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Le chemin de croix des infirmières formées à l’étranger


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La volonté de Québec de recruter au moins 3500 infirmières formées à l’étranger ne serait pas nécessairement un gage de succès à court terme. Il pourrait en effet s’écouler de deux à trois ans au minimum avant que ces infirmières puissent réellement soulager le système de santé.

Que ce soit à l’étape de la reconnaissance de leurs diplômes par l’Ordre des infirmières, de l’examen de français ou de l’obtention des documents d’immigration, de nombreux écueils se dressent devant la volonté du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Ce sont 28 établissements de santé, surtout des CISSS et des CIUSSS, qui ont donné des mandats pour recruter au total environ 3500 infirmières à Recrutement Santé Québec, un service du MSSS. Ce ministère examine encore « la faisabilité » d’une telle démarche, admet une relationniste.

Déjà, l’étape de la reconnaissance de l’équivalence d’un diplôme d’infirmière peut prendre des allures de parcours du combattant. Seuls 45 à 55 % des dossiers déposés devant l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ) sont complets, indique-t-on au Devoir. Lorsque le dossier est complet, il faut à l’Ordre de deux à trois mois pour son traitement. Actuellement, l’OIIQ calcule que 40 à 50 dossiers seront traités dans ce délai. Un volume de 3500 personnes est donc beaucoup plus élevé : c’est en fait l’équivalent du nombre annuel de nouveaux titulaires de permis, selon le rapport annuel.

Dans la province, ce sont déjà plus de 7,4 % de tous les infirmiers et infirmières présentement en exercice qui ont été formés à l’extérieur du Québec.

Viviana Riaño, une infirmière d’origine colombienne arrivée en 2015, raconte qu’il lui aura fallu près de trois ans entre son arrivée et le jour où elle a revêtu enfin son uniforme, malgré une décennie d’expérience.

À l’exception des Françaises, qui bénéficient d’une entente particulière, l’ensemble des infirmières diplômées à l’étranger doivent en effet suivre un programme d’intégration professionnelle après leur équivalence de diplôme accepté. Le plus souvent, cette formation dure de 8 à 14 mois.

Pour Mme Riaño, il est donc évident que la venue des infirmières immigrantes « n’est pas une solution à court terme ». Sans oublier la qualité des compétences, l’Ordre pourrait démontrer « un peu plus de flexibilité » et une évaluation individualisée des parcours, dit-elle.

D’autres étapes, d’autres délais

Aux délais de reconnaissance professionnelle il faut aussi ajouter ceux de l’immigration : « Habituellement, une personne qui est recrutée et qui obtient un permis de travail temporaire fermé peut s’attendre à arriver au Québec en 10 à 12 mois », écrit le MSSS au Devoir.

Johana Botero, elle aussi originaire de Colombie, avait plutôt choisi d’arriver directement avec sa carte de résidente permanente en poche, ce qu’elle recommande aux 33 000 personnes qui la suivent sur sa page Facebook « Enfermeras profesionales en Canada ».

 

suite et source: https://www.ledevoir.com/societe/sante/641028/recrutement-a-l-etranger-le-chemin-de-croix-des-infirmieres-formees-a-l-etranger

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