets en conséquence. Les entrepreneurs et travailleurs en construction eux subissent les aléas du climat puisque qu'il y a peu de chantier ouvert en hiver.

    Pour ce que j'ai vu dans les firmes d'ingénieurs, les plans et devis des projets de moins de 6 mois sont généralement préparés en hiver pour être réaliser au printemps, été et automne (l'hiver n'empêche pas le travail des neurones). En phase de réalisation (printemps, été, automne) on fait de la surveillance de chantier pour le client et on peut travailler sur des urgences. Ainsi il est rare de manquer d'ouvrages pendant l'année entière.

    Ce n'est pas pénalisant, ni avilissant, ni humiliant de travailler sous la tutelle d'un ingénieur reconnu par l'Ordre même si venant de l'étranger on a une expérience antérieure non-négligeable. Le juniorat te permettra de t'intégrer plus vite dans la profession avec ses codes et standards. Un ingénieur junior n'est pas un stagiaire, c'est un travailleur au même titre que tout les autres (ingénieurs, techniciens, etc...). Le seul problème pour un ingénieur junior ou pour quelqu'un qui travaillent sous la tutelle d'un ingénieur de l'Ordre c'est qu'il ne peut pas prendre la responsabilité de signer et sceller des plans, même s'il les a préparé complètement. Il faut toujours que son travail dans le domaine du génie soit supervisé par un ingénieur de l'Ordre qui prendra la responsabilité de signer et sceller les plans. Le titre d'ingénieur junior appartient à l'Ordre des ingénieur, il n'a aucun rapport avec la fonction que tu peux occuper au sein d'une entreprise (je connais des directeurs adjoints qui ne sont qu'ingénieur junior avec plus d'une dizaine de personnes sous leur responsabilité). L'ingénieur junior est libre de négocier son contrat de travail comme tout autre travailleur en demandant les avantages sociaux et tout le tralala exigible y inclus des augmentations annuelles ou des bonus et REER, etc... Il faut bien comprendre que l'entreprise qui recrute un junior, effectue un investissement avec le risque que vous partiez vers des pâturages plus vert après votre juniorat et l'obtention du titre d'ingénieur de l'Ordre. Donc si l'entreprise veut vous garder, elle fera ce qu'il faut. J'aimerai préciser qu'il est bien possible de travailler sous la responsabilité d'un ingénieur sans être junior ou en étant simplement technicien. Pour conclure sur cette partie je te conseillerai d'intégrer l'Ordre des ingénieur comme junior dès ton arrivée ici ou demander une admission avant ton arrivée.

    Il faut vérifier si l'admission à l'Ordre des Ingénieur du Québec (OIQ) n'est pas facilité pour toi à cause des accords de reconnaissance mutuelle des compétences France-Québec. Pour cela il faut vérifier si ton diplôme ou ta formation d'ingénieur en France est reconnue par la Commission du Titre d'Ingénieur (CTI). si c'est le cas ton admission sera facilité à l'OIQ et des examens de remise à niveau ne seront pas nécessaires.

    http://www.cti-commission.fr/-Cooperation-avec-les-ingenieurs-du-

    Si tu as d'autres questions n'hésites pas à les poser.

  2. Bonjour L_D,

    j'ai passé mon examen professionnel en 2012. Je ne sais pas si mon expérience de la chose te servira vraiment puisque l'ordre vient de «reformater» l'examen professionnel.

    Je peux dire que l'examen qui était sous forme de QCM n'était pas très difficile, mais nécessitait une bonne préparation faite surtout de lecture et de mémorisation. Le document de préparation de l'examen (plus de 200 pages) était essentiel, tout y était. En plus du manuel, il y avait la possibilité de s'exercer avec le questionnaire type téléchargé sur le site de l'Ordre.

    L'examen en salle avec d'autres candidats s'était passé un samedi à poly Montréal. Une bonne expérience.

    Si tu as des questions précises n'hésites pas à les poser.

  3. @ Philkio

    "Là c'est ma curiosité qui s'exprime: est-ce là une caractéristique de la mentalité nord-américaine de compartimenter les gens suivant leur formation? C'est courant de rencontrer des Ordres ou autres Confréries qui regroupent des gens ayant une caractéristique commune?"


    Voici un extrait du document intitulé: "notes préparatoires à l'examen professionnel" qui apportera un éclairage partiel à ta curiosité de 35 sur 273 à 39 sur 273.

    http://www.oiq.qc.ca...ratoires-fr.pdf

    1.5.2 Critères de formation d’un ordre


    Au mois de juillet 2009, il existait 45 ordres professionnels au Québec. D’autres groupes de personnes pourraient demander le statut d’ordre professionnel. Le gouvernement tiendra compte notamment des facteurs suivants pour déterminer s’il est dans l’intérêt du public de former un nouvel ordre :

    • les connaissances requises pour exercer les activités qui seraient régies par un tel ordre ;

    • le degré d’autonomie des personnes qui les exercent ;

    • la difficulté, pour des gens ne possédant pas une formation et des qualification de même nature, de porter un jugement sur ces activités ;

    • le caractère personnel des rapports entre le professionnel et son client ;

    • la gravité du préjudice qui pourrait être subi par le client si le service n’est pas rendu de façon compétente ou intègre ;

    • le caractère confidentiel des renseignements que le professionnel est appelé à connaître.
    Deux types d’ordres professionnels sont reconnus par le Code des professions : les professions d’exercice exclusif et celles à titre réservé. Quoique leurs prérogatives et leurs pouvoirs soient différents, elles ont les mêmes structures et les mêmes devoirs. De même, dans les deux cas, l’appartenance d’un individu à un ordre est obligatoire s’il veut porter le titre qui y correspond. La liste des ordres professionnels reconnus au Québec se trouve à l’annexe 1 du Code des professions et est reproduite à l’annexe 1.1 de la présente section.

    Ordres professionnels du Québec

    25 professions d’exercice exclusif :

    1. L’Ordre professionnel des avocats du Québec ;

    2. L’Ordre professionnel des notaires du Québec ;

    3. L’Ordre professionnel des médecins du Québec ;

    4. L’Ordre professionnel des dentistes du Québec ;

    5. L’Ordre professionnel des pharmaciens du Québec ;

    6. L’Ordre professionnel des optométristes du Québec ;

    7. L’Ordre professionnel des médecins vétérinaires du Québec ;

    8. L’Ordre professionnel des agronomes du Québec ;

    9. L’Ordre professionnel des architectes du Québec ;

    10. L’Ordre professionnel des ingénieurs du Québec ;

    11. L’Ordre professionnel des arpenteurs-géomètres du Québec ;

    12. L’Ordre professionnel des ingénieurs forestiers du Québec ;

    13. L’Ordre professionnel des chimistes du Québec ;

    14. L’Ordre professionnel des comptables agréés du Québec ;

    15. L’Ordre professionnel des technologues en radiologie du Québec ;

    16. L’Ordre professionnel des denturologistes du Québec ;

    17. L’Ordre professionnel des opticiens d’ordonnance du Québec ;

    18. L’Ordre professionnel des chiropraticiens du Québec ;

    19. L’Ordre professionnel des audioprothésistes du Québec ;

    20. L’Ordre professionnel des podiatres du Québec ;

    21. L’Ordre professionnel des infirmières et infirmiers du Québec ;

    22. L’Ordre professionnel des acupuncteurs du Québec ;

    23. L’Ordre professionnel des huissiers de justice du Québec ;

    24. L’Ordre professionnel des sages-femmes du Québec ;

    25. L’Ordre professionnel des géologues du Québec.


    20 professions à titre réservé :


    26. L’Ordre professionnel des comptables en management accrédités du Québec ;

    27. L’Ordre professionnel des comptables généraux licenciés du Québec ;

    28. L’Ordre professionnel des diététistes du Québec ;

    29. L’Ordre professionnel des travailleurs sociaux du Québec ;

    30. L’Ordre professionnel des psychologues du Québec ;

    31. L’Ordre professionnel des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles agréés du Québec ;

    32. L’Ordre professionnel des conseillers et conseillères d’orientation du Québec ;

    33. L’Ordre professionnel des urbanistes du Québec ;

    34. L’Ordre professionnel des administrateurs agréés du Québec ;

    35. L’Ordre professionnel des évaluateurs agréés du Québec ;

    36. L’Ordre professionnel des hygiénistes dentaires du Québec ;

    37. L’Ordre professionnel des techniciens et techniciennes dentaires du Québec ;

    38. L’Ordre professionnel des orthophonistes et audiologistes du Québec ;

    39. L’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec ;

    40. L’Ordre professionnel des ergothérapeutes du Québec ;

    41. L’Ordre professionnel des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec ;

    42. L’Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec ;

    43. L’Ordre professionnel des technologues professionnels du Québec ;

    44. L’Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec ;

    45. L’Ordre professionnel des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec.

    Voila un aperçu.

  4. @ Silicon

    Je comprend ta position et je ne peux nier le fait que beaucoup de membres de l'ordre sont actuellement devant la commission Charbonneau pour des allégations très grave qui ternissent l'image de la profession. Mais il ne faut oublier qu'il y a environ 60 000 ingénieurs incrit au tableau de l'ordre au Québec, est ce que parce qu'une dizaine de "golden boys" ont violés la loi qu'on va balayer d'un revers de la main la reputation de plus de (60 000 - quelques dizaines de vereux) d'ingénieurs intègres? Je ne suis pas d'accord de l'option de l'OIQ de faire de la publicité qui passe actuellement à la télé pour retablir la reputation de la profession qui a été ternie en demandant une contribution exceptionnelle de 26 dollars à chaque membre pour financer cette publicité alors que les véreux on les connais. Ils viennent des mêmes grandes firmes d'ingénierie, SNC-LAVALIN, Dessau, Genivar, Genius, groupe SM, CIMA+, AECON, etc... C'est à ces derniers de reparer le gachis en finançant de leur poche cette publicité. Mais comme partout ailleurs ils s'en tireront avec des parachutes dorés

    Ce qui est troublant, c'est qu'on se focalise sur les ingénieurs alors que des professionnels des autres corps de metier ont obtenu des contrats dans les même conditions de collusion et de corruption. Que dire des architectes, que dire des avocats avec des contrats juridiques, les publicitaires avec les contrats de publicité, etc... Il suffira de gratter un peut pour se rendre compte que tout n,est pas blanc. On a décidé de casser de l'ingénieur à la commission, c'est l'impression qui se dégage à certain moment, les avocats qui comme toujours vivent de nos erreurs s'en mettent plein les poches avec le boulot que leur offre la commission Charbonneau.

    La protection du public est le but premier de la création des ordres professionnels par le législateur, maintenant que les lois y afférent ne soit pas respectées par certains ici au Québec comme tout autre loi que certains citoyens ne respecteront pas, ça c'est un autre débat. Sans cynisme je dirai que les loi sont faites pour être respectées par tout les citoyens mais aussi pour être violées par certaines personnes sans scrupules. Le cas des ingénieurs en dit long sur la société dans laquelle on vie actuellement, heureusement un nettoyage tout les trente ans avec une commission d'enquête est salutaire. Qui n'a jamais violé une loi ici ou ailleurs? Qu'il lève le doigt et lance la première pierre.

    Un adage dit: "N'est voleur que celui qui est pris, pas pris = pas voleur".

  5. @ Philkio

    "Je me disais bien que ça devait avoir une relation avec la protection du public/des clients. Je peux comprendre l'existence de ce genre d'organisation pour des médecins, des architectes, des ingénieurs en construction, bref des gens qui ont la vie d'autrui entre leurs mains... mais y a-t-il vraiment beaucoup d'ingénieurs dans ce cas, qui travailleraient seuls ou qui endosseraient seuls la responsabilité d'un échec? Sincèrement j'ai du mal à le croire."

    Au Québec le système professionnel est organisé de tel manière qu'on peut dire que les membres des ordres professionnel à exercice exclusif comme l'OIQ sont les seuls à assumer les actes qu'ils posent indépendement qu'ils soit employé dans une entreprise ou autonome et à leur compte. Ici pour l'OIQ l'employeur d'un ingénieur, pour ceux qui travaillent dans une entreprise est considéré comme un client de l'ingénieur qu'il retribue en échange de ses services d'ingénieries. C'est pourquoi l'ingénieur ne peut diluer sa responsabilité en invoquant le fait qu'il a posé un acte délictuel sur ordre de son employeur ou d'un quelconque supérieur. Le respect du code de déontologie des ingénieurs qui a un caractère légal et obligatoire et la loi sur la profession d'ingénieur votée à l'assemblée nationale du Québec prime sur tout réglement d'entreprise installée au Québec. Donc si le client (employeur inclu) d'un ingénieur lui demande poser un acte qui va à l'encontre des lois et régléments organisant la profession d'ingénieur, ce dernier doit refuser car en acceptant c'est avant tout sa responsabilité qu'il engage. Il peut refuser l'ordre de son client en annulant le mandat à lui confié s'il est à son compte ou rompre le contrat qui le lie à son client (démissioner). L'organisation de la profession d'ingénieur ici au québec nous oblige avant tout de penser en individuel et cela s'organise autour des quatre points cadinaux qui sont:

    la compétence : parce qu'il faut en avoir pour exercer en génie

    la responsabilité : parce qu'il faut être conscient de ses limites et des conséquenses que nos actes peuvent avoir sur autrui, sur sa propriété et sur l'environnement

    le sens de l’éthique : Parce que la recherche du bien être d'autrui avant nos interêts est l'une des base de ce métier

    l’engagement social: Parce qu'on est appelé à être un moteur de progrès et de developpement durable dans la société. On ne saurai contribuer à détruire la société dans laquelle on évolu.

    Voila ce que je peux dire sur cet aspect de ta réaction.

    .

  6. @ Philkio

    «D'où ma perplexité sur la nécessité de faire ces démarches. En fait je me tracasse de savoir si c'est obligatoire ou non en fonction de mon cas...»

    Je crois que la chose à faire pour toi serai de demander à l'OIQ son avis sur la pertinance d'obtenir un permis d'exercice avant de commencer Tes démarches, ceci pour éviter de se faire des illusions. Voici le lien de la page de contact de l'OIQ. Sur cette page il y a la possibilité de saisir directement le message de ta requête avec tes coordonnées et l'envoyer.

    http://www.oiq.qc.ca/fr/Pages/nousjoindre.aspx?profile=publichttp://www.oiq.qc.ca/fr/Pages/nousjoindre.aspx?profile=public

    Maintenant je vais te donner mon avis et te présenter la situation d'un ami qui est à peu prêt dans la même situation que toi.

    Pour comprendre le système professionnel québecois et la necessité d'obtenir un permis avant d'exercer certaines professions ici, il saisir la notion de la protection du public et il faut aussi remonter dans l'histoire. Les ordres professionnels ont été crées avant tout pour protéger le public (toute personne) qui fait appel aux services des membres de ces ordres, sans pour autant avoir la compétence pour comprendre et juger de la qualité du service rendu. Prenons un exemple pour illustrer, tu es un ingénieur électronicien installé au Québec, tu peux à un certains moment requérir les services d'un notaire, d'un avocat, d'un médecin, d'un architecte, d'un géologue, d'un arpenteur-géomètre, ou voir même les services d'un ingénieur dans une autre spécialité que la tienne. N'ayant pas forcément les compétences pour comprendre et juger de la qualité du service à rendre par ces professionnels, la première question que tu vas te posé sera celle de savoir, comment m'assurer de ne pas me faire flouer par un imposteur? C'est là qu'intervient la nécessité d'existence d'un ordre professionnel pour garantir au minimum que son membre inscrit au tableau et en possession d'un permis valide peut fournir de manière adéquate le service recherché. Ce premier tamis permet d'éliminer tout au moins les imposteurs et il ne restera plus qu'a trouver parmi les professionnels pouvant fournir le service désiré, celui qui est le plus compétent. Sur le principe voila le role d'un ordre professionnel. Une fois que cela est compris, les notions d'authentification des documents accompagnant ou pas les services à fournir par un membre en règle d'un ordre professionnel québeccois à un tiers deviennent secondaires. Il en est de même des titres et appelations attachés à l'inscription au tableau d'un ordre professionnel.

    Tu vois que les services d'ingénierie que tu rendras à tes clients bien qu'ils ne soient pas accompagnés de document à authentifier classiques (Plans, Devis, rapport, etc...) comme dans d'autres spécialités du génie, nécessitent une garantie qu'il ne causeront aucun préjudice à autrui, même chose pour ta pratique qui doit être irréprochable. Ceci ouvre la porte à la notion «d'autoregulation» car seul d'autres ingénieurs électroniciens ou informaticiens comme toi peuvent comprendre et juger de la qualité des services que tu rendras. L'inspection professionnelle des membres de l'ordre permet justement de maintenir la compétence et le professionnalisme des membres pour garantir en tout temps des services de qualité. Etre membre de l'ordre c'est plus que porter un titre, c'est plus qu'authentifier des documents d'ingénierie avec son sceau, c'est avant tout garantir au public la qualité des services d'ingénierie qu'on fournira. Encore un exemple, un ingénieur en informatique qui reçoit le mandat de concevoir et réaliser un logiciel embarqué pour optimiser le freinage des véhicules. Le service est fourni et le logiciel est installé dans plusieurs véhicules de la marque du client qui en vend 50 000 exemplaires dans les premiers mois de la sortie du véhicule. Quelques mois après les premières ventes, les utilisateurs des véhicules avec le logiciel installé se plaignent de recurrents problèmes de freinage, après investigation le fabricant des véhicules réalise que c'est le logiciel d'optimisation du freinage qui pose problème, il se retrouve dans l'obligation de rappeler tout les 50 000 exemplaires vendus. La garantie sur la qualité du service fourni par l'ingénieur informaticien n'est pas encore épuisé et le fabricant decide de demander reparation auprès de l'ingénieur concepteur et réalisateur du logiciel. Manque de chance l'ingénieur n'est pas membre de l'ordre, donc il ne peut bénéficier de l'assurance collectif de l'ordre pour les dommages fait à autrui à hauteur de 250 000 dollars CAD. Double manque de chance, n'étant pas membre de l'ordre notre ingénieur informaticien n'a pas pris une police d'assurance complémentaire pour les dommages comme exigé par l'ordre pour ses membres en exercice privée.

    L'ingénieur ne peut payer pour les dommages causés à son client le fabricant de véhicule après un procès ruineux, l'ingénieur est obligé de déclarer faillite. C'est un cas fictif mais hautement instructif pour montrer que toutes les spécialités du génie nécessites la possession d'un permis de l'ordre pour être pratiqué au Québec. En tant que membre de l'ordre le code de déontologie m'interdit d'encourager autrui à pratiquer le génie au Québec sans avoir un permis dument délivré par l'ordre. C'est pour quoi le moindre mal à mon avis serai de s'incrire à l'ordre pour exercer en toute tranquillité le génie au Québec en attendant que l'ordre se penche un jour sur le problème de la pratique exclusive du génie par ses membres dans certaines spécialités en apporte des solutions.

    Pour l'histoire voici un extrait du document intitulé :«notes de préparation à l'examen professionnel», page 22 de 273

    http://www.oiq.qc.ca/Documents/DAP/permis/notes_preparatoires-fr.pdf


    Les premières corporations, ou ordres professionnels, ont vu le jour, au Québec, vers le milieu du XIXe siècle. Ce regroupement de professionnels en ordres visait à « protéger leur clientèle et [à] garantir la réputation de la profession contre les imposteurs1 », qui s’avéraient nombreux vu l’absence de normes de formation bien définies. L’organisation des professions, au Québec, se poursuivit sans trop d’encadrement jusqu’en 1970. La commission d’enquête Castonguay-Nepveu en a fait une critique sévère dans son rapport intitulé Les professions et la société. Selon cette commission,
    le nombre d’ordres s’était multiplié de façon désordonnée, les lois particulières qui en résultaient manquaient de cohérence et le corporatisme professionnel québécois ne répondait plus aux conditions socioéconomiques en vigueur2. À la suite des recommandations de cette commission, le gouvernement québécois jugea bon de soumettre tous les ordres professionnels « à des principes communs d’organisation adaptés aux conditions de la société contemporaine et aux besoins actuels des usagers de services professionnels3 ». Il adopta donc, en 1973, le Code des professions, pierre angulaire du système professionnel québécois. L’organisation et le fonctionnement du système professionnel québécois sont articulés autour d’un principe fondamental : la protection du public.

    Exemple de la situation d'un ami:

    J'ai un ami qui travaille ici au Québec comme informaticien sans être membre de l'ordre malgré le fait que s'il dépose sont dossier d'admission à l'OIQ, il sera admis sans examens grace aux accords entre la France et le Québec. A la base il a un diplome d'ingénieur du génie électrique, spécialité robotique obtenu dans une bonne école d'ingénierie française, diplome reconnu par le CTI donc admissible à l'accord France-Québec sur la mobilité de certaines catégories de travailleurs. Malgré cela il traîne les pieds à s'incrire à l'ordre parce qu'il ne vois pas la valeur ajouté de son inscription à l'ordre et en plus il faut payer environ 400 dollars chaque année pour l'inscription au tableau de l'Ordre même si on est ingénieur junior. Il n'a pas eu besoin de l'inscription à l'ordre pour trouver du boulot, il gagne bien sa vie. Dans son boulot au quotidien il n'a rien à authentifier et le titre d'ingénieur au Québec ne lui dit absolument rien puisque en France et un peut partout ailleurs il est considéré comme ingénieur, pour lui c'est suffisant. Il ne s'incrira à l'OIQ que par pure formalité administrative et pour éviter qu'avec le temps cette porte ne lui soit fermée, on ne sait jamais, une réorientation est toujours possible.

    Voila ce que je pouvais dire sur ce sujet.

  7. Tu soulève là un problème qui actuellement préoccupe l'OIQ, j'ai eu à partagé les avis de certains ingénieurs sur la question du sceau d'authentification qui ne sera jamais utilisé par les membres de certaines spécialités du génie comme les ingénieurs spécialisés en informatique, en chimie industriel, etc... Et ce problème s'accompagnait de la question de la pertinence de payer les frais d'inscription annuel au tableau de l'ordre pour juste porter le titre d'ingénieur alors que dans la pratique quotidienne de leur métier ils n'avait rien à authentifier.

    http://www.linkedin.com/groupItem?view=&gid=856937&type=member&item=46850188&qid=38945745-7f19-4379-afe2-c698812e1d24&trk=group_items_see_more-0-b-ttl

    À long terme, le RéseauIQ, une menace pour l’OIQ? Auteur de la question et des propos ci-dessous :Guy-Michel
    Lanthier, ing.

    Il est connu qu’il y a insatisfaction de certains diplômés en
    génie à l’égard de l’Ordre des ingénieurs (OIQ). Par exemple, les diplômés en
    génie informatique doutent de la pertinence de s’inscrire à l’OIQ. À leurs yeux,
    il n’y a pas d’avantages à payer une cotisation à l’Ordre alors qu’un
    informaticien peut faire le même travail qu’eux. Autrement dit, certains
    diplômés ne voient aucun bénéfice à porter le titre d’ingénieur du point de vue
    professionnel.
    On peut d’ailleurs se demander combien d’ingénieurs ont
    eu à utiliser leur sceau au cours de leur carrière. Personnellement, je n’ai
    jamais eu à le faire. Je ne crois pas être le seul dans cette situation. Comme
    plusieurs, je peux dire que je suis plus ingénieur par fierté que de profession;
    dans le sens, mon travail n’exige pas l’usage du sceau.

    Considérant
    l’évolution des champs d’études par rapport aux champs réservés à l’ingénieur,
    il est pertinent de se questionner sur l’avenir de la profession. Le titre
    Ingénieur conservera-t-il sa pertinence pour l’ensemble des champs d’études? En
    fait, l’OIQ pourra-t-elle justifier l’exclusivité des champs de pratique pour
    l’ensemble des champs d’études offerts par les écoles de génie? Dans la
    négative, pourquoi devenir ingénieur si un collègue de travail peut faire le
    même travail et obtenir les mêmes conditions de travail, et ce, sans avoir à
    payer une cotisation?

    Considérant la difficulté à démontrer la
    pertinence de réserver des champs de pratique pour l’ensemble des diplômés en
    génie afin de justifier le titre Ingénieur, il n’est pas loufoque de croire que
    la désaffectation des diplômés à l’OIQ peut aller qu’en augmentant.

    À
    long terme, la menace du RéseauIQ à l’égard de l’OIQ est d’attirer les diplômés
    en génie qui ne voient aucun avantage à payer une cotisation à l’Ordre des
    ingénieurs.

    Qu’arrivera-t-il lorsque plus de gradué en génie joindre le
    RéseauIQ au lieu de l’OIQ? À ce moment, le RéseauIQ deviendra-t-il le Réseau des
    diplômés en génie?

    À long terme, le RéseauIQ fera-t-il pression auprès
    des autorités pour devenir le réel représentant des ingénieurs (lire, des
    diplômés en génie)?

    Voilà autant de questions auxquelles il faut
    réfléchir. Qu’en pensez-vous?

    Comme je suis au boulot je ne peux répondre sereinement à tes préoccupations. Je le ferai ce soir arrivé chez moi.

  8. Bonjour,

    Je m'interroge sur le besoin ou pas d'intégrer l'Ordre... En fait je suis ingénieur électronicien, diplômé en 1990 (Belgique), mais je bosse en tant qu'indépendant (clientèle internationale) et j'aimerais continuer cette activité au Québec. Bref je n'ai pas pour but de travailler comme employé ni dans une entreprise privée ou publique.

    Du coup, dois-je faire reconnaître mon diplôme par l'Ordre avant d'entamer les démarches d'obtention du CSQ?

    Merci d'avance,

    /Phil

    Bonjour Phil, voici les reponses à tes questions:

    Je m'interroge sur le besoin ou pas d'intégrer l'Ordre... En fait je suis ingénieur électronicien, diplômé en 1990 (Belgique), mais je bosse en tant qu'indépendant (clientèle internationale) et j'aimerais continuer cette activité au Québec. Bref je n'ai pas pour but de travailler comme employé ni dans une entreprise privée ou publique.

    Si tu veux pratiquer le génie (ingénieur électronicien) étant installé au Québec, il te faut absolument être membre de l'Ordre des Ingénieurs du Québec (OIQ) même si tous tes mandats (contrats) sont obtenus pour des travaux à réaliser hors Québec. Comme tu veux être ton propre patron, il faut en plus d'être membre de l'OIQ, être inscrit au tableau de l'ordre comme "Ingénieur" pour pouvoir signer et sceller tes propes plans même s'ils sont destinés pour une réalisation hors Québec. Un ingénieur junior ne peut authentifier (signer et sceller) un document d'ingénierie parce qu'il n'a pas de Sceau.

    http://www.gpp.oiq.qc.ca/authentification_des_documents_d_ingenierie.htm

    6.12. Authentification de documents d'ingénierie lorsque les travaux sont réalisés à l'extérieur du Québec

    a) Lorsque des documents d'ingénieries sont préparés au Québec par un membre de l'Ordre pour des travaux dont la construction, la fabrication ou l'installation sont réalisées à l'extérieur du Québec, ces documents doivent être authentifiés au Québec conformément aux articles 6.2 et 6.3. De plus, il appartient au membre de respecter la législation et la réglementation applicables au territoire où ces travaux sont effectués.

    b) Lorsque des documents d'ingénierie sont préparés à l'extérieur du Québec par un membre de l'Ordre pour des travaux dont la construction, la fabrication ou l'installation sont réalisées à l'extérieur du Québec, l'Ordre n'impose aucune obligation d'authentification au membre. Cependant, il appartient au membre de respecter la législation et la réglementation applicables au territoire où ces travaux seront effectués.

    6.13. Tableau des bonnes
    pratiques en matière d'authentification de documents d'ingénierie

    Le tableau suivant décrit la méthode adéquate d'authentification s'appliquant
    à chaque type de document d'ingénierie.

    Cliquez ici pour la version imprimable du
    Tableau
    des bonnes pratiques en matière d'authentification de documents
    d'ingénierie

    Du coup, dois-je faire reconnaître mon diplôme par l'Ordre avant d'entamer les démarches d'obtention du CSQ?

    On peut entamer les démarches d'obtention du CSQ avant de faire sa demande d'admission à l'OIQ par la suite. Dans mon cas j'avais entamé mes démarches d'immigration vers le Québec dans ma dernière année d'école d'ingénierie (diplome non encore obtenu) et c'est seulement rendu ici au Québec que j'ai effectué toutes mes démarches pour mon admission à l'OIQ qui n'ont pas pris plus de 3 mois (Merci la France pour les accords France-Québec sur la mobilité des diplomés en ingénierie reconnus par le CTI).

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