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Mais où sont passées ces 7 dernières années???


N_a_t

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Voila, c'est mon tour de partager mon bilan avec vous  

7 ans déjà... Enfin, l'aventure a commencée bien avant ! Il faut se préparer, préparer sa famille, ses amis, ses affaires. 

Donc nous sommes en octobre 2012, et en discutant avec un collègue autour de la machine à café, il me parle de l'offre d'emploi qu'il vient de recevoir pour aller au Québec, mais que finalement il va décliner, nouvelle copine dans sa vie, tout ça. Ni une, ni deux, je récupère le contact ! Et moi qui n’avais jamais envisagé de quitter ma France natale, me voilà embarqué dans cette histoire.

Un petit mail au fameux contact, qui me rappelle, tout se passe super bien et il me propose de venir rencontrer sa collègue à Paris lors des journées Québec. Je fais le tour du site internet, trouve plusieurs recruteurs qui recherche des profils comme le mien. Prépare un tas de CV et direction Paris ! Quelques semaines après, 2 réponses positives arrivent avec entretien par Skype et tout le toutim… J’ai donc 2 offres sur la table ! Basiquement, je prends la plus offrante des 2.

Et me voila en train de monter les dossiers de demandeurs temporaires, programmer le déménagement, planifier mon départ du travail. Les documents sont tous rassemblés et zou! À la poste, et là, l’attente commence. Mais ça laisse le temps de s’organiser, vendre ce qui ne voyagera pas, mettre les animaux en règle, regarder les différents bilans de ceux qui sont déjà là-bas. Et pan, drame, immigration Québec bloque les demandes de permis temporaires… finalement, le départ sera repoussé de 4 mois. 4 mois dans une maison qui se vide de plus en plus, 4 mois de camping, mais 4 mois de plus pour profiter de la famille et des amis ?

Fin aout 2012, voila c’est le départ, on a rendu les clés de la maison depuis une semaine, on campe chez des amis, le stress monte… Mais aussi l’impatience !

On est dans l’avion, on arrive à Montreal, et la course commence : récupérer la voiture de location pour la première semaine, récupérer les valises, passer à l’immigration, prendre possession du nouveau logement, le meubler, faire la paperasse… et commencer à travailler.

 

Sauf que là, mon nouvel employeur a “oublié” que j’arrivais… Premiers jours un peu dans mon coin, je connais personne, je parle pas anglais dans cette entreprise plutôt anglophone, j’ai pas de bureau, pas d’ordi… À la maison rien ne va plus entre monsieur et moi… Bref premières semaines un peu cauchemardesque. On se sépare officiellement après quelques semaines. Au bureau, je tente de faire profil bas, on m’a recrutée pour un profil particulier mais l’entreprise ne va pas trop bien, donc on me propose autre chose qui ne me plait pas. Je persiste, il faut bien manger, hein, et surtout mon permis temporaire ne me permet pas de changer d’employeur comme je veux.

 

2 ans plus tard, l’entreprise va de mal en pis et coupe le tiers de ses effectifs… j’en fais partie… Heureusement, ma demande de RP est en cours et devrait aboutir sous peu (enfin j’espère). Entre temps, je me fais contacter par LinkedIn pour la job que j’avais refusée 2 ans plus tôt… C’est un signe ! Go go go !!! Je mentionne mon statut temporaire, pas de problème, l’employeur fait tous les papiers et me voila partie pour Lacolle pour faire le tour du poteau. En rentrant chez moi, je découvre ma brune dans la boite à lettre !!! Wouhouhou ! Zut…je reviens juste d’un tour du poteau… pas grave on y retourne 2 semaines après. Cette fois je suis résidente permanente !

Puis une petite routine s’installe, nouvel appartement, nouveau chum qui, lui est québécois. Visite de la famille, sortie entre amis, nouvelles têtes dans l’entourage, les amis vont et viennent. Encore 2 ans, changement de boulot, changement de lieu de vie. La demande de citoyenneté est envoyée, examen passé, tout roule, jusqu’au lock down en mars dernier.

On vient d’emménager dans notre nouvelle maison, 2 chats, un chien… Quelques amis seulement, mais qui comptent, tous ou presque issu de l’immigration, pas un seul vrai français à l’horizon. Mais je commence à en revenir, moi qui les ai fuis comme la peste pendant les dernières années, je commence tout juste à en refréquenter. Mon accent s’est fait aussi, je suis full bilingue québéco/français, mon vocabulaire aussi d’ailleurs. J'ai l'impression que tout ça c'était hier, mais en même temps, tout ce chemin parcouru (3 jobs, 4 lieux de résidence, une citoyenneté en cours, un anglais qui s'il n'est pas bilingue me permet de soutenir une conversation, un salaire confortable, un chéri, des vrais amis) 

Au final, un bilan très mitigé au départ, mais après 7 ans, je ne rentrerai pour rien au monde. Mon chez moi est ici, au Québec.

 

 

Modifié par N_a_t
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Retour intéressant qui montre bien que tout recommencer à l'étranger, même dans un pays francophone, ce n'est pas facile et qu'il y aura des sacrifices. Mais la patience et la persévérance payent !  

 

Petite question : qu'en est-il de monsieur ? Je pose la question à titre informatif car une connaissance est en cours de séparation mais ils ne sont pas encore "permanents". 

 

Moi, je ne trouve pas votre bilan mitigé. Si on regarde bien, les débuts sont souvent chaotiques et ont raison de bien des motivations. Il faut aussi prendre en compte votre flexibilité et adaptabilité professionnelle. Supporter 2 ans un navire qui coule pour s'assurer une RP et un avenir hypothétique, ça révèle un optimisme de fond et de la ténacité. 

 

En tout cas, bonne continuation ! 

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il y a 37 minutes, PhilMP a dit :

Retour intéressant qui montre bien que tout recommencer à l'étranger, même dans un pays francophone, ce n'est pas facile et qu'il y aura des sacrifices. Mais la patience et la persévérance payent !  

 

Petite question : qu'en est-il de monsieur ? Je pose la question à titre informatif car une connaissance est en cours de séparation mais ils ne sont pas encore "permanents". 

 

Moi, je ne trouve pas votre bilan mitigé. Si on regarde bien, les débuts sont souvent chaotiques et ont raison de bien des motivations. Il faut aussi prendre en compte votre flexibilité et adaptabilité professionnelle. Supporter 2 ans un navire qui coule pour s'assurer une RP et un avenir hypothétique, ça révèle un optimisme de fond et de la ténacité. 

 

En tout cas, bonne continuation ! 

Pour être honnête, je ne sais pas ce que monsieur est devenu, je crois qu'il est resté au Canada et a fini par se trouver une job (il avait obtenu un permis ouvert, ça aide pas mal). Tant qu'il ne sortait pas du pays, je présume que c'était OK, mais encore une fois, aucune idée de ce qu'il est devenu.

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il y a 19 minutes, N_a_t a dit :

Pour être honnête, je ne sais pas ce que monsieur est devenu, je crois qu'il est resté au Canada et a fini par se trouver une job (il avait obtenu un permis ouvert, ça aide pas mal). Tant qu'il ne sortait pas du pays, je présume que c'était OK, mais encore une fois, aucune idée de ce qu'il est devenu.

Dommage. 

je me demandais si lorsque tu fais la demande de RP en te déclarant célibataire ou avec une autre personne, théoriquement, la perte de statut de "conjoint de fait" rend le PTO caduque ...Est ce que des alarmes s'allument au CIC ? Y'a-t-il envoi d'un courrier notifiant la perte de statu et l'obligation de quitter le territoire ? 

N'y voit aucun voyeurisme ou méchanceté de ma part. Je me pose juste la question de la réactivité des services d'immigration. Ça aurait fait un bon retour d'expérience en plus et une bonne info.

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il y a 7 minutes, PhilMP a dit :

Dommage. 

je me demandais si lorsque tu fais la demande de RP en te déclarant célibataire ou avec une autre personne, théoriquement, la perte de statut de "conjoint de fait" rend le PTO caduque ...Est ce que des alarmes s'allument au CIC ? Y'a-t-il envoi d'un courrier notifiant la perte de statu et l'obligation de quitter le territoire ? 

N'y voit aucun voyeurisme ou méchanceté de ma part. Je me pose juste la question de la réactivité des services d'immigration. Ça aurait fait un bon retour d'expérience en plus et une bonne info.

 

A ma connaissance, non, j'avais cherché à l'époque si je devais faire une déclaration quelconque, sans rien trouver, je voulais pas me mettre dans le trouble pour le suite de mes activités avec Immigration Canada. Lorsque je suis passée à l'immigration pour ma RP, on ne m'a posé aucune question sur le sujet, puisque dans ton dossier de RP tu ne fais pas référence au dossier de PTT. Après, je pense que c'est assez standard une séparation entre une demande de PTT et une demande de RP 2 ou 3 ans plus tard. Tu n'as pas l'engagement comme pour un parrainage...

 

Ne t'inquiète pas, je ne vois aucun voyeurisme sur ta question, je me suis posé les même il y a quelques années, sans trouvé aucune réponse. Je suis certaine qu'on est pas les seuls ;)

 

Modifié par N_a_t
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Il y a 2 heures, N_a_t a dit :

Je suis certaine qu'on est pas les seuls

Oh non. Ma connaissance est dans une situation rocambolesque, avec une demande de RP qui traine depuis plusieurs années (il voulait en faire qu'à sa tête et passer par un avocat) après PVT et PTT (PTT toujours en cours), avec en plus un enfant dans la course et une séparation au final. Rajoute le virus, une nouvelle copine ... Je te raconte pas les discussions pour trouver une solution !

 

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  • Habitués
Il y a 16 heures, PhilMP a dit :

Oh non. Ma connaissance est dans une situation rocambolesque, avec une demande de RP qui traine depuis plusieurs années (il voulait en faire qu'à sa tête et passer par un avocat) après PVT et PTT (PTT toujours en cours), avec en plus un enfant dans la course et une séparation au final. Rajoute le virus, une nouvelle copine ... Je te raconte pas les discussions pour trouver une solution !

 

Je présume que ton ami est celui qui a le PTO ? Sinon, je ne vois pas trop où est le problème, tant que tu ne fais pas de fausse déclaration...

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il y a 4 minutes, N_a_t a dit :

Je présume que ton ami est celui qui a le PTO ? Sinon, je ne vois pas trop où est le problème, tant que tu ne fais pas de fausse déclaration...

Et bien non, il a le PTT.  C'est son ex-blonde qui a le PTO et la garde de l'enfant. Ils n'étaient pas mariés... Ils attendaient une correction sur un CSQ avant d'envoyer au fédéral ...

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  • Habitués
Il y a 1 heure, PhilMP a dit :

Et bien non, il a le PTT.  C'est son ex-blonde qui a le PTO et la garde de l'enfant. Ils n'étaient pas mariés... Ils attendaient une correction sur un CSQ avant d'envoyer au fédéral ...

Ha c'est vrai j'avais pas pensé à l'enfant.... Mais l'ex madame, elle travaille ? Elle peut pas demander son propre PTT ?

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il y a 6 minutes, N_a_t a dit :

Mais l'ex madame, elle travaille ? Elle peut pas demander son propre PTT ?

Venue en tant que conjointe, pas de métier en demande, pas non plus motivée pour travailler etc ...  La pension versée a bon dos ...

Bref, pas compliqué, mais pas simple quand les parties n'y mettent pas du leur ... Ils sont grands, majeurs, vaccinés ... On ne peut que leur faire des suggestions ...

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23 hours ago, N_a_t said:

Voila, c'est mon tour de partager mon bilan avec vous  

7 ans déjà... Enfin, l'aventure a commencée bien avant ! Il faut se préparer, préparer sa famille, ses amis, ses affaires. 

Donc nous sommes en octobre 2012, et en discutant avec un collègue autour de la machine à café, il me parle de l'offre d'emploi qu'il vient de recevoir pour aller au Québec, mais que finalement il va décliner, nouvelle copine dans sa vie, tout ça. Ni une, ni deux, je récupère le contact ! Et moi qui n’avais jamais envisagé de quitter ma France natale, me voilà embarqué dans cette histoire.

Un petit mail au fameux contact, qui me rappelle, tout se passe super bien et il me propose de venir rencontrer sa collègue à Paris lors des journées Québec. Je fais le tour du site internet, trouve plusieurs recruteurs qui recherche des profils comme le mien. Prépare un tas de CV et direction Paris ! Quelques semaines après, 2 réponses positives arrivent avec entretien par Skype et tout le toutim… J’ai donc 2 offres sur la table ! Basiquement, je prends la plus offrante des 2.

Et me voila en train de monter les dossiers de demandeurs temporaires, programmer le déménagement, planifier mon départ du travail. Les documents sont tous rassemblés et zou! À la poste, et là, l’attente commence. Mais ça laisse le temps de s’organiser, vendre ce qui ne voyagera pas, mettre les animaux en règle, regarder les différents bilans de ceux qui sont déjà là-bas. Et pan, drame, immigration Québec bloque les demandes de permis temporaires… finalement, le départ sera repoussé de 4 mois. 4 mois dans une maison qui se vide de plus en plus, 4 mois de camping, mais 4 mois de plus pour profiter de la famille et des amis ?

Fin aout 2012, voila c’est le départ, on a rendu les clés de la maison depuis une semaine, on campe chez des amis, le stress monte… Mais aussi l’impatience !

On est dans l’avion, on arrive à Montreal, et la course commence : récupérer la voiture de location pour la première semaine, récupérer les valises, passer à l’immigration, prendre possession du nouveau logement, le meubler, faire la paperasse… et commencer à travailler.

 

Sauf que là, mon nouvel employeur a “oublié” que j’arrivais… Premiers jours un peu dans mon coin, je connais personne, je parle pas anglais dans cette entreprise plutôt anglophone, j’ai pas de bureau, pas d’ordi… À la maison rien ne va plus entre monsieur et moi… Bref premières semaines un peu cauchemardesque. On se sépare officiellement après quelques semaines. Au bureau, je tente de faire profil bas, on m’a recrutée pour un profil particulier mais l’entreprise ne va pas trop bien, donc on me propose autre chose qui ne me plait pas. Je persiste, il faut bien manger, hein, et surtout mon permis temporaire ne me permet pas de changer d’employeur comme je veux.

 

2 ans plus tard, l’entreprise va de mal en pis et coupe le tiers de ses effectifs… j’en fais partie… Heureusement, ma demande de RP est en cours et devrait aboutir sous peu (enfin j’espère). Entre temps, je me fais contacter par LinkedIn pour la job que j’avais refusée 2 ans plus tôt… C’est un signe ! Go go go !!! Je mentionne mon statut temporaire, pas de problème, l’employeur fait tous les papiers et me voila partie pour Lacolle pour faire le tour du poteau. En rentrant chez moi, je découvre ma brune dans la boite à lettre !!! Wouhouhou ! Zut…je reviens juste d’un tour du poteau… pas grave on y retourne 2 semaines après. Cette fois je suis résidente permanente !

Puis une petite routine s’installe, nouvel appartement, nouveau chum qui, lui est québécois. Visite de la famille, sortie entre amis, nouvelles têtes dans l’entourage, les amis vont et viennent. Encore 2 ans, changement de boulot, changement de lieu de vie. La demande de citoyenneté est envoyée, examen passé, tout roule, jusqu’au lock down en mars dernier.

On vient d’emménager dans notre nouvelle maison, 2 chats, un chien… Quelques amis seulement, mais qui comptent, tous ou presque issu de l’immigration, pas un seul vrai français à l’horizon. Mais je commence à en revenir, moi qui les ai fuis comme la peste pendant les dernières années, je commence tout juste à en refréquenter. Mon accent s’est fait aussi, je suis full bilingue québéco/français, mon vocabulaire aussi d’ailleurs. J'ai l'impression que tout ça c'était hier, mais en même temps, tout ce chemin parcouru (3 jobs, 4 lieux de résidence, une citoyenneté en cours, un anglais qui s'il n'est pas bilingue me permet de soutenir une conversation, un salaire confortable, un chéri, des vrais amis) 

Au final, un bilan très mitigé au départ, mais après 7 ans, je ne rentrerai pour rien au monde. Mon chez moi est ici, au Québec.

 

 

 

WOW! Merci d'avoir posté votre expérience. C'est un beau parcours et un bel exemple de résilience et d'adaptation. Vous avez l'air d'avoir de l'énergie à revendre et une belle personnalité. Je ne suis pas étonnée que l'autre entreprise vous ait recontactée deux ans plus tard. Je vous souhaite encore plein de beaux succès :)

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  • Habitués
il y a 10 minutes, PhilMP a dit :

Venue en tant que conjointe, pas de métier en demande, pas non plus motivée pour travailler etc ...  La pension versée a bon dos ...

Bref, pas compliqué, mais pas simple quand les parties n'y mettent pas du leur ... Ils sont grands, majeurs, vaccinés ... On ne peut que leur faire des suggestions ...

Donc le plan c'est de faire le dos rond le temps que l'ex madame reçoive son sésame ? attention quand même aux adresses qu'ils vont déclarer, parce que c'est facilement vérifiable. En effet pas simple comme situation.

à l’instant, Aliza a dit :

 

WOW! Merci d'avoir posté votre expérience. C'est un beau parcours et un bel exemple de résilience et d'adaptation. Vous avez l'air d'avoir de l'énergie à revendre et une belle personnalité. Je ne suis pas étonnée que l'autre entreprise vous ait recontactée deux ans plus tard. Je vous souhaite encore plein de beaux succès :)

 

Merci Aliza ! Tu sais quand tu as un but, tu te donnes les moyens de tes ambitions :). Ça va toujours mieux quand tu sais où tu veux aller !

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2 minutes ago, N_a_t said:

Donc le plan c'est de faire le dos rond le temps que l'ex madame reçoive son sésame ? attention quand même aux adresses qu'ils vont déclarer, parce que c'est facilement vérifiable. En effet pas simple comme situation.

 

Merci Aliza ! Tu sais quand tu as un but, tu te donnes les moyens de tes ambitions :). Ça va toujours mieux quand tu sais où tu veux aller !

 Je suis entièrement d'accord et lire des témoignages comme le tien donne un vrai coup de boost

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  • 4 weeks later...
  • Habitués
Le 2020-08-26 à 20:03, N_a_t a dit :

Voila, c'est mon tour de partager mon bilan avec vous  

7 ans déjà... Enfin, l'aventure a commencée bien avant ! Il faut se préparer, préparer sa famille, ses amis, ses affaires. 

Donc nous sommes en octobre 2012, et en discutant avec un collègue autour de la machine à café, il me parle de l'offre d'emploi qu'il vient de recevoir pour aller au Québec, mais que finalement il va décliner, nouvelle copine dans sa vie, tout ça. Ni une, ni deux, je récupère le contact ! Et moi qui n’avais jamais envisagé de quitter ma France natale, me voilà embarqué dans cette histoire.

Un petit mail au fameux contact, qui me rappelle, tout se passe super bien et il me propose de venir rencontrer sa collègue à Paris lors des journées Québec. Je fais le tour du site internet, trouve plusieurs recruteurs qui recherche des profils comme le mien. Prépare un tas de CV et direction Paris ! Quelques semaines après, 2 réponses positives arrivent avec entretien par Skype et tout le toutim… J’ai donc 2 offres sur la table ! Basiquement, je prends la plus offrante des 2.

Et me voila en train de monter les dossiers de demandeurs temporaires, programmer le déménagement, planifier mon départ du travail. Les documents sont tous rassemblés et zou! À la poste, et là, l’attente commence. Mais ça laisse le temps de s’organiser, vendre ce qui ne voyagera pas, mettre les animaux en règle, regarder les différents bilans de ceux qui sont déjà là-bas. Et pan, drame, immigration Québec bloque les demandes de permis temporaires… finalement, le départ sera repoussé de 4 mois. 4 mois dans une maison qui se vide de plus en plus, 4 mois de camping, mais 4 mois de plus pour profiter de la famille et des amis ?

Fin aout 2012, voila c’est le départ, on a rendu les clés de la maison depuis une semaine, on campe chez des amis, le stress monte… Mais aussi l’impatience !

On est dans l’avion, on arrive à Montreal, et la course commence : récupérer la voiture de location pour la première semaine, récupérer les valises, passer à l’immigration, prendre possession du nouveau logement, le meubler, faire la paperasse… et commencer à travailler.

 

Sauf que là, mon nouvel employeur a “oublié” que j’arrivais… Premiers jours un peu dans mon coin, je connais personne, je parle pas anglais dans cette entreprise plutôt anglophone, j’ai pas de bureau, pas d’ordi… À la maison rien ne va plus entre monsieur et moi… Bref premières semaines un peu cauchemardesque. On se sépare officiellement après quelques semaines. Au bureau, je tente de faire profil bas, on m’a recrutée pour un profil particulier mais l’entreprise ne va pas trop bien, donc on me propose autre chose qui ne me plait pas. Je persiste, il faut bien manger, hein, et surtout mon permis temporaire ne me permet pas de changer d’employeur comme je veux.

 

2 ans plus tard, l’entreprise va de mal en pis et coupe le tiers de ses effectifs… j’en fais partie… Heureusement, ma demande de RP est en cours et devrait aboutir sous peu (enfin j’espère). Entre temps, je me fais contacter par LinkedIn pour la job que j’avais refusée 2 ans plus tôt… C’est un signe ! Go go go !!! Je mentionne mon statut temporaire, pas de problème, l’employeur fait tous les papiers et me voila partie pour Lacolle pour faire le tour du poteau. En rentrant chez moi, je découvre ma brune dans la boite à lettre !!! Wouhouhou ! Zut…je reviens juste d’un tour du poteau… pas grave on y retourne 2 semaines après. Cette fois je suis résidente permanente !

Puis une petite routine s’installe, nouvel appartement, nouveau chum qui, lui est québécois. Visite de la famille, sortie entre amis, nouvelles têtes dans l’entourage, les amis vont et viennent. Encore 2 ans, changement de boulot, changement de lieu de vie. La demande de citoyenneté est envoyée, examen passé, tout roule, jusqu’au lock down en mars dernier.

On vient d’emménager dans notre nouvelle maison, 2 chats, un chien… Quelques amis seulement, mais qui comptent, tous ou presque issu de l’immigration, pas un seul vrai français à l’horizon. Mais je commence à en revenir, moi qui les ai fuis comme la peste pendant les dernières années, je commence tout juste à en refréquenter. Mon accent s’est fait aussi, je suis full bilingue québéco/français, mon vocabulaire aussi d’ailleurs. J'ai l'impression que tout ça c'était hier, mais en même temps, tout ce chemin parcouru (3 jobs, 4 lieux de résidence, une citoyenneté en cours, un anglais qui s'il n'est pas bilingue me permet de soutenir une conversation, un salaire confortable, un chéri, des vrais amis) 

Au final, un bilan très mitigé au départ, mais après 7 ans, je ne rentrerai pour rien au monde. Mon chez moi est ici, au Québec.

 

 

Bravo. 

Ça prouve encore une fois, qu'une telle immigration au Canada demande du sérieux, de l'engagement, de la patience, de la volonté et de la concentration aux objectifs, aussi, avec un peu de chance on pourrait donc la réussir. 

Je te souhait sincèrement de très bonnes continuations et bonheur. 

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