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Retourner en France après 25 ans à Montréal ?


YanMtl2018

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Bonjour,

 

Je viens de m'inscrire sur le site, bien que j'ai déjà suivi certains fils de discussion.

 

J'ai émigré au Québec, en 1993 alors que j'étais âgé de 30 ans.  Je suis célibataire, gay.

À l'époque, je voulais fuir ma famille, mon environnement familial que je qualifiais de toxique pour mon épanouissement personnel, un environnement homophobe.

J'aurai pu partir dans une autre région française et mettre un 700 km entre ma famille et moi. Mais il y avait la situation politique, économique qui m'importunait également. Je voyais la montée du FN comme un danger pour la France (l'Histoire m'aura donné raison sur ce point).

Je suis un esprit libre (même si je suis très conformiste dans mes actions) et j'ai découvert la beauté des voyages quelques années avant mon immigration. C'est à ce moment-là que j'ai découvert qu'il y avait une autre façon de vivre que la "rigidité" à la française. (Comme il a été agréable de voir qu'on pouvait tutoyer son patron, lui partager nos inquiétudes tant professionnelles que personnelles). C'était probablement l'occasion pour moi de repartir une nouvelle vie, sur de nouvelles bases, un projet personnel plus que professionnel.

 

Ça ne m'avait donc pas pris trop de temps pour me décider à partir. Un bon diplôme, une belle expérience de travail (déjà internationale à l'époque), une capacité d'adaptation probablement suffisante pour être capable de "réussir" mon immigration.

Un petit voyage exploratoire en groupe au Québec 1 an avant de prendre ma décision, tout me semblait parfait.

 

Les démarches administratives ont duré un an avant d'avoir mon visa d'immigration (IMM 1000 à l'époque :-) ) J'ai démissionné de mon travail une semaine après et je décollais pour Montréal 2 mois plus tard avec aucun travail, aucun logement, aucun ami, personne chez qui aller à mon arrivée. J'avais quand même un bon coussin financier pour passer une année "sabbatique" au besoin.

 

J'ai donc passé 1 semaine dans un hôtel près du centre Molson. J'ai redécouvert la ville de Montréal, mais en solo cette fois-ci. Tout me semblait donc merveilleux, grand et si différent de la France. J'étais finalement arrivé en Amérique du Nord, avec ses grattes-ciels.

 

J'ai pris contact avec l'Office des Migrations Internationales (OMI), organisme français qui aidait les français à se trouver du travail. Là j'ai fait la rencontre de plusieurs français qui vivaient la même situation que moi, à savoir comment faire un Curriculum-Vitae (CV) québécois, comment se présenter à un employeur, découvrir quelles entreprises recrutaient etc....

Ces contacts, ont vite disparus, puisque ce n'étaient que des contacts dits "utilitaires". Dès que les gens avaient trouvé du travail, ciao, bye, je ne les revoyais plus.

 

J'ai compris qu'il me fallait faire une étude comparative de mes diplômes français. Première facture de 105$. On me reconnait un Diplôme d'Études Collégiales (DEC) (fouille-moi ce que ça représente dans le système du travail du Québec, je pense qu'on m'a reconnu mon diplôme à sa juste valeur). J'obtiens une entrevue à l'Université Laval de Québec. Lorsque j'explique mon parcours professionnel européen, la personne, qui a vécu en France 5 ans, m'explique que le diplôme québécois (DEC) que j'indique sur mon CV ne me permettra jamais d'obtenir des postes équivalents à ce que j'occupais en France ! Il m'explique que pour ce genre de postes, il est nécessaire de détenir un BAC (nord-américain). J'ai payé 105$ pour une reconnaissance inférieure à ce que je valais sur le marché du travail, sans compter que cette reconnaissance n'est qu'une formalité administrative, indicative pour les employeurs québécois et n'a aucune valeur d'une équivalence de diplômes !

Je commence donc à sentir "l'arnaque" du commerce des immigrants.

 

Je me voyais très mal renvoyer mes CV aux mêmes entreprises précédemment contactées avec un changement de diplôme en moins d'1 mois de temps.

J'étais donc grillé pour me trouver un emploi à la hauteur des mes compétences.

J'ai donc décidé de prendre mon année "sabbatique". Ça m'a permis de comprendre le fonctionnement de la société québécoise, de découvrir les "grands espaces". Bref, j'ai vécu une année "touristique". Je pense que tout immigrant devrait se planifier un 3 à 6 mois de sabbatique, ne serait-ce que pour décrocher du "système français" et de se donner du temps pour découvrir la ville, la population qui va vous accueillir. Planifiez-vous un budget en conséquence.

 

Bien sûr il a fallu que je me trouve un logement. Là encore, pour avoir un logement, il fallait un Numéro d'Assurance Social, qui lui n'était délivré que si on pouvait fournir une adresse postale... le serpent qui se mort la queue donc. (Je pense que ça a changé depuis, à vérifier).

Des propriétaires d'immeubles ont quand même la gentillesse de nous aider et j'ai finalement réussi à obtenir tous mes papiers.

L'installation de ma ligne de téléphone aura pris 1 mois (il parait que c'était vraiment exceptionnel, mais j'ai été le "chanceux" à qui s'est arrivé)

Finalement je décroche un emploi dans mon domaine, mais pour des raisons nébuleuses, il y avait des conflits entre le patron et le chef de service, ce qui fait que j'ai été mis de côté et j'ai été littéralement été payé à ne rien faire pendant 3 mois. J'ai démissionné de cette entreprise et j'ai été convaincu qu'il me fallait quitter de milieu de travail (je trouvais que ça manquait déjà d'éthique en Europe, j'en ai eu la confirmation ici).

Comme je voulais changer de carrière, j'ai demandé à passer un test de compétence dont la conclusion a été.... vous êtes à la bonne place dans votre domaine.... !

 

Non, je veux changer.

 

J'ai donc voulu me lancer en affaire, puisque l'Amérique du Nord est réputée facilité l'entrepreneurship. Certes mon éducation "communiste" ne m'a pas aidé à voir ce changement de carrière super positivement, j'allais devenir un méchant patron :-) En fait, je voulais me lancer en informatique, donner de la formation de base. Évidemment, le marché était saturé par des entreprises d'insertion sociale qui en faisait gratuitement. Mais je suis quand même aller chercher un Diplôme d'Études Professionnelles (le CAP québécois) alors que je détenais un Diplôme Universitaire de Technologie. Je réussis à décrocher ce diplôme haut-la main, je me trouve rapidement un emploi auprès d'un courtier en douane pour former les employés en informatique. Un des postes de travail que j'ai le plus aimé, car ma boss, était adorable, humaine. Elle me donnait un certain délai pour réaliser mes projets et si je les finissais plus tôt, elle me demandait de rester à la maison et elle disait à mes collègues que je travaillais de la maison. Elle ne m'a jamais rajouter des tâches parce que je travaillais plus vite que mes collègues. Un amour j'ai dit ?

Comme elle savait que je n'aurai pas de vacances la première année, (2 petites semaines après un an de travail seulement, comparativement aux 5 semaines en France, c'est tout un choc à vivre, même si on est au courant), elle m'a chargé d'aller évaluer les collègues des autres succursales au Canada. Toutes dépenses payées ! Je me suis gâté à visiter Vancouver, Halifax, Toronto notamment.

 

Malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Fusion avec UPS. Abolition du service de la formation et perte d'emploi. Et ici, ça ne rigole pas. On vous annonce la fin de l'emploi, souvent, on vous laisse un 2 semaines à faire, mais la plupart du temps c'est dans la minute après qu'on vous a annoncé la fin de votre emploi, que vous êtes littéralement "jeté" à la rue.

 

Cette fois-ci, mes réserves d'argent sont au plus bas. Impossible de retourner en France, impossible de bouger ailleurs, je suis coincé là. Première déprime. 6 mois en informatique c'est énorme. Je ne me sens plus "à jour" pour postuler sur de nouveaux postes dans ce domaine et je sens que je n'aurai pas envie de toujours me mettre à jour aux 6 mois, ça va finir par me fatiguer psychologiquement.

 

Je finis par me trouver un emploi au salaire minimum en montant un CV bidon. Je me retrouve donc commis dans une épicerie. Quelle descente professionnelle par rapport à mes rêves avant mon immigration. Mais j'assume encore. J'arrive tout juste à payer mon loyer et ma bouffe. Je coupe déjà dans le chauffage, l'hiver, je coupe dans la fréquence dans les douches (mais bon, ici, on a la réputation de ne pas se laver en France, je n'ai donc que renforcer un gros préjugé). Je n'ai pas la possibilité d'avoir une voiture, trop chère à entretenir.

 

Ce salaire minimum ne me permet pas de mettre d'argent de côté, pour éventuellement retourner aux études, car il m'aura fallu 10 ans de procrastination mentale avant de reconnaitre que sans diplôme québécois, il me sera très difficile de me retrouver un travail.

J'entreprends alors de demander de l'aide financière pour un retour aux études. Barrières ! "Vous avez déjà un DEC dans un domaine dans lequel il y a de l'emploi, retournez donc travailler dans ce domaine, nous, on ne vous financera rien !"

Je fais quand même les démarches pour m'inscrire dans un collège pour une réorientation en santé. Il y a pénurie dans ce domaine, et ma formation scientifique me permettra sans doute de ne pas tout perdre en matière de compétences. Là, je découvre que bien que j'ai un diplôme universitaire français, le collège m'exige d'avoir réussi 30 crédits (une année) de cours universitaires au Québec !

Un peu comme si un lycée professionnel demandait à un candidat d'avoir fait une année d'université avant de postuler !

Pourtant quelques années plus tôt, lorsque j'ai tenté de faire reconnaitre mon diplome universitaire français par l'Université du Québec à Montréal (UQAM), cette dernière aurait pu me reconnaitre jusqu'à 45 crédit (50% du diplôme québécois). Jamais plus, car faut bien comprendre qu'ici, les universités fonctionnent comme de très grosses compagnies à faire de l'argent bien plus qu'à former des esprits libres.

Une française qui s'occupait du recrutement dans le collège trouvait qu'il s'agissait de discrimination et m'a conseillé de porter plainte, ce que j'ai fait. Hors en matière de gestion des établissements en éducation, le Québec est très loin de la sacro-sainte égalité républicaine française. (on se rend compte de nos valeurs fondamentales françaises quand elles sont absentes ailleurs). En effet chaque collège peut définir ses propres critères de sélection.

Ayant reçu comme réponse du directeur qu'il ne changerait pas les critères d'admission, cette française m'a référé à un autre collège, situé à 2h de transport en commun de mon logement, alors que l'autre était à 5 minutes... à pieds ! Je vous passe les frais pour l'abonnement mensuel au bus, le temps perdu dans ce maudit transport en commun pendant 2 ans.

Comme la directrice de l'autre collège était aussi française, les choses se sont nettement mieux passé. J'ai été accepté. Des frais de scolarité minimes m'ont permis de passer au travers de la première année d'étude, sans travailler, puis la deuxième année, prêt et bourse gouvernementaux m'ont permis de presque finir ma 2ième année d'un DEC accéléré. Il m'aura manqué près de 2000$ pour finir. J'ai eu beau demandé à des "amis" québécois de m'aider financièrement, sans l'appui d'un ami à la retraite, j'aurai dû abandonner mes études. Les autres amis étaient près à me donner 20$ (tellement endettés ils sont). Je l'ai remboursé rubis sur ongle avec un 20% d'intérêts, il n'en revenait pas. Il m'a avoué quelques mois plus tard, qu'il ne pensait même pas revoir la couleur de son argent, car d'autres personnes l'avaient déjà "fraudé" dans le passé et il pensait bien que ça allait être un autre cas. Depuis nous sommes de grands amis.

J'ai donc commencé à travailler dans mon nouveau domaine pour me rendre compte que l'ambiance de travail était des plus toxiques. J'ai changé plusieurs fois d'établissement de santé pour y retrouver toujours et encore ce climat "toxique". L'actualité récente le dénonce, les politiciens ne font pas grand chose pour que ça change.

Comme il y a une volonté de changer la formation nécessaire à l'exercice de ma profession, j'ai dû retourner un autre 2 ans à l'université pour me chercher un BAC dans mon domaine.

(Je pense que je n'ai jamais autant étudié que depuis que je suis au Québec, c'est malade !)

Il y a évidemment le syndicalisme à la québécoise, obligatoire (du moment que l'entreprise est syndiquée !) qui prélève un montant sur chacune des paies, mais pour lesquels les résultats sont décevants.  4 semaines de congés payés seulement la première année, des salaires ma foi guère plus élevés que dans le privé. C'est questionnable pour un "coco" comme moi.

Après avoir subit du harcèlement psychologique grave dans mon avant dernier emploi j'ai démissionné. Ma démission m'a empêché de toucher du chômage et de bénéficier de soins de santé que j'aurai dû avoir. Je n'ai pas les moyens de me payer des thérapies sur du long terme. Résultat, dépression (non officiellement diagnostiquée, car je crains comme la peste que des données de santé autant mentale que physique puissent m'empêcher un jour de me retrouver du travail) et un 2 ans sans travailler. Comme je suis une personne quand même peu dépensière j'ai pu me constituer un beau coussin pour tenir le fort. C'est aussi ça les stratégies d'adaptation efficaces quand on est célibataire. Pensez au pire et le prévenir.

Mais là encore, mon coussin a fondu comme neige au soleil et il a fallu que je me retrouve un travail. Je ne voulais plus retourner dans ce milieu toxique, mais je n'ai eu guère le choix.

Par une circonstance exceptionnelle j'ai pu rentrer dans un établissement grâce à un ex-collègue qui était au courant de ma situation personnelle.

Ça n'aura pas duré un an que j'ai dû démissionner en mars dernier.

 

Ça fait donc un mois que je me questionne.

 

Ai-je été heureux à Montréal depuis mon arrivée ? Oui pendant mon travail chez le courtier en douane (2 ans sur 25)

Ai-je de l'espoir que les choses peuvent s'améliorer à mon âge ? Pas vraiment.

Est-ce que le climat politique et économique du Québec va bien ? Les chiffres économiques semblent indiquer que tout va bien, mais dans les faits, il y a un vieillissement rapide de la population, et le faible taux de chômage est bien plus relié à l'absence de relève suite aux départs massifs à la retraite des baby-boomers qu'à une réelle reprise économique. Les infrastructures (routes, ponts, rails, hôpitaux etc...) sont à reconstruire quasiment au complet, par manque d'investissements récurrents durant les 20 dernières années.  Les coûts de ces constructions explosent, et la corruption endémique dans la construction au Québec n'aide pas la cause (voire conclusion de la Commission Charbonneau). 2 nouveaux hôpitaux à Montréal, 1 nouveau pont pour traverser le fleuve St-Laurent pour remplacer l'ancien qui n'avait que 50 ans d'âge !, un nouvel échangeur autoroutier, un projet de train de banlieue, un prolongement hypothétique d'une ligne de métro (annoncé depuis 40 ans !!!) fait qu'il y a des milliards de $ de dépenser... mais qui devront être remboursés un jour... par qui ?

 

Je suis donc là, à 51 ans, à me questionner si un retour en France serait la solution ou s'il s'agirait une fois de plus de fuir quelque chose.

J'ai coupé les ponts avec la France (dans le sens que je n'ai absolument plus suivi l'actualité française depuis mon arrivée ici). Mes amis en France me déconseillent de revenir en France disant que tout ce que j'avais prédis en 1993 est arrivé : crise sociale majeure, FN au plus haut dans les intentions de vote. J'ai entendu évidemment toutes les attaques terroristes vécues en France, depuis Charlie Hebdo... rien de bien rassurant non plus. Il semble que les infrastructures en France sont également en décrépitude (est-ce vrai ?)

 

Je lis que les conditions de travail en santé en France ne sont guère mieux qu'ici, les salaires ne sont pas mirobolants.

En revanche, je suis certain que le système de santé en France est nettement plus fonctionnel qu'ici.  Ici, il est quasiment impossible de trouver un médecin de libre quand on a une pharyngite, une douleur, une infection bénine mais qui nécessite des traitements. Il y a quelques cliniques médicales, mais il faut arrivé 2 ou 3 heures avant l'ouverture si on veut avoir une chance de voir le médecin, car le nombre de patients vu par jour est limité.

Résultat, tout le monde se ramasse dans les urgences des hôpitaux, ouvertes 24/7, même quand ce ne sont pas des urgences véritables.

C'est donc des 12-15h d'attente quand ce n'est pas urgent.

 

Je n'ai aucune idée des prix des loyers en France (je sais qu'il y a une disparité entre les régions, et les villes d'une même région) (je me rappelle juste qu'il fallait déposer une caution de 1 à 3 mois lors de la signature d'un bail). Ai-je assez d'argent pour me payer toutes ces "charges" avant même de m'être retrouvé un travail et d'avoir touché ma première paie ?

 

Est-ce que je vais vivre ce "choc" du retour ? Vais-je supporter d'entendre les Français tout critiquer alors que je trouve maintenant que les Québécois sont trop mous et ne se mobilisent pas assez ?

Vais-je supporter d'avoir à être confronté à nouveau à l'administration publique française (Non monsieur, je ne peux pas procéder à l'étude de votre dossier car vous avez oublié le formulaire W5-87 et il manque l'annexe 6 dans le paragraphe 2 du formulaire T68) ?

Est-ce que je vais supporter de savoir qu'un français sur 3 vote FN ?

Est-ce que je vais supporter de "soutenir" l'économie française sous un président néo-libéral ?

 

Du côté personnel, quand je fais le bilan, même si j'ai pu vivre mon homosexualité de façon nettement plus ouverte que dans ma famille, je n'ai pas réussi à m'épanouir de ce côté-là non plus. Comme je n'ai pas eu beaucoup de vécu en France il m'est difficile de faire une comparaison avec le Québec, mais disons que je trouve qu'ici, ça ressemble pas mal à la mentalité nord-américaine, à savoir du consommer/jeter.

 

Si je trace le bilan de mes 25 ans au Québec, je dirais que j'ai vraiment tout fait pour m'intégrer, mais que j'ai ressenti rarement un retour positif. Je n'accuse personne, je constate. J'ai probablement une grosse part dans cet état de fait.

J'ai profité de la nature (qui devrait me manquer), mais les paysages français me manquent aussi. Les Alpes, les volcans d'Auvergne, la Bretagne, la Cote d'Azur, les Pyrénées.....

Vais-je être capable de transformer mon expérience québécoise en avantages concurrentiels auprès d'employeurs français, même à 51 ans, ou est-ce qu'ils vont me voir comme un pré-retraité ?

 

Je ne suis pas attaché au matériel, donc de ce côté-là, je vais me délester probablement de tous mes biens acquis ici (par chance, je n'ai jamais acheter une maison) et je vais repartir à neuf avec encore moins, une fois arrivé en France. Je me rends compte que j'ai accumulé bien du stock inutile. Ce sera l'occasion de mettre en pratique physique ce "lâcher-prise" que je dois faire mentalement.

 

J'ai bien lu vos témoignages sur vos retours plus ou moins réussis en France.

Ceux pour qui cela a réussi, quels conseils me donneriez-vous ?

Ceux pour qui cela a été difficile, quels écueils sont à éviter à tout prix ?

Je sais bien que le vécu de chacun est différent, mais je lis des histoires de gens qui se sont installés au Québec et qui ont vécu des difficultés et je m'y reconnais souvent.

Et je suis tout aussi convaincu que les Québécois qui vivent en France ne doivent pas la trouver drôle tous les jours non plus.

On a une éducation, une culture, et il faut être très très souple mentalement pour arriver à s'intégrer de façon harmonieuse dans une nouvelle société.

 

Désolé pour le probablement trop long témoignage.

 

 

 

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  • Habitués
il y a 15 minutes, YanMtl2018 a dit :

Après avoir subit du harcèlement psychologique grave dans mon avant dernier emploi j'ai démissionné. Ma démission m'a empêché de toucher du chômage et de bénéficier de soins de santé que j'aurai dû avoir.

 

pourtant, tu aurais pu toucher le chômage quand même..  Je l'ai déjà fais et j'ai eu droit au chômage. 

 

Différents motifs peuvent vous inciter à quitter volontairement votre emploi. Cependant, pour que des prestations régulières vous soient payées, vous devez démontrer que le départ volontaire de votre emploi était la seule solution raisonnable dans votre cas. Voici les 40 principaux motifs pouvant justifier le départ volontaire. Vous trouverez pour chaque motif, un aperçu du motif, les solutions raisonnables à envisager et pourquoi ce motif est considéré comme justifiant l’abandon de l’emploi.

https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/ei-liste/assurance-emploi/quittez-emploi.html

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@Automne, merci sincèrement pour l'info. Je n'en savais strictement rien, comme quoi on a beau être ici depuis 25 ans, on ne connait pas encore tout, pourtant je suis d'habitude une personne plutôt curieuse. Ni mon employeur, ni mon syndicat ne m'a appelé à la maison après ma démission pour me dire que je pourrai probablement toucher le chômage. Si ça peut aider quelqu'un tant mieux. Je vais faire une demande de chômage suite à ma démission du mois dernier....

 

@Ivy Bijou, en effet je regarde depuis des semaines les offres d'emploi dans le reste du Canada, mais je crains tellement de vivre encore cette toxicité (chat échaudé craint l'eau froide parait-il). Mais merci pour ce précieux éclairage de la lecture de mon texte.

 

@Kuroczyd, en effet, je regarde des reportages vidéos sur la profession que j'exerce ici, en France et ça ne me donne pas trop le gout de retourner là-bas, sans même avoir l'assurance de m'y plaire

 

@Hei, oui, ça m'est rentré dedans d'aplomb, comme on dit. Je n'aurai jamais pensé vivre ce genre de harcèlement, à mon âge, ici. J'ai bien dénoncé la chose à mon syndicat, mais ce dernier, même s'il trouvait la chose sérieuse, m'a dit qu'il me fallait accumuler des preuves de ce que j'avançais, sinon ça paraitrait comme des "oui-dires" et ce genre de preuve n'est pas recevable devant un juge. Mon syndicat était prêt à aller directement devant un tribunal civil (plutôt que devant un tribunal administratif). Mais évidemment, quand vient le temps de témoigner, les témoins ont peur et se dégonflent. Sans rentrer dans les détails, j'ai senti qu'on me tassait doucement mais surement. On critiquait de plus en plus mon travail, alors que les clients m'adoraient et ne voulaient quasiment plus que faire affaire avec moi. C'est lorsqu'un nouvel employé a travaillé avec moi qu'il s'est questionné sur le comportement dénigrant à mon encontre de  la part des autres salariés. Il m'a alors avoué qu'il y avait des rumeurs graves à mon encontre, une atteinte à ma dignité. Lorsque je lui ai demandé s'il était prêt à témoigner, il m'a dit qu'il ne voulait pas perdre son travail et s'est quasiment rétracté sur le champ de m'avoir dévoiler certaines choses.

Mon superviseur, la journée de ma démission m'a rencontré et m'a dit qu'il y avait "un cancer" dans l'équipe mais qu'il n'arrivait pas à s'en débarrasser, il a tout fait pour me garder, pour me convaincre de rester. Mais j'étais déjà épuisé après 6 mois d'harcèlement.

Une fois qu'on est tombé, difficile de voir clair dans les démarches possibles à faire.

Je me doute bien qu'en retournant en France je n'aurai pas régler ce problème de burn-out/dépression. Je ne vais probablement que déplacer le mal de place et peut-être même l'accentuer.

 

Mais merci à vous 4, c'est toujours apprécié de voir que du monde est capable de saisir l'essentiel d'un message aussi long.

 

Je regarde toutes les options qui se présentent à moi (il y en a théoriquement pas mal), mais pratiquement, je sais qu'à mon âge, les employeurs commencent à lever le nez (ils pensent que les problèmes de santé vont venir et que je vais devoir m'absenter, ou alors que je vais être sur l'assurance-salaire, ou que je ne serai plus aussi performant, rapide, bref que le jus du citron est déjà pressé).

 

Je sais que je retombe toujours sur mes pieds dans l'adversité. Je n'aurai probablement pas tenu 25 années d'immigration sinon.

 

Je vais essayer de vous tenir au courant des suites de mon parcours de vie dès que j'en saurai plus.

 

 

 

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  • Habitués
il y a 27 minutes, YanMtl2018 a dit :

@Automne, merci.

Je n'ai pas eu la meilleure journée du monde, il y a pire mais je voulais te féliciter pour ton message et tout ce que tu dis, je ne vais pas dire un conseil mais surtout fais toi confiance. 

 

Modifié par PACAtoQC
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  • Habitués
Il y a 7 heures, YanMtl2018 a dit :

@PACAoQC, merci.

 

Quitter la Cote d'Azur pour le grand froid arctique... qu'est-ce qui t'as fait fuir cette Riviera ?

Pourquoi toujours fuire?

J'ai quitté mes Mamans pour rejoindre nos nouvelles fiancées que sont le Canada et le Quebec.

L'amour n'est pas simple mais aucun regret. :)

 

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Bonjour YanMtl2018

 

Je viens de m'inscrire aussi, ou plutot me reeinscrire. 

Ton temoignage m' a beaucoup touché... 

Tres dur de donner des conseils qui influenceront tes decisions et je pense que l'age y fait beaucoup. 

Pourquoi ne reviens tu pas en France sans te dire forcement que cest definitif? 

Sil y a un moyen de garder tes affaires,  les mettre de coté,  mettre ta vie canadienne en pause,   revenir en France, te trouver un travail, location meublee ou si tas des amis t'heberger le temps tmettre en route et reessayer de revivre en france pour te permettre de faire le point. 

Je vois que ca na pas ete facile pour toi,  peut etre changer de province pourrait etre une nouvelle experience aussi,  mais honnetement je doute que ton retour en france soit positif et encore la tout depend de ce que tu recherches. 

 

Je n'ai pas le meme age que toi,  je n'ai pas quitté le quebec pour les memes raisons que toi

Mais jai immigré, quitté et maintenant une envie de revenir. 

Chaque histoire est differente,  mais la vie en France est merdique selon moi,  on profite pas autant de la vie qu'au Canada,  cest juste mon avis. 

Bonne chance! 

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@PACAtoQC L'amour n'est en effet pas toujours simple mais si les fiançailles se déroulent bien, profites-en.:10_wink:

 

@BreizhCanada Merci pour cette option que j'ai également envisagée. Tout se bouscule dans ma tête en ce moment. Je ne suis foncièrement pas heureux ici (je l'ai déjà été dans ma vie, donc je peux reconnaitre quand ça va bien ou quand ça va mal). Évidemment, si je compare la situation dans d'autres régions du monde, je peux bien croire que je vis dans une place relativement sécuritaire, calme et belle. Mais il me manque quelque chose et je ne sais pas quoi. Mon ami (celui qui m'a financé la fin de mes études) m'a reflété que je ne semblait pas heureux, que je suis devenu plus grognon. Je sais que c'est la conséquence du harcèlement que j'ai vécu. On dirait qu'autant j'avais une belle confiance en moi plus jeune, aujourd'hui, je commence à voir que la vie, la société pourrait me tasser assez facilement.

Quand tu dis qu'on profite plus de la vie au Canada qu'en France, je suis un peu surpris. Ici, en-dehors des sorties dans la nature, je ne profite pas tant de la vie que ça. Pas de rencontres régulières entre "amis", pas de repas avec apéro, fromage, vin et dessert. C'est souvent des restaurants cheaps, dans lesquels on mange vite et après on rentre chacun chez soi.

Montréal a changé énormément. L'ancienne administration a réduit les limites de vitesses (25 à 30 km/h dans les quartiers résidentiels, des dos d'ânes quasiment aux 50 m, les nids de poules légendaires qui finissent par être rebouchés juste avant la nouvelle saison hivernal, la piétonisation partielle, temporaire du centre-ville, des stationnements hors de prix, des magasins qui ferment à tour de bras.... S'il est vrai qu'il y a de belles améliorations (place des spectacles face au complexe Desjardins), dans l'ensemble, je trouve que Montréal s'enlaidit  à vitesse grand V.

Les manifestations étudiantes de 2012, muselées par le gouvernement néo-libéral m'a confirmer que quelque chose de malsain était en train de se tramer ici.

Et ça continue encore aujourd'hui, dans les médias, qui varlopent sauvagement le seul parti de gauche au Québec

 

Je sais que la France a radicalement changée depuis mon départ. J'entends quelques français fraichement arrivés ici qui en parlent dans des termes peu élogieux. J'ai encore quelques amis que je contacte par téléphone et par courriel et qui me confirment que le climat social est vraiment pourri. Je lis les témoignages de personnes ayant vécu leur "choc" du retour et je suis certain que je le vivrai. Rien qu'en lisant les sites Web de l'administration française, je capote. Rien de simple, tout semble compliqué.

 

Encore une fois merci pour le soutien, c'est apprécié.

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  • Habitués
Il y a 3 heures, YanMtl2018 a dit :

@PACAtoQC L'amour n'est en effet pas toujours simple mais si les fiançailles se déroulent bien, profites-en.:10_wink:

 

@BreizhCanada Merci pour cette option que j'ai également envisagée. Tout se bouscule dans ma tête en ce moment. Je ne suis foncièrement pas heureux ici (je l'ai déjà été dans ma vie, donc je peux reconnaitre quand ça va bien ou quand ça va mal). Évidemment, si je compare la situation dans d'autres régions du monde, je peux bien croire que je vis dans une place relativement sécuritaire, calme et belle. Mais il me manque quelque chose et je ne sais pas quoi. Mon ami (celui qui m'a financé la fin de mes études) m'a reflété que je ne semblait pas heureux, que je suis devenu plus grognon. Je sais que c'est la conséquence du harcèlement que j'ai vécu. On dirait qu'autant j'avais une belle confiance en moi plus jeune, aujourd'hui, je commence à voir que la vie, la société pourrait me tasser assez facilement.

Quand tu dis qu'on profite plus de la vie au Canada qu'en France, je suis un peu surpris. Ici, en-dehors des sorties dans la nature, je ne profite pas tant de la vie que ça. Pas de rencontres régulières entre "amis", pas de repas avec apéro, fromage, vin et dessert. C'est souvent des restaurants cheaps, dans lesquels on mange vite et après on rentre chacun chez soi.

Montréal a changé énormément. L'ancienne administration a réduit les limites de vitesses (25 à 30 km/h dans les quartiers résidentiels, des dos d'ânes quasiment aux 50 m, les nids de poules légendaires qui finissent par être rebouchés juste avant la nouvelle saison hivernal, la piétonisation partielle, temporaire du centre-ville, des stationnements hors de prix, des magasins qui ferment à tour de bras.... S'il est vrai qu'il y a de belles améliorations (place des spectacles face au complexe Desjardins), dans l'ensemble, je trouve que Montréal s'enlaidit  à vitesse grand V.

Les manifestations étudiantes de 2012, muselées par le gouvernement néo-libéral m'a confirmer que quelque chose de malsain était en train de se tramer ici.

Et ça continue encore aujourd'hui, dans les médias, qui varlopent sauvagement le seul parti de gauche au Québec

 

Je sais que la France a radicalement changée depuis mon départ. J'entends quelques français fraichement arrivés ici qui en parlent dans des termes peu élogieux. J'ai encore quelques amis que je contacte par téléphone et par courriel et qui me confirment que le climat social est vraiment pourri. Je lis les témoignages de personnes ayant vécu leur "choc" du retour et je suis certain que je le vivrai. Rien qu'en lisant les sites Web de l'administration française, je capote. Rien de simple, tout semble compliqué.

 

Encore une fois merci pour le soutien, c'est apprécié.

pourquoi ne pas essayer une autre ville avant de penser rentrer en France?

 

moi Montréal je supporte juste pas alors je peux comprendre :D  J'ai beaucoup aimé Québec , tu pourrais essayer? 

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12 hours ago, BreizhCanada said:

Bonjour YanMtl2018

 

Je viens de m'inscrire aussi, ou plutot me reeinscrire. 

Ton temoignage m' a beaucoup touché... 

Tres dur de donner des conseils qui influenceront tes decisions et je pense que l'age y fait beaucoup. 

Pourquoi ne reviens tu pas en France sans te dire forcement que cest definitif? 

Sil y a un moyen de garder tes affaires,  les mettre de coté,  mettre ta vie canadienne en pause,   revenir en France, te trouver un travail, location meublee ou si tas des amis t'heberger le temps tmettre en route et reessayer de revivre en france pour te permettre de faire le point. 

Je vois que ca na pas ete facile pour toi,  peut etre changer de province pourrait etre une nouvelle experience aussi,  mais honnetement je doute que ton retour en france soit positif et encore la tout depend de ce que tu recherches. 

 

Je n'ai pas le meme age que toi,  je n'ai pas quitté le quebec pour les memes raisons que toi

Mais jai immigré, quitté et maintenant une envie de revenir. 

Chaque histoire est differente,  mais la vie en France est merdique selon moi,  on profite pas autant de la vie qu'au Canada,  cest juste mon avis. 

Bonne chance! 

 

Yeah des autres bretons me sent moins seul :) même si je suis moite vendéen... sniff

En fait ça dépend des situations mais si tu as une bonne expérience avec un bon diplôme à la con et que tu travailles dans un domaine qui embauche... bah c'est franchement pas si dégueulasse que ça de trouver un job plus que potable...

La neige ce n'est pas pour tout le monde aussi... les transports en commun pourris, le système de sante bancal...

Apres je suis d'accord c'est pas génialisme, mais on devrait réaliser tout est facteur de notre situation...

 

6 hours ago, YanMtl2018 said:

Merci pour cette option que j'ai également envisagée. Tout se bouscule dans ma tête en ce moment. Je ne suis foncièrement pas heureux ici (je l'ai déjà été dans ma vie, donc je peux reconnaitre quand ça va bien ou quand ça va mal). Évidemment, si je compare la situation dans d'autres régions du monde, je peux bien croire que je vis dans une place relativement sécuritaire, calme et belle. Mais il me manque quelque chose et je ne sais pas quoi. Mon ami (celui qui m'a financé la fin de mes études) m'a reflété que je ne semblait pas heureux, que je suis devenu plus grognon. Je sais que c'est la conséquence du harcèlement que j'ai vécu. On dirait qu'autant j'avais une belle confiance en moi plus jeune, aujourd'hui, je commence à voir que la vie, la société pourrait me tasser assez facilement.

Quand tu dis qu'on profite plus de la vie au Canada qu'en France, je suis un peu surpris. Ici, en-dehors des sorties dans la nature, je ne profite pas tant de la vie que ça. Pas de rencontres régulières entre "amis", pas de repas avec apéro, fromage, vin et dessert. C'est souvent des restaurants cheaps, dans lesquels on mange vite et après on rentre chacun chez soi.

Montréal a changé énormément. L'ancienne administration a réduit les limites de vitesses (25 à 30 km/h dans les quartiers résidentiels, des dos d'ânes quasiment aux 50 m, les nids de poules légendaires qui finissent par être rebouchés juste avant la nouvelle saison hivernal, la piétonisation partielle, temporaire du centre-ville, des stationnements hors de prix, des magasins qui ferment à tour de bras.... S'il est vrai qu'il y a de belles améliorations (place des spectacles face au complexe Desjardins), dans l'ensemble, je trouve que Montréal s'enlaidit  à vitesse grand V.

Les manifestations étudiantes de 2012, muselées par le gouvernement néo-libéral m'a confirmer que quelque chose de malsain était en train de se tramer ici.

Et ça continue encore aujourd'hui, dans les médias, qui varlopent sauvagement le seul parti de gauche au Québec

Elle a peut-être raison, tenté une autre province / ville, mais je doute que tu retrouveras le coté potos avec des apéros au Canada, c'est juste pas la mentalité du coin. Yup les rencontres sont superficielles et c'est très chacun pour soi mais bon c'est l’Amérique du nord...

 

Par contre quand on est pas content (genre moi ici, départ en Juin) vaut mieux d'abord chercher ce qui ne va pas.

 

Pour moi ça a été simple, depuis que j'ai pose le pied ici tout pue (sauf le cote safety), trouve ce qui ne va pas et fixe le.

Par contre évite de faire de la devinette, soit certain de toi de ce qui te fait ch**r ici... (et / ou ailleurs)

Modifié par Meziant-Ex-Nihilo
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Bonjour YanMtl2018, Nous sommes revenus d'Amérique du Nord il y a 3 ans et nous voulons repartir, c'est très compliqué en France en ce moment, tout le monde fait la gueule c'est usant (ceci dit Il y a des raisons de faire la gueule lol). Il faut toujours évaluer son cas personnel et se méfier des généralités, à 51 ans il va falloir penser à la retraite et où vous avez intérêt à la vivre. Pour nous la France est un pays du passé qui ne sera jamais plus ce qu'il a été, quand on voyage on se rend compte que les autres pays ne nous ont pas attendus, la France est "larguée" dans beaucoup de domaines. Un conseil : changez de province ça pourrait bien vous convenir et les frais de "ré-établissement" seront moindres, nous avons perdu notre "chemise" en revenant en France (plusieurs dizaines de milliers d'Euros). Avez-vous aimé Vancouver ? La BC nous tente beaucoup. Bonne chance.

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@mixmast3r Merci pour ce témoignage. Je suis justement dans tout ce calcul "financier" d'un retour. Merci de me confirmer que ça coute un bras, j'arrive sensiblement à la même conclusion.

Oui, la retraite est en vue, mais sérieusement, je ne me fais pas trop d'illusion.

J'ai perdu ma pension en tant que frontalier suisse (7 ans de cotisation) puisque la Suisse ma remis mon argent une fois que j'ai quitté pour le  Québec et que cet argent m'a permis de passer une première année sabbatique.

Ici, j'ai cotisé très peu, puisque j'ai bien plus étudié que travaillé, un autre 5 ans, j'ai du prendre un 2 ans sabbatiques suite au harcèlement que j'ai subi... donc en banque je n'ai pas grande cotisation, je sais que ma retraite sera des plus minime (mais comme je l'ai dis, je ne suis pas quelqu'un qui dépense beaucoup quand il n'a pas d'argent, je ne suis pas du genre à surconsommer ou à vouloir tous les gadgets du monde). En revanche, il me faudra quand même un minimum pour me payer un logement, de la bouffe et quelques habits :-)

En restant au Canada, je toucherai le Régime des Rentes du Québec (RRQ) le suppléments Vieillesse du Canada (SVC), peut-être le supplément garantie pour le Supplément Vieillesse (un gros 10 000$ annuel pour tout ça), je devrai peut-être toucher un 500$ mensuel par mon fond de pension (en ayant cotisé que quelques 15-20 ans, ça ne devrait que me rapporter 30% de la moyenne mes 5 meilleures années). J'ai bien la possibilité de prendre de l'épargne-retraite (Régime Enregistrée Épargne-Retraite REER) (en passant, les amis français, pourriez-vous cessez d'utiliser des abréviations dans vos commentaire sans les définir au moins une fois, personnellement, je ne suis plus au courant  de ce qui se fait en France tout comme les français ne savent pas comment fonctionne le Québec, et d'aller toujours sur Google pour le savoir, c'est un peu usant :-) ), mais avec la chance qui me caractérise dans les finances, au moment où j'en aurai besoin, les cours de la bourse auront baissés et les rendements seront rendus à quasiment zéro.

Ce n'Est donc pas un 2000 à 3000$ de plus par an qui fera une très grande différence.

 

Si je retournais en France, je ne sais même pas ce que je toucherai de la part du Québec (est-ce que je perdrai la RRQ ? ) Je ne toucherai certainement pas le SVC puisque je crois savoir qu'il faut habiter au Canada pour le toucher.

 

Le taux de chance entre le $CA et l'euro pourrait très bien me couter très cher aussi.

 

Donc oui, je suis dans tous ces calculs, mais je ne prendrai pas de décision basée uniquement sur cet aspect financier, même s'il pèsera dans la balance, je suis pas fou :-)

 

Je regarde vraiment pour changer de province, mais l'herbe n'est pas forcément plus verte chez le voisin.

 

J'ai visité Vancouver pendant un mois, dans le cadre d'un projet professionnel. J'ai évidemment aimé le paysage de l'océan Pacifique collé aux Rocheuses, mais ça ne vaut pas les Alpes françaises.

 

Les prix en Colombie-Britannique sont édifiants. Difficile de trouve un logement décent en-dessous de 1200$ (je paye à Montréal 530$ pour un 4 pièces + salle de bain, oui c'est exceptionnel, mais un tel logement peut se trouver encore pour environ 900$ et moins).

Mon anglais, sera-t-il suffisant pour y travailler ?

 

Je regarde pour peut-être aller m'installer à Ottawa, où il y a des services en français, des emplois en français, mais est-ce trop près du Québec ?

 

 

 

 

 

Modifié par YanMtl2018
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Coïncidence ou signe de la vie ?

Hier je rencontre un immigrant mexicain de 50 ans. Il est commis dans un entrepôt depuis près de 15 ans.

Je lui partage mon expérience récente et il dit ressentir exactement le même sentiment de "vide".

Lui aussi pensait retourner au Mexique.

 

On n'est arrivé à la conclusion qu'ici, on meurt à petit feu, on n'a l'impression de n'être que des éléments économiques sans véritable vie culturelle, sans socialisation profonde. Beaucoup de choses restent très superficielles.

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  • Habitués
il y a 16 minutes, YanMtl2018 a dit :

Coïncidence ou signe de la vie ?

Hier je rencontre un immigrant mexicain de 50 ans. Il est commis dans un entrepôt depuis près de 15 ans.

Je lui partage mon expérience récente et il dit ressentir exactement le même sentiment de "vide".

Lui aussi pensait retourner au Mexique.

 

On n'est arrivé à la conclusion qu'ici, on meurt à petit feu, on n'a l'impression de n'être que des éléments économiques sans véritable vie culturelle, sans socialisation profonde. Beaucoup de choses restent très superficielles.

Et? Il y a aussi des québécois qui restent commis d'entrepot toute leur vie... 

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Bonjour YanMtl2018,

 

Merci pour votre témoignage. 

 

Il est normal de se remettre en question quand il faut bouger, changer de train de vie! Quand vous avez quitté la France pour le Canada, vous avez dû vous poser les mêmes questions qu'aujourd'hui (j'imagine).

 

En France, on parle de moins en moins de sécurité de l'emploi, de possibilité de garder sa fonction... Bref, je connais des gens qui, sous la pression, démissionnent ou se font licencier. L'économie n'est pas très solide, et les prix grimpent énormément.

 

La décision finale est entre vos mains, mais à mon avis, essayez de trouver une activité au Canada (peut être est il temps de changer de province) plutôt que de revenir en France...  

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Le 17/04/2018 à 12:52, juetben a dit :

Et? Il y a aussi des québécois qui restent commis d'entrepot toute leur vie... 

Où ai-je écris que c'était un problème d'être commis d'entrepôt ?

Ce que mon commentaire indiquait, c'est que peu importe la profession qu'on exerce, on peut ressentir ce vide lorsqu'on est immigrant, rien de plus, rien de moins.

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