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Comment Vivre à Montréal si on compte étudier


Karima2008

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on est un couple marocain, l epouse rejoindra son mari cet éte2010 inchalah ( qui actuellement c'est presuqe 2 année qu'il est à montréal et travaille toujours dans un centre d'appel,) apres une procedure de parrainage. on se demande si on peut poursuivre nos etudes dans le domaine du genie civil etant donne qu'on a un diplome tous les deux d' ingenieur d' etat et un un DUT diplome universitaire de technologie (donc études collegial et baccalauriat selon l'équivalence des diplômes canadiens)les deux dans le meme domaine (genie civil).

jai vu dans un site du gouvernement qu'on peut pas avoir l aide financiere pour etudiants tout les deux en meme temps. alors pour vivre laba convenablement, un de nous deux doit laisse l'autre faire les etudes le premier, et on est ages de 34 et 32 ans ce qui complique la situation.

est ce qu'il ya un moyene pour benificier de laide afin de continuer nos etudes en meme temps et d avoir un dilpome canadien le plutot possible

la femme possede un bon travail ici au maroc.

ce qu'on cherche c'est une vie et un avenir meilleur, mais vue que l'épouse travaille dans un officie national (état)au Maroc donc travaille stable,est ce que vous conseillez ce couple de rester au Maroc ou bien vivre au quebec tout en ayant une chance de vivre mieux.

je demande les gens qui ont une expérience ou qui connaisent des cas similaires

merci infiniment pour votre aide a l avance

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Bonjour Karima !

Votre message est intéressant à plus d'un titre. La situation est donc la suivante, si j'ai bien tout compris :

- Le mari est déjà à Montréal depuis deux ans (avec quand même des diplômes intéressants obtenus au Maroc) et travaille dans un centre d'appel, ce qui n'est pas forcément ce qu'on peut considérer comme « avoir gagner le gros lot ».

- Mari et femme ont tous deux des études avancées dans le domaine du génie.

- L'épouse a un très bon travail stable au Maroc.

Votre projet :

- Reprendres des études (ou poursuivre) pour obtenir ce qu'il faut afin de faire partie de l'Ordre. C'est sûr qu'il faut avoir envie de se retaper encore des études.

- Pour l'aide financière, n'ayant pas immigré, je ne sais pas et d'autres auront la réponse juste à cette question importante. Si l'aide financière n'est pas possible, je crois que ça va coûter cher ...

En bout de ligne :

- Avez-vous des enfants ? (il semble que non)

- Qu'attendez-vous et qu'espérez-vous en termes de « meilleure qualité de vie » au Québec, considérant tout ce qui est énuméré plus haut et que vous avez mentionné.

Je crois que la première chose à savoir est si vous avez droit à de l'aide financière pour votre projet d'études. Si ce n'est pas le cas, vous risquez de vous appauvrir, voire de vous endetter ... et si vous voulez vous établir, fonder une famille ... peut-être devrez-vous repousser cela.

A vous de voir si cela en vaut la peine, en considérant aussi le coût de la vie au Québec et au Maroc et les difficultés à trouver un emploi lorsqu'on n'a pas d'expérience de travail au Québec !

Évidemment, si des Marocains ou des Algériens ayant un parcours semblable pouvaient vous répondre, cela vous aiderait énormément.

Bonne chance dans votre réflexion. smile.gif

Modifié par Ensaimada
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  • Habitués

rien ne vient gratuit; 

qui veut vivre mieu doit travailler mieu.

au point de vue economique 

le pib/habitant au maroc = 1 600 $ us ;

le pib/habitant au canada = 36 000 $ us;

bonne reflection.

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  • Habitués

vous avez tous les doit a l'aide financiere (prets et bourses) meme s'il y a parrainage :)

Leur question m'intrigue car ils disent que si les deux étudient seul un peut avoir les prêts et bourses.

Je suis pas sûre de ce que j'avance mais j'ai entendu dire qu'effectivement seul un aura les prêts et bourses mais son conjoint sera déclaré à charge donc les montants seront plus importants. Le mieux est d'appeller le service à montréal. Par contre un travail a côté pourra aider c'est sûr car juste les prêts et bourses c'est pas mal minimaliste pour vivre

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Merci bcp pour vos réponses,

d'abord on n'a pas encore d'enfants, et je sais bien que vivre mieux et équivalent à travailler plus,mais personnellement je trouve d'après les informations reçus des immigrants une grande différence entre la vie au canada et au Maroc, vous allez dire c'est sur c'est incomparable,oui je suis d'accord mais je voulais faire une comparaison actuelle et une autre future,actuellement mon mari est à Montréal,et jusqu'à maintenant il travaille dans un centre d'appel donc sa situation n'a pas progressé depuis qu'il est partis (cela fait 2 ans),c'étais toute une histoire avec le dossier de parraiange que j'attends toujours le visa vu qu'on a pas payé à l'avance les frais d'immigration donc ca a tardé encore mon dossier.

moi en parrallèle j'ai pu décrocher un poste dans un organisme public mais (parceque toujours il y a un mais) dans une petite ville au Maroc où je me trouve toute seule, mon mari à montréal,ma famille vivent à 350 Km de moi.

mon mari veut décrocher un bon diplôme canadien,en bénéficiant des prêts ou bourse pour études, et pour moi je voulais aussi améliorer mon niveau et avoir un diplôme de génie canadien,

mon rêve est qu'on pourra deux les deux décrocher un job technique au canada,bien payé, avoir des enfants qui puissent bénéficier d'un bon niveau d'études, et qu'on puisse vivre au sein d'une société beaucoup plus civilisée.

la difficulté réside au fait de l'éloignement de la famille, le climat, la crainte de ne plus décrocher un job similaire la bas,la crainte de ne plus bénéficier d'une bourse, la crainte de se trouver endetté et appauvris.

je veux pas regretter une decision que je devrais prendre, mais je voulais penser à tout les points,

la vie au canada est différente, les appels téléphoniques reçus sont payants,le système de santé est trés cher pour le privé,sinon il faut attendre des heures, si on n'a pas d'assurance privé,les soins dentaires sont plus cher,les congés annuelles sont de 15 jours seulement,c'est trés peu,le permis de conduire ca se paye chaque année,le prix d'avion c'est exorbitant. et je ne sais pas quoi d'autre,je n'ai jamais été au canada moi, et je ne sais pas comment je vais la trouver,je ne sais pas comment elle va m'acceuillir,ou bien me rejeter.

c'est seulement une reflexion que je fais la,je voulais partager avec vous mes idées, mes craintes,et avoir de vos conseils,de vos idées,de vos expériences,

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Au moins, vous semblez connaître certaines choses importantes au Canada.

Il faut juste mesurer le pour et le contre, voir si tous les deux voulez entreprende de nouveau des études, sans avoir la garantie de trouver un boulot après (imaginez, il y a des « top » en informatique qui sont au chômage, alors ...) ... c'est sûr que ça mérite réflexion.

Vous vivez dans une petite ville en ce moment, loin de votre famille, de vos amis ... mais imaginez ce que ce sera ici. Et retourner au Maroc régulièrement, ça coûte cher.

Il faudrait idéalement que des Marocains installés ici depuis un moment (au moins un ou deux ans) puissent vous faire part de leur expérience. Ou des Algériens aussi.

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Bonjour Karima,

Je suis un marocain, arrivé au canada en 2001, j'étais technicien en génie-civil dans une préfecture, je menais une vie paisaible, pas trop riche pas trop pauvre, j'ai été tenté par le rêve canadien, le projet d'immigration est réalisé, mais le rêve s'est évaporé. J'ai eu durant ses neuf ans, 3 enfants. Comme tous les immigrants, j'ai commencé à zéro, et vraiment à zéro: plongeur dans les restaurants( dishwasher), préposé dans les manufactures, j'ai beaucoup menti à mes aprents et à ma belle-famille: Toujours, tout va bien , allhamdolilah...etc , J'ai essuyé les échecs, les coups, les pleurs, l'ambivalence, réminiscence des souvenirs, nostalgie du pays, l'insomnie, bref j'ai fait des épisodes de dépression, mais je ne me suis pas diagnostiqué, tu sais la culture du tabou au maroc et aussi par ignorance des symptômes de la dépression: pleurs persistants, insomnie, manque d'appétit, fatigue, perte de goût en tout. Mon seul support est ma femme et les prières des parents, et j'ai trouvé dans le travail acharné avec des heures supplémentaires, le moyen d'oublier toute réflexion dans ma situation.

Je défie quiconque de rester solide, aprés des évenements -chocs: immigration, éloignement des parents, changement de statut social je veux dire par là: tu deviens chomeur alors que tu étais productif dans ton pays d'origine, tu change de rang social: technicien en génie-civil à plongeur sans aucun égard ou respect ( avec tous mes respects pour les plongeurs), au moins je gagne ma vie, c'est l'instinct de survie qui prend le dessus: loyer à payer, factures à payer, meubles pour l'appartement, meubles pour le bébé, envoyer quelques sous aux parents.

Toujours, je me consolais, je me disais peut-être, demain sera meilleur et je décrocherai un emploi dans mon domaine et le temps passe, mais la situation ne change pas, toujours pareille. Qu'est-ce qu'il fallait faire? Retour aux études.

Comme tous les immigrants, on est emporté par les rumeurs, cela signifie que le Canada n'a pas besoin des gens trop qualifiés ou bourrés de diplômes, le Canada a besoin de Bras, donc il faudrait faire un diplôme ou plutôt apprendre un métier, et oublier les jobs de bureau, et c'est ce que j'ai fait, je me suis inscrit à un DEP en mécanique et éléctricité, 1800heures ( 1 1/2 ans), ( l'équivalent d'un Diplôme sous qualifé aprés le 4ème année du collège au Maroc), jai réussi avoir le diplôme mais je n'ai pas trouvé d'emploi, même le stage est difficile à trouver, on dit ici: il faut savoir se vendre!!!!! ton C.V n'est pas dans les normes canadiennes!!!!. Retour à la case Zéro: postuler dans les agences de placement pour travailler comme journalier, travail de bras et de manutention, pas besoin de diplôme ou de qualification, besoin de muscles.

Frustration ,colère et l'estime de soi vient de manger une autre claque, que faire? Déjà 4 ans passées, je commence à entrer dans l'engrenage du systéme: avoir une carte ou deux de crédits, le feuillton de l'endettement commence, tu sais ici, c'est la société de consommation à merveille, tu rentres dans un super marché ex: wall-mart, super C, MAXI.....ETC, tu dépenses ce que t'as gagné pendant une semaine, plus tu gagnes de l'argent, plus tu en dépenses.

Aprés 4 ans d'établissement, la situation ne s'est pas améliorée, elle s'est empirée, je venais d'encaisser des échecs et accumulais des dettes. Mais mon conscient refusait de voir la réalité, je me disais toujours: Demain sera meilleur, c'est un mécanisme de protection.

Que faire? Retour au Maroc, mais j'avais déjà démissionné de mon poste, donc si je retournerais,je serais chômeur sans aucun doute, et sans protection sociale pour moi et pour ma famille. Donc Retour encore une fois aux études avec des prêts et bourses. Mais ,étudier en quoi? Faire un Baccalauréat en génie-civil, c'est pas évident, ou bien faire un baccalauréat en soins infirmiers. Vue la pénurie des infirmières, j'ai opté pour le 2ème choix.

J'ai fait 3 1/2 ans d'études à l'université de Montréal en soins infirmiers, j'ai décroché finalement mon diplôme comme bachelier en soins infirmiers, avec une dette de 25 000 $ de prêts et bourses et les cartes: 8000$ , déjà en partant avant que je commencais à travailler, quel beau départ dans la vie!!!!!!

Au Maroc, j'ai eu un diplôme de technicien en génie-civil ( equivalent DEC ), Une licence en sciences économiques ( équivalent baccalauréat): je n'ai payé aucun sou à l'état marocain, au contraire, l'état me payait des bourses chaque 3 mois. En tout cas, une simple comparaison.

Ça m'a pris 6 ans pour que je fasse mon premier voyage de retour au Maroc, car je me suis juré de ne pas retourner au Maroc, tant que je n'ai pas décroché un emploi digne de mes ambitions, et aussi c'est une question de réalisation de soi.

Avec l'àge et le recul, tu vois les choses différemment, si et le fameux si, si jamais l'expérience se produisait, je ne le ferais pas.

Cependant, mon expérience est strictement personnelle, ce n'est pas le reflet ni le stérétype des autres immigrants, il y en a des expéreinces heureues mais il y en a aussi des maleheureuses, chaque expérience est unique et ne reflète que son auteur.

Revenons au fameux SI, malheureusement, je n'ai pas le pouvoir d'une voyante, si l'expérience se produisait je ferais le scénario suivant:

1-Garder mon emploi stable au Maroc, mettre une mise en disponibilité, et ne jamais jamais jamais démissioner.

2- Faire ses papiers de résident permanents

3- S'inscrire automatiquement dans une université et décrocher un baccalaurét ou bien une maîtrise dans sa discipline initiale ( génie-civil) ou bien faire des études d'architecte

5- Ne jamais tomber dans le piège de recommencer à Zéro et commencer au bas de l'échelle, et les petits jobs de salaires minimum, et surtout entrer dans l'engrenage de l'endettement.

6-En 4 ans, tu réalises 2 objectifs: a- citoyenneté canadienne b- Ingénieur génie-civil ou architecte

7-Retour au Maroc, avec un poste cadre, chef de division, avec voiture de service et privilèges qui vont avec.

8- Proche de sa famille, la plage, les fins de semaines, les fériés, les mois de vacances, loin de froid de l'hiver et de l'éloignement de ses parents et proches.

Entre vous et moi, il n'y a pas meilleure vie que cela, n'est-ce pas?

C'est bien beau ,l'expérience, mais à quel prix?

Le candidat à l'immigration ,qui a un emploi précaire et qui n'arrive pas à joindre les deux bouts, l'immigration est faite pour lui, mais celui qui un bon poste dans son pays d'origine, il faut qu'il pense deux fois avant qu'il fasse un choix. dans tous les cas, le choix est personnel.

Réféchir avec sa tête et non avec son coeur, et penser bien avant de prendre une décision, sur laquelle, découle le reste de ta vie. A ce moment là, il n'y a pas place au regret.

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  • Habitués

Bonjour ,

quel parcours ? TU ES RAISON adrar n tamazight rien ne veut son pays natal près de ses proches , ses amis

en effet l'immigration est une décision très très importante à prendre avec une bonne réflexion surtout si on a un emploi stable au pays . c'est un projet donc il faut bien se préparé avant de partir

dans tout les cas bonne chance à toutes et à tous

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  • Habitués

Merci pour ce partage qui edifiera bons nombres d'entre nous, du courage pour la suite

Bonjour Karima,

Je suis un marocain, arrivé au canada en 2001, j'étais technicien en génie-civil dans une préfecture, je menais une vie paisaible, pas trop riche pas trop pauvre, j'ai été tenté par le rêve canadien, le projet d'immigration est réalisé, mais le rêve s'est évaporé. J'ai eu durant ses neuf ans, 3 enfants. Comme tous les immigrants, j'ai commencé à zéro, et vraiment à zéro: plongeur dans les restaurants( dishwasher), préposé dans les manufactures, j'ai beaucoup menti à mes aprents et à ma belle-famille: Toujours, tout va bien , allhamdolilah...etc , J'ai essuyé les échecs, les coups, les pleurs, l'ambivalence, réminiscence des souvenirs, nostalgie du pays, l'insomnie, bref j'ai fait des épisodes de dépression, mais je ne me suis pas diagnostiqué, tu sais la culture du tabou au maroc et aussi par ignorance des symptômes de la dépression: pleurs persistants, insomnie, manque d'appétit, fatigue, perte de goût en tout. Mon seul support est ma femme et les prières des parents, et j'ai trouvé dans le travail acharné avec des heures supplémentaires, le moyen d'oublier toute réflexion dans ma situation.

Je défie quiconque de rester solide, aprés des évenements -chocs: immigration, éloignement des parents, changement de statut social je veux dire par là: tu deviens chomeur alors que tu étais productif dans ton pays d'origine, tu change de rang social: technicien en génie-civil à plongeur sans aucun égard ou respect ( avec tous mes respects pour les plongeurs), au moins je gagne ma vie, c'est l'instinct de survie qui prend le dessus: loyer à payer, factures à payer, meubles pour l'appartement, meubles pour le bébé, envoyer quelques sous aux parents.

Toujours, je me consolais, je me disais peut-être, demain sera meilleur et je décrocherai un emploi dans mon domaine et le temps passe, mais la situation ne change pas, toujours pareille. Qu'est-ce qu'il fallait faire? Retour aux études.

Comme tous les immigrants, on est emporté par les rumeurs, cela signifie que le Canada n'a pas besoin des gens trop qualifiés ou bourrés de diplômes, le Canada a besoin de Bras, donc il faudrait faire un diplôme ou plutôt apprendre un métier, et oublier les jobs de bureau, et c'est ce que j'ai fait, je me suis inscrit à un DEP en mécanique et éléctricité, 1800heures ( 1 1/2 ans), ( l'équivalent d'un Diplôme sous qualifé aprés le 4ème année du collège au Maroc), jai réussi avoir le diplôme mais je n'ai pas trouvé d'emploi, même le stage est difficile à trouver, on dit ici: il faut savoir se vendre!!!!! ton C.V n'est pas dans les normes canadiennes!!!!. Retour à la case Zéro: postuler dans les agences de placement pour travailler comme journalier, travail de bras et de manutention, pas besoin de diplôme ou de qualification, besoin de muscles.

Frustration ,colère et l'estime de soi vient de manger une autre claque, que faire? Déjà 4 ans passées, je commence à entrer dans l'engrenage du systéme: avoir une carte ou deux de crédits, le feuillton de l'endettement commence, tu sais ici, c'est la société de consommation à merveille, tu rentres dans un super marché ex: wall-mart, super C, MAXI.....ETC, tu dépenses ce que t'as gagné pendant une semaine, plus tu gagnes de l'argent, plus tu en dépenses.

Aprés 4 ans d'établissement, la situation ne s'est pas améliorée, elle s'est empirée, je venais d'encaisser des échecs et accumulais des dettes. Mais mon conscient refusait de voir la réalité, je me disais toujours: Demain sera meilleur, c'est un mécanisme de protection.

Que faire? Retour au Maroc, mais j'avais déjà démissionné de mon poste, donc si je retournerais,je serais chômeur sans aucun doute, et sans protection sociale pour moi et pour ma famille. Donc Retour encore une fois aux études avec des prêts et bourses. Mais ,étudier en quoi? Faire un Baccalauréat en génie-civil, c'est pas évident, ou bien faire un baccalauréat en soins infirmiers. Vue la pénurie des infirmières, j'ai opté pour le 2ème choix.

J'ai fait 3 1/2 ans d'études à l'université de Montréal en soins infirmiers, j'ai décroché finalement mon diplôme comme bachelier en soins infirmiers, avec une dette de 25 000 $ de prêts et bourses et les cartes: 8000$ , déjà en partant avant que je commencais à travailler, quel beau départ dans la vie!!!!!!

Au Maroc, j'ai eu un diplôme de technicien en génie-civil ( equivalent DEC ), Une licence en sciences économiques ( équivalent baccalauréat): je n'ai payé aucun sou à l'état marocain, au contraire, l'état me payait des bourses chaque 3 mois. En tout cas, une simple comparaison.

Ça m'a pris 6 ans pour que je fasse mon premier voyage de retour au Maroc, car je me suis juré de ne pas retourner au Maroc, tant que je n'ai pas décroché un emploi digne de mes ambitions, et aussi c'est une question de réalisation de soi.

Avec l'àge et le recul, tu vois les choses différemment, si et le fameux si, si jamais l'expérience se produisait, je ne le ferais pas.

Cependant, mon expérience est strictement personnelle, ce n'est pas le reflet ni le stérétype des autres immigrants, il y en a des expéreinces heureues mais il y en a aussi des maleheureuses, chaque expérience est unique et ne reflète que son auteur.

Revenons au fameux SI, malheureusement, je n'ai pas le pouvoir d'une voyante, si l'expérience se produisait je ferais le scénario suivant:

1-Garder mon emploi stable au Maroc, mettre une mise en disponibilité, et ne jamais jamais jamais démissioner.

2- Faire ses papiers de résident permanents

3- S'inscrire automatiquement dans une université et décrocher un baccalaurét ou bien une maîtrise dans sa discipline initiale ( génie-civil) ou bien faire des études d'architecte

5- Ne jamais tomber dans le piège de recommencer à Zéro et commencer au bas de l'échelle, et les petits jobs de salaires minimum, et surtout entrer dans l'engrenage de l'endettement.

6-En 4 ans, tu réalises 2 objectifs: a- citoyenneté canadienne b- Ingénieur génie-civil ou architecte

7-Retour au Maroc, avec un poste cadre, chef de division, avec voiture de service et privilèges qui vont avec.

8- Proche de sa famille, la plage, les fins de semaines, les fériés, les mois de vacances, loin de froid de l'hiver et de l'éloignement de ses parents et proches.

Entre vous et moi, il n'y a pas meilleure vie que cela, n'est-ce pas?

C'est bien beau ,l'expérience, mais à quel prix?

Le candidat à l'immigration ,qui a un emploi précaire et qui n'arrive pas à joindre les deux bouts, l'immigration est faite pour lui, mais celui qui un bon poste dans son pays d'origine, il faut qu'il pense deux fois avant qu'il fasse un choix. dans tous les cas, le choix est personnel.

Réféchir avec sa tête et non avec son coeur, et penser bien avant de prendre une décision, sur laquelle, découle le reste de ta vie. A ce moment là, il n'y a pas place au regret.

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En passant, j'ai 38 ans maintenat, je suis arrivé au québec à l'âge de 28 ans, A toi de calculer. merci.

C'est vrai, l'être humain ne veut pas entendre des échecs,tout le monde en processus d'immigration est en mode d'enthousiasme et de projet happy end, mais , moi j'ai répondu à une question d'une auditrice, et ma réponse comme je disais ne reflète que mon parcours personnel et nullement celui des autres, je ne suis pas tombé dans le piège de la généralisation. En tout cas, bonne chance à tout le monde. Pour conseils, il ne faut pas mettre la barre trés haute et s'attendre à l'ELDORADO comme CANDIDE de Volataire, Il se peut que l'ELDORADO est proche de toi, mais tu le réalises pas. En plus, il faut avoir des objectifs clairs, c'est quoi ton objectif de l'immigration: s'enrichir et ramasser beaucoup d'argent, manger, s'habiller bien et habiter un bon logement....etc, ça veut dire combler les besoins essentiels de MASLOW, ou bien la réalisation et le défi de soi, ou bien l'éducation et l'avenir des enfants et l'oubli de soi en tant qu'entité humaine, qui a ses aspirations légitimes.

Par ailleurs, il faut bien définir l'expression: Meilleure qualité de vie, c'est concept vague et creux pour moi. Si tu considères« Être sur le bien-être social (BS)

», est une meilleure qualité de vie, il y a un problème profond de perception. En tout, c'est un simple opinion.

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  • Habitués

En passant, j'ai 38 ans maintenat, je suis arrivé au québec à l'âge de 28 ans, A toi de calculer. merci.

C'est vrai, l'être humain ne veut pas entendre des échecs,tout le monde en processus d'immigration est en mode d'enthousiasme et de projet happy end, mais , moi j'ai répondu à une question d'une auditrice, et ma réponse comme je disais ne reflète que mon parcours personnel et nullement celui des autres, je ne suis pas tombé dans le piège de la généralisation. En tout cas, bonne chance à tout le monde. Pour conseils, il ne faut pas mettre la barre trés haute et s'attendre à l'ELDORADO comme CANDIDE de Volataire, Il se peut que l'ELDORADO est proche de toi, mais tu le réalises pas. En plus, il faut avoir des objectifs clairs, c'est quoi ton objectif de l'immigration: s'enrichir et ramasser beaucoup d'argent, manger, s'habiller bien et habiter un bon logement....etc, ça veut dire combler les besoins essentiels de MASLOW, ou bien la réalisation et le défi de soi, ou bien l'éducation et l'avenir des enfants et l'oubli de soi en tant qu'entité humaine, qui a ses aspirations légitimes.

Par ailleurs, il faut bien définir l'expression: Meilleure qualité de vie, c'est concept vague et creux pour moi. Si tu considères« Être sur le bien-être social (BS)

», est une meilleure qualité de vie, il y a un problème profond de perception. En tout, c'est un simple opinion.

Je rajoute en disant que le Canada te donne la possibilité de vivre ce rêve Canadien ou Nord-Américain plus généralement.

A moins d'avoir de solides connections dans les hautes sphères dans nos pays d'origine respectifs, ici on peut se faire sa place au soleil, donc le rêve est quand même permis.

Je pense aux forces Canadiennes qui recrutent à tour de bras dans les universités. Pas besoin d'être le fils d'un Général ou Haut Commis de l'État pour y être comme chez moi...etc.

Et même si ca ne réussit pas pour tous, certains tireront leur épingle du jeu!

Merci de nous dire si tu as pu te trouver un job comme tu le disais digne, avec ton baccalauréat en soins infirmiers...si jamais.

Kmer

Modifié par cam
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pour karima2008, Étant aussi ingenieur d'état et travaillant dans le passé pour une grande entreprise au maroc, je te conseille de venir faire un MBA ici au canada puis hope le temps passe tu obtient ta citoyenneté et si tu veux tu pourra retourner au bled et je t'assure que tu obtiendra des postes à 40.000DH par mois parce que t'as déjà un diplome de base d'ingenieur d'etat, chose que centaine d'ingenieurs marocains font, un technicien ou bac+2 ne pourra jamais revenir au maroc c'est tres tres difficile pour lui de trouver du travail au bled et meme si il arrive a le trouver c un salaire minable de 3000DH, si il veut faire un bac quebecois il aura l'equivalence d'ingenieur d'application au maroc.

Tu ne sera pas perdante en immigrant parce que ton diplome te permettra toujours de faire un demi tour vers le maroc.

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  • 1 month later...

Salam ,

je suis un BAC +2 au sein d'une multinational, je touche 8000 dh net et j'ai l'idée de continuer mes études pour avoir mon diplome d'ingenieur au canada puis retourner au Maroc. en effet j'ai déja mon visa, est ce que cela vaut la peine oubien non , merci pour les conseils....

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Bonjour Karima,

Je suis un marocain, arrivé au canada en 2001, j'étais technicien en génie-civil dans une préfecture, je menais une vie paisaible, pas trop riche pas trop pauvre, j'ai été tenté par le rêve canadien, le projet d'immigration est réalisé, mais le rêve s'est évaporé. J'ai eu durant ses neuf ans, 3 enfants. Comme tous les immigrants, j'ai commencé à zéro, et vraiment à zéro: plongeur dans les restaurants( dishwasher), préposé dans les manufactures, j'ai beaucoup menti à mes aprents et à ma belle-famille: Toujours, tout va bien , allhamdolilah...etc , J'ai essuyé les échecs, les coups, les pleurs, l'ambivalence, réminiscence des souvenirs, nostalgie du pays, l'insomnie, bref j'ai fait des épisodes de dépression, mais je ne me suis pas diagnostiqué, tu sais la culture du tabou au maroc et aussi par ignorance des symptômes de la dépression: pleurs persistants, insomnie, manque d'appétit, fatigue, perte de goût en tout. Mon seul support est ma femme et les prières des parents, et j'ai trouvé dans le travail acharné avec des heures supplémentaires, le moyen d'oublier toute réflexion dans ma situation.

Je défie quiconque de rester solide, aprés des évenements -chocs: immigration, éloignement des parents, changement de statut social je veux dire par là: tu deviens chomeur alors que tu étais productif dans ton pays d'origine, tu change de rang social: technicien en génie-civil à plongeur sans aucun égard ou respect ( avec tous mes respects pour les plongeurs), au moins je gagne ma vie, c'est l'instinct de survie qui prend le dessus: loyer à payer, factures à payer, meubles pour l'appartement, meubles pour le bébé, envoyer quelques sous aux parents.

Toujours, je me consolais, je me disais peut-être, demain sera meilleur et je décrocherai un emploi dans mon domaine et le temps passe, mais la situation ne change pas, toujours pareille. Qu'est-ce qu'il fallait faire? Retour aux études.

Comme tous les immigrants, on est emporté par les rumeurs, cela signifie que le Canada n'a pas besoin des gens trop qualifiés ou bourrés de diplômes, le Canada a besoin de Bras, donc il faudrait faire un diplôme ou plutôt apprendre un métier, et oublier les jobs de bureau, et c'est ce que j'ai fait, je me suis inscrit à un DEP en mécanique et éléctricité, 1800heures ( 1 1/2 ans), ( l'équivalent d'un Diplôme sous qualifé aprés le 4ème année du collège au Maroc), jai réussi avoir le diplôme mais je n'ai pas trouvé d'emploi, même le stage est difficile à trouver, on dit ici: il faut savoir se vendre!!!!! ton C.V n'est pas dans les normes canadiennes!!!!. Retour à la case Zéro: postuler dans les agences de placement pour travailler comme journalier, travail de bras et de manutention, pas besoin de diplôme ou de qualification, besoin de muscles.

Frustration ,colère et l'estime de soi vient de manger une autre claque, que faire? Déjà 4 ans passées, je commence à entrer dans l'engrenage du systéme: avoir une carte ou deux de crédits, le feuillton de l'endettement commence, tu sais ici, c'est la société de consommation à merveille, tu rentres dans un super marché ex: wall-mart, super C, MAXI.....ETC, tu dépenses ce que t'as gagné pendant une semaine, plus tu gagnes de l'argent, plus tu en dépenses.

Aprés 4 ans d'établissement, la situation ne s'est pas améliorée, elle s'est empirée, je venais d'encaisser des échecs et accumulais des dettes. Mais mon conscient refusait de voir la réalité, je me disais toujours: Demain sera meilleur, c'est un mécanisme de protection.

Que faire? Retour au Maroc, mais j'avais déjà démissionné de mon poste, donc si je retournerais,je serais chômeur sans aucun doute, et sans protection sociale pour moi et pour ma famille. Donc Retour encore une fois aux études avec des prêts et bourses. Mais ,étudier en quoi? Faire un Baccalauréat en génie-civil, c'est pas évident, ou bien faire un baccalauréat en soins infirmiers. Vue la pénurie des infirmières, j'ai opté pour le 2ème choix.

J'ai fait 3 1/2 ans d'études à l'université de Montréal en soins infirmiers, j'ai décroché finalement mon diplôme comme bachelier en soins infirmiers, avec une dette de 25 000 $ de prêts et bourses et les cartes: 8000$ , déjà en partant avant que je commencais à travailler, quel beau départ dans la vie!!!!!!

Au Maroc, j'ai eu un diplôme de technicien en génie-civil ( equivalent DEC ), Une licence en sciences économiques ( équivalent baccalauréat): je n'ai payé aucun sou à l'état marocain, au contraire, l'état me payait des bourses chaque 3 mois. En tout cas, une simple comparaison.

Ça m'a pris 6 ans pour que je fasse mon premier voyage de retour au Maroc, car je me suis juré de ne pas retourner au Maroc, tant que je n'ai pas décroché un emploi digne de mes ambitions, et aussi c'est une question de réalisation de soi.

Avec l'àge et le recul, tu vois les choses différemment, si et le fameux si, si jamais l'expérience se produisait, je ne le ferais pas.

Cependant, mon expérience est strictement personnelle, ce n'est pas le reflet ni le stérétype des autres immigrants, il y en a des expéreinces heureues mais il y en a aussi des maleheureuses, chaque expérience est unique et ne reflète que son auteur.

Revenons au fameux SI, malheureusement, je n'ai pas le pouvoir d'une voyante, si l'expérience se produisait je ferais le scénario suivant:

1-Garder mon emploi stable au Maroc, mettre une mise en disponibilité, et ne jamais jamais jamais démissioner.

2- Faire ses papiers de résident permanents

3- S'inscrire automatiquement dans une université et décrocher un baccalaurét ou bien une maîtrise dans sa discipline initiale ( génie-civil) ou bien faire des études d'architecte

5- Ne jamais tomber dans le piège de recommencer à Zéro et commencer au bas de l'échelle, et les petits jobs de salaires minimum, et surtout entrer dans l'engrenage de l'endettement.

6-En 4 ans, tu réalises 2 objectifs: a- citoyenneté canadienne b- Ingénieur génie-civil ou architecte

7-Retour au Maroc, avec un poste cadre, chef de division, avec voiture de service et privilèges qui vont avec.

8- Proche de sa famille, la plage, les fins de semaines, les fériés, les mois de vacances, loin de froid de l'hiver et de l'éloignement de ses parents et proches.

Entre vous et moi, il n'y a pas meilleure vie que cela, n'est-ce pas?

C'est bien beau ,l'expérience, mais à quel prix?

Le candidat à l'immigration ,qui a un emploi précaire et qui n'arrive pas à joindre les deux bouts, l'immigration est faite pour lui, mais celui qui un bon poste dans son pays d'origine, il faut qu'il pense deux fois avant qu'il fasse un choix. dans tous les cas, le choix est personnel.

Réféchir avec sa tête et non avec son cur, et penser bien avant de prendre une décision, sur laquelle, découle le reste de ta vie. A ce moment là, il n'y a pas place au regret.

Ton histoire est en tout point semblable a celle de beaucoup d'autres immigrants qui ont vu leurs espoirs se fracasser sur les ecueils de la vie au Quebec . Le seul conseil que je peux donner aux Africains c'est de bien réfléchir avant de quitter leur pays et leur emploi , le rêve canadien ça n'existe pas ! c'est la dure réalité qui va plutôt vous rattraper c'est à dire des boulots en centre d'appels etc... malgré des diplômes d'ingénieur et autres......aux yeux des québécois c'est juste de la m..... ! c'est alors que pour la plupart se présente la seule alternative ..... un retour aux études pour au moins trois années et ........plusieurs milliers de dollars de dette si vous ne me croyez pas allez a l'UQAM, l'UDEM ou HEC vous verrez !

Je ne dirais a personne n'immigrez pas ,mais sachez qu' il est infime le nombre de ceux (africains en tout cas) qui s'en sortent a la hauteur de leurs ambitions et de leurs capacités la plupart se retrouvent englués dans des dettes et des études sans fins pour peut être une profession qu'on aime pas mais qu'on a fait car on a fait le choix de venir ici , le retour au pays sans avoir réalisé son rêve serait considéré comme un "désohonneur" .

Pour terminer posez vous la question de savoir est ce que assurer a ses enfants et a soi même un passeport canadien tout en multipliant ses chances d'annihiler ses espoirs,désirs et ambitions en tant qu'individu vaut la peine , je crois que la réponse dépend de chacun d'entre nous, quoi qu'il en soit immigrer au Canada change la vie a tout jamais que ce soit pour le meilleur ou pour le pire et il faut en être conscient.

De mon expérience j'ai retenu deux choses : le Canada et le Québec en particulier ne cherchent pas forcément des gens super diplômés, de deux la présentation faite par le gouvernement québécois de l'immigration au Québec a mon avis est un mensonge d'état ne serait ce que déjà par la somme demandée pour vivre les premiers temps qui est une véritable invitation au suicide et ce n'est qu'un exemple parmi dautres, celle du gouvernement fédérale est un peu plus réaliste

Bonne chance a tous plus particuliérement aux africains car nous en avons besoin plus que jamais !

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  • Habitués

De mon expérience j'ai retenu deux choses : le Canada et le Québec en particulier ne cherchent pas forcément des gens super diplômés, de deux la présentation faite par le gouvernement québécois de l'immigration au Québec a mon avis est un mensonge d'état ne serait ce que déjà par la somme demandée pour vivre les premiers temps qui est une véritable invitation au suicide et ce n'est qu'un exemple parmi dautres, celle du gouvernement fédérale est un peu plus réaliste

Merci de ce témoignage, c'est très important de le dire et de le répéter !

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  • Habitués

et tous ça à ton age, c'est vrai que ça laisse à réfléchir!!!!!:blink:

Belle remarque!!!! tout ça à son age 23ans. Quelque chose cloche mal...........

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  • Habitués

Bonjour Karima,

Je suis un marocain, arrivé au canada en 2001, j'étais technicien en génie-civil dans une préfecture, je menais une vie paisaible, pas trop riche pas trop pauvre, j'ai été tenté par le rêve canadien, le projet d'immigration est réalisé, mais le rêve s'est évaporé. J'ai eu durant ses neuf ans, 3 enfants. Comme tous les immigrants, j'ai commencé à zéro, et vraiment à zéro: plongeur dans les restaurants( dishwasher), préposé dans les manufactures, j'ai beaucoup menti à mes aprents et à ma belle-famille: Toujours, tout va bien , allhamdolilah...etc , J'ai essuyé les échecs, les coups, les pleurs, l'ambivalence, réminiscence des souvenirs, nostalgie du pays, l'insomnie, bref j'ai fait des épisodes de dépression, mais je ne me suis pas diagnostiqué, tu sais la culture du tabou au maroc et aussi par ignorance des symptômes de la dépression: pleurs persistants, insomnie, manque d'appétit, fatigue, perte de goût en tout. Mon seul support est ma femme et les prières des parents, et j'ai trouvé dans le travail acharné avec des heures supplémentaires, le moyen d'oublier toute réflexion dans ma situation.

Je défie quiconque de rester solide, aprés des évenements -chocs: immigration, éloignement des parents, changement de statut social je veux dire par là: tu deviens chomeur alors que tu étais productif dans ton pays d'origine, tu change de rang social: technicien en génie-civil à plongeur sans aucun égard ou respect ( avec tous mes respects pour les plongeurs), au moins je gagne ma vie, c'est l'instinct de survie qui prend le dessus: loyer à payer, factures à payer, meubles pour l'appartement, meubles pour le bébé, envoyer quelques sous aux parents.

Toujours, je me consolais, je me disais peut-être, demain sera meilleur et je décrocherai un emploi dans mon domaine et le temps passe, mais la situation ne change pas, toujours pareille. Qu'est-ce qu'il fallait faire? Retour aux études.

Comme tous les immigrants, on est emporté par les rumeurs, cela signifie que le Canada n'a pas besoin des gens trop qualifiés ou bourrés de diplômes, le Canada a besoin de Bras, donc il faudrait faire un diplôme ou plutôt apprendre un métier, et oublier les jobs de bureau, et c'est ce que j'ai fait, je me suis inscrit à un DEP en mécanique et éléctricité, 1800heures ( 1 1/2 ans), ( l'équivalent d'un Diplôme sous qualifé aprés le 4ème année du collège au Maroc), jai réussi avoir le diplôme mais je n'ai pas trouvé d'emploi, même le stage est difficile à trouver, on dit ici: il faut savoir se vendre!!!!! ton C.V n'est pas dans les normes canadiennes!!!!. Retour à la case Zéro: postuler dans les agences de placement pour travailler comme journalier, travail de bras et de manutention, pas besoin de diplôme ou de qualification, besoin de muscles.

Frustration ,colère et l'estime de soi vient de manger une autre claque, que faire? Déjà 4 ans passées, je commence à entrer dans l'engrenage du systéme: avoir une carte ou deux de crédits, le feuillton de l'endettement commence, tu sais ici, c'est la société de consommation à merveille, tu rentres dans un super marché ex: wall-mart, super C, MAXI.....ETC, tu dépenses ce que t'as gagné pendant une semaine, plus tu gagnes de l'argent, plus tu en dépenses.

Aprés 4 ans d'établissement, la situation ne s'est pas améliorée, elle s'est empirée, je venais d'encaisser des échecs et accumulais des dettes. Mais mon conscient refusait de voir la réalité, je me disais toujours: Demain sera meilleur, c'est un mécanisme de protection.

Que faire? Retour au Maroc, mais j'avais déjà démissionné de mon poste, donc si je retournerais,je serais chômeur sans aucun doute, et sans protection sociale pour moi et pour ma famille. Donc Retour encore une fois aux études avec des prêts et bourses. Mais ,étudier en quoi? Faire un Baccalauréat en génie-civil, c'est pas évident, ou bien faire un baccalauréat en soins infirmiers. Vue la pénurie des infirmières, j'ai opté pour le 2ème choix.

J'ai fait 3 1/2 ans d'études à l'université de Montréal en soins infirmiers, j'ai décroché finalement mon diplôme comme bachelier en soins infirmiers, avec une dette de 25 000 $ de prêts et bourses et les cartes: 8000$ , déjà en partant avant que je commencais à travailler, quel beau départ dans la vie!!!!!!

Au Maroc, j'ai eu un diplôme de technicien en génie-civil ( equivalent DEC ), Une licence en sciences économiques ( équivalent baccalauréat): je n'ai payé aucun sou à l'état marocain, au contraire, l'état me payait des bourses chaque 3 mois. En tout cas, une simple comparaison.

Ça m'a pris 6 ans pour que je fasse mon premier voyage de retour au Maroc, car je me suis juré de ne pas retourner au Maroc, tant que je n'ai pas décroché un emploi digne de mes ambitions, et aussi c'est une question de réalisation de soi.

Avec l'àge et le recul, tu vois les choses différemment, si et le fameux si, si jamais l'expérience se produisait, je ne le ferais pas.

Cependant, mon expérience est strictement personnelle, ce n'est pas le reflet ni le stérétype des autres immigrants, il y en a des expéreinces heureues mais il y en a aussi des maleheureuses, chaque expérience est unique et ne reflète que son auteur.

Revenons au fameux SI, malheureusement, je n'ai pas le pouvoir d'une voyante, si l'expérience se produisait je ferais le scénario suivant:

1-Garder mon emploi stable au Maroc, mettre une mise en disponibilité, et ne jamais jamais jamais démissioner.

2- Faire ses papiers de résident permanents

3- S'inscrire automatiquement dans une université et décrocher un baccalaurét ou bien une maîtrise dans sa discipline initiale ( génie-civil) ou bien faire des études d'architecte

5- Ne jamais tomber dans le piège de recommencer à Zéro et commencer au bas de l'échelle, et les petits jobs de salaires minimum, et surtout entrer dans l'engrenage de l'endettement.

6-En 4 ans, tu réalises 2 objectifs: a- citoyenneté canadienne b- Ingénieur génie-civil ou architecte

7-Retour au Maroc, avec un poste cadre, chef de division, avec voiture de service et privilèges qui vont avec.

8- Proche de sa famille, la plage, les fins de semaines, les fériés, les mois de vacances, loin de froid de l'hiver et de l'éloignement de ses parents et proches.

Entre vous et moi, il n'y a pas meilleure vie que cela, n'est-ce pas?

C'est bien beau ,l'expérience, mais à quel prix?

Le candidat à l'immigration ,qui a un emploi précaire et qui n'arrive pas à joindre les deux bouts, l'immigration est faite pour lui, mais celui qui un bon poste dans son pays d'origine, il faut qu'il pense deux fois avant qu'il fasse un choix. dans tous les cas, le choix est personnel.

Réféchir avec sa tête et non avec son cœur, et penser bien avant de prendre une décision, sur laquelle, découle le reste de ta vie. A ce moment là, il n'y a pas place au regret.

Ton histoire est en tout point semblable a celle de beaucoup d'autres immigrants qui ont vu leurs espoirs se fracasser sur les ecueils de la vie au Quebec . Le seul conseil que je peux donner aux Africains c'est de bien réfléchir avant de quitter leur pays et leur emploi , le rêve canadien ça n'existe pas ! c'est la dure réalité qui va plutôt vous rattraper c'est à dire des boulots en centre d'appels etc... malgré des diplômes d'ingénieur et autres......aux yeux des québécois c'est juste de la m..... ! c'est alors que pour la plupart se présente la seule alternative ..... un retour aux études pour au moins trois années et ........plusieurs milliers de dollars de dette si vous ne me croyez pas allez a l'UQAM, l'UDEM ou HEC vous verrez !

Je ne dirais a personne n'immigrez pas ,mais sachez qu' il est infime le nombre de ceux (africains en tout cas) qui s'en sortent a la hauteur de leurs ambitions et de leurs capacités la plupart se retrouvent englués dans des dettes et des études sans fins pour peut être une profession qu'on aime pas mais qu'on a fait car on a fait le choix de venir ici , le retour au pays sans avoir réalisé son rêve serait considéré comme un "désohonneur" .

Pour terminer posez vous la question de savoir est ce que assurer a ses enfants et a soi même un passeport canadien tout en multipliant ses chances d'annihiler ses espoirs,désirs et ambitions en tant qu'individu vaut la peine , je crois que la réponse dépend de chacun d'entre nous, quoi qu'il en soit immigrer au Canada change la vie a tout jamais que ce soit pour le meilleur ou pour le pire et il faut en être conscient.

De mon expérience j'ai retenu deux choses : le Canada et le Québec en particulier ne cherchent pas forcément des gens super diplômés, de deux la présentation faite par le gouvernement québécois de l'immigration au Québec a mon avis est un mensonge d'état ne serait ce que déjà par la somme demandée pour vivre les premiers temps qui est une véritable invitation au suicide et ce n'est qu'un exemple parmi dautres, celle du gouvernement fédérale est un peu plus réaliste

Bonne chance a tous plus particuliérement aux africains car nous en avons besoin plus que jamais !

Un africain et la plupart des immigrants des pays dit Moins avancés ont un SEUL choix: Soit les soins infirmiers! ou l'enseignement, vu la pénurie de ce côté, en autant qu'il puisse avoir le PERMIS de l'Ordre...Arriver aussi comme immigrant avec le poids de l'âge et les responsabilités n'incite pas tout le monde à refaire un BAC à Zéro ou en partie seulement.

En somme un diplôme ne garantit rien, même le Doctorat. C'est une des leçons que je tire de mes deux années.Mais ce Doctorat( si le retour est au menu)dans nos pays est recherché. Pour quel salaire, vous me direz.

Si vous voulez faire le job de vos rêves, envisagez des portes de sortie: Expatriation »» laisser femme et enfants pour aller ailleurs se battre très loin, svt dans les bas fonds du Canada (Nunavut, ou encore plus loin). LOL

Mais au moins ici, et contrairement à d'autres bleds, le gouvernement fait l'effort d'intégrer le max. de personnes issues des minorités visibles...

UN concours réussit peut changer votre sort.

;)

Kmer

Modifié par cam
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  • Habitués

adrar n tamazight, t'as vraiment pu nous donner une expérience très utile, je te souhaite un bon avenir pour toi ainsi que pour ta famille.

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