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Immigrer à Montréal


Iggyzen

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  • Habitués
il y a 18 minutes, frexville a dit :

Bonjour, 

 

je vois pas mal qui se plaignent de leurs situations d’immIgrés ici et là.

donc, je vais raconter mon expérience vécue en France.

je suis arrivé au début des années 2000 pour terminer mes études.

je n’avais pas beaucoup de moyens, j’ai dormi dans la rue, puisque je subsistais avec 180€ par mois, et je n’ai Tenu la première année que grâce aux restau du cœur et le secours catholique.

après, j’ai travaillé plusieurs années un mi-temps de pompiste. Je devais faire 1h30 de vélo pour commencer à travailler à 6h du matin (il n’y avait pas de train, en tout cas pas avant 6h). Même le vélo je le louait parce que je n’avais Pas les moyens.

le téléphone était cher pour appeler la famille et les billets d’avion Aussi. Skype wathssap n’existant Pas. Et je ne rentrais qu’une fois sur plusieurs années.

biensur j’ai pas assisté au décès de mes grand-parents, la naissance des cousins, la disparition des amis, le décalage avec les amis d’enfance ...

je galerai à trouver des stages, puisque j’avais remarqué qu’il me fallait envoyer 10 fois plus de CV qu’un français. mais j’ai réussi et décroché un job et évolué et fondé une famille. Mes revenus sont multipliés par 20.

les billets d’avIons ont bien baissé et je peux même y aller voir ma famille que pour le week-end. Les forfaits téléphoniques ont évolué et j’appelle ma famille gratuitement.

il y a skype pour que les enfants fêtent leurs anniversaire avec les grands-parents.  Oui j’ai survécu aux politiques d’immigration et de dénigrement de Sarkozy et consorts. Je ne pense nullement avoir volé le pain de qui que ce soit, parce que entre tous mes amis français, je suis le seul à avoir réussi autant. Et maintenant kes entreprises me paye pour mon savoir-faire.

oui c’était Dur, oui j’ai pensé plusieurs fois à jeter l’eponge. Mais bien sûr que ça vaut le coup, travail et persévérance sont les maîtres mots.

voil

Merci pour ce récit!

Le travail, la persévérance et la rage de réussir ça finit toujours par payer.

Bravo

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Invité bil_northolt
Le 2019-01-21 à 21:52, Iggyzen a dit :

Il est très important de rappeler que le seul moyen de savoir si on est fait pour Montréal ou non, c'est de tenter l'aventure. Mais comme toute aventure, il y a des risques qu'il faut prévoir et gérer avec sagesse. Tout plaquer d'un coup en croyant à un Eldorado c'est très naïf. Je voudrais également rappeler que rentrer en France parce qu'on ne se sent pas à notre place au Québec, ce n'est pas un échec. L'échec c'est d'avoir peur de franchir le pas ou de s'obstiner à rester si on n'y est pas heureux. Il n'existe aucune destination, aucun pays ni aucune culture parfaits. Le Canada et la nation québécoise ne font pas exception. 

D'abord, il faut se débarrasser de l'image de carte postale provenant du marketing gouvernemental québécois ou canadien. L'immigration au Canada, et notamment au Québec, a été longtemps un juteux commerce, les démarches sont très longues et très coûteuses. Puis il ne faut pas donner de crédit à la fierté québécoise qui tentera de vous faire culpabiliser dès que vous aurez des doutes ou que vous vivrez le désenchantement, comme si d'un coup vous ne méritiez pas le Québec. Le réflexe d'orgueil tant lu peut se résumer à : "si vous n'aimez pas le Québec, vous le quittez". Certes. Une manière très enfantine de faire taire toute critique, si mal gérée en Amérique du nord, et spécialement au Québec. Le plus gros effort qu'un français doit faire en venant au Québec c'est d'apprendre la diplomatie (la France excelle davantage dans l'art du débat et de la critique continuelle stérile). Je n’exagérerai pas en disant qu'en venant ici vous devrez l'effort supplémentaire de vous laisser taquiner par les québécois sur votre identité française tout en ne cédant pas à l'envie de répliquer. Une manière de faire plaisir à l'hôte en quelque sorte. 

 

 

Les Québécois (Montréalais)

J'ai beaucoup entendu de choses à leur sujet, toujours exagérément positif. D'abord de quels Québécois parle-ton à Montréal ? En 10 mois, je n'ai pas eu beaucoup de contacts ni personnels ni professionnels avec des franco québécois "de souche". Rappelons-nous que le Canada est une terre d'immigration, Montréal une destination privilégiée de toutes sortes d'immigrants. Les probabilités sont grandes que vous aurez, à Montréal, des contacts avec d'autres immigrants de première génération. Ces quelques rapports avec les immigrants russes, chinois, libanais, marocains sont précieux, car il vous faudra attendre parfois longtemps avant d'avoir des relations même superficielles avec des locaux, pour qui au mieux vous n'existez pas.

Vous souvenez-vous de la magie de vos premiers séjours en tant que touristes ? La rapidité avec laquelle un Montréalais se précipitait pour vous indiquer le chemin ? Oubliez ça. Car dès lors que vous poserez le sol en tant qu'immigrant, vous n'aurez plus le droit à autant d'égards. Si vous avez immigré c'est que l'opération de séduction a fonctionné. Il faudra ensuite vous débrouiller avec la réalité.

J'ai entendu dire que les québécois étaient "authentiques", plus "vrais". Outre le fait que ces qualificatifs ne sont pas porteurs de beaucoup de sens, il vaut mieux vous atteler à définir rapidement les personnes que vous rencontrerez en usant d'un prisme moins naïf. Ceux que j'ai rencontré à l'ouest de l'île, que d'autres amis français  ont eux-mêmes rencontrés, sont plutôt "mal polis" et indifférents ... et là je parle surtout des francophones. Vous n'aurez pas de bonjour, aucun au revoir ni de merci en tenant une porte, de la part de vos voisins d'immeuble. Même un voisin qui était pourtant monté chez moi Si c'est le cas c'est une bonne surprise, n'y comptez pas. Certains seraient tentés d'y voir de l'impolitesse caractérisée, presque une provocation, alors que c'est une simple différence culturelle majeure, lourde de conséquence aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Les modèles français et québécois situent, de ce point de vue, vraiment aux antipodes. Si vous ne connaissez pas un québécois, vous ne le saluez pas, il faut le savoir. C'est socialement acceptable de croiser vos voisins sans piper mot, en regardant vos chaussures. Accueillez ces instants de solitude et de silence complices comme votre première vraie expérience québécoise et Montréalaise.

Si vous travaillez ça sera aussi drôle. Les collègues ne se saluent ni en arrivant, ni en quittant au bureau. Les français qui ne peuvent s'empêcher de dire bonjour, au revoir, merci, désolé dans l'ascenseur, toute la sainte journée, doivent vite se reprogrammer. Il ne s'agit pas d'une norme québécoise, mais d'une absence de règle établie qui engendre une confusion amusante. Car, quand deux personnes se croisent seuls dans un ascenseur, ne croyez pas qu'il n'y a aucune gêne. Vous aurez des tentatives approximatives par le regard ou des mouvements de menton de contrebalancer leur incapacité à échanger des mots de politesse un tant soit peu formels. Les franco Québécois ont un vrai handicap très British, se révélant dans certaines circonstances, qui contrastent avec le contact facile et peu formel dont ils sont capables dans bien d'autres circonstances.

Vivant dans les quartiers ouest de Montréal, mêlé d'anglophones et d'allophones (donc anglophones !), je peux vous dire que sur les petites formalités du quotidien, les petits mots et sourires qui ne coûtent pas cher, les anglos sont beaucoup plus agréables au premier contact. Ce n'est pas ici un à priori de français frustré, mais d'un français né à Montréal, ayant eu quelques amis québécois et de la famille québécoise sur place ayant vécu dans d'autres provinces canadiennes et qui attestent de ce fait surprenant.

Les québécois sont des hypersensibles, très fiers. Cette hypersensibilité s'accorde mal avec l'arrogance parisienne, car encore une fois les deux se situent aux antipodes. Si vous ne pouvez accepter cette hypersensibilité presque enfantine, vous aurez de mauvaises surprises. A la question fréquente et très naïve : "Aimez-vous le Québec ? Que préférez-vous la France ou le Québec ?" simplifiez votre pensée et acceptez de mentir pour faire plaisir à l'hôte. N'essayez pas de leur faire remarquer que vous ne connaissez que Montréal et que la région parisienne, seuls points de comparaison possibles, c'est peine perdue. Ce qu'ils veulent entendre c'est leur hymne national (québécois). Ils ne s'intéressent pas à une étude comparée des deux cultures et encore moins aux avantages et aux inconvénients des deux références, c'est une approche rationnelle qui ne répond pas à leur besoin primaire, celui d'entendre que le Québec c'est beau et que les québécois sont gentils, deux affirmations qui se défendent et sur quoi il faudra focaliser votre discours. Ils ont besoin de prolonger le mythe et d'être continuellement rassurés sur leur identité québécoise. C'est important de comprendre ça du point de vue historique, des changements que le Québec a opérés depuis seulement 40 ou 50 ans, cette fierté nationale francophone, après avoir vécu sous le joug des anglophones. C'est ce souvenir, cette souffrance identitaire, qui ont conduit à passer de l'étape "Québec, la Belle Province" à "Québec, je me souviens". Une manière de rappeler d'où ils viennent, du miracle québécois et d'entretenir pour plein de bonnes et de mauvaises raisons, une dent tenace contre les anglophones. 

Les québécois ont tendance à rester au premier degré. La veille France taquine avec un nombre de degrés qui décontenancent et irritent jusqu'à ses voisins européens. Là encore, le danger vient des extrêmes qu'il faut tenter de réconcilier. Si vous ne connaissez pas bien vote interlocuteur, ne tentez pas de complexifier votre discours à outrance, restez direct et simple. Le reste viendra progressivement.

Si on pouvait se risquer à une généralité sur le Québec qui vaut pour tout le Canada, c'est que les gens tiennent à leur mode de vie basé sur la tranquillité et leur liberté, leur tendance à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Il n'est donc pas étonnant que les canadiens sont globalement un peuple plutôt heureux, tandis que nous français (parisiens surtout), nous nous condamnons nous-mêmes à rester malheureux en toute circonstance. Ceci a des conséquences directes sur les relations sociales. Comme dans beaucoup d'autres cultures, on cherche à garder ce point d'équilibre et de bonheur canadien qui oblige à se voiler la face si nécessaire. Oubliez la critique directe, sans ménagement. Préférez le contournement, les périphrases et pour faire passer un message en Amérique du nord, rien ne vaut que commencer par présenter d'abord les aspects positifs.

 

Les anglicismes et le franglais (Montréal)

Chaque semaine dans les journaux locaux nous apporte une nouvelle salve d'hypocrisie toute québécoise sur le nombre d’anglicismes scandaleux utilisés par les français, tout en leur se moquant de leur accent (il est proverbial), et en balayant derechef l'excuse d'une proximité avec un vilain impérialiste anglophone qui ne vaut que pour eux. Or, il n'en est rien. L'impérialisme linguistique anglophone est un problème mondial qui est totalement décorrélé de la situation de nos frontières physiques, même si le Québec oublie vite la proximité physique française et britannique. Je ne peux me prononcer pour le Québec, je ne connais vraiment que Montréal, ville particulière, internationale, qui impose progressivement l'anglais au grand dam des identitaires québécois. N'avez-vous pas entendu le scandale à propos du débat politique télévisé exécuté en anglais les candidats au poste de premier ministre de la nation québécoise ? On y apprend deux choses : le débat identitaire francophone est toujours vif (et parfois fort drôle); tous les québécois ne parlent pas bien l'anglais... loin s'en faut.

Le français à Montréal est en réel danger. Non pas à cause de la présence massive des allophones qui parleront plutôt l'anglais que le français, mais parce que le niveau du français écrit et parlé est dramatiquement bas. Pour s'en convaincre, il suffit de lire les interventions des personnalités québécoises dans les réseaux sociaux. Les fautes de grammaire sont si fréquentes qu'il faut user de courage et de détermination pour aller au bout de certains échanges. Cette tendance n'est pas que québécoise, et questionne sur les causes de cet appauvrissement. Les identitaires n'auront que la prépondérance de l'anglais à la bouche, ce qui n'est que partiellement vrai. La raison est bien plus simple : le français est une langue très exigeante et bien plus complexe à maîtriser que la langue anglaise, les efforts consentis à correctement parler et écrire une langue diminuent dramatiquement. L'omniprésence de l'anglais et sa relative facilité d'apprentissage, jouent de concert pour affaiblir toujours plus le français. Pour ma part, né à Montréal, éduqué en France, amoureux de la langue anglaise tout autant que de la langue française, le bilinguisme devrait être ressenti par tout Canadien qui se respecte comme une partie essentielle de son identité, débarrassé des reliques du passé. Ce qui m'irrite ce n'est pas tant qu'on parle beaucoup anglais à Montréal, c'est que dans les provinces anglophones canadiennes on préfère apprendre l'espagnol pour commander une Tequila durant les vacances au Mexique ou à Cuba, plutôt que de se donner le défi de maîtriser le français. A chaque fois que je croise à Montréal un anglo qui tente d'utiliser son français même fragile, je suis ému, parce que je connais les difficultés derrière.

Les anglicismes et franglais à Montréal sont partout. Dans la catégorie du franglais, je range tous ces termes anglais indûment traduits littéralement en "français" alors même qu'un terme francophone existait déjà. La liste est sans fin, avec des exemples particulièrement irritants comme céduler (de schedule), cancellation (de cancel), application (de apply). Ne croyez pas que je sois dur avec les québécois, le Comité québécois chargé du bon emploi du français est assez critique lui-même. Je suis convaincu que les québécois ont une trop grande facilité à prendre pour excuse leur imposant voisin Etatsunien (le jour où les canadiens arrêteront d'appeler les Etats-Unis du nom d'un continent tout entier, ça sera le début de leur liberté !) plutôt que de résoudre le problème d'apprentissage et d'encouragement positif.

Une autre réaction (moquerie) fréquente des québécois à l'encontre des français c'est à propos de leur accent anglais. Nous partageons avec les anglophones une difficulté toute particulière et réciproque, qui nous rend misérable à parler dans la langue de l'autre. Certains québécois semblent avoir résolu ce problème, grâce à un subterfuge intéressant : la prononciation québécoise s'est progressivement adaptée (altérée)  à certains endroits à la prononciation anglaise américaine : rythme, son nasillard, "eurisation", etc.

 

La langue québécoise

Ça y est vous êtes arrivés au Québec. Une fois passées les approximations langagières du commun des mortels, paresseux et mal formé, profitez de l'occasion pour vous plonger dans vos racines. Vous venez de France ou de Belgique, vous avez donc une histoire linguistique croisée, commune et une partie distincte que vous aurez l'occasion d'approfondir. Partez chez Renaud Bray et achetez-vous vos premières œuvres littéraires québécoises. Les différences sont parfois saisissantes, les "néologismes" et expressions québécoises peuvent vraiment vous régaler. Ce n'est malheureusement pas à Montréal que vous vivrez le Québec au quotidien, ça sera plutôt pendant le peu de jours de vacances. oubliez ce que vous avez entendu et qui vaut peut-être pour le reste du Québec : personne ne vous regardera de travers si vous dites email au lieu de courriel. La présence française de longue date à Montréal, l'omniprésence anglaise, ont quelque peu assoupli les règles qui ne sont jamais strictes. Vous n'aurez aucune difficulté à comprendre vos interlocuteurs dans la grande majorité des cas, et réciproquement. 

 

La nourriture

C'est là que le bât blesse. Si vous êtes un viandeux comme les français peuvent l'être, que vous salivez à la vue d'une bonne grosse pièce de viande grasse et juteuse ? Vous serez heureux en Amérique du nord (en Amérique de manière générale). Si vous préférez les légumes (c'est mon cas), la vie sera plus décevante : les légumes ne goûtent pas grand chose et sont de faible variété. Si je mange occasionnellement certaines viandes, j'ai la palais sensible : oubliez la viande de bœuf extra-maigre à 5% de MG, ici c'est 15%. C'est une culture de barbecue, c'est le gras qui donne la saveur. Le poulet est la viande la plus mauvaise qu'il m'est été donné de goûter (achetée chez Provigo, Métro), même bio nourri au grain. Nous avons décidé de l'écarter de notre menu définitivement, faute d'avoir trouvé une manière de le cuisiner. On l'utilise que pour créer un bouillon.

Les produits industriels sont généralement trop sucrés et trop salés, même si cela change lentement. Si vous voulez connaître votre budget avec précision en dehors des sites d'expatriation, vous pouvez vous rendre sur le site de Métro et simuler des achats en ligne pour la semaine. 

Montréal est une grande destination pour les gastronomies du monde entier. Ce qui ne signifie pas que tout y est bon. L'ouest de Montréal offre peu d'endroits sympas pour souper dehors, sauf sur Monkland. Vers Côte des Neiges,  Acadie ou Villeray vous trouverez sans doute des bons restaurants indiens ou pakistanais. Le seul endroit riche en restaurant de touts sortes c'est le Plateau et le centre-ville. Si on habite à l'opposé, c'est un peu long la balade.

 

Les habitations

Si les habitations traditionnelles Montréalaises, les duplex et triplex, peuvent avoir un attrait certain, Montréal n'est pas une jolie ville par absence de règle urbanistique. le très joli peut y côtoyer le très laid. Oubliez les ghettos et les cités. Les rues sont longues, et le niveau social évolue pas mal au fil des artères Montréalaises. Il y a des quartiers de perdition qu'il faut éviter. C'est en général là on où on va faire la fête, pas le meilleur endroit où habiter pour se reposer entre deux cuites.

Vous louerez sûrement votre logement à Montréal et sans références vous aurez moins le choix. Mais le parc immobilier de Montréal est très vieillissant, peu isolé phoniquement. Probablement, vos premiers choix à modeste budget seront limités en termes de quartiers et de qualité. Si vous aimez entendre vivre vos voisins, que vous trouvez ça festif et communautaire, vous serez heureux n'importe où à Montréal. Si le bruit des voisins qui se lèvent tôt vous dérange, vous y serez malheureux. Dans le deuxième cas, il faut éviter l'ouest vieillissant avec majorité de jolis duplex au charme typique des parois en bois fines et plancher qui grince. Les duplex Montréalais peuvent être un régal pour les yeux de l'extérieur, un enfer à l'intérieur. Dès que vous le pouvez, misez sur le budget supérieur. Si c'est difficile à trouver, privilégiez un bail court quitte à le renouveler ou à payer un déménagement : avec 6 mois d'historique de locataire payant rubis sur l'ongle, vous aurez plus de possibilités.

Le bail de location est obligatoire maintenant au Québec. Par contre, une promesse verbale vous engage encore comme dans le temps. Ne dites pas oui avant d'être sûrs.

Les rénovations des logements sont très superficielles. Ce n'est pas la peine d'inspecter dans le détail comme on le fait en France (c'est même mal perçu), ici on fait avec l'approximatif qui vaut dans les deux sens. Il y a deux raisons à cela : les propriétaires louent pour leur investissement de retraite mais très souvent c'est un parc géré par une poignée de riches propriétaires qui veulent juste que leur commerce tourne en investissant le moins possible; les loyers sont théoriquement capés par un organise québécois qui tire le prix des loyers vers le bas par rapport à la réalité du marché (dans ce cas pourquoi investir dans une rénovation professionnelle de qualité non rentable ?).

Pour les européens, le parc vieillissant de Montréal, avec l'absence de normes d'isolation phonique, d'éléctro-ménagers de qualité, est un choc culturel. Dans la majorité de cas, ce sera un semi-meublé, c'est-à-dire que le propriétaire fournira l'éléctro-ménager très basique et les meubles de cuisine, avec une buanderie communautaire au sous-sol. Cette histoire de buanderie communautaire me fait encore transpirer : c'est une habitude locale très ancienne, qui fait économiser de la place mais dont l'hygiène me dépasse complètement. Préférez les logements qui vous autorisent à installer vos propres laveuse-sécheuse. 

Sachez qu'un propriétaire individuel met plus en péril le remboursement de son crédit hypothécaire (immobilier) qu'une société de gestion qui doit absolument faire le plein dans ses immeubles. Si vous manquez de références, privilégiez les sociétés de gestion, potentiellement plus souples avec les conditions. 

Si vous devez passer un été à Montréal, veillez à louer un logement avec climatisation. Choisissez le quartier après l'avoir visité, mais aussi par rapport aux écoles (système de "carte scolaire"), à la proximité des épiceries et d'une station de métro (8 mn pied par -25 c'est long mais faisable, le double devient rapidement et inutilement pénible).

 

La sécurité

Toute le monde vous dira que Montréal est une ville sécuritaire, et en vous disant cela tout le monde vous mentira partiellement. Statistiquement, la criminalité par nombre d'habitants est assez proche d'une grande ville française comme Paris. Côté maffieux, Montréal serait plus proche de Marseille que de Paris (les Hells, Cosa Nostra, les gangs qui ont pignon sur rue). Mais la sécurité ne se trouve pas dans les statistiques, c'est un sentiment général. Montréal est une ville le plus souvent paisible. De même qu'on y fait gentiment la file d'attente (sauf exceptions grossières), on n'y ressent pas de tensions particulières. Il y a des vols et des agressions à un nombre assez normal pour une grande ville (en réalité j'ai plus été témoin dans les trois premiers mois à Montréal qu'en dix ans en banlieue parisienne, sans jamais me sentir en réel danger, allez comprendre !), mais on s'y sent en sécurité. on peut prendre les transports en commun sans regarder derrière soi en toute circonstance. La région parisienne, est à l'opposé de Montréal : à statistiques très proches, il ne nous arrive rarement quelque chose de fâcheux, mais on s'y sent toujours tendu et sur le qui-vive.

 

Le système de santé

Catastrophique. Grâces aux conservateurs et à la réalité politique particulière du Québec qui fait que les médecins ne sont pas du tout obligés de participer à l'assurance maladie nationale, Montréal se trouve dans une sorte de désert médical étonnant et frustrant. Oubliez votre médecin de famille référent, vous n'en aurez pas. Pour se faire soigner à peu de frais avec sa belle carte Soleil, il faut aller dans une "clinique sans rendez-vous" à l'accueil pitoyable, à la file d'attente parfois interminable, mais aux services médicaux corrects. Or, ces cliniques ne se trouvent pas partout. Si vous voulez choisir votre lieu de résidence prenez ça en considération, pensez quand vous aurez la grippe, que votre enfant sera fiévreux et que vous devez marcher dans le froid pendant 15 mn puis prendre le métro deux ou trois stations, attendre deux ou trois heures, avant de vous faire ausculter 10 mn.

Dans votre budget, comptez 300$ ou 600$ par hiver le coût d'une ou deux visites médicale à domicile, pratique, de bonne qualité .... et non remboursé par le RAMQ (assurance maladie).

Selon votre lieu de résidence à Montréal, le coût d'une visite à domicile vous reviendra 240$-280$ (hors frais de médicaments). 

 

Le climat

Je suis d'origine italienne et je croyais que l'hiver à Montréal serait insupportable. Mais si vous n'avez pas de climatisation, c'est l'été humide et caniculaire qui va vous faire souffrir. En comparaison, l'hiver est plus facile à s'adapter. Il suffit de vous couvrir autant que nécessaire jusque dans certains cas très exceptionnels, ne pas sortir de chez soi lors des froids polaires. Mais le Québec est une très grande province, qui s'étire très au nord près du pôle nord. Montréal se situe au sud. Ses températures hivernales sont impressionnantes, mais largement supportables. Si vous avez la thyroïde paresseuse et que vous ne régulez pas bien la température de votre corps, c'est une destination peu commode. 

Mais le froid se stabilise très froid en janvier et surtout février, avec une tendance fréquente à se prolonger encore en mars. Perdez vos repères de températures qui n'ont plus rien à voir avec la France. Quand vous grelottiez de froid en région parisienne dans une humidité à 5°C c'est plus difficile que -10° dans un froid relativement sec et un ciel bleu ! 

En revanche, si vous dépendez d'une voiture, l'hiver va vous gâcher la vie ... ?

 

En conclusion : ne partez pas au Canada avec les étoiles plein les yeux. Y vivre et y passer des vacances sont deux réalités bien différentes. Le Québec (Montréal) n'est pas la destination parfaite, elle a de très bon côtés et de mauvais côtés également. N'écoutez pas les grincheux de tout bord, mais ne risquez pas votre vie sans avoir pesé le pour et le contre, ne négligez pas les différences culturelles. Quitter la France après avoir goûté la douceur de Montréal l'été, n'a rien à voir que de devenir un immigrant, d'y chercher du travail et d'y passer l'hiver. Si vous essayez mais que vous rentrez plus tôt que prévu, ce n'est pas un échec, vous aurez tenté l'aventure et vous ne serez pas les mêmes. Gérez vos risques financiers en prévoyant votre retour anticipé, ne mettez pas tout dans votre changement de vie. 

Choisissez votre destination avec soin : Montréal c'est bien pour trouver du travail dans le tertiaire, les postes de spécialistes (les salaires commenceront en moyenne plus bas qu'à Paris), la ville de Québec y est sensiblement plus froide l'hiver mais également plus francophone. Mais il y a des destinations plus intéressantes encore comme les provinces atlantiques (le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle Ecosse).

 

C'est la première fois que je lis une publication aussi langue sur un  forum. Mais c'est tellement bien écrit et expliqué que j'ai eu un énorme plaisir à lire.

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  • 4 weeks later...
  • 2 weeks later...

Bonjour et merci pour ce témoignage très bien rédigé,

 

Je suis dans la dernière étape de mon processus d'immigration (attente de la CRP), jusque là j'étais plutôt motivé mais ce genre de récit me fait poser des questions.

Finalement, qu'il y a t'il de mieux au Québec ?

A vous lire, tout est désastreux ou, en tout cas, moins bien qu'en France :

 

  • L'hiver est long, il fait froid et c'est gris. Nous sommes le 23 mars et il neige encore.
     
  • Le système de santé n'est pas performant et est coûteux au privé (à priori surtout le dentiste, par exemple).
     
  • Il n'y a pas beaucoup de vacances.
     
  • C'est difficile de se faire de vrais amis.
     
  • Le québécois ne serait pas vraiment un exemple d'ouverture sur le monde.

Etc.

Je vais sûrement me faire traiter de "maudit français" qui n'a qu'à rester chez lui mais j'étais réellement motivé par l'idée de venir m'installer au Québec, c'est juste que beaucoup de témoignages me font maintenant douter.

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  • Habitués
il y a 1 minute, LucasScott a dit :

Je vais sûrement me faire traiter de "maudit français" qui n'a qu'à rester chez lui mais j'étais réellement motivé par l'idée de venir m'installer au Québec, c'est juste que beaucoup de témoignages me font maintenant douter.

Il y en a qui sont très heureux ici, et d'autres qui sont très malheureux.  L'immigration ne convient pas à tout le monde (et le Québec non plus).  La seule façon de savoir si ça vous convient à vous ou pas, c'est de venir voir...

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à l’instant, bencoudonc a dit :

Il y en a qui sont très heureux ici, et d'autres qui sont très malheureux.  L'immigration ne convient pas à tout le monde (et le Québec non plus).  La seule façon de savoir si ça vous convient à vous ou pas, c'est de venir voir...


Bonjour,

 

Oui, je viendrais sûrement voir. J'ai déjà effectué un PVT (chouette expérience, vraiment, en tant que commis de dépanneur) mais c'était il y a 10 ans, sans enfants. La situation était un peu différente avec moins l'angoisse de "se louper".

Mais je vais assurer mes arrières, garder un logement en France et avoir assez d'économies pour faire une éventuelle marche arrière sans avoir le couteau sous la gorge.

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  • Habitués
il y a 3 minutes, LucasScott a dit :


Bonjour,

 

Oui, je viendrais sûrement voir. J'ai déjà effectué un PVT (chouette expérience, vraiment, en tant que commis de dépanneur) mais c'était il y a 10 ans, sans enfants. La situation était un peu différente avec moins l'angoisse de "se louper".

Mais je vais assurer mes arrières, garder un logement en France et avoir assez d'économies pour faire une éventuelle marche arrière sans avoir le couteau sous la gorge.

Très sage.  Comme ça votre famille verra par elle-même si l'herbe est plus verte ou pas !

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il y a 1 minute, bencoudonc a dit :

Très sage.  Comme ça votre famille verra par elle-même si l'herbe est plus verte ou pas !


Par expérience, je sais qu'elle n'est pas plus verte ? ... Simplement, d'un vert différent (quand il n'y a plus de neige ... ?).

 

 

 

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Je ne sais pas dans quel pays vous avez immigré mais moi je ne reconnais pas celui dont vous parlez.

 

J'ai des amis québécois de souche, depuis le début.

 

Mes voisins québécois me disent bonjour, au revoir et merci et vice versa. Quand mon fils ouvre la porte à quelqu'un, on lui dit merci en général (il arrive que quelques fois il n'y ait aucune gratification mais il y a les mêmes en France)

 

Dans mon milieu de travail, tout le monde se dit bonjour et au revoir et même bon appétit (cela ne vous en déplaise).

 

J'ai un médecin de famille (oui je suis chanceuse) mais je n'en abuse pas. Pour un rhume je vais voir le pharmacien qui est autorisé à vous soigner pour des petits ''bobos''. Je paye mais je suis aussi fière de ne pas contribuer au déficit de la RAMQ (ou de la sécu en France). J'ai un enfant gravement malade (avec pronostic de vie engagé s'il arrête son traitement) et je peux vous assurer que le système de santé est tout aussi valable qu'en France. J'ai testé les 2.

 

La nourriture? C'est difficile de comparer une boucherie en France et une grande surface au Québec. Achetez chez le boucher ici et vous aurez la même qualité.... C'est aussi valable pour les légumes. Tout a un prix, en France aussi.

Quant à  la sécurité, ben je ne peux pas affirmer que je me sente plus en sécurité à Paris qu'à Montréal.

 

 

Dans tout les cas, ce n'est pas parce que nous partageons la même langue que nous sommes vraiment ''cousins''. Il ne faut surtout pas oublier que nous sommes les étrangers et ils attendent de nous exactement la même chose que nous attendons de nos immigrants en France.

 

J'ai rencontré quelques français ces dernières années, et tous ne sont pas forcément fréquentables... Beaucoup font l'erreur de comparer la France et le Québec, mais ce n'est pas comparable. Si vous aviez immigré aux États-Unis, vous ne le feriez pas parce que vous accepteriez sans compromis le fait que tout soit différent.

Eh bien faîtes-le aussi pour le Québec. Le Québec n'est pas la France.

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Le ‎2019‎-‎03‎-‎23 à 10:12, LucasScott a dit :

Bonjour et merci pour ce témoignage très bien rédigé,

 

Je suis dans la dernière étape de mon processus d'immigration (attente de la CRP), jusque là j'étais plutôt motivé mais ce genre de récit me fait poser des questions.

Finalement, qu'il y a t'il de mieux au Québec ?

A vous lire, tout est désastreux ou, en tout cas, moins bien qu'en France :

 

  • L'hiver est long, il fait froid et c'est gris. Nous sommes le 23 mars et il neige encore.
     
  • Le système de santé n'est pas performant et est coûteux au privé (à priori surtout le dentiste, par exemple).
     
  • Il n'y a pas beaucoup de vacances.
     
  • C'est difficile de se faire de vrais amis.
     
  • Le québécois ne serait pas vraiment un exemple d'ouverture sur le monde.

Etc.

Je vais sûrement me faire traiter de "maudit français" qui n'a qu'à rester chez lui mais j'étais réellement motivé par l'idée de venir m'installer au Québec, c'est juste que beaucoup de témoignages me font maintenant douter.

 

Venez, au Québec il y a aussi des québécois accueillants, courtois et bien élevés... Il y a moins de vacances? Oui et alors? On en meurt pas. Le dentiste est cher? Oui mais si vous vous brossez les dents 2 à 3 fois par jour ça ne vous coutera que 100$/an. Le système de santé? Là, je ne sais pas quoi répondre, j'entends des histoires d'horreur mais je ne les aie jamais vécues. Pour moi, le système de santé est très bien, j'ai un médecin de famille qui tient la route... Des amis, tout le monde peut s'en faire s'il met l'énergie pour ça.

Et puis tout le monde sait que l'Intelligence est une faculté d'adaptation.

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À lire @Iggyzen , quel horrible endroit que le Québec. Mais le Québec ne se limite pas à Montréal. Quittez "l'île aux génies" et visitez les régions, venez à Québec, allez dans Charlevoix, et vous verrez que le Québécois francophone, de un existe, de deux est très sympathique, de trois est poli et ouvert à l'amitié.

 

Montréal, je n'aime vraiment pas, hormis pour l'ambiance, mais c'est une ville comme toute les villes cosmopolites aux prises avec l'apartheid du XXIe siècle (i.e. le multiculturalisme): une mosaïque de communautés qui s'ignorent au mieux, se déteste au pire, et vivent dans leur solitude.

Modifié par Mark-Beaubien
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il y a 54 minutes, Mark-Beaubien a dit :

Montréal, je n'aime vraiment pas, hormis pour l'ambiance, mais c'est une ville comme toute les villes cosmopolites aux prises avec l'apartheid du XXIe siècle (i.e. le multiculturalisme): une mosaïque de communautés qui s'ignorent au mieux, se déteste au pire, et vivent dans leur solitude.

Encore là, Mark-Beaubien, c'est tellement subjectif et tellement propre à chacun.  Originaire d'une "région" (éloignée), je vis à Montréal et j'adore Montréal ; j'ai des amis de toutes les couleurs, "de souche" comme néo-québécois (et contrairement à vos perceptions, tout ce beau monde se fréquente et se mélange joyeusement), je vis dans un quartier sympa avec des voisins adorables, où je fais tout à pied et je me sens en sécurité ; j'ai un gros dix minutes à faire en métro entre ma résidence et mon boulot ; de beaux parcs à quelques minutes de chez moi et une qualité de vie que j'apprécie énormément ; bref entre les perceptions et les expériences des uns et des autres, il peut y avoir tout un monde.

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il y a une heure, Mark-Beaubien a dit :

Quittez "l'île aux génies" et visitez les régions, venez à Québec, allez dans Charlevoix, et vous verrez que le Québécois francophone, de un existe, de deux est très sympathique, de trois est poli et ouvert à l'amitié

 

@Mark-Beaubien , c'est plaisant d'avoir votre avis. Ce forum étouffe sous les vécus montréalais. Participez plus :)

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il y a 45 minutes, bencoudonc a dit :

Encore là, Mark-Beaubien, c'est tellement subjectif et tellement propre à chacun.  Originaire d'une "région" (éloignée), je vis à Montréal et j'adore Montréal ; j'ai des amis de toutes les couleurs, "de souche" comme néo-québécois (et contrairement à vos perceptions, tout ce beau monde se fréquente et se mélange joyeusement), je vis dans un quartier sympa avec des voisins adorables, où je fais tout à pied et je me sens en sécurité ; j'ai un gros dix minutes à faire en métro entre ma résidence et mon boulot ; de beaux parcs à quelques minutes de chez moi et une qualité de vie que j'apprécie énormément ; bref entre les perceptions et les expériences des uns et des autres, il peut y avoir tout un monde.

C'est sur il habite Québec...  La ville qui aime le blanc plus blanc que blanc!

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@Hei et @juetben : magnifiques vos sous-entendus... Les préjugés et les amalgames ne sont pas où vous le croyez... Je ne faisais que répondre à un gars qui manifestement a eu énormément de malchance dans ses rencontres.

Je ne dis pas que tout est mauvais à Montréal (contrairement à vos insinuations clairement racistes au sens strict du terme concernant Québec), je dis simplement que le multiculturalisme érigé en religion là-bas est très nuisible au vivre-ensemble harmonieux. Heureusement, des êtres humains ne s'y arrêtent pas, comme l'explique avec à-propos @bencoudonc

 

 

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Il y a 17 heures, Happymusher a dit :

 

@Mark-Beaubien , c'est plaisant d'avoir votre avis. Ce forum étouffe sous les vécus montréalais. Participez plus :)

 

Le Québec ne se limite pas à Montréal, contrairement à ce que pensent nombre de montréalais, surtout d'adoption.  Sur ce forum, je ne vois que très peu de mauvaises expériences hors Montréal, et plein sur l'île par contre. Montréal est un endroit où les tensions sont très vives, à cause du cancer occidental qu'est le multiculturalisme. Le fait que les Québécois soient ouverts, généreux, sympathiques, tolérants, etc. n'est pas un mythe, il suffit de sortir de l'île... 

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il y a une heure, Mark-Beaubien a dit :

 

Le Québec ne se limite pas à Montréal, contrairement à ce que pensent nombre de montréalais, surtout d'adoption. 

 

Je te rappel que la région métropolitaine de Montréal fait plus de la moitié de la population du Québec https://fr.wikipedia.org/wiki/Région_métropolitaine_de_Montréal

 

On retrouve des immigrants un peut partout dans cette région. On peut donc dire qu'elle est représentative du Québec.

 

Citation

Sur ce forum, je ne vois que très peu de mauvaises expériences hors Montréal, et plein sur l'île par contre.

 

Vu que la région de Québec est sous représentée, c'est plutôt normal. Mais je trouve dommage quand même que vous ne soyez pas plus nombreux de Labeaume ville à venir jaser icite sur le forum.

 

Citation

Montréal est un endroit où les tensions sont très vives,

 

Ben voyons donc ... tensions très vives ... je sais pas où tu as vu cela ... tout ça parce qu'il n'y a pas que des BBB ?

 

Citation

à cause du cancer occidental qu'est le multiculturalisme.

 

Culotté pour un immigré d'oser dire cela ! 

 

J'en viens à me dire quand je lis ça que @juetben était en deçà de la réalité quand il disait "C'est sur il habite Québec...  La ville qui aime le blanc plus blanc que blanc!"

 

Citation

Le fait que les Québécois soient ouverts, généreux, sympathiques, tolérants, etc. n'est pas un mythe, il suffit de sortir de l'île... 

 

S'ils sont tous comme toi à parler de "cancer occidental qu'est le multiculturalisme", on est pas près de les rencontrer ces fameux Québecois.

 

Je suis sidéré par l'image qu'on les Québecois hors Montréal, ce Montréal une espèce de Babylone biblique décadent ... tout ça car c'est l'endroit on trouve le plus d'immigrants, le moins de "de souche".

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il y a 57 minutes, qwintine a dit :

 

 

J'en viens à me dire quand je lis ça que @juetben était en deçà de la réalité quand il disait "C'est sur il habite Québec...  La ville qui aime le blanc plus blanc que blanc!"

 

 

S'ils sont tous comme toi à parler de "cancer occidental qu'est le multiculturalisme", on est pas près de les rencontrer ces fameux Québecois.

 

La remarque de Québec ville blanche plus blanc que blanc était spécialement en lien avec les remarques de mark beaubien! Une attitude qui lui va très bien quand on le lit! 

 

Tu savais pas que les tensions sont palpables a Montréal?!  Je me tiens constamment sur le qui vive au cas où une ethnie viennent me dire comment vivre et agir!

Modifié par juetben
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il y a 5 minutes, juetben a dit :

Tu savais pas que les tensions sont palpables a Montréal?!  Je me tiens constamment sur le qui vive au cas où une ethnie viennent me dire comment vivre et agir!

 

Toi aussi ? Je croyais être le seul à pas en dormir la nuit!

 

Chez moi c'est comme dans le film Je suis un légende, quand le crépuscule du soir s'en vient : je me barricade.

 

T'imagines pas tous ces cris de ces "multiculturalistes enragés" qui se font entendre dès la tombée de la nuit ... vraiment flippant.

 

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Il y a 1 heure, qwintine a dit :

 

Je te rappel que la région métropolitaine de Montréal fait plus de la moitié de la population du Québec https://fr.wikipedia.org/wiki/Région_métropolitaine_de_Montréal

 

Mark-Beaubien te parle de Montréal, pas de la grande région statistique de Montréal telle que la conçoit StatCan!  Au demeurant, cette grande région statistique inclut une partie de 3 autres régions administratives, Laurentides, Montérégie, Lanaudière et même Kanhawake!

 

Citation

 

On retrouve des immigrants un peut partout dans cette région. On peut donc dire qu'elle est représentative du Québec.

 

Explique-moi donc en quoi cette région est (plus) représentative du Québec parce qu'on y retrouve 12.5% d'immigrants ?(https://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/as-sa/99-010-x/2011001/tbl/tbl1-fra.cfm)

 

Pour Montréal seulement, c'est 2 millions d'habitants et environ 30-40% d'immigrants. Je te repose la question: En quoi Montréal serait donc (plus ou moins) représentative  du Québec?

 

Citation

 

Je suis sidéré par l'image qu'on les Québecois hors Montréal, ce Montréal une espèce de Babylone biblique décadent ... tout ça car c'est l'endroit on trouve le plus d'immigrants, le moins de "de souche".

 

Qu'en sais-tu vraiment de ce que pensent les 6 millions de Québécois qui vivent hors Montréal?

 

Moi, ce qui me sidère de ton dernier commentaire, ce sont tes préjugés, ta xénophobie et même ton racisme envers les Québécois de laine, surtout envers ceux qui n'ont pas la grâce de vivre à Montréal! ? ?

 

 

 

Modifié par kobico
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