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Opinion de Boucar Diouf : Un frette entre Québec et Winnipeg


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BOUCAR DIOUF 

HUMORISTE, CONTEUR, BIOLOGISTE ET ANIMATEUR

 

 

Je suis allé quelques fois à Saint-Boniface et je dois avouer que je m’y suis toujours senti bien.

J’y ai joué sur scène, donné une conférence pour des enseignants, vécu le Festival du voyageur et rencontré les élèves du collège Louis-Riel. J’ai aussi visité l’Université francophone de Saint-Boniface, un établissement d’enseignement riche de sa diversité estudiantine, dont beaucoup de jeunes provenant de l’Afrique francophone. Alors, avant d’aller plus loin dans mon texte, je tiens à dire que j’ai une tendresse pour la francophonie manitobaine et un grand respect pour son combat quotidien pour la sauvegarde de sa culture et de sa langue.

 

Cela dit, je dois malheureusement avertir toutes les personnes qui liront ce texte à Saint-Boniface ou à La Broquerie qu’il traite du grand malaise que j’ai avec les intrusions du premier ministre manitobain dans les affaires internes du Québec. M. Pallister fait partie de ce que j’appelle les multiculturalistes suprémacistes. Je parle ici de cette élite médiatique, intellectuelle et politique de l’anglophonie qui a décidé qu’il n’y aurait aucune autre façon au Canada de célébrer le vivre-ensemble que celle à laquelle ils croient. Ils sont dans la vérité absolue sur le sujet et tous ceux qui ne pensent pas comme eux méritent la potence. Depuis quelques années, je suis de ceux pour qui cette certitude de supériorité morale est devenue insupportable.

 

Je dois avouer que ça m’a pris du temps pour décoder certains pans des relations entre le Québec et une certaine anglophonie canadienne. Au début de mon aventure québécoise, je trouvais certains nationalistes un peu hargneux dans leur façon de voir le Canada.

 

Aujourd’hui, même si je ne suis pas né ici, je commence à comprendre qu’avec le Québec, la docilité et la soumission sont les seuls comportements acceptables auprès de gens comme M. Pallister.

Le Canada de ces gens-là est un pays ouvert et tolérant quand on accepte d’y être une minorité qui reçoit des subventions pour mieux folkloriser sa culture. Mais pour ceux qui osent parler de peuples fondateurs, de nation, de droits linguistiques, comme les autochtones et les francophones, il faut être aveugle pour ne pas réaliser qu’encore aujourd’hui, la fermeture de la porte au visage n’est jamais loin. Mais depuis quelques mois, les choses se corsent sérieusement.

 

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