Petit à petit l'oiseau fait son nid...
Quand on immigre, il y a plusieurs étapes marquantes.
Beaucoup au début: premier condo, première voiture avec la plaque “je me souviens”, première rentrée scolaire, premier été des indiens, première cabane à sucre, premières chutes en patins, ...
Après “ma” première grosse tempête de neige, je me souviens m’être agacée après mon fils de 5 ans parce qu’il ne marchait pas assez vite:
- “mais enfin Paul, qu’est-ce que tu fais à genoux??? C’est normal que tu n’avances pas!!!”
- “mais maman, j’suis pas à genoux!!!!”…
Le pauvre avait de la neige jusqu’à mi-cuisse!
Puis il y a le moment où vous croisez des Français fraîchement arrivés qui sont persuadés que vous êtes Québécois, ceux qui ne sont pas très sûrs et vous demandent d’où vous venez.
Vient après l’automatisme de certaines expressions, celles dont on ne trouve plus l’équivalent en français de France. Le moment où on ne dit plus peindre mais peinturer, disputer mais chicaner, être enervé mais être en crisse sans même sans rendre compte. On ne ferme plus la porte on la barre, on éteint plus les lumières on les ferme.
Puis petit à petit, on trouve ses repères, on apprivoise la langue, la façon de vivre et le quotidien, bien qu’encore exotique après 2 ans, se banalise.
Pourtant une nouvelle étape a été franchie. Ce soir, je vais chercher mon fils à l’école, il me saute dessus en me montrant le paquet de gommes (chewing-gum)donné par son amie;
- “ Maman, j’peux-tu en pogner une?”
...
Cet article est tiré de mon blogue:
Les tribulations d'une française à Montréal:
et la page facebook où je partage mes découvertes québécoises:
- barthaure et vanillaice ont réagi à ceci
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